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De cette auteure lilloise, j'avais déjà lu et apprécié " Une faiblesse de Carlotta Delmont". Celui-ci m'a plu davantage encore.

Deux destins de femmes: Fennella et Jeanette.

Une époque, un pays: après la seconde guerre mondiale, en Angleterre.

Deux destins en parallèle : Fennella, domestique dans une demeure aristocratique, au fond de la campagne anglaise, et Jeanette, femme de chambre dans un hôtel de Brighton. Elles ont en commun d'etre intelligentes et idéalistes.

Deux souffrances: Fennella a perdu la parole, suite à un choc psychologique, et Jeanette ne supporte plus la vie , depuis que son mari est mort à la guerre.

Une lettre envoyée à la mauvaise adresse , une lettre de Jeanette à une cantatrice, qui sera lue par Fennella, elle aussi passionnée d'opéra.

Une rencontre imprévue qui aura un impact puissant sur leurs destins...

Dans un style particulier, musique frémissante aux accords tout en nuances, tourné vers l'intériorité des personnages, l'auteure nous offre deux beaux portraits de femmes, résolument modernes pour l'époque, qui vont sortir de leur milieu social, et saisir le hasard, attraper leurs rêves.

Je laisse à la cantatrice Kathleen Ferrier , celle qui a , sans le savoir, permis la rencontre de Fennella et Jeanette le mot de la fin, qui explique le titre:" On peut trouver un formidable espace de liberté, dans son propre rôle."
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Sud de l'Angleterre 1947. A cause d'une lettre mal adressée, une femme de chambre du Grand Hôtel de Brighton rencontre la domestique muette du manoir d'un village voisin. Fennella a perdu la parole pendant la guerre, Jeannette, elle, a perdu son mari. Jeanette est déjà morte. Toutes deux soignent leurs vies boiteuses grâce à une passion pour l'Opéra et pour la Diva Kathleen Ferrier. Fennella a une semaine, pas un jour de plus, pour convaincre Jeanette qu'elle est vivante, que personne ne s'occupera d'elles et qu'elles doivent prendre leurs vies en main. « le rêve est permis à ceux qui veulent y croire, nous sommes ce que nous voulons être ».

Roman social qui donne une description précise de l'insupportable condition des domestiques et autres caméristes dans l'Angleterre de l'après-guerre où perdure des conditions de travail d'un autre âge : Un domestique ne peut avoir de vie personnelle et ne doit jamais croiser le regard de Monsieur ou Madame. Un domestique est une ombre, un meuble, un objet animé.

« Dans son propre rôle » devient au fil des pages un délicat roman sur la quête d'autonomie et sur le besoin de croire en l'avenir. Plaisir d'une belle écriture, tout est là, le fond et la forme.

Bref, on peut maintenant le clamer haut et fort : Fanny Chiarello a vraiment mérité le Prix Orange du Livre 2015.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le roman du jour se situe en Angleterre en 1947 à la sortie de la guerre. Si la vie a désormais repris son cours normal, la guerre en a évidemment cabossé plus d'une, à l'image des deux protagonistes de ce livre.

Aujourd'hui je vais donc aborder la notion de traumatisme, mais aussi émancipation et opéra avec le troisième opus de Fanny Chiarello intitulé Dans son propre rôle. Quel est donc le rapport entre les trois ? Réponse dans cette courte chronique...

DE QUOI ÇA PARLE ?

Dans son roman choral, Fanny Chiarello met en scène deux femmes écorchées par la guerre et dont les conséquences s'expriment différemment. Alors que Fennella est devenue muette suite à un traumatisme, Jeanette quant à elle a perdu goût à la vie depuis que son époux a perdu la sienne sur le champ de bataille.

Toutes deux domestiques, Fennella à Wannock Manor auprès d'aristocrates contre le Grand Hôtel de Brighton pour Jeanette, elles ne se connaissent pas, mais brûlent de la même passion pour l'opéra. C'est par le biais d'une lettre mal adressée écrite par Jeanette pour une cantatrice, que la vie des deux anglaises va ressortir changée.

Portés par une écriture fine, les chapitres courts expriment la voix de ces deux femmes qui tend à être celle de la condition féminine de l'époque avec pour désir émancipation ou encore lutte des classes.

Une rencontre est-elle possible entre elles ? Jeanette reprendra-t-elle goût à la vie ? Comment Fennella a-t-elle perdu sa voix ? Si l'amour est la souffrance de leurs maux, se peut-il qu'il soit le moteur de leur renaissance ?

