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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il ne fait pas bon être née femme sur terre, mais en Corée du Sud, ce n'est guère brillant, à découvrir leur modèle de société, on la croirait d'une autre ère.

Hélas non… Ne nous gaussons pas, ce que nous avons gagné en Europe l'était de haute lutte et nous pouvons les perdre à tout moment.

Mais eux, c'est bien pire car les garçons sont les rois et on en arrive à un déséquilibre garçons/filles dans les naissances alors que la Nature (ou Dieu, ou le hasard qui fait si bien les choses) fait toujours en sorte d'avoir un certain équilibre.

En 6 parties, décomposant la vie de Jiyoung, l'auteure va nous plonger dans la société patriarcale de la Corée du Sud et nous montrer de manière simple mais limpide, les problèmes que cela pose pour les filles et les femmes.

Nous sommes face à une société contradictoire, qui râle si les filles sont trop intelligentes, qui se gausse des filles qui ne le sont pas et qui n'est pas plus satisfaite des filles qui sont dans la moyenne !

Quoiqu'elles fassent, elles sont vilipendées, mises à l'écart, contraintes de renoncer à leurs carrières professionnelles dès qu'elles ont un enfant et même là, elles se font encore piquer parce qu'elles n'ont pas mis au monde un garçon ou parce que, pour une fois qu'elles ont un peu de temps, se sont assises à la terrasse pour boire un café. Les voilà devenues parasites qui vivent avec l'argent de leur mari.

Bref, en Corée, vaut mieux posséder une banane et deux kiwis si on veut vivre en paix, être le roi, se permettre tout ce que l'on veut, faire carrière et avoir la paix avec les tripoteurs qui ne se privent pas pour vous toucher partout.

Une scène est flagrante dans la contradiction des mâles coréens : alors qu'elle participe à un souper organisé par d'autres pour des membres de sa boîte, Jiyoung se fait draguer lourdement par un homme qui ensuite dira aller rechercher sa fille car elle a peur, seule dans les rues, sans même se rendre compte qu'il contribue allègrement à rendre le monde moins sûr pour sa propre fille.

Jiyoung est un personnage attachant, engluée dans une société qui ne lui donne pas de droits, ou si peu, dans une société où l'homme est roi, où l'homme décide, où les fils sont des dieux.

Elles ont beau se démener, essayer que sa change, crier à l'injustice, la société patriarcale est bien ancrée, chez eux comme ailleurs et pour faire changer les choses, il faudra encore bien des générations, l'auteure nous l'illustrant d'une manière brillante en fin de roman, avec le médecin qui ausculte Jiyoung et qui termine le roman par une pensée des plus abjectes et en totale contradiction avec ce qu'il venait de nous livrer en pensées.

Ce roman, c'est 219 pages de conditions de la femme coréenne, qui ne sont jamais que les conditions des femmes un peu partout dans le monde, et dans le nôtre aussi car n'avons nous pas entendu (et participé aussi ?) des personnes donner des conseils graveleux et inappropriés à un couple qui tardait à avoir des enfants ou qui n'en avait qu'un ?

Les plafonds de verre sont une réalité chez nous aussi, le patriarcat idem et si maintenant les femmes choisissent leur carrière avant de faire des enfants, c'est sans doute une réponse à ce qui se passait avant : quand une femme se mariait, elle devait quitter son job (dans les années 60, je le sais de par une personne âgée qui a vu de nombreuses secrétaires quitter la boite dès qu'elles se mariaient) parce qu'on disait qu'elle devait se consacrer toute entière à son mari et ses enfants…

Kim Jiyoung, c'est un condensé de toutes les femmes, de toutes nos privations, de tous ces droits que l'on n'a pas encore ou ceux qu'on a acquis en poussant des gueulantes.

C'est aussi pour ces femmes qui voient leurs droits partir en fumée, dans un grand pays comme les États-Unis, notamment tout ce qui touche à leur utérus. Putain, mais quel est le problème des bananes-kiwis avec notre utérus ? Foutez-lui la paix.

Avec des mots simples, l'auteure nous assomme en nous racontant toutes ces injustices, ces discriminations sur le sexe, sans pour autant virer dans le larmoyant, mais en nous contant la vie de tous les jours, au pays du Matin calme.

Sans le savoir, les femmes se résignent, écoutent leurs maris prendre des décisions pour elles, sans tact, pensant sans doute qu'ils font bien… Pire, les femmes ne sont pas toujours tendres pour leurs cadettes ou leurs belles-filles et ont tendance à leur couper les ailes aussi.

