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Critique de Gwen21


J'ai beau avoir suivi des études de médiéviste, je n'ai jamais été une grande adepte de la geste médiévale et je ressens peu d'exaltation devant la fin'amor, ce célèbre "amour courtois" véhiculé par les troubadours dans les seigneuries féodales.

A lire le récit du preux "Lancelot" qui s'humiliera par amour jusqu'à monter dans une charrette, ce qui, pour un chevalier, était une véritable infamie, je perçois avec acuité combien ce récit est fait pour être déclamé plutôt que couché sur le papier. C'est un peu comme lorsque je lis une pièce de théâtre, la musique et la joliesse des mots ne parviennent pas à endiguer ma frustration de vouloir voir plutôt que lire. le besoin d'admirer par quel talent l'acteur peut donner vie sur scène à la personnalité d'un protagoniste devient alors l'enjeu capital de l'oeuvre.

Sur le récit à proprement parler, la reine Guenièvre, épouse du roi Arthur, a été enlevée par le chevalier Méléagant et Lancelot, preux parmi les preux de la Table Ronde, est missionné pour la délivrer. Les codes de la fin'amor imposant une série d'épreuves pour atteindre au degré le plus haut et le pur de l'Amour, Lancelot s'y pliera mais une seconde d'hésitation devant l'avilissement lui vaudra les froideurs et le ressentiment de sa Belle, qui s'avère être une véritable "tête à claques" pour nous, lecteurs du XXIème siècle, mais qui agit conformément aux exigences de la geste traditionnelle.
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