NOCTURNE
lentement les mots glissent
tombent dans l'air soyeux
vêtements qu'on enlève
je me tais dans ta voix
porté par l'imminence
où les regards se croisent
sans appui
vastes envols d'ombres
grappes de silence
un seul grain
rend le passé même ivre
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NOCTURNE
l'ombre des mains prompts nuages qui passent
au long de toi vers ce qui naît sans cesse
l'approche au goût de menthe
du murmure que tout entend
le flot fendus des nuits ouvertes
où l'éclair invisible nous jette
plus menacés qu'une promesse
et les lèvres qui vont cherchant
l'orient fragile de ton souffle
avec des mots inachevés
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