À LA LOUPE

Arrivée au terme de ses 236 pages, le roman m'a laissé l'étrange impression d'être tenue en retrait. Alors que tous les ingrédients étaient réunis pour en faire un coup de coeur à mes yeux, je suis contre toute attente, restée en dehors malgré un début enthousiaste.

Les personnages, peut-être trop froids, ont maintenu cette distance bien que leur état psychologique suscite empathie et compassion.

Une lecture agréable certes, sans être impérissable pour moi. Ça arrive, que voulez-vous !

Un énorme merci à Lecteurs.com qui me compte cette année encore, parmi ses lecteurs.ices VIP.

Pour qui ? Pourquoi ?
Bien que le bilan soit légèrement mitigé, ce roman peut te plaire, oui toi lecteur qui lit ce modeste billet !

Si tu aimes les romans qui traitent de conditions sociales et féminines dans l'Angleterre du XXe siècle, fonce !

UN LIVRE, UNE GOURMANDISE !

Pour ce livre à la fois sec et croustillant, j'ai trouvé LE biscuit anglais idéal ! Egalement appelé le biscuit "aux mouches écrasées" à cause de ses fruits secs, le biscuit Garibaldi est simplement parfait surtout quand on sait ce qu'une mouche morte peut provoquer comme émotion chez Jeanette... Mais ça, il faut lire le roman pour le savoir. Alors, vous attendez quoi ?


Lien : https://bookncook.over-blog...
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Dans son propre rôle est le dernier roman de Fanny Chiarello.
Il met en lumière l'histoire de deux femmes, Fennella et Jeanette, aux destins croisés.

L'une, Fennella, est domestique dans une vaste demeure aristocratique, Wannock Manor. Suite à un choc, elle est muette.
L'autre, Jeanette, est femme de chambre dans un grand hotel de Brighton. Elle est veuve suite au décès de Andrew.

Fanny Chiarello nous conte au travers de 3 parties deux scènes de la vie quotidienne anglaise post deuxième guerre mondiale.

Les chapitres de la première partie alternent entre les deux femmes. On apprend ainsi à mieux les connaitre. le point fort: la lettre mal adressée de Jeanette qui atterira dans les mains de Fennella.

Cette lettre provoque leur rencontre et c'est le récit de la deuxième partie. Cette rencontre va bouleverser les vies des deux femmes.
Fennella va d'ailleurs à la fin de la partie retrouver la voix.

Enfin dans la dernière partie, on retrouve l'alternance entre les deux vies, un chapitre sur Fennella, un chapitre sur Jeanette. L'auteur nous présente les nouvelles vies de chacune.

C'est un roman lent, très lent même dans la première partie. J'ai eu beaucoup de mal à rentrer à l'intérieur et surtout à y prendre du plaisir. J'ai persévéré mais malheureusement n'y suis jamais réellement parvenu.

L'écriture est riche, voire très riche, ce qui fait que la lecture n'est pas simple.
Il faut s'habituer au style de Fanny Chiarello. La encore, je n'ai pas réussi... J'ai trouvé certains passages trop lourds, avec trop d'explications ou de répétitions.
Seule la 3ème partie, plus courte et surtout plus active, a trouvé grâce à mes yeux.
Je reconnais néanmoins quelques phrases très bien tournées, jolies et subtiles.
Mais dans l'ensemble, ça ne m'aura pas marqué et surtout pas enthousiasmé...

En résumé, je suis passé à côté de ce roman...

2/5
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Le destin qui s'est montré particulièrement cruel pendant les années de guerre, décide de faire preuve d'un peu de clémence en mettant entre les mains de Fennella un courrier qui ne lui est pas destiné. La jeune femme sent intuitivement que cette lettre dans laquelle une certaine Jeanette s'épanche, peut changer sa vie. Il lui semble que toutes deux partagent beaucoup de points communs: le goût de l'opéra, leur condition modeste et surtout la solitude.
Il n'en faut pas plus à Fennella pour s'enticher de l'auteur de cette missive aussi décide-t-elle d'aller à sa rencontre pendant sa semaine de vacances. Mais malgré leurs apparentes similitudes, les deux femmes ont des caractères bien opposés.
Fennella qui s'est enfermée dans le silence laisse cependant le rire sortir de sa bouche tandis que Jeanette se drape dramatiquement dans son veuvage pour mieux s'isoler, se couper des autres qu'elle déclare ouvertement ne pas aimer.
Leur improbable rencontre risque bien de modifier leurs destins.

