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EAN : 9782823609974
224 pages
Editions de l'Olivier (18/08/2016)
3.32/5   11 notes
Résumé :
Dans une ville nommée La Maison, les habitants
semblent être plongés dans un ennui abyssal dont rien ne peut les sauver. Ils se sont habitués depuis longtemps à ses bizarreries, aux étranges phénomènes qui les frappent dès qu’ils longent le canal Saint-Divan ou remontent la rue Canard-Bouée. Aussi, le survol de la ville par un énorme dirigeable arrive-t-il à point nommé. Ils sont douze, douze narrateurs dont les activités insignifiantes, celles qui remplissen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Le Zeppelin, comme un ovni que l'on scrute dans le ciel de cette rentrée littéraire 2016, bouleverse toutes nos croyances en matière de roman, nous ébranle, nous secoue, et nous fait douter de ce que nous avons lu.

Ce livre est simplement prodigieux, phénoménal, exceptionnel, donc forcément indispensable, et occupera résolument une place à part dans la littérature et une bibliothèque.

Coté histoire, Fanny Chiarello nous embarque dans une ville qui n'existe pas, à la rencontre de douze habitants qui vont nous faire vivre leur journée, ce long 26 juillet, ou tout bascule, ou un Zeppelin vient projeter son ombre sur le centre historique de la ville. Conçu comme un « livre chorale », ou à tour de rôle chacun prend la parole, et au détour du récit, vient compléter le tout que forme le roman. Chaque chapitre se présente comme une pièce d'un puzzle que le lecteur doit assembler s'il veut comprendre l'avancée de l'histoire (hé oui, lecteur, il faut un peu bosser, un peu se creuser la tête, et faire marcher ses neurones, c'est pas du populo-demago, c'est pas du produit formaté pour une morale de bas étage).

Ce zeppelin est vécu, comme un film catastrophe (l'auteur cite le film Tremblement de terre de 1975) tant dans le récit que dans la forme, avec ses entrées multiples qui toutes convergent vers le point culminant du roman. La construction par chapitre est exploitée avec une maitrise parfaite, transforme la lecture en jeu de piste, en ricochet, et chausse trappe, jusque dans le formalise des lignes coupées, des paragraphes tronqués.

Et là, le talent de Fanny Chiarello vient s'en mêler et transforme une «simple» histoire en cyclone. C'est drôle, c'est féroce, c'est cruel, c'est de l'humour noir au compte goute et bien plus encore, porté par une écriture exquise, juste, précise et forcement redoutable. L'auteur est là où on ne l'attend pas et nous surprend pages après pages. On est très loin de ces précédents romans ce qui prouve toute l'étendue de son art.

On louche vers le non-sens le plus absolu, vers ce que Woody Allen a pu écrire de plus percutant dans les dialogues, vers ce que les Monthy Python peuvent mettre en scène ou même Lewis Carroll. C'est Alice de l'autre côté du miroir pour adulte. On se met même à penser quel film cela ferait si ce roman tombait entre les mains d'un François Ozon !!!

Alors si vous aimez la devinette du Chapelier Fou « Pourquoi un corbeau ressemble à un bureau ? », si vous aimez les années qui se comptent en frigidaire, si vous mangez des millefeuilles alors que vous préférez les croissants, si vous pensez être victime du syndrome canard-bouée, ou que le prénom Valérie ne commence décidément pas par un S, que vous vous inquiétez du sort d'un poulet plumé, que vous n'avez pas peur de vous embarquez dans un zeppelin ou dans une histoire folle racontée avec un talent fou, ce livre est fait pour vous ! ! !

