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Denis Roche (Traducteur)Thomas Mann (Préfacier, etc.)René Guerra (Auteur de la postface, du colophon, etc.)
EAN : 9782845450431
353 pages
Editions des Syrtes (30/11/2001)
4.5/5   19 notes
Résumé :

« La vérité du Soleil des morts est telle qu'elle déborde le cadre de la littérature », dit Alexandre Soljénitsyne.

Écrit en 1923, ce texte relate le dernier séjour des Chméliov en Crimée, lieu de vacances qui fut jadis paradisiaque. Mais la terreur rouge, suivie d'une famine dévastatrice, en a fait le théâtre d'une tragédie apocalyptique.

La grâce avec laquelle est dépeint cet enfer rappelle Dante. Le romancier s'incline ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Ce récit est déchirant il faut du courage pour soutenir ces paroles ! On est pris, par ces silences… en points de suspension…, ces cris de colère, ces replis de désespoir et ces élans vers la vie. On est happé, l'âme déchirée, par « le soleil des morts » où hommes, bêtes et nature souffrent à l'unisson ! Heureusement, l'écriture de Chmeliov déploie une formidable et surprenante poésie et humanité !
Il s'agit d'un récit autobiographique bouleversant où Chmeliov raconte la tragédie de la révolution bolchevique et ses conséquences. La Crimée va « a volo », elle se meurt, elle est alors dirigée par Béla Kun qui telle une sorcière use de son « balai de fer » (allusion à un conte russe) pour expulser d'abord les tatars et tous les indésirables agissant ainsi en tyran et despote.
Ces évènements se situent entre 1921 et 1922. La population est acculée : ses biens sont confisqués, elle est violentée, atrocement affamée par de nombreuses exactions : exterminations, viols…
Ce récit donne la parole à des nombreuses personnes, médecins, instituteur, facteur… qui errent avec les bêtes, femmes et enfants, parcourant, hagards, faméliques et déments de misère une nature stérile, et chaotique car pillée saccagée et brûlée : c'est la terreur rouge.
« On leur avait pourtant promis le bonheur » !
Mais ils approchent l'enfer et la mort !
Chmelov parle de l'effet de la faim sur homme : son retour à l'état brutal, et « sa descente atroce aux tréfonds de l'âme » dans toute son « inhumanité » et sa barbarie.
En contraste de toute cette noirceur Chméliov nous plonge dans sa Crimée, son coin de paradis, sa « riviera russe » natale où la nature est de toute beauté mais elle est maintenant souillée par les crimes, assombrie, la mer et le soleil se colorent de noir. Hommes et bêtes entament une descente aux enfers !
Chestov dans « qu'est ce que le Bolchevisme » s'insurge : « Là-bas, des hommes tuent, non seulement des hommes, mais leur pays, sans même soupçonner ce qu'ils font. Les uns s'imaginent accomplir une grande oeuvre et croient qu'ils sauvent l'humanité ».
Il faut lire ce récit le vous le conseille vivement !
Je ne résiste à vous mettre cet extrait : "Voici déjà la nuit close. Un vent furieux semble vouloir arracher même les étoiles ; elles tressaillent, tremblent, dans l'infini noir. le vent lisse la mer, qui est comme une vitre froide. Les étoiles frémissent sur elle. Tout le monde s'est depuis longtemps verrouillé, frissonnant aux heurts ; on ne sait pas présentement qui pousse les portes. Et, dans les rafales du vent, des cris, des prières étouffées, arrivent..."



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Le Soleil des morts, c'est celui de la Crimée après la guerre civile en 1920. Elle est alors dirigée par Bela Kun qui use du "balai de fer" de la Terreur rouge contre tous ceux qui n'ont pas voulu s'exiler ou qui ont cru en l'amnistie. A cette épuration sanguinaire s'ajoute une terrible famine. Ivan Chmeliov, écrivain reconnu, a vécu cette tragédie et ce livre est le premier ouvrage qu'il publie en France ( 1923, traduit en 1929). Mais son témoignage accablant ne sera guère entendu par la plupart des grands intellectuels européens, enthousiasmés par "l'expérience"du communisme, à l'exception notable de Thomas Mann.

