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EAN : 9782715416079
125 pages
Presses Universitaires de France (12/04/2023)
3/5   5 notes
Résumé :

Le 11 mai 330, les cérémonies qui accompagnèrent la fondation par Constantin de la ville à laquelle il donne son nom marquent la naissance du futur Empire que nous appelons byzantin, mais que les empereurs et leurs sujets ont toujours conçu comme romain. Cet empire se maintient pendant plus d'un millénaire, jusqu'à la chute de Constantinople en 1453. Cet ouvrage retrace l'histoire politique, sociale et économique de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
L'empire romain s'est éteint en 1453 , le saviez-vous ?
C'est à peine une boutade ... D'ailleurs c'est Byzance non ? .

Byzance n'est pas une thématique facultative pour quelqu'un qui serrait soucieux de savoir comment s'articule le glissement de l'antiquité tardive vers le moyen-âge et qui de là , viserait à s'engager sur un fil qui se déroule , jusque l'époque moderne et l'aube de la renaissance .

Si vous n'êtes pas très au fait de la question , je vous révèle un scoop ! :

L'empire romain ne s'est pas éteint avec l'antiquité . La partie orientale de l'empire , avec la nouvelle Rome , » Constantino polis « , une immense métropole aux avenues tracées au cordeau et avec ses longs quais de port de haute mer , ses superbes et nombreuses églises , ses longues murailles faites selon un appareil antique , a poursuivi son évolution naturelle jusque la fin du XV ieme siècle , et encore aujourd'hui Istanbul en garde la trace indélébile .

Je laisse au lecteur curieux le soin de répondre à la question de savoir quand l'empire romain d'orient est entré dans le moyen-âge en devenant l'empire byzantin .

Cet ouvrage de qualité qui est une bonne synthèse permet de connaitre les raisons qui expliquent , en suivant des empereurs significatifs de cette longue histoire :

Comment cet empire romain d'orient a « acquis « son indépendance politique et donc de facto de constater l'annihilation politique de de l'empire romain d'occident .
En 476 les insignes impériaux d'occident sont renvoyés en orient ...

Comment Byzance au travers de la restauration justinienne réussi à assurer sa durable pérennité

L'empire s'est trouvé être assiégé , et il a tenu bon près de 1000 ans , tout en reculant progressivement pour se réduire finalement et en gros , aux Balkans et à l'Anatolie , et vers la toute fin , à Constantinople et quelques autres points d'encrages assez dérisoires ..

L'histoire de Byzance sur un nombre de pages aussi succinct est une véritable gageure .
L'auteur a tenu à décrire les institutions et c'est de ce point de vue une excellente prise de contact avec l'empire romain d'orient .
L'auteur met aussi en valeur les moments clefs mais malgré son écriture avenante , c'est la course . Il suit des règnes stratégiques pour son plan et le plan permet de suivre les transitions importantes de cette civilisation et de cet ensemble politique .
.
je recommande de jeter un oeil en complément , sur vie et mort de Byzance , de E. Bréhier qui est infiniment plus détaillé et qui lui aussi couvre la durée intégrale de l'empire romain d'orient . Tout en sachant que finalement il s‘insère dans un triptyque civilisation el ( très long ) .

Cependant les logiques fondamentales de l'histoire de Byzance émergent nettement du plan , mais la matière est assez souvent trop succincte . Encore que c'est un texte qui ne sera pas noyé dans l'anecdotique et c'est là , une grande qualité de cette synthèse .

Cet ouvrage trop succin mais clair et brillant permet de percevoir les logiques qui ont façonné le moyen-âge européen et pour mesurer à quel point le moyen-âge oriental fut splendide et d'une hallucinante envergure du point de vue de la civilisation et de l'histoire politique . Cependant même si ce texte porte principalement sur l'histoire politique et militaire du fait de son faible volume .

Approfondir l'histoire de Byzance est une fabuleuse aventure et c'est découvrir les modalités selon lesquelles le monde gréco-romain a glissé progressivement vers le moyen-âge et c'est aussi explorer un immense espace géographique ( dans l'espace et le temps ) . Un fabuleux espace de culture grecque , un espace qui est sans commune mesure avec l'espace aujourd'hui dévolu à cette culture millénaire .

Je ne me lancerais pas dans le résumé de près de 1000 ans d'histoire , à quoi bon !
J'insisterais plus sur le fait que depuis le schisme avec le trône De Saint pierre , l'orient et l'occident s'éloignent mutuellement , mais des contacts sont maintenus cependant .
Par le biais de Venise ( être autres citées italiennes ) qui hérite quelques bribes de l'ancien exarchat de Ravenne , au moment des croisades également .
L'orient grec a sombré pour des raisons structurelles internes , à cause d'un isolement géographique géostratégique , à cause de l'occident latin .

L'empire renoncera progressivement à des pans entiers de souveraineté au profit de l'étranger et du pouvoir local qui s'affirmera très souvent au détriment de l'état impérial .
En 1453 Constantinople s'efface , la plus grande église de la chrétienté devient une mosquée . Un véritable exode grecs de lettrés et de textes s'amplifie et se dirige vers l'occident où s'amorce la renaissance qui repose sur la redécouverte de l'héritage latin , mais Grec également , et cette découverte se transcende en Italie .

