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L'auteur décide de marcher le long du cours de l'Isère mais hélas bien souvent sur des routes nationales remplies de véhicules bruyants et malodorants.
Dans la narration des rencontres faites par Antoine Choplin sur ce chemin, je suppose entre 2017 et 2018, j'ai trouvé les prémices de ce qu'il adviendrait en novembre 2018. Et une surprise en cours de route !
L'originalité (?) tient au fait que l'auteur marche sur un tronçon différent à chaque saison.
Et, la marche facilitant la réflexion, il s'interroge en cours de route sur son métier d'écrivain.
Cependant, je n'ai pas réussi à apprécier entièrement ce récit. Pourtant, j'avais beaucoup aimé "La nuit tombée" du même auteur, mais heureusement que les livres d'un même écrivain sont parfois fort divers.
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Avec son dernier livre, À contre-courant, Antoine Choplin nous fait remonter sa rivière : l'Isère, depuis sa confluence avec le Rhône jusqu'à sa source se situant à près de 3 000 m d'altitude, dans le secteur oriental du massif de la Vanoise, contre la frontière italienne.
Il entreprend ce parcours à pied, sac au dos, suivant cette rivière au plus près de son cours, seul, la plupart du temps, sauf entre Albertville et Moutiers où son ami Pierre-Jean fera un bout de chemin avec lui.
Cette marche, véritable épopée avec plus de 30 km par jour, ne doit pas être considérée et se limiter à un exploit sportif ou à une performance, même s'il faut une très bonne condition physique. L'auteur le reconnaît : « Je reviens d'une semaine de montagne dans les Pyrénées et ma forme physique est excellente. »
Il va confronter les coins familiers qu'il fréquente aujourd'hui avec les lieux arpentés, hier, enfant, aux côtés de son père. Il parcourt le chemin en quatre étapes, quatre chapitres. À chaque saison son chapitre, son paysage, son ressenti et ses rencontres.
À contre-courant est un récit intime sur la marche et l'écriture, la marche qui entretient une relation puissante avec l'écriture. Je n'ai pu m'empêcher de penser à Sylvain Tesson (Sur les chemins noirs) que j'avais vraiment apprécié.
Antoine Choplin est sensible à la poésie des choses et des hommes mais observe également le saccage de l'industrialisation et n'oublie pas la violence de l'Histoire. Il ne manque pas non plus d'humour. Après nous avoir conté sa rencontre, près du hameau des Nantieux, avec Vincenzo qui l'accompagne un bout de chemin tout en lui racontant une partie de sa vie, il écrit : « Il est temps de confesser ma forfaiture de raconteur d'histoires. Vincenzo n'existe, sauf hasard improbable, que dans la fantaisie de mes pages… » Et, quelques lignes plus loin, prenant le lecteur à témoin : « On ne m'en voudra pas trop, n'est-ce pas. »
C'est un roman superbement écrit, très sensible, qui m'a emmenée sur cette route proche de la nature, de l'Histoire et de la littérature. le fait que cette route démarre près de chez moi et serpente sur un territoire que je connais un peu m'a encore plus touchée. Seul petit bémol : je trouve qu'une petite carte insérée dans le livre permettrait de suivre Antoine Choplin au plus près.

