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Critique de Pois0n


A première vue, « feel-good » et « confinement » sont deux termes qui n'ont rien à faire ensemble. Virginie Grimaldi nous avait déjà prouvé qu'il était au moins possible de faire rire avec dans « Chère Mamie au pays du confinement », mais pondre des fictions légères dans un cadre pareil, c'est une autre histoire. Défi que six autrices ont ici relevé avec brio.

En solo, en fratrie, en duo mère-fille, en couple ou en famille, sans oublier la présence d'animaux de compagnie dans cinq des six histoires (heureusement pour la Wondermum anonyme d'ailleurs, déjà plus que débordée avec ses humains sans avoir besoin d'y rajouter un poilu), on a droit au confinement sur tous les tons. Avec toujours un peu d'amour en toile de fond : idylles naissantes entre voisins, relation à distance, rapprochement via télétravail, crises de couple ; la variété est au rendez-vous et aucun duo ne ressemble à un autre, ni ne gère la situation de la même façon. Car c'est de ça qu'il est question, aussi : gérer une situation inhabituelle, l'ennui, l'angoisse, une promiscuité devenue étouffante ou au contraire la solitude.

La majorité des histoires oscillent entre le très bon (« Retour en enfance », avec une relation fraternelle fantastique, et « Merci à lui, merci à vous », mettant en scène le voisin parfait) et carrément l'excellent avec pas moins de deux coup de coeur : « Rendez-vous en terrain connu », avec une amitié virtuelle tout sauf banale et un récit plein d'émotions ; et « Allô Socrate, ici Wondermum » qui traite de famille, de couple, et SURTOUT de charge mentale. Merci à Fanny Gayral, dont je ne connaissais pas encore la plume, pour cette histoire que j'ai TRES envie de coller sous le nez de mon conjoint.

« Mais t'en as cité que quatre sur les six, et les deux autres alors » ? J'y viens.
« Ma mère, son chat, ma dépression » s'avère assez sympathique malgré des propos grossophobes récurrents qui en ont vraiment rendu la lecture désagréable à plusieurs reprises et ce, malgré le journal hilarant du chat et la personnalité plus que haute en couleurs de la mère.
Enfin, reste « La guerre des balcons », où une héroïne insupportable (l'amour des livres et la combinaison Pikachu ne suffisent pas à sauver les meubles) se monte le bourrichon toute seule à propos de son voisin. La guerre, c'est elle qui la mène, dans sa tête, et ça la rend tout sauf agréable à côtoyer le temps de quelques pages.

Bref, il ne manquait pas grand-chose pour placer ce recueil sur le podium de mes meilleures lectures de l'année. En l'état, c'est « juste » une très bonne, voire parfois excellente lecture, très feel-good, avec des souvenirs plus ou moins bons (la pénurie de PQ semble avoir marqué plus d'une autrice) et plus ou moins de légèreté suivant les textes. Mais rassurez-vous, dans la fiction, le confinement finit toujours bien.
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