AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,19

sur 500 notes
5
20 avis
4
14 avis
3
10 avis
2
1 avis
1
0 avis
Mona Chollet revendique le droit de rester "chez soi" dans un espace protecteur et rend hommage aux casaniers comme elle. Elle a besoin d'un endroit et d'un temps consacrés à ses désirs pour écrire. Même si c'est difficile à l'heure d'internet et d'instagram de ne pas se laisser envahir par le monde extérieur. Elle passe vite à des réflexions plus générales, sociales et politiques. Peut-on accepter que des gens ne puissent plus se loger ? Et que dire des réduits placards où on doit tout caser ? Elle aborde évidemment la condition des femmes, s'interroge sur la valeur famille à partir d'une question existentielle : mais qui fait le ménage ?
Une réflexion basée sur de nombreux exemples et de références avant d'imaginer la maison idéale.
Commenter  J’apprécie          90
Mona Chollet entrecroise des thèmes tournant, de près ou de loin, autour de l’habitat, du chez-soi. L'unité qui en ressort est une analyse des situations d' aliénation (notamment féminines) et des inégalités, qui empêchent d'en profiter à sa guise, et une évocation de solutions pour une société qui s'y prêterait mieux.

Mona Chollet explique en quoi l'espace domestique, le lieu propre, la chambre à soi sont pour elle et beaucoup d'autres un lieu de ressourcement, d'énergie positive, de béatitude et de créativité ; et ce malgré les regards de travers, les conseils d'aller voir ailleurs, les exhortations à bouger. C'est une éloge des casaniers. Mode de vie qu’elle ne considère pas comme « le meilleur » pour tous (elle parle de Nicolas Bouvier ) mais celui qui lui convient, qui lui permet à sa façon de mieux appréhender le monde que dans le mouvement, et auquel elle a droit.

Internet, ouverture magique sur le monde offerte aux immobiles, a révolutionné leur univers, transformé la chambre en réceptacle.

Elle étudie ensuite ce qui peut constituer un obstacle à la jouissance de ce lieu propre, reflet de nous-mêmes.
Le manque de temps (nos vie dévorées par les contraintes et le travail qui ne laissent plus place à la contemplation et à l 'étude), le manque d'espace (avec un détour vers les sans-abris et la crise l'immobilier)
La nécessité de l'entretien de ce lieu, qu'il soit confié aux domestiques ou « aides à la personnes » , ou assumé ( le plus souvent et comme si c'était naturel, par la femme). Celle-ci est aux premières loges pour subir le carcan d'une société pour qui bonheur domestique veut dire bonheur conjugal et maternité épanouie, alors qu'existent des solutions alternatives , en solitaire ou en habitat participatif de tous type.

Et cela finit sur quelques expériences architecturales (architecture japonaise traditionnelle, architectures expérimentales et sociales, « hutte primitive », squats) qui alimentent les réflexions, aspirations et rêveries de Mona Chollet sur un « habitat idéal ».


Ce livre va bien au delà de l' apologie du bien-être en soi ou chez soi. C'est une étude sociologique de la vie en société et en couple/famille de nos jours, une étude critique des dérives liées à une organisation capitaliste qui privilégie le travail sur l’épanouissement, le profit sur le bien-être, l’asservissement de l'autre (la femme, le pauvre ) à son propre bénéfice. Tout ce qui empêche en quelque sorte que le « casanier » soit regardé avec bienveillance, ou que faute de moyens il puisse vivre en fonction de ce besoin.

Mona Chollet propose ses solutions ou celles trouvées par d'autres, collectives( revenu minimal universel, salaire ménager..) ou individuelles. Elle sent bien qu'elles ne sont qu'un premier pas, ou même une amorce pour la réflexion, vers un changement de mentalités et de modes de vie.


