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Nora est une jeune trentenaire qui a échappé à la mort. Plongée dans un coma elle a vécu des choses qui ont fait changer sa vision du monde. "Le premier soir, ils nous ont laissé te voir parce qu'ils pensaient que tu ne passerais pas la nuit » – je me battais alors avec une entité qui était bien plus qu'un tube enfoncé dans ma gorge, je vous le parie : ça ne pouvait pas être aussi trivial, rappelez-vous ce que j'ai frôlé. J'avais été l'héroïne inerte de l'aventure la plus limite, et aujourd'hui seul un mort pouvait prétendre avoir été plus loin que moi." Elle est amoureuse de Pauline mais cette relation ne va pas se poursuivre et va lui apporter les plus grandes désillusions. Elle se retrouve alors à vivre avec son groupe d'amis, Myriam, Judith et Raymond son cousin. Une épidémie de variole a frappé et l'humanité est vouée à disparaître.

Tout ce récit est basé sur les interrogations de Nora, qui est la narratrice, ses angoisses, ses doutes, sa mélancolie. Depuis la certitude de cette pandémie, elle se cloître chez elle, quitte son travail dans une association et passe son temps à griffonner sur ses carnets. Elle profite de l'oisiveté. Nora ne croit plus en rien, même plus à un sens à la vie, bien qu'avant elle pensait que l'amour pouvait en être un, par exemple.

Sur un ton caustique et un état de soumission et d'acceptation, Nora attend son heure en laissant divaguer son esprit à ses pensées, ses idées, ses croyances ou plutôt non-croyances, au fatalisme. Grand questionnement existentiel avec une difficulté apparente de la notion du rien, du néant.

Petite chronique pour un livre dans lequel j'ai eu beaucoup de mal à entrer bien que je trouve l'idée originale, l'écriture de Fanny Chiarello ciselée et plaisante. Mais voilà tout tourne autour de Nora, de ses questionnements ou de sa résignation. Je me suis malheureusement ennuyée, ma lecture ayant été longue, longue, longue. Je ne vous le déconseille pas car il peut surement trouver son public. Je l'ai trouvé trop "intellectualisé", pour autant j'aime bien le cérébral habituellement… (ce qui est bien entendu très personnel) Mais peut-être pas sur tout un livre. Là je n'y ai trouvé rien d'autre. Ce n'était à l'évidence pas un livre pour moi.
Lien : http://madansedumonde.wordpr..
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Ce titre m'est revenu à l'esprit dix ans après ma lecture en fonction de la situation actuelle de pandémie. Je n'ai pas encore vu ce titres parmi les livres à relire en ce moment! sauf à fermer les yeux et s'évader par d'autres lectures.
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« Une question de mois, sans doute : deux, trois ? le dernier humain ne saura même pas qu'il est le dernier, il ne pourra, grelottant sous un ciel sans fond au milieu d'espèces pour lesquelles il n'est rien, de notre part à tous dire,
Désolé, on vous laisse tout en plan comme ça, on aurait quand même pu débarrasser. »

Les questionnements tantôt futiles, tantôt existentiels, de Nora, trentenaire angoissée, mélancolique (« Je ne fais pas une dépression, le monde s'effondre. Je me permets d'y voir une nuance »), à l'imagination débordante, qui, dans une langue imagée, drôle et pleine de fantaisie, sur un ton à la fois énervé et amusé, vivifiant au possible, relate, sur fond sonore d'Arcade Fire, l'épidémie de variole qui décime inexorablement l'espèce humaine. Portant sur ses semblables un regard désabusé, elle se console en noircissant des carnets : « si je veux dormir dans un monde si décevant, je n'ai d'autre choix que de me raconter des histoires comme si j'étais mon propre enfant » .

