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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Après plus d'un an sans Jack Reacher et malgré le substitut puissant que représente la lecture d'un ouvrage de Stephen Hunter, il faut bien l'admettre, ça me démangeait un peu.
Visionnaire, Lee Child, dès 2014, met en scène un attentat contre le président français. Mais contrairement au Tuer Jupiter de François Médéline, le coup foire. Il faut dire que le Macron de François Médéline n'a pas à disposition un Jack Reacher pour le protéger. Et Jack Reacher, désolé de le dire, mais ce n'est pas Alexandre Benalla.
Bref… il se trouve que le sniper qui a loupé son attentat contre le président de la République française pourrait bien être un type que Jack Reacher a arrêté pour meurtre quelques années plus tôt et qui, depuis, est sorti de prison. C'est comme ça que, en toute bonne logique, notre ancien policier militaire devenu un hobo qui traverse sans cesse et dans tous les sens les États-Unis histoire de dézinguer des méchants avec sa brosse à dents dans des patelins paumés, se trouve habilité par la CIA, les services secrets et l'armée à aller enquêter en Europe. Bien entendu, il va en profiter pour tuer quelques mecs à mains nues, parce qu'il faut bien entretenir sa forme et sa réputation.
Personne ne me croira si je dis que La cible était française est un chef-d'oeuvre. Ce qui tombe plutôt bien puisqu'il s'agit d'un des pires romans de Lee Child que j'aie eu l'occasion de lire. Et pourtant, on ne peut pas vraiment dire que la production habituelle de Child soit vraiment de la littérature de haut niveau. Rien ne fonctionne là-dedans : l'intrigue est d'une bêtise crasse, totalement inconsistante et bien entendu complètement – enfin, plus que d'habitude – incohérente, elle se traîne, pas un personnage ne dépasse l'état de vague archétype, et l'ensemble est totalement dépourvu de cet humour au deuxième degré qui rend d'ordinaire – avec les scènes de baston complètement caricaturales – lisibles les aventures de Jack Reacher.
Pour résumer : si vous voulez vraiment lire une histoire d'attentat rigolote, achetez plutôt le dernier roman d'Alexandre Schoedler.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Un ami m'avait chaudement recommandé un jour de lire un Jack Reacher : « Tu verras, ça cartonne aux Etats-Unis. » Pourquoi là-bas particulièrement ? Autant se faire une idée par soi-même. Alors quand l'occasion s'est présentée de mettre la main sur une de ces histoires, je n'ai pas hésité.

L'histoire

En bref, dans La cible était française, il s'agit de traquer un sniper machiavélique responsable d'une tentative d'attentat sur le président français. L'homme est plutôt bon dans son domaine et en veut aussi à Reacher.

L'enquête conduit donc Reacher en Europe où il va pas mal dézinguer à coup de taloche, de revolver et de répliques acérées. Au final… non, je ne vous dis pas la fin.

La Cible était française est le 19ème tome (!) d'une série à grand succès aux Etats-Unis. le talent de Lee Child est de permettre de rentrer dans la franchise comme dans du beurre, en quelques lignes tout est réglé. le personnage récurrent, Reacher, est le point central de l'intrigue, à la fois narrateur, enquêteur, cible, justicier. Trimbalant ses 110 kilos à travers le monde, ici particulièrement Paris et Londres, il attire la sympathie (avec les gentils) autant que les ennuis (avec les méchants).

Vous reprendrez bien un peu de Marlowe, monsieur Bond ?

Le texte est réglé comme du papier à musique. L'immersion du lecteur dans la réalité est complête grâce à la foultitude de détails : les techniques de verre renforcé, les heures de pointes à Londres et ses environs, comment obtenir un sac plastique en Angleterre, la vitesse d'une balle et son coefficient de pénétration dans des matières molles par vent de force 7 sachant que l'angle de tir est de 45 degrés. Et j'en passe. Autant que vous le sachiez, Reacher est une véritable Encyclopédie Universalis à lui tout seul. Au delà de cette littérature Wikipedia, on y retrouve des situations qui laissent penser à Ian Fleming – le père de James Bond – ou Raymond Chandler – celui du détective Marlowe – et c'est ça qui fait plaisir.

Page turner, mais pas que

L'auteur a du métier. Il fait le job avec une intrigue consistante mais le texte à force d'être ralenti par le décriptage méticuleux que fait Reacher de tout ce qui arrive, manque de souffle. C'est vrai que suivre le circuit neuronal du narrateur est un peu lassant à la longue.

Derrière ce côté balzacien qui tire un peu trop la ligne, il y a toutefois un fond assez intéressant : lire Lee Child, c'est adopter la perspective d'un inébranlable yankee, sans complexe, plouc amateur de hamburger, doté d'une carrure gargantuesque et en même temps toujours à raisonner. Paria parmi les siens et en même temps tellement USA. Sa vision du vieux continent, ses relations aux gens, la géopolitique, les combines entre mafieux, les choses essentielles de la vie, tout cela reflète un pragmatisme brutal, sommaire et efficace. Amateur de paradoxes, Lee Child écrit comme un amerloque, mais il est britannique.

Dans l'ensemble pas déçu d'avoir fait connaissance de Reacher, le dur à cuire qui ne se sépare jamais de sa brosse à dent.

Et merci à Netgalley/ Calmann Lévy pour avoir permis cette lecture.

T. Sandorf

Lien : https://thomassandorf.wordpr..
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