On pourra reprocher à ce livre d'être disparate par une cohérence parfois lointaine avec le thème de départ, et un certain esprit de système qui pousse à observer d'un seul point de vue, à tenir l'exemple comme preuve.
Ce n'en est pas moins une ouverture sur un mode de pensée, une façon de percevoir et d'être sensible au monde qui nous entoure, de dénoncer ses artifices, ses hypocrisies et de croire que tout cela n'est pas inéluctable.
Commenter  J’apprécie          90
Le strapontin dont je parlais, je l'ai déplié moi-même, sans attendre qu'on m'y autorise
« Or, dans une époque aussi dure et désorientée, il me semble au contraire qu'il peut y avoir sens à repartir de nos conditions d'existence ; à repartir de ces actions – à peine des actions, en réalité – et de ces plaisirs élémentaires qui nous maintiennent en contact avec notre énergie vitale : trainer, dormir, rêvasser, lire, réfléchir, créer, jouer, jouir de sa solitude ou de la compagnie de ses proches, jouir tout court, préparer et manger des plats que l'on aime ».

Si je ne pense pas que cela soit « à l'écart d'un univers social saturé » ou que « la maison desserre l'étau », je partage l'idée de « plages de temps où on n'est plus là pour personne ».

En introduction, Mona Chollet, parle du logement, de la violence des inégalités et des rapports de domination, du temps, « Pour se laisser dériver entre ses quatre murs, il faut disposer d'une quantité généreuse de temps, cesser de compter les heures et les minutes », du travail domestique assigné aux femmes, de perpétuation du modèle de la famille nucléaire, de « rêves de maison »…

Mona Chollet nous propose un livre d'autant plus intéressant qu'il brasse de nombreuses dimensions du « chez soi » et qu'elle s'y raconte en puisant dans ses souvenirs, vies et espérances. Dans ce foisonnement nécessaire pour rendre compte des différentes facettes et contradictions de « l'espace domestique », je choisi, subjectivement de n'évoquer que certains points.

La chambre, une chambre à soi, se poser malgré « une valorisation sociale plus générale du mouvement perpétuel et de l'arrachement à soi », développer un « univers personnel »…

L'auteure parle de voyages, « Une vision étonnamment réductrice de l'esprit humain laisse donc croire que le voyage suffit à faire un voyageur », des écrivains, de recul, de lenteur, de plénitude rêveuse, de cette injonction que les « grand-e-s » lectrices et les lecteurs connaissent si bien depuis l'enfance : « Arrête de lire ! Sors, vis ! ».

Individualisme et société de consommation, « Toute une industrie nous vend de la félicité domestique jusqu'à l'écoeurement », des artefacts pour survivre, des entraves à « notre capacité d'habiter », l'antre, la cachette…

Internet, la foule dans son salon, interminable divagation interactive, être esclave des flux, une attraction irrésistible, les face-à face avec l'écran, « J'ai muté. J'ai dans la tête un tumulte infernal », se dilater, des communications en pointillés, « la trace de mes visites régulières à divers bivouacs numériques »…

Habiter, avoir de l'espace, la vulnérabilité du sommeil, avoir un toit, les patrimoines immobiliers, les expulsions, « décider de tout balancer, ce n'est pas la même chose que de devoir tout balancer », les dettes, les sans-logis, « le délire de toute puissance que peut susciter la possession du moindre placard susceptible d'être mis en location », les coups dans la rue, les héritier-e-s, les ghettos des riches, la difficulté à se loger, les tâches quotidiennes, le logement ne se réduit pas un son aspect « pratique », le small living, le graal de la propriété, « la volonté de rendre les classes populaires propriétaires à tout prix vire souvent à l'entreprise criminelle », notre interdépendance fondamentale…

Le temps, « habitons-nous vraiment nos maisons, nos appartements ? », le travail domestique et l'estime de soi, toujours recommencer, « L'éléphant au milieu du couloir : le travail », le temps des horloges, le temps abstrait, le « quadrillage et la confiscation du temps », nos bulles temporelles, se poser et les verrous mentaux (« la morale de la mobilisation permanente »), nous sommes malades de l'efficacité, « Rêvasser,paresser, lire, écrire, écouter de la musique, regarder des films, jouer, dormir, faire l'amour, dessiner, converser… », le sommeil, « on est condamné soit à manquer de sommeil soit à manquer le sommeil », le temps des grèves et des paralysies de transports, la course folle et le sentiment d'immobilisme…

