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EAN : 9782707346223
176 pages
Editions de Minuit (05/03/2020)
3.34/5   19 notes
Résumé :
Monotobio plutôt que Mon autobio, avec quatre O comme quatre roues bien rondes, car il s’agit de ne pas traîner. Nul temps mort dans nos vies, le train des conséquences ne ralentit jamais, tout s’enchaîne selon la logique impérieuse du destin. Nous rencontrons ici un écrivain éperdu, aux prises avec son autobiographie. Peut-il se permettre de passer sous silence les plus menus incidents de son existence ? Chaque instant compte. La seconde où il a marché sur sa balle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
C'est une autobiographie chevillardienne, comme son titre l'indique si bien, avec toujours beaucoup d'humour et de malice. Alignant des scènes et des situations sans aucun lien logique, bien que jointes par des connecteurs bien logiques, eux, comme: puis, alors, c'est pourquoi, etc. On ne peut qu'assembler ces morceaux comme un puzzle. Et la surprise arrive à mi-chemin, quand se dessine petit à petit le personnage Chevillard.
Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce bazar est sacrément bien organisé. Aucun mot, aucune phrase, ne sont placés au hasard. Et Chevillard est indéniablement un grand écrivain, car on peut le lire à voix haute sans que notre langue et nos mandibules partent en vrille et se bloquent.
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N°1775– Septembre 2023

MonotobioEric Chevillard – Les éditions de minuit.

Il faut toujours se méfier avec Eric Chevillard, quand il annonce quelque chose dans le titre d'un de ses romans, il est rare que le lecteur ne soit pas surpris de ce qu'il lit et que son imagination ne soit pas quelque peu bousculée. Ici on peut raisonnablement penser que, pour des raisons de phonétique, cela va tourner autour de la voiture écologique à cause notamment de la présence de quatre O, comme des roues. Que nenni, il va s'agir d'une autobiographie, quelque peu étonnante cependant pour quelqu'un né en 1964. Après tout pourquoi pas ?
C'est plutôt mal parti, à tout le moins selon les règles traditionnelles de ce genre littéraire et le lecteur se voit crédité de nombreuses scènes sans aucun lien entre elles, comme une sorte de puzzle dont il est chargé d'assembler les morceaux, ou de fermer le livre ! Comme toujours depuis que j'ai croisé les romans de Chevillard, j'ai poursuivi ma lecture, principalement par curiosité. Je ne suis pas vraiment spécialiste mais il me semble qu'une biographie, fût-elle « oto », apporte des éléments essentiels de la vie de celui dont il est question. Ici il s'agit certes d'événements de sa vie passée puisqu'il use du passé simple, c'est certes intéressants mais, à bien y regarder, il s'agit finalement de petits détails anodins sans beaucoup d' importance ni d'intérêt sur son parcours révolu mais qui se résume à son état d'écrivain qui dédicace ses ouvrages lors de manifestations culturelles, à ses voyages au Portugal et autres lieux, à la gastronomie, aux soins apportés à une tendinite, à ses lectures et à des remarques sur la mort et sur le destin. Il est surtout question de son quotidien avec ses deux filles Suzie et Agathe qui, comme tous les enfants, représentent son avenir, mais avec tout cela on est bien loin d'une biographie classique qui est un retour sur le passé. Pour marquer la chronologie l'auteur prend seulement la précaution d'égrener les évènements extérieurs importants pour lui, ses rencontres et la conception, la correction ou la promotion de ses livres... Décidément, c'est l'art de passer du coq à l'âne et, à ce sujet, je trouve dommage que ces deux animaux n'aient pas été invités à donner leur avis qui, je n'en doute pas, eût été pertinent.
Le livre refermé, c'est un peu comme à chaque fois, je me demande ce que je viens de lire, et surtout si j'ai j'en ai compris le sens mais, devant ce flot de détails,, j'ai quand même fini par me lasser.
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fan de Chevillard, je me croyais bien rôdé à ses "ruades" et souhaitais savourer sa vision fantastique du quotidien… mais attachez vos ceintures, où nous emmène-t-il ? je n'en suis qu'à la page 45 et pour l'instant je n'ai pas le début, le milieu… J'essaie de le suivre…. comme un feu d'artifice avec à chaque fois cent points de vue différents, dix chemins, … déconcertant, c'est au moins un des côtés positifs, ce qui engage à poursuivre. Il est vrai que j'ai commencé après un apéritif ("la vie automatique" , Christian Oster), déjà un peu déconcertant. J'ai presque envie de revenir à des récits plus simples...
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La formule "post hoc, ergo propter hoc" ("après cela, donc à cause de cela"), si elle est un sophisme en matière de logique, constitue souvent un principe du récit romanesque: les événements rapportés sont liés entre eux, l'écrivain faisant disparaître de son oeuvre tous les faits contingents ou inexplicables dont nos vies sont remplies.

Éric Chevillard semble s'amuser à pousser ce principe à son paroxysme en invoquant le fatum, la loi inexorable de l'univers pour assembler l'un à l'autre, comme des maillons d'une même chaîne, des événements plutôt banals de sa vie quotidienne dont nul ne peut croire qu'ils entretiennent des liens de causalité: de la distance entre l'emphase du narrateur et le côté décousu des faits racontés naît une ironie, qui comme toujours ravit le lecteur d'Éric Chevillard. Il faut admettre que goûter le procédé demande un peu de patience, mais celle-ci est heureusement entretenue par le rythme de la phrase, le choix du mot le plus juste et l'humour délicieux qui sont omniprésents.
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Dans ce livre qui s'adresse avant tout à ses amateurs, à ses lecteurs - fidèles plus qu'occasionnels - voire à ses connaisseurs, Éric Chevillard revient donc sur les livres qu'il a écrits, son expérience de feuilletoniste au Monde, sa passion pour le tennis et son indéfectible soutien à Roger Federer, son entourage, le temps qu'il consacre à sa femme et à ses filles, le tout enrobé de traits d'esprit sur le monde des lettres ainsi que d'un soupçon d'humour, d'absurdité et d'autodérision.
L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Ce qui est sûr, c'est que je fus bien obligé de réclamer les clés de l'appartement de ma mère à la réception de l'Hôtel de France, chose qui n'aurait aucune chance de se produire si nous inventions vraiment notre vie, j'en veux pour preuve qu'on ne lirait jamais ça dans un roman.
(Dans un roman, il y a toujours mieux à faire.)
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il n'en demeure pas moins vrai que nous n'irons jamais que là où nous sommes attendus et que rien ne nous fera dévier de cette trajectoire.
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Videos de Éric Chevillard (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Éric Chevillard
«Bêtes de littératures» avec Éric Chevillard Hérissons, orangs-outans, tortues, flamants roses, insectes… Les bêtes peuplent les livres d’Éric Chevillard. S’interrogent à cette occasion les enjeux de la présence d’animaux, et par là d’altérités non humaines, dans la littérature. Comment rendre compte, avec l’écriture, d’intensités animales au-delà de l’allégorie ou de la fable ? Donner vraiment la parole aux animaux, est-ce pour autant se couper du symbolique ? Et l’humour dans tout cela ? L’entretien sera ponctué d’une lecture d’extraits de «Zoologiques» (Fata Morgana, 2020). - Modération : Sandra de Vivies La Fondation Jan Michalski, le 11 septembre 2021
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