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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Troisième lecture de Mona Chollet après Sorcières et Réinventer l'amour. Autant j'ai été emballée par les deux autres essais, autant je termine ce livre avec un sentiment mitigé.

Cette fois, l'auteure se penche sur les diktats de la mode, de l'industrie du luxe en général et du cinéma : Mince, jeune, belle et blanche tu seras, sinon point de salut !

Sont abordés les problèmes d'anorexie, de sexisme dans les milieux concernés, de réduction de la femme à un objet, de surconsommation de produits de beauté ou de mode etc…Le principe est toujours le même, Mona Chollet émaille ses réflexions par des références à des auteurs féministes ou des faits divers, des films ; etc.
J'avoue que cette fois je me suis souvent ennuyée du fait de beaucoup de répétitions et d'un sujet qui tourne un peu en boucle.

Contrairement à ses deux autres essais, il m'a semblé également que le ton était plus aigre et l'auteure semble régler des comptes avec le magazine Elle ou le couturier Lagerfeld, à juste titre car ce sont des caricatures mais j'attendais plus de cette lecture. Elle enfonce souvent « des portes ouvertes » : les mannequins femmes objets, les ados anorexiques, la surconsommation voulue par les grandes marques du luxe. On le sait tout cela et j'attendais un plus que je n'ai pas trouvé alors que je l'avais trouvé dans ses autres essais. Moins fin, plus ennuyeux donc une petite déception pour moi.
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Peut-être suis-je passée à côté de cet ouvrage ou peut-être pas. J'étais contente et fière de lire ce livre qui a une liste d'attente de 8 mois dans ma médiathèque. Oui mais, l'oeuvre entre les mains, la désillusion est grande. Alors oui, il parle des diktats féminins et de son marketing engendré mais de la façon d'une pigiste, comme l'est Mona Chollet. L'auteure ne nous délivre pas réellement son point de vue, elle ne fait qu'ouvrir des portes ouvertes et pire ne cite que d'autres personnes, d'autres ouvrages, d'autres séries. Je n'ai jamais vu un livre avec autant de références, même des extraits d'articles web sans importance y sont cités. Pour moi ceci n'est pas du journalisme d'investigation avec un historique en bonne et due forme. Pour bien comprendre entièrement le sens de cet essai, il va me falloir lire encore beaucoup de références citées, pas que ça me déplaise mais ça fait un peu beaucoup. du coup Mme Mona Chollet, j'hésite grandement avant de commencer Sorcières qui était dans ma PAL.
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'faut dire qu'elle frappe fort Mona Chollet, et qu'elle peut se targuer d'offrir une plume à la fois caustique, mordante et pleine d'ironie. Dès le premier round, l'industrie de la communication et celle de la publicité sont mises au tapis sans vergogne et prennent coup sur coup.

Et tout y passe, du complexe mode-beauté à l'aliénation des corps féminins, des mannequins anorexiques aux discours hypocrites des grands magazines féminins, tout, tout, tout, Mona Chollet vous dit tout de ce que cache votre marque de rouge à lèvres préférée...

Mais la mécanique s'enraye au tiers du livre, et toi, lecteur, tu te retrouves écrasé par l'accumulation de références et les multiples répétitions, lancées comme autant de mantras à ton esprit déjà saturé.

Pire, au final, je finis par penser que Mona Chollet elle-même est persuadée que la pauvre femme moderne, incapable de discernement, ne peut se sortir du rôle social de consommatrice écervelée qui lui est assignée sans elle et que cet essai ne fait, finalement, que l'infantiliser un peu plus.

Le "sois belle et tais-toi" n'est définitivement plus d'actualité et je refuse d'admettre que je suis réduite à cette image superficielle répandue par l'industrie de la mode, du chic et du glamour...

