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Critique de Sharon


Jack Reacher parcourt les Etats-Unis, avec le plus léger bagage possible, mais toujours de quoi se défendre, et un grand sens de l'observation. Dans cet opus, il se trouve dans l'une des villes les plus connues des Etats-Unis : New York. Journée ordinaire - elles le sont toutes jusqu'à ce qu'un événement particulier survienne. Là, c'est presque rien, juste un homme qui charge quelque chose dans le coffre. le lendemain, rien, ou presque : un autre homme qui vient se renseigner, à qui le serveur indique que Jack Reacher était déjà là, la veille. C'est ce qui s'appelle se trouver au bon endroit, au bon moment. Selon le point de vue, on peut aussi changer "bon" par "mauvais".
Pourquoi Jack Reacher aide-t-il Lane à retrouver sa femme ? Pas pour l'argent, c'est certain. Par altruisme, surtout. Jack Reacher, c'est un peu le redresseur de tort et l'empêcheur de tourner en rond. Celui qui devrait ne pas passer inaperçu mais se font dans la foule, facilement. Et c'est plutôt une bonne nouvelle qu'il soit là, parce que tout ne se passe pas comme prévu dans cet enlèvement.
D'ailleurs, qu'est-ce qui est prévisible, dans un enlèvement ? Une demande de rançon ? C'est fait. La remise de la rançon ? Aussi. Et après ? La libération de l'otage ? Mais pour quelles raisons serait-il libéré, puisque l'argent a été versé ? Je cite le texte : Qu'est-ce qui peut bien contraindre les ravisseurs à tenir leur promesse? L'honneur? La morale professionnelle? Pourquoi prendre le risque d'un échange complexe alors qu'une tombe vite creusée et une balle dans la tête de la victime sont bien plus sûres et plus simples? L'humanité? La décence?
Ce n'est pas ce point qui met d'entrée de jeu Jack Reacher sur le qui-vive, non. C'est le fait que Lane ne lui parle que de sa femme, alors que sa belle-fille, âgée de huit ans, a été enlevée aussi - et Jack Reacher de se demander pourquoi il n'a pas mis cet enlèvement sur le même pied d'égalité que celui de sa femme (voir même ne l'a pas jugé plus préoccupant). Et Jack n'en a pas fini de faire des découvertes dérangeantes. Quand on cherche, on finit toujours par trouver.
Comme souvent dans ses romans efficaces et bien construits, certaines péripéties sont un peu invraisemblables. D'autres, au contraire, ne sont que trop crédibles. Lee Child ne montre pas vraiment l'envers du décor, plutôt des situations que l'on préfère ignorer : tant qu'il y a de l'argent, peu importe comment on se l'est procuré, tant que ce n'est pas trop illégal et que cela n'a pas laissé de traces compromettantes sur le sol américain. Quant à Lane et ses hommes, ils ont beau être d'anciens soldats, ils n'appliquent pas vraiment la devise du JPAC (l'unité chargé de ramener les corps des soldats américains tombés au combat) : Jusqu'à ce qu'ils soient rentrés au pays. Leur devise est plutôt : tous pour Lane, et chacun pour soi, peu importe les ordres qu'il donne. le mot "conscience" ne fait pas partie de leur vocabulaire. Pour Jack Reacher, ce sont plutôt les remords qui sont absents, sans doute parce qu'il n'attaque pas, il défend. Une nuance que ses adversaires n'ont pas du tout comprise.
Sans douceur excessive est un thriller efficace qui comporte son lot de scènes difficiles.
Lien : http://wp.me/p1EW7i-1zi
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