Je remercie vivement Masse Critique de Babelio de m'avoir permis de lire ce magnifique nouveau roman d'Antoine Choplin, un de mes auteurs préférés dont j'avais déjà lu le héron de Guernica, La nuit tombée, L'impasse, L'incendie, Une forêt d'arbres creux et Quelques jours dans la vie de Tomas Kusar.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Je ne connaissais pas Antoine Choplin. Il a fallu une Masse Critique de Babelio pour que je découvre ce livre dans la liste proposée. Vivant en Isère je ne pouvais qu'être intéressée et intrigué par l'idée de remonter l'Isère depuis sa confluence avec le Rhône jusqu'à sa source dans les glaciers de la Vanoise.
N'ayant pas reçu ce livre dans le cadre de la Masse Critique , je me le procurais et entamé la lecture de ce livre original.
Livre original dans sa forme avec cette remontée de l'Isère faite aux quatre saisons d'une année en suivant au plus prés possible les chemins de halage.
Antoine Choplin vit en Isére dans le Grésivaudan et cette marche déambulation est un retour aux sources.
Nous ne sommes pas dans un livre sur la randonnée et l'introspection. Il s'agit plus de bulles de 3 à 4 jours de marche sur un terrain connu d'Antoine Choplin. C'est une autre façon de voir de découvrir la région dans laquelle on vit , on travaille.
Chaque bulle de 3 jours correspond à une saison et à un tronçon de l'Isère à contre courant.
Et dans chacune de ses bulles Antoine Choplin se découvre et nous interroge sur l'écriture mais aussi sur l'industrialisation ou encore le tourisme.
Et pendant toutes les pages de cette déambulation , nous sommes heureux de marcher aux cotés d'Antoine Choplin et de ces compagnons de voyage ou de soirées.
Il nous donne à vivre une partie de son intimité . Quel plaisir de l'entendre parler du festival des Arpenteurs et des scènes obliques. Festival qui a lieu en Juillet aux Adrets dans le Massif de Belledonne en Isére.
Un festival qui veut parler de littérature de musique dans des lieux de montagne , éloignés tout en profitant de randonnées et de paysages magnifiques
Ce livre est un joli moment dans le temps et hors du temps.
Il m'a donné envie de repartir sur les chemins de halages de l'Isère vers La Sône et Saint Marcellin.
Mais il m'a aussi donné envie de repartir en montagne en compagnie d'un livre.
Un beau moment de lecture.
Lien : https://auventdesmots.wordpr..
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* coup de coeur*
Je crois que je l'écris à chaque fois que je chronique un livre d'Antoine Choplin et c'est de plus en en plus vrai, avoir entre les mains ses nouvelles parutions a quelque chose du cérémonial. Je regarde, je touche, j'ouvre et puis, je le pose sur mon rebord de fenêtre, en sachant qu'il est là. Je laisse passer quelques livres et puis, voilà, c'est le moment, le début de vacances par exemple, en tout cas, le moment où je suis pleinement disponible pour cette lecture. Et là, c'est comme retrouver un ami qu'on ne voit pas souvent, on sait que ça ne va pas durer bien longtemps, qu'après, il faudra attendre un, voire deux ans, alors on avance sans vouloir aller trop vite, mais ça défile trop vite et trop tôt, c'est déjà fini.

C'est la première fois que je lis un livre d'Antoine Choplin qui n'est pas un roman. Il a décidé de marcher le long de l'Isère, à quatre moments de l'année pour profiter des saisons. Aux réflexions sur le paysage se mêlent quelques souvenirs personnels, des phrases sur la marche mais aussi sur l'écriture. C'est sans aucun doute le livre le plus intime de l'auteur, ou disons celui dans lequel on perçoit le plus d'intime, chez cet auteur qui ne semble jamais se livrer dans ses fictions. Et je l'ai savouré comme il le mérite. Comme avec ses romans, je ne sais pas clairement expliquer ce qui me réjouit, une délicatesse certaine mais aussi une profondeur qui n'a pas besoin d'étalage, un cheminement commun. Antoine Choplin fait partie de ces auteurs qui ne sont pas entrés dans ma vie en faisant grand bruit, pas un coup de foudre mais l'apprentissage, de livre en livre (c'est le sixième que je déguste) d'une plume. Ça rend le lien plus fort d'avoir été tissé avec le temps et surtout, c'est le seul auteur dont je sais à chaque fois que je le lirai. Je mets au défi les marcheurs de ne pas avoir envie de chausser les baskets ou les chaussures de marche à la lecture de ce livre. le parcours emprunté est très intéressant car l'auteur a parfois traversé des lieux qui ne sont pas ceux empruntés par les marcheurs, des banlieues, des villes.

Mais éprouver sa propre étrangeté dans l'oeil des autres est aussi un agrément. Il éveille le sentiment d'une singularité naissante et qui appelle parfois avec facilité la parole et l'échange.

