Les féministes d'aujourd'hui pensent que le fait d'avoir accès aux études supérieures et aux beaux diplômes les rendent, justement, supérieures à leurs grand-mères sur le plan intellectuel. Tout dans leur discours exprime le rejet, le dégoût du modèle féminin ancestral. C'est un peu comme si, en dehors de tout travail rémunéré, les individus n'avaient pas besoin de réfléchir, ni de faire travailler leur cerveau. Comme si l'aptitude au travail physique du ménage, de la lessive, du repassage, de la cuisine, de l'éducation, du soin aux enfants, d'anticipation (bocaux, confitures...), de rangement, de décoration, de jardinage... est décrié, montré comme aliénant, dégradant et indigne d'une personne humaine (femme ou homme). Les féministes qui se disent humanistes préfèrent ainsi déléguer ces activités domestiques à d''autres personnes (d'autres êtres humains, homme ou femme du tiers-monde sous-payés). Mais alors, ces individus seraient-ils des êtres humains de catégorie humains de catégorie inférieure pour que l'on ne s'insurge pas de l'ingratitude et de la pénibilité de leur tâche comme les féministes le font pour les femmes d'Occident ? L'humanisme ne concernerait-il donc qu'une partie de la planète, ou plutôt qu'une classe de la planète ? Ou bien ce féminisme n'est-il absolument pas humaniste ?
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