Lien : http://www.lecteurs.com
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Un peu d'imagination! Une ville, La Maison, un centre-ville, une rue , la rue Canard-Bouée, un canal , le canal Saint-Divan. Un centre ville pas tout à fait comme les autres puisque tout s'y perd et se retrouve dans le canal!
En ce jour de juillet , le 26 pour être précis, l'auteure met un point final à son roman. le zeppelin LZ 132 surplombe la ville et douze de ses habitants racontent .
Sylvette, Solange, Solenne, Simone, Séverine, Solweig, Simon, Sam ..... tiens une Valérie!
Je reste songeuse. Quel est le fil conducteur de ce roman? J'avoue ne pas être capable de l'énoncer clairement. Beaucoup de thèmes sont abordés, l'intolérance, la violence urbaine, le tout pour moi rien pour les autres, la dangerosité d'une foule entre autres choses . le talent de Fanny Chiarello est incontestable , l'absurde côtoie l'abscons, la cruauté la gentillesse mais est-ce suffisant?
Un roman remarquable par son originalité, son ton, sa construction et ses dialogues, un roman qui décoiffe....
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" Ce livre est composé d'une succession de chapitres où le protagoniste est un habitant à chaque fois différent de cette ville appelée La Maison. Cet endroit est unique en son genre, composé d'une rue principale appelée Canard Bouée (si, si!!) avec un Canal très surprenant puisque tous les habitants (et aucune exception ne déroge à cette règle) y a perdu quelque chose ou quelqu'un au cours de sa vie.
Un seul élément est commun à cette pléiade de personnages: à la fin de leur chapitre, il ou elle voit ce fameux zeppelin au dessus de sa tête ou devant ses yeux. Chacun-e va nous dévoiler un morceau de sa vie, mais aucune unité n'est faite entre eux. Au final, le zeppelin et son équipe va s'écraser sur La Maison, faire beaucoup de morts mais aussi quelques rescapés...
Je reste fidèle à ma chronique de la 100è page.... je ne vois pas où Fanny Chiarello veut aller et ce même à la lecture du dernier mot! Je suis dubitative, perplexe.. Je
Pour moi, ce livre est décousu, sans queue ni tête et tend à l'absurde. Je suis déçue de ne pas avoir trouvé de lien, d'osmose, de complicité, de fraternité entre ces habitants et l'auteur qui s'exprime aussi dans 2-3 chapitres. Il y a là une multitude de personnages, hauts en couleurs, avec des problèmes distincts, mais qui ne font que de se côtoyer sans apprendre à se connaitre... Fanny Chiarello veut elle, à travers ce roman, montrer que cette ville est le reflet (selon elle) de notre vie actuelle où la société est de plus en plus individualiste, de plus en plus solitaire entrainant une certaine forme de décadence où la mort et les catastrophes peuvent se produire n'importe où et n'importe quand?
Malheureusement, je n'ai pas adhéré à son univers...."
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Le roman fantaisiste et noir de Fanny Chiarello est un objet aussi étrange que le Zeppelin, cet immense ballon dirigeable allemand, qui survole cette petite ville française singulière appelée « La Maison ». Comme le Zeppelin, le livre est ce qui les recouvre et rassemble leurs petites folies. (Car La Maison, notre planète en miniature, même si cela peut faire penser au vieux quartier d'une ville du nord de la France, ressemble fort à une maison de fous, il faut bien le dire…) Malheureusement, seule l'hystérie peut être collective, et cette histoire finit bien mal.
J'aime beaucoup l'univers foufou de cette auteure : ce livre a le courage d'une inventivité vive, d'une construction inédite (comme Tombeau de Paméla Sauvage, que j'avais adoré) sa fantaisie sait nous surprendre à chaque page… et pourtant ses personnages pourraient être nos voisins, nous… Fanny Chiarello nous parle de notre époque, comme d'un réseau social où s'accumulent les solitudes et où les êtres se rencontrent bien difficilement (Ne pas rater le dernier chapitre). Il y a beaucoup d'humour, j'ai ri à plusieurs reprises, et pourtant c'est un livre plutôt pessimiste. La rue principale de la Maison s'appelle « Canard Bouée », du nom d'un syndrome lié à un traumatisme enfantin subi par ses habitants (en fait, les patients d'un psy qui s'est rendu compte qu'ils avaient tous perdu leur bouée-canard étant petits). Pour se soulager, ils jettent dans le canal tous les objets Mais il faudrait aussi vous expliquer pourquoi les habitants de la rue des Neufs lobes ont un lobe de cerveau en plus, qui vrombit comme un frigo quand il fonctionne… Et les super-pouvoirs de Sylvette, qui peut voyager dans les époques de sa vie… (Un imaginaire hyper-riche, saturé, qui m'a fait penser à Tristan Garcia par moments, même si celui-ci adopte un mode de narration beaucoup plus classique) Vraiment, ce roman de Fanny Chiarello est bien difficile à résumer, avec ses phrases volontairement déconcertantes, qui brisent vos repères, cassent tout à coup ces petites histoires en plein vol.
C'est un roman choral où la chorale serait volontairement cacophonique, loufoque, parce que l'harmonie n'est plus de ce monde, parce que chaque personnage est un écorché vif. Sous la chaleur oppressante de l'été qui sévit ce jour de juillet, on y meurt un peu facilement, l'étudiante Erasmus modèle ou la petite majorette blonde se transformant en meurtrières redoutables. Il y tombe du ciel un poulet plumé non vidé. Jusqu'à ce que tout s'embrase… Si vous en avez marre de lire les mêmes bluettes, si vous commencez à trouver que beaucoup de romans se ressemblent, c'est vraiment le livre qu'il vous faut. Laissez-vous surprendre à chaque page, et applaudissez le talent de Fanny Chiarello.
Lien : http://effleurer.une.ombre.o..
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Je crois que ce que j'aime le plus dans ce livre c'est le nombre incalculable de fois où il m'a fait pouffer de rire. Car dans ce livre, l'absurde et l'humour noir se côtoient tout du long.