Pour moi qui n'avait jamais lu aucun ouvrage de Fanny Chiarello, la lecture de " Dans son propre rôle " a été une très belle découverte.
J'appréhendais de me retrouver confrontée à des références musicales trop savantes pour moi qui ne suis pas mélomane mais l'auteur n'assomme pas son lecteur avec des détails trop précis.
Au début de ma lecture j'ai eu la sensation d'aller à la rencontre d'une écriture plus qu'à la découverte d'une histoire, une écriture riche, un peu complexe mais fascinante. Une fois habituée au style ou devrait-je dire à la tessiture de Fanny Chiarello, j'ai pu me laisser aller au plaisir de me mettre à l'écoute des voix de Fennela et de Jeanette. L'atmosphère du roman est beaucoup moins sombre que je ne l'imaginais et je me suis laissée portée sans difficulté par sa douce musique mélancolique.
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C'est l'histoire de 2 solitudes...

Nous sommes en 1947 en Angleterre.
Jeanette, 32 ans, femme de chambre dans un hôtel à Brighton, ne se remet pas de la disparition de son mari Andrew, mort à la guerre en 1944. Elle reste enfermée dans sa douleur. Elle connaissait Andrew depuis l'âge de 3 ans et n'éprouve que colère et rage. Leur amour était tellement fusionnel qu'ils ne voulaient pas d'enfant.
Fennella, jeune femme de 28 ans, muette suite à un traumatisme, est bonne à tout faire au service d'une lady. Elle aussi se sent veuve, elle s'invente un amour avec Jimmy, mort également pendant la guerre. Passionnée d'opéra, elle se réfugie dans les magazines et découpe les articles consacrés aux grands chanteurs de l'époque.

Fennella et Jeanette ne se connaissent pas mais travaillent à quelques kilomètres l'une de l'autre.
Jeanette, elle aussi passionnée d'opéra, adresse une lettre d'admiration à une cantatrice, cette lettre est reçue par erreur par la patronne de Fennella.
Fennella, en lisant cette lettre, ressent une profonde communion avec Jeanette et provoquera une rencontre entre elles deux.

La confrontation, lors d'une semaine de vacances,entre ces deux femmes unies par une même douleur est très bien retranscrite et assez émouvante. Cette semaine sera le point de départ d'une nouvelle vie pour chacune des deux femmes.

L'auteur a une jolie écriture bien rythmée, des mots très justes pour parler de l'amour absolu qui lie Jeanette à Andrew et de son impossible deuil et un grand souci du détail.
Cependant ce livre qui comporte de belles réflexions sur l'amour, la mort, la solitude et le manque m'a laissée assez dubitative, j'ai eu du mal à accrocher à cette histoire, gênée par des longueurs et des lenteurs.



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L'Angleterre de 1947, la guerre est passée : le monde bouge. Fennella ne conçoit pas être faite pour se recroqueviller dans une case et y rester toute sa vie. Jeannette est écrasée par le destin,veuve, elle ronge sa colère et sa violence car elle avait tracé sa vie en se mariant.
"La solitude s'aménage, se peuple fut-ce d'illusions, tandis que le manque ne se comble pas". En une phrase, l'auteur dit tout. Fanny Chiarella nous comble par une écriture fine et délicate pour dresser ces deux portraits de femmes. Fennella, muette par accident, est domestique dans un grand domaine anglais, qui lui semble un monde déplacé et dépassé, à cette période de l'histoire. Jeannette, elle, travaille comme femme de ménage dans un grand hôtel de Brighton, station balnéaire très animée. Elles ne se connaissent pas, mais elles ont un point commun, l'opéra.Une lettre écrite par Jeannette à une diva de l'opéra va cheminer vers Fennella par le plus grand des hasards. Fennella va être hantée par le destin de Jeannette, au point qu'elle décide de prendre une semaine de vacances à Brighton. La rencontre, provoquée, va avoir des incidences sur leurs vies parallèles. Si l'une avance dans la vie en se disant que tout n'est pas écrit à la naissance, l'autre pense qu'elle est marquée à vie. Cette semaine est bouleversante pour ces deux femmes et la confrontation va provoquer des changements radicaux dans ces destinées.