Je conclue en recommandant la lecture de la civilisation byzantine de E. Bréhier qui est véritablement utile pour maitriser la géopolitique culturelle du moyen-âge , pour comprendre que l'antiquité gréco-romaine est morte de mort naturelle en orient grec , mais même pour poser sainement les sources et les dynamiques qui rendirent possible la renaissance dans le contexte de l'occident lointain et dans celui plus globalement de la fin du moyen-âge occidental qui bien que de culture latine , se réappropriera le grec et ses merveilles .

J'ai toujours vu une certaine grandeur dans le fait que l'empire romain d'orient ait survécu jusque la fin du moyen âge , et dans le fait qu'il disparut en ayant légué à l'occident l'essentiel des trésors qui jetèrent les bases de la renaissance , ainsi que celles de son expansion mondiale ultérieure !
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Résumer 1100 ans d'histoire en 120 pages c'est impossible et pourtant, c'est ce qu'a fait Jean-Claude Cheynet et pour tout faire rentrer, il a fallu sacrifier de nombreux évènements essentiels à la compréhension de l'Empire Romain d'Orient. La question que nous sommes en droit de nous poser c'est : est-ce que ces coupes en valaient la peine ? Ma réponse à cette question c'est : pas vraiment... hélas !

Je suis gêné par l'approche de Jean-Claude Cheynet. Pourquoi ? Parce que ces quelques pages n'essayent même pas de balayer toutes les ombres qui ont fait basculer l'Histoire de l'Empire Romain d'Orient dans l'oubli... et si ça n'est pas le but d'un tel livre alors... pourquoi le re-publier fréquemment ? Qu'apporte-t-il de plus que la page Wikipédia de l'Empire Byzantin ? Je me le demande. Je ne comprends pas. Vraiment pas.

Evidemment, il ne s'agit pas de redresser des torts, non non, il s'agit de revenir sur les sujets qui ont contribué à cette association malheureuse (encore trop répandue dans l'inconscient collectif) : Byzance = Obscurantisme. Il s'agit de donner le "goût de Byzance" aux non-initiés... ! Ce livre ne contient rien qui pourrait accrocher la curiosité du lecteur... il va trop vite pour ça.

Les croisades tiennent sur un chapitre qui ne fait que quelques pages et les événements sont traités avec beaucoup d'indigence, par exemple : Alexis Ier Comnène n'a jamais demandé une croisade et ça aurait été utile de le préciser tant cette idée est persistante... D'autres périodes sont maltraitées pour tout faire expédier le plus vite possible et du coup, la crise iconoclaste est expliquée grossièrement, P55-56 : " Un séisme à Santorin, suivi d'un raz- de-marée dévastateur, suggérait que la colère divine frappait toujours l'Empire chrétien. Toutes les hérésies avaient pourtant disparu, depuis que les empereurs avaient abandonné le monothélisme et, comme Dieu ne saurait être injuste, l'empereur s'interrogeait sur les pratiques religieuses des Byzantins susceptibles de provoquer sa colère. " Eh bah ! Avec ça, nous ne sommes pas prêts de nous débarrasser de ces gens qui voient les romains d'orient comme des fous en robe de bure qui se mettent sur la tronche à propos de trois fois rien alors que cette période aurait mérité, selon moi, un développement beaucoup moins malhabile.

Autre chose. L'auteur s'appuie essentiellement sur une bibliographie récente et il ne fait jamais référence à des auteurs et historiens anciens qui ont été contemporain de l'Empire. Il y-a bien une très vague allusion à Anne Comnène mais c'est tout et c'est bien peu... ! Et puisqu'on y est, Jean-Claude Cheynet oubli de parler des grands philosophes Byzantins (Michel Psellos, Jean Italos, Pléthon etc.), il omet de parler de l'effervescence intellectuelle qui a régné peu avant la première croisade et juste avant la chute de Constantinople. Cette même effervescence qui va réussir à s'infuser dans les mondes arabes et latins. Mépris TOTAL des théologiens, pas un mot sur eux. RIEN alors qu'il y aurait tant à dire... !

A la fin de cet ouvrage, Jean-Claude Cheynet se permet de nous donner son opinion sur le déclin de l'Empire et pour résumer aussi grossièrement que lui, voilà ce qu'il en pense : c'est la faute à pas de chance ! Eh bien, non. Je ne suis pas d'accord. C'est une analyse trop facile. Les historiens se cachent tous derrière un avis gris absolu pour mieux se draper dans cette fameuse impartialité qu'ils professent tous à tort et à travers pour se donner bonne conscience. Avec eux, y-a pas de gentils, ni de méchants alors que pourtant, les salopards existent et vous et moi en rencontrons tous les jours. L'Empire a été conquis, il ne s'est pas évaporé ! Autant vous dire que cette lecture est convenue, cousue intégralement de fils blancs ;) Dommage.
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Un condensé de l'histoire d'un Empire qui a su rayonner durant des siècles et résister à l'évolution du monde durant un millénaire.

L'ouvrage se lu facilement et rapidement. Incontournable pour ceux qui souhaitent découvrir les grands évènements qui secouèrent le grand Empire Romain d'Orient.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La richesse de la cour éclatait lors des cérémonies publiques lorsque les habitants de la Mésè, l'artère principale de la capitale qui aboutit près du Grand Palais et de Sainte-Sophie, décoraient de soieries maisons et boutiques.
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