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3,29

sur 89 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Un roman que je n'ai pas du tout aimé.
Je reconnais cependant que le style est très fluide mais l'ambiance est oppressante et le sujet m'a mise très mal à l'aise. Je dirais presque que c'est malsain (pour moi en tout cas !).
Aucune précision sur l'époque à laquelle se déroule l'histoire ni le lieu, cela m'a un peu gênée déjà. Nous sommes dans un manoir où vit la dernière descendante d'une grande famille aristocrate, on l'appelle "Madame", elle est très âgée et comme figée dans le passé. Elle a été mariée, son mari et son fils son morts, celui-ci avait 14 ans. Or, ses métayers ont un fils de 14 ans, il s'appelle Guillaume, elle va essayer de se " l'approprier" en l'attirant chez elle par des cadeaux, en lui donnant des cours pour qu'il s'améliore à l'école. Leur relation est hyper malsaine, on ne sait pas trop ce qu'elle cherche, les parents sont très méfiants à son égard également, Guillaume, lui, joue le jeu mais n'y prend pas trop de plaisir.
C'est angoissant, lourd, asphyxiant. Heureusement ce n'est pas un gros roman, je n'ai pas non plus aimé la fin, pas surprenante quand il n'y a pas d'autre issue possible.
Je ne relirai pas d'autres romans de cet auteur.
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Ce que je trouve parfois dommage avec les romans contemporains, c'est qu'ils ne nous racontent pas vraiment d'histoire. En fait, j'ai parfois l'impression que l'histoire que nous raconte l'auteur n'est qu'un prétexte pour nous faire passer un message, que l'histoire n'est là que pour être décortiquée, analysée, que la fin doit nous donner une leçon et que les caractères des personnages ne sont travaillés que pour être psychanalysés. Or, quand je lis un livre, j'attends avant tout qu'il me raconte une histoire. Sinon, je lis des manuels de psychologie.

Et le roman de Jean-Marie Chevrierne m'a pas déçue à ce niveau-là, j'ai trouvé que l'intrigue était très travaillée et j'ai apprécié son originalité. A ma grande surprise, j'étais prise dans le récit et captivée par l'histoire de Madame de la Villonière et de Willy.

En réalité, Willy ne s'appelle pas Willy. C'est ainsi que Madame l'appelle, mais son vrai prénom est Guillaume. Il est fils unique et vit avec ses parents dans une petite maison qu'ils louent à Madame de la Villonière ; ses parents sont agriculteurs et cultivent ainsi les terres de la châtelaine.

Guillaume a une petite dizaine d'années et passe une grande partie de son temps libre chez Madame, qui lui fait réciter sa poésie et lui enseigne le sens de la discipline. Cela irrite ses parents, et surtout sa mère qui craint qu'une autre prenne sa place et impose à son fils une éducation qu'elle n'a pas choisie.

Le mystère plane ainsi autour de Madame de la Villonière et de son domaine : que se cache-t-il derrière les portes auxquelles Guillaume n'a pas accès ? Pourquoi Madame est-elle seule, que veut-elle cacher derrière sa rigueur et sa sévérité ? On sent tout de suite qu'une ombre plane sur le château (le résumé nous met d'ailleurs assez explicitement sur la voie de ce mystère) et le lecteur est tout de suite pris d'intérêt pour l'histoire de Madame, son passé et ses peines.

L'histoire que nous raconte Jean-Marie Chevrierest intéressante et fluide à la fois, et le roman est bien construit puisque les événements se déroulent petit à petit à un rythme agréable. le style de l'auteur est assez simple : sans être plat ni morne, il est quand même assez convenu et ne se perd pas dans des digressions ou dans des broderies inutiles ; il reste ainsi entièrement focalisé sur l'avancement du récit. L'écriture de Jean-Marie Chevrierest à l'image de Madame, dont il veut nous raconter l'histoire : noble, assez émouvante mais dans une certaine retenue.

Le narrateur est omniscient, c'est-à-dire qu'on connaît les points de vue et les sentiments de tous les personnages, une certaine proximité est donc créée entre le lecteur, Madame et Guillaume. Avec beaucoup de délicatesse, l'auteur nous décrit ainsi leurs émotions sans prendre aucun parti de telle sorte que le lecteur s'attache aux deux protagonistes de manière égale et les comprend tous les deux. Dans ces conditions, difficile de n'être pas un minimum touché par cette histoire.

Justement : j'ai été touchée un minimum par cette histoire. J'ai apprécié ma lecture et les personnages mais je n'ai pas été vraiment troublée par le récit, le style ou le passé des protagonistes.

En somme, c'est une histoire que j'ai surtout appréciée pour son intrigue originale et prenante. A part ça, je n'ai pas été transcendée par le livre ; il ne m'a pas fait rêver, étonnée ou interpellée : selon moi, c'est un livre que l'on lit purement pour l'histoire. Il m'a manqué un petit quelque chose qui aurait vraiment fait décoller la lecture : de la poésie, de l'émotion, de la spontanéité et du laisser-aller… J'avoue que ce n'est pas le genre de lecture dont je raffole, je préfère les livres plus percutants.

Au final, ce n'est pas un livre que je vous recommande forcément. Certes, le récit en lui-même est très bien construit, très bien mené et l'écriture de Jean-Marie Chevrierest irréprochable, mais tout cela me semble un peu trop « technique ». Il ne s'agit en aucun cas d'une déception, mais cela ne m'a pas suffit pour être totalement convaincue : ce livre m'aura traversé sans que j'ai pu vraiment m'en imprégner, et je n'y ai pas trouvé la sensibilité attendue.
Lien : http://ulostcontrol.blogspot..
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