Le narrateur, double de l'auteur, est un professeur qui vit seul dans sa villa de Crimée, au milieu d'une nature enchanteresse et déjà martyrisée. En trente-cinq chapitres qui ressemblent à des chants et qui s'étalent d'aout à décembre, il nous confie ses rêves sinistres et ses illusions perdues. Il décrit, au présent, son combat quotidien pour survivre. Il conte la destinée tragique de ses habitants : petites gens, vieille femme, enfant, jeune écrivain, Tatare, vieux docteur, prêtre, architecte, mais aussi celle de la vache Tamarka...Une bouleversante et misérable humanité que la faim accable et que la terreur avilit. L'homme se révélant plus bestial que la bête. La souffrance physique et la détresse morale imprègnent la nature ensoleillée de plus en plus hostile. Il fait ses adieux déchirants à la Crimée aimée qu'il ne reverra plus.

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Ivan CHMELIOV n'est pas précisément connu pour être l'un des grands romanciers de la Russie post-révolutionnaire. Et pourtant. Dans « le soleil des morts », il décrit ce qu'il a vu : la Crimée de 1921-1922, juste après l'arrivée au pouvoir des bolcheviks et alors que la Russie s'appelle désormais depuis quelques mois seulement l'U.R.S.S. Les premières exactions ont commencé, la guerre sans nom est entamée, la famine s'invite à table, le sport national deviendra la survie, et ce n'est pas un euphémisme. L'armé rouge semble aux portes de chaque isba afin de surveiller chaque citoyen et exécuter sans sommations chaque être suspecté d'être contre-révolutionnaire.

Ce qui frappe dans ce roman résolument politique qui pourrait aussi être considéré comme un long poème de prose dans ses parties narratives (d'ailleurs le narrateur n'est autre que le double de CHMELIOV), c'est l'humain réduit au même niveau que l'animal. La Crimée est rurale, les animaux de ferme sont nombreux, font partie du quotidien. Dans le récit ils prennent une très grande place et possèdent même autant d'importance que leurs maîtres, comme s'il fallait absolument supprimer la notion de propriété et d'humanité. CHMELIOV va plus loin : le monde qu'entoure chaque citoyen est un tout : la nature, les minéraux, même les constructions de l'homme semblent humaines, semblent parler, s'être résignées, tout comme le bétail, tandis que les armes vont parler, elles aussi. « On ne peut pas penser : portes grandes ouvertes, le désert crie. La vache meugle d'un meuglement qui sort de ses entrailles ; une carabine détone dans la montagne : elle cherche quelqu'un ».

Les chevaux sont abandonnés, crèvent agonisants et affamés sur les bords des chemins. le paysage : de misère, post-apocalyptique, plus rien ne repousse, la nature semblant avoir été assassinée elle-même, anéantie, apathique. Chaque contact physique de jadis avec un objet aimé est remémoré presque comme une relation charnelle : « Mes livres… J'y pense souvent ! À l'entrée de ma maisonnette, ils forment en un coin sombre une pile abandonnée. Mes livres « de chevet » ! Les regarder fait mal. Et ils sont déjà « déportés » eux aussi quelque part. La patte sanglante s'est étendue sur eux ». Cette patte sanglante, le pouvoir, l'armée rouge, qui a déjà presque tout pris : une partie des animaux pour se les bouffer, les biens pour se les garder ou les revendre. Juste un exemple : plus grand monde en Crimée en 1921 ne porte guère de montre, tout a été pillé, connaître l'heure est devenu inutile puisque la (proche) fin de l'histoire est connue. Même les arbres, majestueux pourtant, ne résistent pas à la folie, ils préfèrent mourir eux aussi, ne pas voir la suite.

Et pourtant, les communistes avaient promis : la propriété, la décence, la liberté, le partage, le repos. Tout l'inverse en fait. Paysage de désolation, de déshumanisation, malgré les tatares, implantés là, qui voudraient bien aider, mais qui crèvent aussi. Alors on se met en tête que seule la nature résiste : « Tous mes sens sont aiguisés et fins… Je sens même les pierres et puis converser avec la route vide. Elle me raconte maintes choses… Peut-être me fondrai-je bientôt avec le tout et n'aurai-je plus de limite… ». Des souvenirs, des bribes, en forme de regrets : « Ce qu'on en a tué de monde !... Où est-elle donc, la justice ? Et c'est pourtant par nous-mêmes qu'elle a été démolie… » On dirait un enfant qui a cassé ses jouets. Et puis les arrestations, les humiliations, la torture, les exécutions, c'est le pain quotidien, et c'est même le seul pain puisque la famine est immense, cheffe de meute désespérée. On repense au poète LOMONOSSOV, on voudrait transmettre ses vers. Mais l'apocalypse, mais l'avenir assassiné, mais la déshumanisation. D'ailleurs, les personnages de ce roman glacial deviennent presque secondaires, se ressemblant dans leur perte, dans cette logique impitoyable de la destruction, la sélection, matérialisés dans la nature, près des précipices.

