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EAN : 9782812611506
171 pages
Editions du Rouergue (14/09/2016)
3.56/5   34 notes
Résumé :
Depuis que sa mère est décédée dans un accident de la circulation, Élina se tait. Son périmètre s'est réduit : elle va du collège au domicile de son père, en passant par le jardin des Plantes. C'est là, sur un banc, qu'elle rencontre Violette, une femme en fauteuil roulant, qui lui rend les mots et lui apprend même à courir.
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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La mère d'Elina est morte brutalement, renversée par une voiture, un an auparavant. Depuis, Elina a perdu le goût de vivre, elle ne veut qu'une chose : qu'on l'oublie. Elle est devenue mutique, a perdu ses amis, et passe le plus clair de son temps libre assise sur un banc au Jardin des Plantes de Paris, triste, immobile. Jusqu'au jour où elle rencontre Violette, une femme paraplégique qui semble la comprendre.
J'ai été touchée par cette jeune-fille qui ne s'autorise plus un rire ni une parole parce qu'il lui semble que, depuis que sa mère est morte, elle n'a plus le droit d'être joyeuse ni même de vivre tout simplement.
L'histoire relate le lent retour à la vie de cette adolescente désespérée avec beaucoup de finesse et de subtilité. Cela passera par la musique et la découverte du plaisir de courir, sous le regard bienveillant de Violette. Et lorsqu'un coup de théâtre pourrait venir tout gâcher, ce sera en fait le début de la vraie guérison d'Elina.
Un roman pour adolescents plutôt matures, une écriture sobre, à la première personne, qui nous plonge dans les pensées d'Elina et dans son long cheminement vers l'apprentissage de la vie sans maman.
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J'adore cette collection des éditions Rouergue. Ce n'est pas le premier que je lis mais chaque fois, je passe un très bon moment et j'en ressors quelque chose. L'écriture est très soignée. L'auteur choisit ses mots avec soin. Les débats sont abordés avec intelligence. On ne tourne pas en rond et cela s'accorde avec les différends personnages. le seul petit bémol que certains pourraient trouver réside dans le fait que le style est peut-être trop élevé par rapport à l'âge de la narratrice (15 ans). Personnellement, je dis "pourquoi pas?" Certains jeunes s'expriment avec beaucoup de maturité et de philosophie même si, soyons honnête, c'est assez rare. La construction de l'histoire est très bien faite même si je pense que les dix dernières pages n'étaient pas utiles. Elles ne m'ont rien apporté si ce n'est la touche d'humour entre Elina et son père.

Concernant les personnages, on a Elina, une jeune fille de 15 ans qui a perdu sa mère. Elle ne prononce pas un mot depuis son décès. Elle rencontre Violette au jardin des Plantes. Cette rencontre va marquer un tournant dans sa vie. Elina est mélancolique et misanthrope. Même si le terme de misanthrope est un peu fort. Elle a perdu l'estime de l'être humain. Néanmoins, elle est très carrée et possède un esprit d'analyse et de réflexion particulièrement développé tout comme son imagination. Violette a été brisée par la vie et voit en Elina un espoir. Elle décide de l'aider dans la mesure du possible. Son fauteuil roulant est un peu sa prison. Ses rêves se sont envolés en même temps que le jour où elle n'a plus pu se tenir sur ses jambes. le père d'Elina n'est pas fort doué et connaît très mal sa fille même s'il fait de son mieux. Sandrine est une jeune femme fort sympathique qui finit par comprendre Elina en tout cas partiellement.

Concernant les thèmes abordés, on a la perte d'un être cher. Comment les parents doivent gérer cette perte? Ce n'est pas si évident d'autant que tout le monde ne réagit pas de la même façon. La vision des adultes sur les adolescents est également abordé. D'ailleurs, la discussion entre la psy et Elina est juste formidable. Elina a dit ce que je pensais. Merci beaucoup. On a quelques éléments sur les nouvelles technologies de l'époque et celles d'aujourd'hui (walkman vs ipod). le rôle de l'école lorsqu'un élève subit ce genre de perte et des amis également sont envisagés mais traités en arrière plan. J'en oublie sûrement mais je ne mentionne que ceux qui me viennent à l'esprit comme ça.