Comme dans la vie, comme dans l'écriture, il a parfois dû rebrousser chemin et emprunter un autre sentier. Et moi qui invente toujours des vies aux inconnus que je croise (dans les files d'attente par exemple, quand je saisis des bribes de conversation), j'ai aimé les interrogations autour des personnes rencontrées, comme celle qui consiste à se demander pourquoi cet homme qui n'a absolument aucune envie d'écrire, pense qu'il devrait écrire après être sorti d'un coma. Il y aussi ces moments touchants, la manière dont il parle de la collaboration avec les prisonniers sur son festival de l'Arpenteur. Il suffit de passer quelques heures en compagnie de l'auteur pour parfaitement visualiser ce que peuvent être toutes ces rencontres avec les autres, un mélange de chaleur, de délicatesse (oui, c'est un mot qui revient quand je pense à l'auteur et à ses romans) et d'écoute des autres.

Je ne sais pas s'il vaut mieux commencer par ce livre et enchaîner sur un roman ou l'inverse mais j'ai aimé apprendre que l'auteur ne décrit jamais de visages dans ses romans, j'avoue que cela ne m'avait pas frappée.

Sauf exception, j'aime la parole du marcheur. La façon dont elle s'arrange de sa profondeur et de sa superficialité. La place qu'elle autorise au silence. Pour ces motifs, entre autres, je garde en moi le souvenir précis d'instants de marche partagés.

Il y a dans ce livre un passage très particulier sur lequel j'ai eu envie de poser des questions à l'auteur et j'aurais pu le faire. Mais non, je veux rester avec cette part de mystère, inventer le pourquoi, le mien, celui du lecteur.

