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Critique de candlemas


Le conte du Graal est autant le roman de Perceval que celui de sire Gauvain. J'ai eu grand plaisir à le lire, ainsi que les autres romans de Chrétien de Troyes, malgré la frustration liée au fait qu'il est inachevé. Dans ce roman, on assiste la naissance d'un héros au sens des trouvères du XIIème siècle. Point de grandes batailles ou de sorts spectaculaires dans ces romans du moyen-âge ; le merveilleux n'intervient qu'au moment clé ; le héros triomphe souvent de ses adversaires d'un seul coup d'épée, au terme d'une joute oratoire dithyrambique. On est loin de la chanson de Roland du 11ème siècle et des romans de medieval fantasy modernes. On y trouve d'abord un magnifique témoignage historique de l'esprit du temps et des premiers romans françois. On y trouve aussi des personnages qui ont marqué l'imaginaire collectif. Dans celui-ci, j'ai aimé la jeunesse et la maladresse -pleine d'humour-du jeune Perceval apprenti chevalier, son caractère entier et, contrastant avec la force tranquille de sire Gauvain. L'expression est peine de poésie. On ne s'ennuie pas, car l'histoire est prenante et pleine de trouvailles... la scène chez le roi Pêcheur, pleine de symboles, est marquante... les trouvères étaient bel et bien les dignes successeurs des Aèdes antiques... on se transporte aisément à la cour de Marie de France, séduits par la finesse de ces contes, sensés adoucir les moeurs, en réalité restés fort rudes- de l'époque... au service de la foi, des règles de chevalerie... et d'un plus grand respect des femmes.
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