Un livre choc, à lire. Très beau mais très dur pour nous les femmes. Si ça pouvait faire changer certains hommes de Cro-Magnon…

PS : il ne faut pas aller jusqu'en Corée du Sud pour tomber sur des comportements rétrogrades… Je connaissais une personne (décédée depuis), qui, jeune, se révoltait que sa mère nourrisse en premier lieu les hommes de la maison (le père et les frères) alors qu'elle et ses soeurs devaient manger ensuite et qui, une fois mariée et avec des enfants, fit la même chose que sa mère ! Pour cette femme, les hommes/garçons étaient plus importants que les femmes/filles et ses fils ou ses petits-fils étaient limite des dieux vivants. Comme quoi…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Roman Coréen sociale incournable, accent sur la condition des femmes. Rien de très surprenant, tous les pays du monde font ce même constat, l'égalité des genre, le patriarcat, la place de chacun.e dans la société, les professions, les maisons, les familles. L'interêt est de lire une auteure coréenne. Sa lecture est facile et fluide, pas de rébellion franche quant à ses sournoises attaques masculines banalisées c'est ainsi presque une biographie de femme ordinaire. Mais c'est bien à la fin du roman que le coup est donné, et là, on se dit que oui, pas étonnant qu'il fasse phénomène, cette histoire est bien bouclée et intelligemment construite. Elle marque au bon moment, et sort de son stéréotype.
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Voici un livre assez effrayant sur la condition de la femme en Corée du Sud. À travers le destin de Kim Jiyoung, nous découvrons toutes les inégalités et injustices faites aux femmes dans cette société patriarcale et, disons-le, machiste.
Cela commence dès la naissance, ou la non-naissance d'ailleurs avec l'avortement dès que la sentence tombe : le bébé est une fille. Nous y voyons les petites filles qui ont eu la chance de naître dénigrées par leur famille, c'est toujours elles qui doivent se partager une petite portion de nouilles pour en donner plus au jeune frère, le mâle qui sera le fier représentant de la famille. Les tâches ménagères ? Elles n'incombent surtout pas à l'héritier, non non ses soeurs les font. Et cette situation ne se voit pas qu'au sein de la famille, elle est également présente dès l'école primaire ! Il n'est pas rare de voir des jeunes filles sacrifier leurs études et devoir travailler pour payer celles de leur frère.
Et pour trouver un travail ? Mission quasi impossible pour le sexe faible.
Et les bébés ? La pression de la famille ? Tout cela retombe sur les jeunes femmes qui sont presque toujours obligées de quitter leur travail pour l'élever.
Je n'aborderai même pas la question du salaire, qui est bien évidemment bien en-dessous de celui des hommes.
Et les agressions ? Toujours la faute des femmes qui ont osé lever le regard vers un homme.
Bref, vous l'aurez compris, c'est un indispensable si vous souhaitez comprendre la situation actuelle des femmes en Coree.
J'ai beaucoup apprécié le fait que l'auteure nous glisse des chiffres dans son roman pour étayer ses propos (indicateurs sociaux), chiffres qui font vraiment froid dans le dos.
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Je n'avais pas prévu de lire ce livre, mais le hasard a fait qu'il attendait sagement dans l'hébergement de mes vacances et qu'il fallait que je lise dans le mois un livre dont le titre comporte un chiffre ou un nombre pour le défi Globetrotter 4.
Et bien le hasard fait bien les choses et j'ai énormément apprécié cette lecture!
Kim Jiyoung est une jeune femme sud coréenne actuelle, dont la vie semble des plus classiques et rassurantes, mariée et mère d'une petite fille, jusqu'au jour où son psychisme ne peut plus contenir les rejets, injustices et pertes de rôles que Kim Jiyoung a subit comme de trop nombreuses femmes en Corée et dans le monde, du fait d'une société patriarchale.
Ainsi chaque partie reprend les périodes clés de la vie de Kim Jiyoung, et fait le lien avec les très nombreuses situations négatives et insidueuses que vivent les femmes dès leur enfance, aux dépends des hommes, entrainant ce sentiment d'infériorité et cette situation de non choix ou de sacrifice, face au manque de compréhension de la société et des proches. Certaines actions ou comportements sont tellement ancrés dans la société coréenne (avec quelques résonances dans la société française aussi), qu'il est même difficile d'en prendre conscience.
Le style est simple et directe, la lecture est facile et quelques éléments sociologiques apportent encore plus de poids à la "douce" descente de Kim Jiyoung.
J'imagine qu'effectivement ce roman a pu faire grand bruit en Corée du Sud. Il mérite d'être lu tant par les hommes que par les femmes et d'amener à de longs échanges ensuite pour permettre dialogues et progrès pour les femmes du XXIe siècle.
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Je comprends le succès de ce roman remarquablement et simplement écrit ce qui le rend d'autant plus efficace. le thème de la condition féminine semble universel.
Ici , l'auteur nous raconte la vie de Kim Jiyoung, jeune coréenne de sa naissance en 1982 à 2016 après la naissance se son premier enfant, mais aussi de sa mère. Une génération, de gros progrès réalisés mais encore beaucoup de chemin à parcourir!
En tant que femme, je n'ai pu que me sentir concernée et révoltée jusqu'à le dernière ligne.
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Un excellent livre, un best seller en Corée.