En bref, j'ai passé un excellent moment avec ce roman. Il peut toucher beaucoup de monde même si je pense que le côté philosophique pourrait en rebuter plus d'un (je pense aux ados).
Lien : http://lafetedesmots.blogspo..
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Depuis la mort de sa mère, Élina 14 ans reste mutique, refusant même de parler à son père. Elle occupe son temps libre au Jardin des Plantes à observer les végétaux. Un jour, Élina se décide à courir dans le sens inverse des aiguilles d'une montre pour remonter le temps, revoir sa mère, retrouver un sens à sa vie. Elle rencontre Violette, ancienne marathonienne clouée dans un fauteuil roulant. Les deux femmes vont se côtoyer tous les jours, Violette voulant apprendre la course à cette ado perdue et lui redonner goût à la vie avec la musique. Les jours passent, Élina vit, parle, sourit mais un secret scelle cette belle amitié et va tout bouleverser.
N'oeils humides au RDV. Fanny Chiarello nous décrit parfaitement les émotions des personnages pour nous faire entrer dans leur histoire. Un livre que je n'avais pas envie de lâcher pour ne pas abandonner Élina dans ce deuil difficile. Lecture courte et rapide, prenante et bouleversante qui ne s'adresse pas seulement aux ados car nous sommes tous confrontés à la perte d'un être cher au cours de notre existence.
Une auteur que je vais lire et relire 
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Un roman sur le deuil qui se transforme peu à peu en réflexion sur la vie.
Pour Elina comme pour les protagonistes de "Aussi loin que possible", "courir est la seule chose qui me fasse du bien" : "Je vais avaler les kilomètres sous mes baskets comme je ravale les mots qui voudraient jaillir de moi". Muette depuis le décès de sa mère, elle est devenue aussi inanimée que la végétation l'entourant au Jardin des Plantes, ne prenant plus plaisir à rien : "Elle est éteinte, l'étincelle, maintenant que tu n'es plus là pour souffler sur elle ta fantaisie et ton amour de la vie". Comme le jeune héros de "Courir avec des ailes de géant", la course est un moyen de se rapprocher de la personne disparue : "Courir à rebours du temps", "remonter le temps vers toi", "revenir en arrière et tout rejouer".

Et voilà qu'apparaît Violette, ancienne marathonienne en fauteuil roulant. Grâce à elle, Elina reprend peu à peu goût à la vie : "Violette m'a rappelé l'épaisseur des êtres humains qui m'entourent". Entre elles deux s'instaurent des conversations quasi philosophiques que l'adolescente prolonge de sa réflexion personnelle. Ainsi, à travers l'analyse de son tableau préféré de Raoul Dufy, elle se met à envisager les différentes perceptions possibles de la réalité : chacun donne à celle-ci sa propre signification en fonction de son vécu, de sa sensibilité. Violette lui fait aussi comprendre les différentes dimensions du temps, cyclique et linéaire : "Je passe la ligne d'arrivée, qui fut aussi la ligne de départ". Mais le texte évoque surtout le rôle du langage, Elina se désolant de la frivolité de la plupart des conversations, elle qui aime peser, choisir chacun des mots qu'elle emploie. Violette lui fait en effet écouter des chansons aux paroles ambiguës, ou jouant sur les sonorités jusqu'à l'absurde. Beaucoup de matière à débattre donc, dans ce récit, mais qui nécessite une certaine maturité (et de la concentration !) de la part du lecteur.