J'ai parfois eu du mal à suivre, car ma lecture a été un peu décousue et je pense que ce livre malgré une apparente légèreté demande au lecteur toute son attention.

Si vous ouvrez ce livre, vous embarquez pour un voyage vers une ville nommée Maison où les habitants sont sujets à un grand nombre de phénomènes et de superstitions. le zeppelin est l'élément perturbateur qui viendra survoler la ville et dont nous découvrirons son passage dans le ciel avec les yeux de différents protagonistes ainsi qu'avec l'équipage du dirigeable aussi farfelu que les habitants qu'il survole.
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critiques presse (1)
Actualitte
20 décembre 2016
Les romans délirants sont rares, suffisamment en tout cas pour qu’il soit particulièrement réjouissant d’en avoir un entre les mains. Le dernier ouvrage de Fanny Chiarello se range sans conteste dans cette catégorie.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
En écrivant, elle pense souvent à la question rituelle : Où étiez-vous le jour du 11 Septembre ? Au tout début, au stade des notes et des schémas dans ses carnets, elle envisage de détourner la structure des films catastrophe. Elle n’en a pas vu depuis ses jeunes années, mais d’après ses vagues souvenirs, il s’agit de films dans lesquels des stars sur le retour incarnent des citoyens lambda confrontés, au cours d’une journée qui s’annonçait assez quelconque, à un incendie, un naufrage, une chute de météorite ou un tremblement de terre. Les habitants de La Maison, eux, font face à un événement qui depuis la Seconde Guerre mondiale n’est plus de nature à causer la panique générale, un événement que d’autres considéreraient même comme un divertissement de belle envergure, et qu’eux seuls, par leur réaction démesurée au passage du zeppelin dans leur lopin de ciel, rendent catastrophique. Elle interrompt chaque récit au moment où il est censé se fondre aux autres dans un grand mouvement choral, de manière à suggérer l’échec du collectif.
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La ville, imaginaire, s’appelle La Maison, et l’on ne peut estimer sa situation géographique sans se lancer dans une série de calculs basés sur d’infimes indices épars au fil des chapitres. Elle encourage d’autant moins le lecteur à engager cette démarche qu’elle octroie à la ville plusieurs particularités n’appartenant pas à la logique du réel et indiquant son mépris de toute véracité. Les narrateurs sont douze (treize si on la compte, elle, auteur encombrant et indiscret) mais leurs voix ne se mêlent pas en un ensemble harmonieux, elles forment une rumeur confuse, de sorte que le texte évoque un trouble de la personnalité multiple plus qu’un roman polyphonique.
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"Les douze récits qui s'entremêlent ou filent, parallèles, tout au long des 200 pages, sont gorgés d'impressions et d'observations infinitésimales que personne d'autre sans doute ne relèverait mais qui font à ses yeux la couleur même de la vie, son relief et ses miroitements. Aucun des détails qui par millions assaillent son système perceptif, aucune théorie farfelue qu'elle en tire ne lui semblent dispensables, en exclure un seul détail serait négliger un tout petit boulon dont l'absence déréglerait la grande machine et précipiterait la ruine du zeppelin."
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Vidéo de Fanny Chiarello
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