The Beast, tome 1

Pas mal! Un récit très cinématographique, globalement attachant dans lequel on ne s'ennuie pas. L'atmosphère du Hong Kong proposé par Dufaux et Li Chi Tak est assez saisissante, sinistre et les personnages sont bien croqués (gentils comme méchants) Je trouve qu'il y a une vraie ambiance.
Cependant, tout n'est pas parfait, il y a des imperfections/incohérences (c'est à se demander parfois si les auteurs se relisent et s'y retrouvent eux-mêmes dans ce qu'ils font...) et niveau fluidité, enchaînement de séquences, il y a des trucs à revoir avec des zones d'ombres qui plombent un peu l'histoire (notamment sur la fin avec cette scène de plage qui sort de nulle part et à laquelle je n'ai pas compris grand-chose ni ce qui arrive finalement à Barnes,...) Mouais, c'est parfois un peu brouillon tout ça et c'est ce qui me fait baisser la note!
Sur ce, si vous avez l'occasion de tomber sur cet ouvrage, n'hésitez pas, il y a quand même de très bonnes choses, ça reste délirant et intrigant.

Dans ce manhua au scénario noir, Jean Dufaux (scénariste belge) et Li Chi Tak (dessinateur chinois) exposent un Hong-Kong qui étale toute sa modernité autour d'une inquiétante « Cité noire » (il faut comprendre l'ancien quartier Kowloon). Dans cette cité, une espèce de secte veut faire revenir un monstre légendaire afin de chasser l'intrus usurpateur (les Blancs) et faire renaître les valeurs traditionnelles chinoises.
Une histoire sombre et sordide, conjuguant le fantastique, le suspense, le mysticisme et même la romance, de façon efficace et plutôt convaincante.
Sans réelle surprise puisque qu'on devine rapidement les aboutissants, on est néanmoins tout aussi vite immergé dans ce scénario bondé d'action et de rebonds, appuyé par des dessins détaillés.
Ma relecture de « The Beast » a été aussi plaisante que la première fois que j'avais pu lire cette singularité éditoriale dans le monde actuel des « bulles ».