Une lecture intense, fraîche, tonique, que je recommande vivement à ceux qui pensent à la fin du monde, qui se posent souvent des questions débiles, qui dépriment gentiment, qui aiment les livres derrière lesquels il y a un vrai écrivain.
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Elle a quelque chose de Cassandre, Nora. Ainsi dès que se déclare une épidémie de variole, il lui paraît évident que l'humanité va disparaître. Pourquoi, en ce cas, continuer à vivre comme si de rien n'était ? Quel intérêt de travailler encore ? de rencontrer des gens cachés derrière leur masque prophylactique, fragile barrière à l'infection ?
Se retirer dans une maison isolée et s'y enfermer avec Judith, Miriam et Raymond, les amis de toujours, serait pour Nora le meilleur moyen d'être protégée, de survivre... ou d'attendre agréablement la mort. Tantôt d'une mélancolie toxique, tantôt d'une insouciance enfantine, tantôt clairvoyante, tantôt inconsciente, Nora oscille sans cesse sur le fil qui sépare désir de vivre et fascination morbide. le coma dont elle est sortie un an auparavant l'a en quelque sorte marquée du sceau de l'éternel retour. Est-elle vraiment sortie de cet état aux frontières entre vie et mort ? En écrivant des histoires, en traçant le portrait de ses amis, Nora tente d'organiser le chaos de son environnement pour l'adapter à son intériorité, d'injecter de la fiction dans le réel afin de le mettre à sa portée. A moins qu'il ne s'agisse de gagner du temps ?
Que fait-on en attendant la mort ? Comment écrit-on notre histoire avant de disparaître ? Après tout, l'éternité n'est pas si longue que nous puissions nous permettre de la gâcher en devenant autre chose que ce qu'on veut.
Le roman de Fanny Chiarello s'enroule et se déroule autour de Nora et de sa perception de la réalité. Magistralement écrit, d'une construction signifiante, il se déploie vers des territoires où l'intime et l'universel se mêlent indissociablement, où le romanesque, en portant une réflexion existentielle, s'interroge en reflet sur sa propre forme.
Une lecture parfois difficile mais extrêmement enrichissante et questionnante.
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Il est épatant que Fanny Chiarello ait écrit 10 ans avant que ça n'arrive ce que devient une société face à un virus qui va détruire l'homme : confinement, masques, vaccins... Un livre prémonitoire.













































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Sympathique, mais faible en regard des grandes oeuvres SF sur ce thème...

Une épidémie de variole entraîne la fin de l'humanité. L'auteur traite le désastre à travers le récit et les carnets d'une trentenaire, chroniquant sa vie au quotidien, ses pensées, au milieu de son groupe d'amis proches. C'est joliment écrit et intéressant. C'est une bonne illustration de cette "tendance" (peut-être) actuelle à une utilisation croissante de thématiques "de type SF" en littérature dite générale... Utiliser une apocalypse pour nous parler de notre présent (enfin, de certaines de ses caractéristiques)... Cela a été accompli brillamment par, entre autres, des Ballard, des Brunner, des Spinrad, voire des Volodine... Ici, même si le propos est clairement moins ambitieux, je ne suis au fond pas convaincu. Sympathique, mais pas décisif.
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Alors qu'une épidémie de variole sévit en France, Nora, le personnage principal, s'inquiète. Elle est tourmentée par cette pandémie, apeurée par le virus et quitte rapidement son emploi pour s'isoler dans sa collocation. Néanmoins ses collocs et amis ne sont pas dans la même tourmente, ils respectent les règles uniquement par peur de la sanction et Nora essaye de les convaincre du danger qu'ils prennent en allant travailler.
Elle réfléchit aux notions de vie et de mort, et s'approche chaque jour un peu plus de la psychose.

En ces temps de pandémie, ce livre est très intéressant et représentatif des divergences actuelles entre ceux qui cèdent à la panique et ceux qui s'en détachent. Néanmoins si vous êtes de ceux qui s'angoissent, attendez un peu avant de lire ce bouquin!
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