La patate chaude du ménage, ces tâches qui sont plus que des tâches, ce « travail long, répétitif, fatigant, salissant », faire et faire faire, « l'invisibilité à peu près totale exigée des domestiques », domesticité « cette exploitation féroce reste le sort banal de millions de femmes », les mal-nommés services à la personne, la création délibéré « des emplois de mauvaise qualité et d'une « utilité sociale médiocre » », ce travail qui ne se voit que quand il n'est pas fait, l'invention de dispositions innées, l'apprentissage d'un rapport spécifique au domestique, le souci des tâches, la gestion des relations avec les personnes employées « en oubliant que ce qui est sous-traité n'est pas son ménage à elle, mais bien celui du couple », le sexy et le viril, l'amour, la naturalisation de la famille mononucléaire…

Je ne partage pas ni les positions de l'auteure sur le revenu garanti, ni ses développements sur « la revendication d'un salaire ménager », mais elle bien raison de faire remarquer qu'« une grande partie des arguments formulés en faveur d'un salaire ménager recoupent ceux avancés pour défendre l'idée d'un revenu de base universel »…

Bonheur, famille, hypnose du bonheur familial, la construction des rêves de conformisme, vendre la famille aux femmes, travail domestique des femmes et carrière des hommes, le chantage au bien-être des enfants, les images des séries télévisées, revenir sur l'histoire de la séparation de la « sphère publique » et de la « sphère privée », l'invention du travail domestique « en tant qu'activité distincte et isolée », amour et cohabitation, « nos images du bonheur manquent d'audace et de diversité », l'habitat groupé, faire chambre à part, être âgé-e et conserver son domicile, « ne jamais se résigner à l'extinction des lampions »…

Autrement, des palais plein la tête, nouveaux habitats, choix architecturaux et urbanistiques, l'écrasement de l'espace, l'usage de l'espace, le délabrement au lieu du vieillissement, détour par le Japon, construire et se construire, ville compacte et urbain diffus, aberrations urbanistiques, aspiration à l'individualisme et idéologie libérale…

« Un jour, la sorcière derrière la fenêtre, ce sera moi »
Lien : https://entreleslignesentrel..
Commenter  J’apprécie          80
Chez soi, c'est quoi ? C'est d'abord un espace où vivre et assurer ses besoins, un espace pour échapper au monde, un espace pour être dans le monde, un espace où une famille évolue, quelle que soit sa forme, un espace où on peut être soi... Mona Chollet propose une "odyssée de l'espace domestique", en plusieurs étapes, et réussit à couvrir ce sujet assez vaste malgré, souvent, sa petitesse en terme d'espace. Partant de son expérience personnelle, elle couvre le thème de façon globale. Bienvenue chez vous.

Le premier abord du chez soi, c'est donc d'y être. Dans une société où le travail ne laisse que peu de temps à être chez soi, le logement ne remplit presque plus que des besoins vitaux : manger, dormir, se laver, et surtout, avoir un toit. Mais il n'y a pas que le travail, il y a aussi l'injonction à vivre dans le monde, et donc à sortir, voir du monde, faire des choses, optimiser son temps, s'intéresser au reste du monde... Rester chez soi quand on pourrait être ailleurs est donc souvent mal vu ou dénigré. Pour vivre dans le monde, il faut aussi voyager... Et pour une journaliste, c'est une injonction d'autant plus forte.

Deuxième partie : Internet. Ou le fait d'être totalement dans le monde sans sortir de chez soi. Un chapitre qui me touche particulièrement, puisqu'étant à la fois un peu ermite en ce moment mais aussi très connectée à chaque heure de la journée. C'est une partie qui touche à la fois à la solitude et à l'hyper-connectivité avec l'autre, et qui déconstruit les préjugés que l'on peut avoir sur ce fait. Mona Chollet réfléchit sur l'avant et l'après Internet, sur la façon dont ça a changé nos espaces intérieurs, notre rapport à la culture, aux relations, à l'espace vital, aux informations, mais aussi le besoin d'efficacité, de rapidité, de connaissance, de réponses...

Ensuite, il est question de la façon dont l'économie affecte le logement. Qu'il soit question de devoir habiter en ville ou la campagne, de continuer à vivre chez ses parents ou ses enfants, de devoir passer tout son revenu dans son loyer, de devoir habiter dans "une boîte à chaussures"... Ou qu'il soit question du temps personnel dont on dispose une fois les obligations passées. Bref, quand le chez soi n'est pas une évidence ni un lieu où se sentir réellement bien.

