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Critique de BlackKat


Ayant découvert Lee Child sur le tard, je me suis retrouvée dans l'impossibilité de lire ses dix premiers romans, ceux-ci étant devenus introuvables ou à des prix indécents sur les sites de romans d'occasion… Mais ô miracle, à force d'en parler autour de moi, ces petites pépites sont finalement venues grossir ma PAL!

Et je peux enfin redémarrer la série des Jack Reacher avec le tout premier volet: du fond de l'abîme

Cela fait six mois que Jack a quitté l'armée… il voyage… Ce n'est pas un clochard, c'est un vagabond! A quoi bon avoir une maison si on veut voyager, non? Alors Jack va où il a envie, à son rythme, selon les opportunités. Parce qu'il a été baladé aux quatre coins de la Terre depuis son enfance, il se cantonnera maintenant aux quatre coins des États-Unis…

Voilà pourquoi il se retrouve dans un trou perdu de Géorgie, Margrave… Il voulait juste en savoir davantage sur ce musicien qui, du jour au lendemain, avait disparu de la circulation, il y a très longtemps, dans ce trou perdu…

Mais à peine a-t-il posé le pied en ville qu'il se retrouve précipité en enfer, accusé de meurtre. Il n'a plus qu'un but: quitter au plus vite ce petit paradis de calme et de quiétude… Mais tout change quand l'identité d'un des morts est révélé… Jack n'a plus du tout envie de partir… pas sans avoir résolu cette affaire…

Ce premier roman marque bien évidemment la présentation de Jack Reacher en personnage récurrent: tout un symbole!
Jack mesure plus d'un mètre quatre vingt dix, blond aux yeux bleus, avec toute la rigueur d'une vie passée dans l'armée et une conception pure de la justice, telle que la loi ne peut pas forcément l'appliquer, tout en muscles.
Ancien enquêteur, si Jack sait très bien tirer profit de ses neurones, il n'en demeure pas moins que son instinct primal lui enjoint plus facilement de balancer efficacement ses poings que boire le thé pour discuter!

Parce que Reacher est un instinctif avant toute chose: c'est la condition essentielle de sa survie quand l'auteur nous laisse entendre que son entier parcours s'est effectué en milieu hostile.

Il aime la vie sans être exigeant sur ses conditions de confort, ne se complique pas l'existence par de lourds bagages, ne s'encombre pas de fioritures: il est droit dans ses bottes et va donc directement à l'essentiel.

Et si son cerveau ne cesse de bouillonner, il extériorise peu ses pensées… Peu prolixe le gars! Peu probable qu'il vous file la migraine avec une bonne diarhée verbale! Économe en émotions, économe en mots… C'est un pragmatique…

Ce portrait semble un peu too much, comme une caricature de justicier solitaire et sans peur, et vous aurez certainement raison. Mais le partage des pensées et des mécanismes de fonctionnement de cet homme le rend terriblement attachant!
Et il faut bien dire qu'il a le chic pour s'attirer d'épineux problèmes qui rendent sa vie bien trépidante!
L'auteur a su, dès ce premier roman, tisser des intrigues qui semblent inextricables et qui, même si cela ne se traduit pas en de longs playdoyers ou études sociologiques, représentent une vision des States assez noire et cynique, il faut bien le dire!

Avec du fond de l'abîme, c'est le système local politique corrompu et la police tout aussi vendue qui sont mis en exergue dans un trafic de monnaie totalement gigantesque… et génial!

L'histoire est prenante, le suspens est présent, l'enquête est loin d'être aisée et l'issue reste incertaine… La plume de Lee Child est à l'image de son personnage: simple, directe et efficace!

Que demander de plus pour passer un bon moment avec un personnage qui, malgré l'emploi de sa force brute et certaines actions répréhensibles, vous rassure dans un sentiment de puissance mêlé de droiture et d'intégrité?

Le ton est donc donné pour la vingtaine de romans qui suivra… et reste à espérer que les aventures seront toutes à la hauteur de ce grand Jack!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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