Le style peut dérouter mais il faut aller au bout du roman pour comprendre la raison de ce style

L'histoire est celle d'une jeune trentenaire. Elle a fait de belles études mais ne décroche pas le job de ses rêves car elle aura un enfant un jour et donc il vaut mieux embaucher un homme, même moins bon car il est jugé plus fiable

Elle se marie avec un homme qu'elle aime. Lorsque l'enfant paraît, le couple décide qu'il vaut mieux qu'elle reste à la maison pendant un temps

Et c'est le début de la dépression pour cette femme.

Elle va plonger dans la maladie mentale. Plusieurs personnes vont parler à travers elle. Ces personnages vont oser dire des choses que les coutumes ne permettent pas.

Elle va être "soignée" mais peut elle guérir dans une société où le rôle de la femme est si peu valorisée.

C'est une histoire actuelle dans un pays développé... et d'après ce que j'ai pu lire cela a peu changé.

Quant à ce qui se passe chez nous, quoique vous puissiez en penser, quand vous atteignez un certain niveau, le plafond de verre est là et bien là.

Alors c'est moins violent ici mais beaucoup plus insidieux.

Un livre qui vous fait découvrir un autre aspect de l'Asie et qui rappelle que l'égalité homme femme, on n'y est pas encore même si cela avance.
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Chronique de la misogynie ordinaire.
Kim Jiyoung est une jeune femme qui a eu le malheur de naitre coréenne. le malheur parce malgré sa volonté de se réaliser en tant que femme et d'avoir un métier, elle va devoir se plier, comme tant d'autres à la société patriarcale. Parce qu'une fois mère, hors de question de poursuivre une carrière, une femme se doit d'être à la maison et de s'occuper de son foyer. Alors Kim Jiyoung s'y résout, au détriment de sa santé mentale.
D'une écriture simple et fluide, l'autrice nous raconte la vie de Kim Jiyoung, qui va subir au quotidien sa qualité de fille, être déconsidérée avant même sa naissance, destinée à toujours devoir passer après les garçons.
Alors même si la France est en avance sur la Corée au niveau de l'égalité des sexes, certaines situations, toujours d'actualité chez nous, font prendre conscience qu'il y a encore du boulot.
Un livre à lire absolument.
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Coup de coeur pour ce court roman féministe qui m'a fait découvrir une autre culture et la condition des femmes en Corée du Sud. C'est une fiction mais cela pourrait être considéré comme un essai car l'auteure insère des données statistiques pour étayer ses propos.
Un roman qui donne à réfléchir et qui montre à quel point il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour arriver à l'égalité homme-femme dans tous les pays.
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Tout d'abord je vous souhaite à toutes et à tous une très belle année, riche en magnifiques découvertes littéraires !

Je suis très heureuse de commencer 2020 avec la chronique de "Kim Jiyoung, née en 1982" qui est, à mes yeux, un des titres les plus importants de cette rentrée d'hiver.

Comme j'ai pu l'annoncer sur les réseaux sociaux, la littérature coréenne a pris une place importante dans mes lectures et je souhaite particulièrement la mettre en avant cette année (et pour les années à venir) sur le blog. La création d'un club de lecture (le "Hanbo(o)k Club") a été la première étape, la deuxième est de vous recommander des titres incontournables. Comme toujours tout ce que je souhaite est partager ma passion avec vous. Quoi de mieux pour commencer l'année que de vous recommander ce titre ?

Au travers de cette histoire, la romancière Cho Nam-joo nous offre un roman percutant et universel. Lire "Kim Jiyoung, née en 1982" c'est tout simplement lire une transcription intime de l'histoire universelle des femmes, c'est plonger au coeur de toutes les problématiques, de toutes les controverses liées au fait d'être une femme dans un monde contemporain où le combat pour l'égalité n'est pas encore terminé.