Et qu'en est-il de la famille ? du travail ménager ? Un chapitre féministe qui englobe surtout la charge mentale de la femme, qu'elle soit femme au foyer ou femme active, et qui a le "devoir" de subvenir au besoin de toute la maisonnée. Bref, quand le chez soi représente un travail harassant, parfois en plus d'un autre travail en sus. Et... des solutions potentielles, qui consistent en un logement collectif où se réunissent plusieurs ménages, de personnes célibataires, en couple, avec ou sans enfants, en logement légal ou en squat.

Et pour finir, un peu de rêve, d'imaginaire, de grands espaces bien faits, où tout est permis, où chaque chose est bien conçue... Une dernière partie sur l'architecture, celle qui fonde donc le chez soi, une des premières actrices du logement. Une partie qui propose donc à la fois châteaux et palaces, mais aussi solutions concrètes pour le logement de personnes qui en ont un besoin urgent suite à une guerre, une catastrophe, une migration... Un voyage entre la pensée orientale et la pensée occidentale, entre fiction et réalité, entre désirs et besoins.

C'est un livre que j'ai beaucoup aimé lire, parce qu'il me parle, parce qu'il concerne un sujet d'une grande importance et que Mona Chollet a réussi à englober énormément de thèmes dans la toute petite maison qu'est le livre, et à en parler de manière concrète, poétique, sensible, concernée. Il est évident qu'il y aurait encore beaucoup à dire sur le "chez soi", mais ce livre offre déjà une réflexion bien approfondie, claire, et construite. Un livre que l'on apprécie d'autant plus car il nous fait apprécier le simple bonheur d'avoir un moment pour soi, pour lire, découvrir, se poser sans contrainte. Bref, quand habiter est un acte politique, social, parfois révolutionnaire, mais surtout un droit, un besoin, une question de premier ordre en tout temps. Beaucoup d'évidences et de choses qui devraient tomber sous le sens, et pour lesquelles, pourtant, on doit toujours se battre, car même cette chose fondamentale n'est jamais acquise. Voilà un bon préambule pour moi, avant de me plonger dans Beauté fatale et Sorcières tout bientôt.
Lien : https://lecombatoculaire.blo..
Commenter  J’apprécie          70
Mona Chollet a écrit un ouvrage remarquable. Les essais sont à la mode et beaucoup de gens se lancent dans cet exercice parce qu'ils ont une ou deux idées à exposer. du coup, les premières pages sont passionnantes, puis la démonstration s'étire jusqu'à l'épuisement. Ce n'est pas le cas dans ce livre dont la richesse m'impressionne. Les différentes parties apportent des réponses ou plutôt des pistes de réflexion correspondant à des questions qui sont tout à fait d'actualité. Autour du thème du "chez soi" l'auteure examine toute une problématique intéressante : comment assumer le fait d'être "casanier" dans un monde où le voyage est roi ? Quelle maison a-t-on vraiment envie d'habiter ? L'adage selon lequel "small is beautiful" est-il vraiment réaliste ? Quels sont les rapports domestiques au sein de l'habitat ? le modèle familial conventionnel est-il toujours bien adapté à l'épanouissement personnel...
Le tout est rédigé dans une langue parfaitement accessible et émaillé de références sans doute passionnantes qu'il me sera difficile de toutes explorer !
Je pense que c'est un livre que j'ouvrirai à nouveau dans quelques temps car je suis loin d'avoir exploré toutes les directions qu'il propose !
Commenter  J’apprécie          70
Que cet essai est riche. C'est presque 7 petits essais en un, en 7 chapitres quasi-indépendants, tous denses, très documentés, qui viennent titiller la réflexion et amènent à considérer des phénomènes déjà connus sous d'autres angles - tout en gardant une même vision globale autour du rapport au "chez soi". Comme les autres travaux de Mona Chollet, c'est un essai engagé, critique, féministe, éminemment politique, au sens noble du terme. Comme ses autres travaux, aucun doute possible, c'est un essai de gauche, qu'on a très envie de faire lire à nos connaissances du "camp" d'en face, non pas pour espérer les faire changer de logiciel, mais au moins pour leur présenter un autre regard, déroulé avec intelligence...
Commenter  J’apprécie          60
Un livre choisi devant le désarroi et la douleur d'une amie au moment de vendre sa maison : Mais que renferment donc nos maisons au-delà des meubles et des souvenirs ?!
Et finalement nous voici confinés pour cause de virus, et alors là je suis au cœur du sujet !
Ah comme je me suis régalée de l'écriture de Mona Cholet, à la fois si subtile et si accessible !
Comme j'ai aimé son humour, son regard clairvoyant et sarcastique, et sa belle indulgence sur nos petits travers, mettant tout son talent à les observer, les décrypter, mais surtout pas les dénigrer.
Cette lecture fut un vrai régal !
Il me semble que quelque soit le sujet, l'auteure trouve la porte d'entrée qui nous le rendra intéressant.
Commenter  J’apprécie          60
Avec la lecture de Chez soi, publié en 2015 avant que Mona Chollet ne devienne une star des librairies, je termine le cycle de ses 4 livres emblématiques. Cette critique portera donc plus globalement sur son approche en général que sur ce livre en particulier.