Et sinon, toi, lecteur, la beauté fatale, quand tu la vois, tu détales ?
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Lecture intéressante, même si parfois j'ai eu l'impression de lire une succession d'exemples et de citations, sans véritable approfondissement. Certaines parties auraient mérité d'être plus creusées. J'ai trouvé que pour d'autres parties le ton était plutôt agressif et ne laissaient pas trop le lecteur avoir un autre avis que celui de l'autrice. C'est un peu dommage je trouve. Cela reste quand même une lecture intéressante et bien documentée.
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J'ai pris ce livre conseillé par Mademoizelle dont j'apprécie très souvent les articles liés au féminisme qui est un sujet qui m'intéresse, j'apprécie également les vidéos d'Anita Sarkeesian (Feminist Frequency sur Youtube, visibles gratuitement et avec la fonction de traduction automatique on peut comprendre même sans parler anglais).
Au début le ton du livre est assez agressif, j'ai été assez gênée par le discours qui m'a semblé contradictoire (sur la jupe par exemple) qui me donnait parfois l'impression que rien n'était bien. de la même manière j'ai été gênée par des exemples précis, trop précis et dénigrant des personnes : je trouve ça dommage et dommageable que les représentations des femmes soient stéréotypées, toujours identiques, échangeables et transmettent des impératifs sociaux mais individuellement chaque personne a le droit d'être telle qu'elle est. Pour moi on peut être féministe et aimer le rose, féministe et faire des cupcakes, féministe et porter des jupes, féministe et ne pas porter de jupe etc. Je trouve les attaques sur des exemples précis de personnes (tel article sur une femme qui fait des cupcakes) dénué de sens car cela attaque justement la liberté d'être tel que l'on est. Je pense que ce qui est gênant ce n'est pas un article avec une femme qui fait des cupcakes, c'est que la plupart des articles sur des femmes les réduisent à des objets décoratifs ou à des fonctions rattachées à la maison par exemple. J'ai trouvé plus pertinent l'exemple des body pour bébé de la marque Petit Bateau (on n'est plus sur une personne mais sur une marque, quelque chose de plus grande ampleur), tout à fait représentatif d'un problème plus général et d'injonctions genrées. le problème ce n'est pas un grain de sable mais la plage, lors pour montrer le problème Mona Chollet pointe des grains de sable les uns après les autres.
Dans les exemples ça m'a donné envie de voir « Mad Men » dont elle dit que les médias parlant de cette série ont fait « D'une critique féministe au vitriol, elles font une célébration de la femme-objet, cantonnée aux tenues aguicheuses et aux rôles subalternes ».
La gêne que j'ai ressentie a très rapidement disparue et vers les pages 30-40 j'ai enfin sauté dans le train de lire et me suis laissée par la lecture de ces exemples effarants, de ces pièges à tous les coins de rue, par l'omniprésence du problème. Il y a encore des attaques personnelles que je n'apprécie pas mais j'ai décidé de passer outre.
Ce livre nous parle de liberté en parlant des chaînes mais des chaînes d'une infinie finesse, comme les fils d'une toile d'araignée : fin, fragiles mais si nombreux, c'est le géant Gulliver de la féminité attaché par des milliers, des millions de minuscules cordes.
Et puis à nouveau des attaques ciblées, méchantes.
J'oscille tout le long du livre entre des passages que je trouve intéressants et ceux que je trouve juste méchants et bas.
Mona Chollet aborde aussi l'univers de la mode et du mannequinat, avec le racisme omniprésent, les troubles du comportement alimentaire (particulièrement l'anorexie), les scandales de viols. Les doubles-contraintes : « sois naturelle, sois toi-même, mais sois belle, maigre, blonde, blanche, grande ».
En conclusion je dirai que j'ai trouvé le livre plutôt intéressant mais mal équilibré et j'ai préféré lire de nombreux articles traitants plus en profondeur de ces différents sous-sujets. Il doit y avoir mieux à lire sur le sujet.
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Dans la tradition de ses essais, Mona Chollet dresse ici une analyse de l'esthétique et du corps des femmes, où quand la société a nourri une aliénation volontaire de la beauté féminine, au delà de l'être, juste "être belle". Appuyé d'une large abondance d'exemple, et sur un ton quasiment neutre, l'auteure s'efforce de secouer la conscience du lecteur, et l'invite à ouvrir la réflexion, à se créer une réflexion personnelle, sans vraiment être influencé. Un joli essai, qui ouvre une nouvelle vision de la mode, du corps des femmes et des relations humaines, sous le prisme du regard et de la sexualisation.
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Le livre est super pour aborder ce type d'enjeu mais je ne suis pas pleinement séduite. Il est très bien fait et particulièrement claire, les exemples sont parlants et la démonstration convaincante. Mais il se répète beaucoup pour affirmer l'opinion de l'auteur et comme je suis déjà pas mal éduquée sur ce sujet, je n'ai pas le sentiment d'apprendre beaucoup. Alors qu'il se lit très bien et qu'il est plutôt court, j'ai d'ailleurs mis un certain temps à le finir parce qu'il est un peu répétitif et lassant. à offrir en revanche
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Lu dans le contexte d'un travail de recherches... et ce qui est un peu embêtant, c'est que non sans manquer d'exemples référencés, c'est qu'il est agrémenté de beaucoup de tangentes personnelles un peu gratuites. Chollet lâche des balles perdues de temps en temps sur des choses qui l'insupportent, donc tout là-dedans n'est pas une vérité objective.