Ce texte d'une grande richesse et d'une rare densité est intéressant à plus d'un titre : Il est sans doute l'un des premiers romans à parler du régime bolchevik et de l'U.R.S.S. qui vient tout juste de se former quelques mois auparavant (écrit à peu près en même temps que « L'année nue » de PILNIAK). En outre, ce qui pourrait passer pour un roman d'anticipation très dystopique est en effet la réalité telle que la voit CHMELIOV de sa fenêtre, il est en Crimée durant cette année terrible de 1921-1922, il voit crever les siens autour de lui, il voit les animaux errants. S'il a cru à la révolution de février 1917, il a rapidement déchanté à celle d'octobre. Il rêve d'un monde meilleur, il ne voit que misère « Assis sur un tertre, je regardais, par-delà la vie des morts. Quand le soleil se couche, la chapelle du cimetière flamboie magnifiquement. le soleil rit aux morts. Je regardais, en résolvant le problème vie et mort. le miracle peut-il exister ? le ciel s'ouvrira-t-il ? Et existe-t-il quelque part, ce ciel ? ». Il écrit ce roman désespéré alors que, invité par la famille BOUNINE, il vient tout juste de rejoindre le sud de la France en exil en 1923, il espère alors une terre promise, un Eden. Là aussi il déchantera bien vite : ignoré par les français et lui-même toujours aussi fasciné par le peuple russe, il finira seul et mal en point dans une profonde misère. Celui qui n'avait trouvé que la perdition en Russie devenue U.R.S.S. ne trouvera aucune libération en France, lui qui écrivait « Quand donc les pierres nous couvriront-elles ? ». Ce fut en 1950 pour lui, loin de son pays d'origine, après l'oubli. Peu de ses écrits ont été traduits en France, alors prenons ce « Soleil des morts » comme un don du ciel et savourons-le sans modération.

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Crimée – on ne saura pas l'année exacte mais les Rouges sont là, nouveaux maîtres du destin russe.

Et la famine aussi. Implacable, écrasant tout sur son passage : les corps comme la morale.

Un homme vit – peut-on encore appeler cela la vie ? Lorsque tout se résume à trouver de la nourriture et à couper du bois pour l'hiver.

Pas de rebondissements, ni d'actions tonitruantes. Non, pour cela il faut avoir encore le ventre plein. Lorsque la nourriture vient seulement en rêve, toutes les actions sont pesantes et insupportables.

Il faut discuter avec les voisins, tant qu'ils sont encore là. Parfois tendre un peu de cette nourriture si durement acquise à une enfant qui meurt de faim. Parfois accepter un cadeau inattendu.

Les jours se suivent longs, préludes à une nuit sans sommeil, hantée par la faim, à guetter les voleurs de bétail.

Une vache ou une chèvre sont plus précieuses que les bijoux en or. Tout s'échange contre une bouchée de pain, les corps des enfants également.

Famine des corps et famine des âmes.

Autour, les montagnes ne s'effondrent pas devant tant de malheur, les oiseaux continuent leurs courses dans le ciel.

Comment raconter l'horreur ? Avec un texte limpide, acéré comme la faim ?

Non, l'auteur se joue des atrocités dont il a été le témoin par une plume poétique, faisant ressentir au lecteur cette incommensurable détresse .

Récit bouleversant de la famine, du malheur de ceux dont l'histoire ne retiendra pas le nom. Récit servi par une poésie qui tout à la fois réussit à être pudique pour narrer les horreurs mais sans rien en occulter. Un roman qui se lit gorge nouée, coeur serré…Un véritable chef d'oeuvre.
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Un chef d'oeuvre. Terrifiant. Éprouvant. Bouleversant.

Ivan Chméliov a écrit ce livre en 1923 en exil en France. Il raconte la Crimée en 1921, la désolation après la Révolution bolchévique. Ce texte est un chant d'adieu, un chant funèbre, la fin d'un monde, d'un monde et des vies devenus chaos et désert, la douleur et le vide qui s'entrechoquent dans l'esprit brûlé par ce soleil des morts malgré la foi orthodoxe et l'amour de la Russie traditionnelle, de ses compatriotes et de ses paysages, si profondément enraciné au coeur.

Loin de Moscou et des réformateurs, Ivan Chméliov raconte la généreuse région devenue enfer, le jardin redevenu terre sauvage. C'est la terreur rouge, les exécutions sommaires ( intellectuels, propriétaires, militaires revenant au pays après la première guerre mondiale condamnés par leurs uniformes de l'armée du Tsar ), les confiscations, le pillage, la famine, la curée.