Mona Chollet parle beaucoup d'elle même dans ses livres, ce qui rend son propos à la fois touchant par une forme d'intimité qu'elle ouvre au lecteur, et limité car elle ne parle finalement que de son point de vue. Son écriture a les qualités de son métier de journaliste : fluide, nourrie de multiples références issues des sciences humaines, de la littérature ou de la pop culture. Mais ce n'est pas un propos scientifique et il ne faut pas le prendre comme tel.

Si elle se référe à de nombreux historiens, sociologues, géographes et autres, elle ne prétend pas être autre chose que ce qu'elle est.
Quant à leur forme autobiographique, ils donnent à ses livres comme la forme d'une discussion avec une amie intello et cultivée qui a beaucoup lu, beaucoup réfléchi aux questions contemporaines, et besoin d'en parler pendant des heures.

Au final, c'est une autrice que j'apprécie pour sa capacité à synthétiser les grandes problématiques liées à l'intime et au quotidien de notre époque. Je retrouve sous sa plume beaucoup de mes propres réflexions même si je n'en tire par les mêmes conclusions. Ses livres sont un bon carburant pour réfléchir et aller lire... D'autres livres !
Commenter  J’apprécie          50
Encore un essai très agréable à lire de la part de Mona Chollet.
C'est cette fois à notre domicile qu'elle s'intéresse. Elle multiplie les points de vue : architectural, social, politique ... Elle nous fait découvrir d'autres perspectives, nous fait réfléchir, et ne néglige pas de nous divertir avec des exemples tirés de la littérature (elle connaît apparemment son Harry Potter sur le bout des doigts !) ou du divertissement télévisuel.
Bref, un livre à lire pour passer un moment agréable et instructif à la fois, et qui débouchera peut-être sur quelques changements dans vos habitudes!
Commenter  J’apprécie          51
Faisant du « chez soi » le point de départ d'une réflexion sur le foyer protecteur, cause de nombreuses inégalités et de projections désespérées, Mona Chollet dresse ici le portrait d'un univers bien méconnu et souvent dénigré : l'intérieur. Reflet d'un cocon protecteur ou berceau d'espoirs collaboratifs, lieu personnel aux multiples visages, elle explique à travers de très nombreuses références comment, à une époque de voyages et de mouvement, la culture casanière du silence et du repli sur soi peut être salutaire.
Expliquant sociologiquement comment un lieu de repli peut devenir vital, surtout quand on n'en est dépourvu, et comment les initiatives personnelles peuvent le repenser, elle développe avec précision les différentes thèses qui accompagnent l'aménagement de son intérieur et la façon que nous avons de le considérer. Les références – architecturales, artistiques, sociologiques et journalistiques sont nombreuses et apportent un véritable regard à son propos d'une grande richesse narrative. Un essai à découvrir et à conseiller.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (1542) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

amoureux
positiviste
philosophique

20 questions
846 lecteurs ont répondu
Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

{* *}