C'est un peu long, il faudra m'en excuser mais le temps partagé avec ce livre m'a paru bien trop court et pourtant, je le sais, il était de la durée idéale pour partager quelques pas, sans se lasser, avec l'envie de remettre bientôt, mes pas dans ceux de l'auteur.
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Antoine Choplin est un romancier et poète français né à Châteauroux en 1962. Après des études à l'Ecole supérieure de commerce de Rouen et un troisième cycle en mathématiques et économie à l'Université Paris-Dauphine, il travaille d'abord comme cogniticien dans une société de conseil. Il aime les échecs, la guitare, le piano et la montagne. Antoine Choplin vit actuellement dans l'Isère et partage son temps entre l'écriture et l'action culturelle. Auteur de nombreux ouvrages, A contre-courant vient de paraître.
Antoine Choplin s'est fixé un but, remonter à pied, le cours de l'Isère, de sa jonction avec le Rhône, au nord de Valence, jusqu'à sa source dans le parc national de la Vanoise à Val d'Isère. Non pas en une longue randonnée, mais en quatre voyages distincts, un par saison pour mieux apprécier le fleuve et ses paysages. L'originalité de l'idée est encore ailleurs, cette région est sa région, il la connait parfaitement, ou comment détourner le Voyage autour de ma chambre de Xavier de Maistre en randonnée autour de ma rivière.
A priori j'étais devant un de ces récits de marche qui se multiplient à l'infini sur les tables des libraires, en fait il n'en est rien, ou du moins ce n'est pas exactement ce genre de bouquin. Je ne l'ai pas lu ainsi et je ne pense pas que l'auteur l'ait écrit ainsi non plus, d'ailleurs si c'était le cas il serait raté. Certes on suit le marcheur dans son périple, très classique, avec les haltes pour un casse-croûte ou les nuitées dans des chambres d'hôtes et des remarques sur un point de paysage de-ci de-là, mais honnêtement tout ceci ma semblé très quelconque. Presque décevant même, car les décors ne m'ont pas semblé très folichons dans l'ensemble et l'auteur – qui paraît à mes yeux, un homme assez timide – est franchement à sec quand il discute avec des gens croisés en route… A ce propos, le meilleur passage du bouquin est une rencontre avec un personnage plein d'humanité (enfin !) mais qui s'avèrera une invention totale comme le révèle l'écrivain quelques pages plus loin !
Or nous sommes-là au coeur du propos de ce livre qui n'est donc pas le récit de marche dont il chausse les godillots. Antoine Choplin aime marcher mais il « tourne clairement le dos à la performance pour faire place à la rêverie et à la pensée sensible. » L'exercice n'est qu'un outil pour lui titiller l'esprit et lui viennent en mémoire souvenirs d'enfance liés aux lieux, textes de poètes dont il a toujours un livre à portée de main (Henri Michaux, Francis Ponge…) et par-dessus tout, il s'interroge sur l'écriture et la littérature.
Antoine Choplin écrit très bien, dans un style très classique, un peu à l'ancienne, dommage parfois qu'il se regarde écrire. le bouquin n'est pas désagréable à lire mais je regrette néanmoins que tout cela reste un peu brumeux (poétique diront certains ?), beaucoup de questions posées mais jamais de réponses ou d'avis : « Que vais-je faire de ce récit de maintenant ? Comment écrire, sans apprêt, sans trucage, sur la vérité de cette escapade sans grandes saillies, où ma curiosité sur la rivière elle-même semble s'éroder ? » Désolé, mais je ne peux répondre, ce n'est pas moi l'écrivain !
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Antoine Choplin remonte l'Isère depuis sa confluence avec le Rhône jusqu'à sa source à quelques pas du refuge de Prariond. Antoine Choplin a l'ambition d'être au plus près de la rivière, l'accompagner jusqu'à sa source. Nous vivons le calvaire du marcheur lorsque celui-ci doit quitter les bords de l'Isère pour les abords des villes et partager la route avec les camions et les voitures ou lorsqu’il doit emprunter des chemins mal-entretenus. Mais le marcheur a des ressources ! En premier lieu, l’espoir que le marcheur entretient car il sait que, plus loin, l'herbe sera plus verte, et puis il y a les livres de poésie qui sont de véritables guides ; c'est Francis Ponge qui l'enjoint à revenir à la rivière.
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Jusqu'à présent, je n'ai lu Antoine Choplin qu'en romancier, toujours avec plaisir. Par ailleurs, l'an dernier, j'ai eu la chance de participer à une lecture-promenade avec lui, dans le cadre du festival Terres de Paroles. C'est donc sans hésitation que je me suis lancée dans la lecture de ce récit de marche dans sa région. L'auteur entreprend de remonter l'Isère depuis sa confluence avec le Rhône, jusqu'à sa source, dans la Vanoise, non loin de la frontière italienne. Il le fera en quatre étapes, une par saison.

C'est une manière toute différente de voir son cadre de vie habituel. Il entame son périple seul, son ami Jean-Pierre le rejoindra quelques jours sur une partie du voyage. Ce serait un récit de marche comme les autres, s'il n'y mêlait des réflexions sur la similitude entre le mécanisme de la marche et la création littéraire. Il cherche à marcher au plus près de la rivière et se retrouve souvent dans des impasses ou des passages difficiles. Son esprit en profite pour cogiter, penser à ses poètes préférés et à des textes lus. Il croise peu de monde, les hôtels où il s'arrête sont souvent déserts, la saison est passée.

Il évoque également l'association dont il s'occupe "l'Arpenteur" et qui organise un festival en juillet, dans un cadre superbe, afin d'y amener musique, théâtre, danse etc ... C'est une bonne manière d'entrer un peu plus dans l'intimité de cet auteur discret, même si je reconnais le préférer en romancier.
Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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A contre courant Antoine Choplin remonte le cours de l'Isère de sa confluence avec le Rhône jusqu'à sa source.
Si la rivière aurait pu être le fil conducteur, c'est plutôt d'Antoine Choplin dont il est question. L'écriture est maitrisée et Antoine Choplin connait parfaitement son sujet : lui même. Récit auto centré que les rencontres avec les autochtones souvent caricaturés ne suffiront pas a élargir le propos qui revient inlassablement sur Antoine Choplin, sa vie son oeuvre ses lectures. Pour une fois qu'un récit de voyage évoquait quasiment le trottoir d'en face, il est bien trop auto centré. Dommage car le style est bon. Légèrement désuet donc agréable.
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