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Louisiana, la couleur du sang tome 1 sur 3
EAN : 9782205078640
56 pages
Dargaud (13/09/2019)
3.91/5   69 notes
Résumé :
Nouvelle-Orléans, 1961. Louise Soral, descendante d'une famille de planteurs louisianais, est désormais une vieille femme au crépuscule de sa vie. Questionnée par ses petites filles qui veulent en savoir plus sur la vie dans les plantations d'autrefois, elle réalise que l'histoire de sa famille disparaîtra si elle ne trouve pas le courage de leur faire ce douloureux récit. Avec la complicité de sa bonne, une femme de couleur, Louise décide de mettre par écrit les so... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Une saga autour de la mémoire et de l'esclavage, souvent on entend,»plus jamais ça».
La mémoire s'estompe avec le temps, par paresse, par ignorance alors il faur rabâcher toujours et encore.

Un scénario qui met à l'honneur les femmes, c'est la double peine pour les femmes noires, dans une société raciste, misogyne et violente.

Le dessin est classique, les couleurs chaudes nous font entrer de pleins pieds en Louisiane.
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En ce moment je dévore les bandes dessinées, et à la bibliothèque j'ai emprunté : Louisiana, tome 1 : La couleur du sang de Léa Chretien et Gontran Toussaint.
Nouvelle-Orléans, 1961. Louise Soral, descendante d'une famille de planteurs louisianais, est désormais une vieille femme au crépuscule de sa vie. Questionnée par ses petites filles qui veulent en savoir plus sur la vie dans les plantations d'autrefois, elle réalise que l'histoire de sa famille disparaîtra si elle ne trouve pas le courage de leur faire ce douloureux récit.
Avec la complicité de sa bonne, une femme de couleur, Louise décide de mettre par écrit les souvenirs et les secrets les plus sombres de sa famille dans le sud des Etats-Unis.
La couleur du sang est un album qui m'a passionné et que j'ai lu d'une traite.
Ce premier tome relate l'arrivée d'une jeune fille en Louisiane, et son installation avec sa famille dans une plantation. A cette époque, le traitement des esclaves fait froid dans le dos... Certaines scènes sont vraiment très fortes, voir limite insoutenables. Les hommes étaient fous ! Comment peut t'on traiter de jeunes filles de couleur ainsi ? Cela donne envie de vomir. Et cela permet de ne pas oublier ce qui est arrivé à cette époque, pour ne pas le reproduire.
Je trouve les mémoires de cette femme passionnante. Les textes sont forts, de même que les dessins. C'est sombre par moment, ce qui colle parfaitement. C'est un très bel album qui montre comme cette société était, à l'époque, misogyne, raciste et violente.
Cette bande dessinée pour adultes est une réussite, je lirais la suite si j'en ai l'occasion et c'est tout naturellement que je mets cinq étoiles.
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Cette BD ambitieuse vise à raconter l'histoire d'une famille de propriétaire de plantation en Louisiane à compter du début du dix-neuvième siècle. Une de leurs descendantes en fait le récit à sa bonne au début des années soixante. Un récit douloureux en forme de confession tardive, car l'histoire familiale est remplie de comportements honteux.

La plantation démarre sous l'égide d'Augustin, qui en a acheté les terres en 1805. Un homme violent, sans pitié vis-à-vis de ses esclaves noirs, préférant Samba, une de ses jeunes esclaves, à sa femme. Il entraîne son fils Antoine dans une de ses virées qui tourne à la catastrophe : le fils tue un voisin dans un duel à l'arme à feu. Exit le fiston qui part passer du bon temps en Europe. Restent la mère et la fille, Joséphine, qui depuis sa petite enfance partage la vie des noirs du domaine et les respecte. Un duo mère-fille uni contre les errements d'Augustin, de plus en plus agressif et pris de boisson.

Dessin réaliste, couleurs sombres, ce premier tome ne respire pas la gaîté. La situation décrite est malheureusement totalement exacte : esclaves noirs considérés comme un bétail, dont les maîtres se servent à leur convenance, avec coups et punitions au moindre écart. le scénario pourrait donc être crédible, s'il ne cédait à la mode du moment : deux héroïnes, personnages forts qui représentent la conscience humaine et la recherche de l'indépendance. Anti-esclavagisme et féminisme, même combat. Mouais, historiquement la prise de conscience de l'égalité des races dans le Sud profond de l'Amérique viendra bien plus tard. Quant à la possibilité pour des femmes à l'époque de mener leur vie comme elles l'entendent, on en était très, très loin. En jouant sur des thèmes d'aujourd'hui dans un contexte où ils n'avaient pas place, la scénariste se prend les pieds dans le tapis.
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Tout commence en 1961 : des petites filles lisent le célèbrissime roman de Margaret Mitchell, Autant en emporte le vent. Si le ton est romanesuqe, épique et fougueux, une vieille dame, grand-mère de l'une des petites filles se souvient de cette époque gravée dans son histoire familiale et qui est loin d'être aussi glorieuse que les aventures de Scarlett O'Hara et Rhett Buttler, bien au contraire...