Au final, Violette et la course auront appris à Elina à "prendre des décisions compliquées", ainsi qu'à réaliser que "seule, je ne le suis jamais vraiment" : même si sa mère n'est plus physiquement présente, "nous sommes ensemble, en suspens dans l'infini".
Lien : https://www.takalirsa.fr/la-..
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A travers La vitesse sur la peau, Fanny Chiarello nous raconte l'histoire d'Elina, une jeune adolescente. Depuis la mort de sa mère, sa seule activité, à part ses cours, est de rester assise sur un banc – toujours le même – au jardin des plantes. de végéter. Un jour, elle se remet à bouger, et même à courir. Dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, elle fait tout le tour du parc, espérant remonter le temps jusqu'à sa mère. Elle fera ainsi la rencontre de Violette, une ancienne marathonienne clouée dans un fauteuil roulant. Elina a perdu sa mère, mais elle va réaliser que la vie ne n'est pas arrêtée, qu'elle peut encore faire des rencontres et apprécier ce que lui envoie la vie.
La vitesse sur la peau est un livre très court, qui se lit rapidement, mais qui est prenant et bouleversant ! On a tous perdus, je pense, des êtres auxquels ont tenaient. Maladie, accident, les raisons ne manquent pas... Tout comme la manière de gérer son deuil. On fait différemment, on ressent différemment, il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises façons de faire. le plus important est d'essayer d'en parler, de décrire ce qu'on ressent, que ce soit à un membre de sa famille, à un ami ou à un psy.
(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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critiques presse (1)
Ricochet
19 septembre 2016
Roman sur l’inquiétude de vivre, il propose des images positives de la vieillesse plus que des adultes comme si, proches de la mort, certains combats dépassés, la vie gagnait du relief.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
J’ai aussi perdu le sourire, et tout ce qui te faisait m’appeler ta petite étincelle. Elle est éteinte, l’étincelle, maintenant que tu n’es plus là pour souffler sur elle ta fantaisie et ton amour de la vie.
-Ma bibliothèque est la plus grande liberté qu’il me reste, dit Violette. Mon fauteuil ne peut pas m’emmener au bout du monde, mais les livres, les films et les disques, eux, le peuvent. Mes bras sont assez musclés pour le genre de voyage qu’ils proposent, et les obstacles y sont rares. Il n’y a pas de mobilité réduite dans leur univers, tout le monde peut y évoluer à son aise.
Je suis épuisée, j’avais oublié combien parler requiert d’énergie. La tête me tourne un peu, je crois entendre l’écho de ma propre voix dans ma boîte crânienne.
Elina, Te rencontrer m’a donné l’illusion que je pouvais de nouveau vivre, juste un peu, et uniquement à travers toi. Par procuration, comme on dit. Tu pouvais être mes jambes, mes oreilles, ma jeunesse, tout ce que j’avais perdu d’un coup.
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Vous, les adultes, il vous faut toujours des coupables, et vous n’êtes apaisés que quand votre propre innocence est établie. Vous ne voulez pas admettre que certaines choses n’ont tout simplement pas de sens, qu’il faut les accepter sans compensation morale et avancer tout sa vie sous leur poids. La douleur, c’est le danger, quand on est en vie.
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Rien de ce qui est émotif ne peut être faux, puisque l’émotion n’est pas une question de vrai ou de faux. Le raisonnement le plus imparable ne changerait rien à ce que j’éprouve.
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Depuis l'époque de cette photo, papy est parti vivre ailleurs, tu t'es marié, je suis née, le chien de mamie est mort, papy s'est remarié, papa t'as quitté, nous avons déménagé, tu es morte, Sandrine est tombé enceinte, mais à travers ces événements et tant d'autres que l'on ne m'a pas encore racontés, le salon est resté intact.
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- J'ai arrêté de lire, dis-je. Il n'y a pas de vérité dans les livres, mais seulement des histoires auxquelles on feint de croire pour se rassurer ou pour jouer à se faire peur.
- Les histoires sont partout, dans les livres, dans la vie, dans le moindre grain de sable. Chacune libère un possible.
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