![]() |
Le catalogue mystifie un peu la relation de l'artiste avec Paris et le musée Rodin, mais rien de gênant : j'adore les histoires. Suite à cela, Alan Bowness, historien de l'art et ancien directeur de la Tate, donne une interview passionnante, autant dans ses réponses que dans la manière dont est mené cet entretien. On découvre une Barbara Hepworth beaucoup plus personnelle, mais principalement happée par son art. Suite à ces divers articles critiques, qui sont excellents, on a une partie catalogue, où sont collées les lettres que Barbara Hapworth a pu envoyer où recevoir à quelques noms du milieu. C'est intéressant, mais collées de la sorte, tout comme elles étaient affichées à l'entrée de l'exposition… Bon, on comprend l'ironie de sa relative invisibilité en France alors qu'elle est une artiste essentielle, mais c'est une mise en page et une scénographie qui ne sont pas renversants. Enfin, nous arrivons aux photographies d'archives qui célèbrent l'oeuvre de Barbara Hepworth : une sculpture monumentale qui orne le siège du Secrétariat des Nations unies. Mais pour moi, là où son travail gagne toute sa puissance, c'est dans la relation profonde qu'elle possède avec son atelier, lui presque sacré où elle entre en contact avec la matière. Car, en plus d'être une artiste manuelle hors-pair malgré sa frêle apparence, elle écrivait remarquablement bien. Elle exprimait mieux que quiconque son art, et on est ravie de lire de sa plume ou des mots retranscrit d'elle à la fin de cet ouvrage. |