Au tout début le lecteur pensera lire, découvrir le quotidien d'une femme en Corée du Sud puis progressivement, pas à pas, il comprendra que c'est l'histoire de chaque femme, c'est notre histoire. C'est la mienne et la vôtre.

Toute la force de ce livre repose principalement sur le choix de narration effectué par Cho Nam-joo. Vous comprendrez à la fin pourquoi ce livre semble tout nous conter de façon neutre, sans aucun jugement, sans aucun sentiment, de manière détachée. Parce qu'au travers de l'histoire personnelle de Kim Jiyoung, nous faisons surtout face à tous ces gestes du quotidien, tous ces faits anecdotiques sur lesquels reposent une société inégalitaire. Toutes ces choses a priori anodines, pour lesquelles nous nous sommes habitué(e)s et qui pourtant ne devraient pas être. En donnant une nouvelle perspective à tous ces faits, en les exposant simplement sans aucune forme de jugement, Cho Nam-joo amène le lecteur à avoir une prise de conscience d'autant plus frappante. Peu importe votre sexe, ce livre est écrit pour chacun, il parlera à tous.

A priori la narration quasi neutre du livre pourrait enlever tout l'aspect émotionnel du roman mais bien au contraire. Que vous ayez vécu ce que Kim Jiyoung a vécu ou non, l'empathie viendra au final de la compréhension de ce qu'elle a pu vivre, de l'appréhension de ce qu'elle a pu ressentir, de ce que nous avons pu ressentir, de ce dont nous avons été témoins, de ce que nous voyons au jour le jour.

Pour moi ce livre est vraiment un roman féministe incontournable, à mettre entre toutes les mains. Un roman à poser à côté des livres Simone de Beauvoir, Gloria Steinem, Cheryl Strayed, Betty Friedan, Chimamanda Ngozie Adichie, Maya Angelou, Virginia Woolf ou encore Olympe de Gouges et bien d'autres. Aux côtés de toutes ces femmes qui ont osé un jour élever la voix pour dénoncer ce qui ne devrait pas être, pour mettre en avant la possibilité d'une autre voie, la possibilité de changer les choses. Cho Nam-joo fait partie de ces femmes puissantes que j'admire tellement.

Je souhaite à ce livre un très beau succès, je souhaite à ce livre de trouver sa place dans votre bibliothèque, je souhaite à ce livre la chance d'entrer dans votre coeur et de vous donner envie d'en parler autour de vous et d'élever la voix à votre tour.

Je tiens à remercier particulièrement Claire Do Sêrro et Lisa Labbe d'avoir pris sous leurs ailes ce roman pour l'offrir au public français, je tiens aussi à remercier les deux traducteurs Kyungran Choi & Pierre Bisiou pour leur travail formidable. J'ai commencé récemment l'apprentissage du coréen et j'espère un jour pouvoir lire ce roman en langue originale, en attendant nous avons la chance que ce livre soit traduit par deux remarquables traducteurs.

Et n'oubliez pas...

Nous sommes toutes Kim Jiyoung.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Pfiou. On a beau savoir qu'en général la condition des femmes n'est pas follichonne, dans ce récit, la condition de la femme elle te revient en pleine face avec toute sa violence silencieuse et les dégâts invisibles qu'elle peut causer. Kim Jiyoung, c'est le symbole de toutes ces femmes qui s'abandonnent en cours de vie pour se fondre dans le moule bonne fille/bonne épouse/bonne mère et s'effacer face aux porteurs d'un service trois pièces entre les jambes. L'héroïne développe un trouble de la personnalité, métaphore des bouts de soi-même que la femme a tendance à laisser de côté (personnalité, passion, métier) pour les remplacer par de belles briques de convention sociale aptes à combler les failles de la famille et de la société. Au fil des pages, on découvre la vie de Kim Jiyoung, formatée dès l'enfance à subvenir aux besoins des mâles de la famille avant de penser à sa propre personne. L'injustice d'une vie manquée, le refoulement de ses propres aspirations, avec leurs conséquences dramatiques. Ceci dit, il n'y a rien de larmoyant, les faits sont exposés clairement, y compris les progrès dans les mentalités (encore loin d'établir un monde de bisounours égalitaires). J'ai aimé les phrases simples, sans fioritures. Un bel aperçu de la vie de femme en Corée du Sud, et un peu ailleurs aussi.



Lien : https://tsllangues.wordpress..
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