Avec un graphisme très classique (proche de ce qu'on pouvait voir dans les années 1980, début 90), les auteurs nous plonge au fin fond des bayoux au début du 19ème siècle, avant l'embrasement des Etats-Unis par la guerre de Sécession. L'atmosphère est bien sûr très tendue et non faire ressentir de manière très intime la tyrannie des hommes blancs sur les plantations, sur les esclaves noirs, et sur les corps des femmes (blanches et noires; sachant bien sûr que pour les pauvres femmes noires considérées comme des objets, le traitement est bien plus dramatique..).

Cela aurait pu être un enième récit sur l'esclavage et le comportement nauséabond des blancs vis-à-vis des noirs. Mais pas du tout ! Loin de là !
Avec une visite à la Nouvelle-Orléans, esclaves affranchis et vaudou s'invitent dans la partie et ça décoiffe !!
J'ai été totalement envoûtée par cette BD qu'il m'a été impossible de lâcher avant la fin malgré la fatigue.
L'attente va être bien longue pour connaître la suite des aventures de ces femmes déterminées et connaître le si terrible secret qui se cache derrière tout cela !
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Le récit s'ouvre sur des fillettes qui découvrent le roman Autant en Emporte le Vent, mais on nous prévient tout de suite que l'histoire qu'on va nous raconter n'a rien à voir avec l'histoire romantique de Scarlett O'Hara...

Et effectivement, les auteurs nous proposent une vision très noire de cette période de l'Histoire américaine avec toutes les horreurs liées à l'esclavage, auxquelles viennent s'ajouter les difficultés d'être une femme (la vie est déjà difficile pour les femmes des planteurs, alors pour les femmes esclaves...).

Cette vision très sombre est servie par des dessins aux traits durs et aux couleurs tranchées qui ne m'ont pas trop plu tout comme le point de vue systématiquement négatif qu'ont choisi les auteurs, comme si les planteurs, aux moins, n'avaient pas connu un instant de bonheur...

J'ai les deux autres tomes sous la main et j'ai prévu d'enchaîner leur lecture dans l'après-midi, sinon je n'aurais sans doute pas poursuivi la série...
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critiques presse (5)
BDZoom
26 janvier 2021
La sensation de savourer une œuvre forte, humaine, originale, aux protagonistes qui vous remuent les tripes. Et comme leur grand aîné pour raconter leur histoire, le couple d’auteurs offre lui aussi les premiers rôles aux femmes…
Lire la critique sur le site : BDZoom
BoDoi
08 janvier 2020
Louisiana donne finalement l’impression d’un album trop convenu et dont le sujet n’a pas été pris par le bon bout. Les dernières cases peuvent cependant laisser penser que la deuxième partie de ce triptyque aura matière à surprendre… et ne serait-ce que pour sa thématique, on veut bien accorder à cette nouvelle série le bénéfice du doute.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
17 septembre 2019
L’esclavage et la ségrégation sont des thèmes abondamment abordés, par le neuvième Art en particulier. [...] La démarche des auteurs de Louisiana se distingue dans la mesure où le tandem fait le procès du racisme, mais également, et peut-être surtout, celui de la misogynie.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDZoom
17 septembre 2019
D’emblée, le scénario nous captive, grâce à ses ambitions humanistes, à sa documentation sans faille, et à sa vision assez éloignée des images traditionnelles colportée par la légende américaine, mais aussi par la maîtrise et la subtilité de la narration et de l’écriture.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Auracan
05 septembre 2019
De facture classique, ce premier volet de Louisiana, la couleur du sang séduira les amateurs de ce type de récit tout en portant un regard différent sur ce que pouvait être la vie dans le Sud en cette période. Intéressant...
Lire la critique sur le site : Auracan
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
– Grand-mère, raconte-nous des histoires de la plantation !
– S'il te plaiiit !
– Est-ce qu c'était comme Scarlett ?
– J'ai bien peur qu'on soit loin du romantisme d'Autant en Emporte le Vent, mes chéries. La réalité était souvent plus... sombre. Dans tous les cas, ce ne sont pas des histoires pour les enfants !
– Toujours ces mystères... C'est aussi notre famille, maman.
– Allez, raconte-nous !
– Hors de question. C'est un récit qui ne vous plairait pas de toute façon ! Dites à Hazel de venir, s'il vous plaît.
– Mais alors... ça veut dire que personne saura jamais ?!
– C'est peut-être mieux comme ça...
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Il y avait mille raisons de rêver de la Louisiane, il y avait mille raisons de la détester, et ces raisons étaient les mêmes. On aime la Louisiane comme on aime un chien laid.
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Je suis soulagée que tout le parte enfin... Devoir jouer la veuve explorée ces derniers jours s’est avéré plus difficile que je ne l’imaginais.
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Ne te crois pas plus importante que tu ne l'es Laurette! Ton rôle de femme consiste à faire des enfants et à ouvrir les cuisses quand je te le demande, pas quand tu l'as décidé! Le reste de mes activités ne te regarde pas! Il est grand temps que tu apprennes à rester à ta place.
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- Je suis sûre que Grand-Mère pourrait nous raconter d'autres histoires. Après tout, elle a a grandi dans une plantation aussi, non ?
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