Sans pathos, l'auteur enchaîne parfaitement les causes et les effets d'un monde en mouvement pour nous tisser une toile où le caractère fatal d'une vie; le destin individuel ne se dessine pas de façon inéluctable. Si Fennella est muette et ne communique qu'avec un carnet qui la suit partout, son univers n'est pas silencieux, car elle a gardé un rire sonore, et l'écriture qui couvre ses pages a la musicalité du clapotis des vagues.Dans la construction de ce roman, l'opéra est omniprésent par le lyrisme du drame de ces deux femmes. Ce roman, bien maîtrisé, en dit plus sur le déterminisme et la prédestination qu'une étude sociologique. Fennella et Jeannette vous accompagneront longtemps.
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Un beau roman sans doute, mais je n'ai pas accroché.
Probablement pas lu au bon moment, et de plus, lu par tous petits passages à la fois, ça ne facilite pas.

Je n'ai pas réussi à m'attacher à ces personnages, qui m'ont laissée indifférente.
Tout le début, je me suis un peu forcée pour continuer. Quand les deux héroïnes se rencontrent, j'ai commencé à entrer un peu plus dans l'histoire, mais finalement je n'ai pas trop vu l'intérêt.
Ce que j'ai apprécié, c'est la découverte du monde des domestiques dans l'Angleterre juste après la 2nde guerre mondiale, un monde qui semble s'être arrêté des années auparavant, des règles de vie incroyables à imaginer à notre époque.
Mais ce n'est pas le sujet du livre, c'est juste ébauché.

Je n'aime pas rédiger une critique assez négative, sur un roman qui est manifestement plein de qualités et bien écrit. Mais, mauvais moment de lecture ou pas, je me suis ennuyée, aucun enthousiasme pour ce texte et pour ces filles.

Après ma lecture de Holden, mon frère, du même auteur, qui m'avait enthousiasmée, peut-être est-ce simplement la littérature adultes avec laquelle j'ai du mal !!

Lien : http://livresjeunessejangeli..
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Il faut attendre une centaine de pages pour que les deux protagonistes se rencontrent et que leurs destins parallèles se rejoignent enfin. C'est un parti pris. Je ne l'ai pas compris, d'autant que la relation entretenues par ces deux femmes après s'être enfin trouvées n'est pas à la hauteur de l'attente du lecteur qui reste frustré. On comprend tous les symbole: le choc, la rédemption, le réveil… mais bon. Sans parler du rôle de l'Opéra, un piètre second rôle. Un arrière goût d'inachevé.
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C'est avec ce roman que je découvre l'écriture de Fanny Chiarello et c'est peu de dire que je suis conquise !

Dans cette Angleterre de 1947 où les conventions sociales semblent immuables, deux jeunes femmes, Fennella et Jeanette, gardent en elles, sur elles les blessures de la guerre. Pour Jeanette il s'agit de la mort de son mari et pour Fenella, d'un mutisme traumatique. La première est domestique à Wannock Manor, dans une riche famille de l'aristocratie, la seconde est femme de chambre dans un hôtel de Brighton. Toutes deux semblent figées dans des rôles qui leur ont été attribués par des normes rigides aussi bien que par des circonstances qu'elles ne gouvernent pas. Rôles sociaux mais aussi rôles dramatiques dans lesquels elles sont cantonnées autant qu'elles se cantonnent : la veuve et l'amoureuse trahie.
Jusqu'au jour où une lettre mal adressée tisse le premier lien entre ces deux femmes qui ne se connaissent pas mais ont la même passion pour l'opéra. le fantasme et le rêve font le reste. Fennella construit une complicité fictionnelle qu'elle cherche à mettre à l'épreuve de la réalité en rencontrant Jeanette. Agissant ainsi elle sort de son rôle et impulse les changements qui interviendront dans sa destinée mais aussi dans celle de Jeanette.

L'écriture mais aussi les thèmes du roman m'ont irrésistiblement fait penser à Jane Austen. Fanny Chiarello, avec une finesse et une acuité remarquables, trace deux portraits de femmes qui, d'une manière feutrée, se rebellent contre la place qui leur est assignée et parviennent à opérer des choix selon leur coeur. La passion ne se traduit pas ici par des élans flamboyants mais par tout un travail de dentellière qui rogne peu à peu la routine du quotidien pour laisser place à la vie dans ce qu'elle a de plus ardent. "Dans son propre rôle" est un roman qu'une seule lecture ne peut épuiser tant il porte de sens possibles magistralement tissés à l'intérieur de l'intrigue.
Inutile de dire que je vais vite poursuivre ma découverte des autres romans de l'auteur !
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