La mort d'une époque, l'extrême détresse d'une terre et d'une population, chantées dans ce roman que l'on pourrait presque qualifier de choral. Sans scènes épiques, le narrateur de ce récit, dont nous ne saurons rien, regarde et écoute tout et tous, reçoit l'écho de ce qui disparaît. » Ne pas penser « , se gorger encore de ce qui est beau, s'y laisser vagabonder avant qu'il n'en reste rien. Faut-il se résoudre à partir, à abandonner ce tout et ces tous, ou survivre en résistance pour cette terre avec pour seule espérance d'y être enfoui ?

Un texte en prière, hymne et litanie, d'une écriture qui repousse l'aridité, une magnificence; un texte en retenu du cri de désespoir qui déchire l'âme en larmes.
Lien : http://www.lire-et-merveille..
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
L'horizon, il ne faut pas le contempler. Il est trompeur comme les rêves. Il attire et ne donne rien. Il est bourré de bleu, de vert, de doré ; mais il ne nous faut pas de féérie ; elle est là, sous tes pieds, la vérité ...
Je sais que les vignes, sous Castelle, n'ont pas de raisin ; je sais que les blanches petites maisons sont vides, et que, sur les pentes boisées, sont éparpillées des vies humaines...
Je sais que la terre est imbibée de sang, que le vin sera âcre et ne donnera pas de joyeux oubli. La muraille grise de la Kouchekaïa, que l'on voit de si loin, a enregistré des choses horribles. Le temps venu, on les déchiffrera... (p20)
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Il fait bon rester assis dans la paix matinale de la gorge aux vignes, et s'y cacher de tout. Rien que les ceps... Leurs rangs grimpent au long de la gorge, vers la liberté, là où se trouvent les vieux amandiers, là où sautillent les geais. Quelle cuve paisible ! L'un des côtés est encore à l'ombre ; l'autre est chaud, doré. C'est celui où se trouvent les jeunes poiriers couverts de grosses girandoles. En se retournant, on voit la large baie bleu sombre : la mer. La gorge dévale à pic, et dans son étroite fente, s'aperçoit, la coupe bleue de la mer ; il n'y a qu'à la boire des yeux ! (p36)
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L’histoire ne tient aucun compte des terrains vagues, des berges des rivières désertes, des fosses à ordures, des taudis, des fillettes russes qui troquent contre des pommes de terre leurs corps d’enfants ; elle n’a cure des vétilles. Elle est occupée de trop grandes choses et de trop grands exploits pour prendre son vol sur ces vétilles !… Elle inscrira ceux qui communiquent par radio avec l’univers, ceux qui passent des revues sur les places, ceux qu’on invite aux congrès et qui portent les fracs décents d’un tailleur de Londres ; elle ne parlera pas de toi, Ver-perche ; elle parlera de ceux qui, en votre nom, gens perdus, décident du sort de votre descendance sacrifiée. Mille plumes notent en criant ce qui est agréable à leurs oreilles ; mille plumes vendues et menteuses étouffent le bruit de vos gémissements bègues.

(p. 182)
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Encore plus à droite, le bonnet velu du Babougane boisé. Les matins le dorent, mais il est d'habitude d'un noir profond. Telles des soies, on y aperçoit, quand le soleil liquéfié vibre derrière lui, les aiguilles des arbres résineux. C'est de là que viennent les pluies. C'est là que le soleil se couche. Il me semble, je ne sais pourquoi que c'est de ce sombre et noir Babougane que descend la nuit...
Il ne faut plus songer à la nuit, ni à ces rêves décevants, ou rien n'est d'ici-bas. La nuit prochaine ils reviendront. Le matin arrache les rêves. Voici, là, en dessous, la vérité nue.
L'horizon, il ne faut pas le contempler. Il est trompeur comme les rêves. Il attire et ne donne rien. Il est bourré de bleu, de vert, de doré ; mais il ne nous faut pas de féerie ; elle est là sous tes pieds la vérité.
( premier chapitre)
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Voici déjà la nuit close. Un vent furieux semble vouloir arracher même les étoiles ; elles tressaillent, tremblent, dans l'infini noir. Le vent lisse la mer, qui est comme une vitre froide. Les étoiles frémissent sur elle. Tout le monde s'est depuis longtemps verrouillé, frissonnant aux heurts ; on ne sait pas présentement qui pousse les portes. Et, dans les rafales du vent, des cris, des prières étouffées, arrive-vent...
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