Jamais notre joie devant la beauté ne sera aussi belle que la beauté elle-même. C'est bien le lointain qui s'approche, et notre joie devant sa proximité, ou plutôt dans sa proximité, ne nous appartient pas tant que nous ne lui appartenons-elle qui nous arrache à nous-mêmes et à notre stérile contentement pour nous jeter dans les douleurs de la fécondité.
Que je puisse me laisser rencontrer, que je le puisse moi-même, c'est là le premier don de l'autre, et c'est en tant que véritable don que véritablement il m'appartient... C'est l'autre déjà qui me donne le pouvoir de me donner à lui. Cet abandon est son événement et son avènement.