Le propos du livre (condition féminine faut être belle regard masculin etc...) est tout à fait juste, un bon résumé à conseiller à son entourage dubitatif quant à ce genre d'injonctions genrées quand on a la flemme de faire l'exposé nous-même.
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"La perfection, voilà l'ennemi !"


Mona Chollet décrypte en quoi les diktats de la mode s'inscrivent dans des millénaires d'aliénation féminine à travers le classique « Sois belle et tais-toi ! », pour cantonner les femmes dans un rôle de frivolité et de soumission. le souci de l'apparence est présenté comme le grand questionnement de nos vies, annihilant toute remise en question, générant une docilité sociale dans un consumérisme décervelé .
Elle analyse les mécanismes qui formatent dès l'enfance le petit enfant féminin à travers la publicité, le langage des parents et des médias, puissants soutiens d'une industrie, abusivement assimilée à un institution culturelle voire artistique, et planétairement florissante. Elle déconstruit l'image des mannequins et autres stars, dont la vie, abusivement maquillée en conte de fée, est donnée en pâtée aux consommatrices pour les bercer d'illusions dévastatrices de beauté, de minceur, de blancheur .

C'est parfois un peu brouillon, parfois un peu scolaire dans une énumération de citations et d'exemples. Mais c'est toujours bien satisfaisant de voir écrites un certain nombre de vérités outrageantes, de se sentir moins seule dans des convictions qui nous font nous éloigner du dogme, du conformisme, de l'obéissance, de croiser un esprit de résistance à un ordre établi basé sur le profit et l'assouvissent des désirs masculins, de lire un appel à la rébellion.

J'ai (beaucoup) moins aimé le dernier chapitre, où Mona Chollet règle leur compte à un certain nombre d'hommes exposés, trop amateurs et consommateurs d'allégeance sous forme de chair fraîche, qui, dans l'étalage, ressemble par moments un peu trop à la presse poeple qu'elle vilipende. Et surtout la conclusion bizarre et vaguement effrayante que nos sociétés occidentales feraient bien de prendre exemple sur l'organisation des harems, où l'affinité intellectuelle viendrait à égalité avec l'appétit érotique, où « l'enfermement est spatial , alors que, en Occident, il est immatériel et se fait dans l'image d'elles-mêmes qu'on impose aux femmes. ».....Hum ….

Bref… Je passerai (quoique difficilement )sur ces petits égarements de dernier moment, et je retiendrai un livre mené avec humour sinon avec rigueur, qui vaut bien son pesant de flacons de vernis à ongles.

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Attendant beaucoup de Beauté fatale par Mona Chollet et ayant par ailleurs apprécié la lecture de Sorcières, j'ai été malheureusement déçue.
Cet ouvrage se base majoritairement sur des témoignages de célébrités, des articles de presse féminine (magazines type Elle), des séries télévisées (telles que Mad Men ou Gossip girl). Ainsi je trouve que le livre manque de profondeur, et qu'un appui théorique solide aurait été appréciable.
Mona Chollet analyse et critique par exemple la phrase de Cameron Diaz : "Le corps c'est comme une voiture. Si vous lui fournissez du mauvais carburant et si vous ne lui offrez jamais la révision des 20 000, ne vous étonnez pas de vous retrouver en panne.". Pourtant, on peut aussi se dire que Cameron Diaz signifiait qu'il est important de faire attention à son hygiène alimentaire (en apportant du "bon carburant"), d'aller régulièrement chez le médecin (la fameuse "révision"), et peut-être plus largement de faire du sport et de prendre soin de soi.
Par ailleurs, le livre aborde longuement certains aspects comme la chirurgie esthétique, le culte de la minceur, le milieu de la mode. Mais d'autres, comme le port du soutien-gorges (à armatures et/ou push up notamment), le maquillage, l'épilation, sont complètement survolés.
J'ai tout de même pu apprécier quelques apports du livre, mais trop peu pour pouvoir le recommander.
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