C'est un agréable cheminement vers la culture japonais du XVIIIème siècle à travers les Haïkus érotiques. On y découvre le jargon et les mœurs de l'époque, la place de la femme, des religieux dans la société. le livre est divisé en 6 parties qui traitent respectivement des moines, des dames du palais, de la vie conjugale, des domestiques, des veuves et des courtisanes.
A travers ces petits poèmes, c'est une visite d'un japon florissant et cultivé qui nous offert, à une époque où déjà une grande partie peuple avait accès à la lecture et l'écriture car au début du XVIIIème siècle "l'illettré total a disparu du moindre quartier de la moindre ville dans l'empire". le Haïku y fait sa place comme un art à part entière et donne lieu à des concours aux prix prestigieux.
La plupart des Haïkus sont accompagnés d'explications qui permettent au novice de s'approprier le vocabulaire et les coutumes de l'époque. Un lexique livré à la fin du livre est d'ailleurs aussi très utile. Un livre qui demande un peu de temps pour s'imprégner de son atmosphère et qui nécessite dans un premier temps des allers et retours avec le lexique.
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Des haiku torrides sans le moindre soupçon de vulgarité mais qui ne manquent jamais d'humour ! Ils sont émaillés d'explications indispensables tout au long de l'ouvrage et sont suivis d'un répertoire de quelques dizaines de termes dont les définitions permettent de savourer tout le sel de cette poésie tellement particulière. Un délicieux moment de lecture.
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Et lors d'un retour, plus tôt que prévu par l'épouse:
Surprise du mari
découvrant que sa femme a
soudain quatre jambes
Coquin révérend
de la veuve met un terme aux
visites mensuelles
Heureux celui qui
fier dressé a su périr
en pareille beauté
"Plus ne me contiens!"
est d'une femme raffinée le
départ en extase
Quand il dresse son mât
l'épouse s'empresse alors
de prendre la barre
Surprise du mari
découvrant que sa femme a
soudain quatre jambes
Lassée que chaque nuit
il s'y glisse, la bonne fait son
lit en portefeuille