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EAN : 9782070426546
304 pages
Gallimard (24/06/2010)
3.71/5   701 notes
Résumé :
Dans les sombres forêts du monde arthurien, un chevalier égaré est en quête du Graal. C'est le jeune Perceval. Cet adolescent un peu naïf et insouciant a en effet décidé un jour de quitter sa mère pour se lancer dans les aventures de la chevalerie. Adoubé par le Roi Arthur, ses pas le mènent rapidement vers le château du Roi Pêcheur, où au cours d'un repas, il assiste à un bien étrange spectacle. Des jeunes gens silencieux passent et repassent devant lui, tenant en ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
3,71

sur 701 notes
La lecture du Conte du Graal demande au lecteur de réaliser une initiation similaire à celle que devra suivre l'un de ses protagonistes, le célèbre Perceval, au cours de ses aventures.


Alors que Perceval découvre avec étonnement le monde de la chevalerie, ses apparats clinquants, ses rituels fascinants et son prestige, le lecteur découvre les règles de narration d'une littérature qui semble à la fois dépouillée –lorsqu'on la compare aux investigations intérieures des productions plus récentes-, mais aussi étrangement peuplée de figures qui ne veulent pas se laisser saisir entièrement.


Plus tard, lorsque Perceval s'initie aux règles de la courtoisie et comprend l'importance du renoncement à ses instincts primaires, le lecteur commence à comprendre les sinuosités d'une aventure beaucoup moins linéaire que prévu. Puisqu'on se réfère toujours à ce que l'on connaît, les histoires plus récentes n'ont rien à envier à la richesse dramatique des étapes parcourues par ce personnage qui apprend vite de ses aventures et se métamorphose au fil des pages.


Perceval trouvera sa pleine maturité s'il parvient à l'existence spirituelle que lui révèle l'Ermite, mais il ne suffit pas d'une indication ni d'un signe envoyé de l'au-delà pour accomplir sa destinée. D'ailleurs, Perceval ne s'était-il pas déjà vu tendre une perche divine en assistant au spectacle de la cérémonie du Graal dans le château du Roi Pêcheur ? Mais il n'avait pas osé demander au roi à quoi servait ce Graal car les bonnes manières qu'on venait de lui enseigner lui avaient recommandé la prudence et la modération dans les paroles. Perceval n'était pas assez mûr pour distinguer le terrestre du céleste –peut-être même n'envisageait-il même pas encore la possibilité de matérialisation sur terre de signes révélant la présence d'un plan d'existence supérieure. Et pendant ce temps-là, la lecture déborde les dimensions des pages de toutes les histoires, légendes, mythes et fantasmes implicitement portés par les aventures vécues par Perceval.


Cependant, si Perceval occupe le devant de la scène, il ne faudrait pas oublier pour autant de citer le chevalier Gauvain qui se présente en cours d'histoire comme compagnon d'armes suivant son destin propre, engagé lui aussi dans la quête d'aventures, complémentaire de Perceval qu'il compense par sa courtoisie innée et par ses tentations plus sophistiquées. le Conte du Graal évoque leurs progressions parallèles qui se recoupent souvent et qui se répondent aussi dans l'éloignement lorsque les enchantements des forêts, des châteaux et des rivières traversés constituent les étapes décisives d'une évolution qui se décline sur les modes principaux de la chevalerie, de la courtoisie et de la spiritualité.


Chrétien de Troyes se pose comme romancier à cette époque charnière où le texte produit n'est pas encore la manifestation de la singularité d'un écrivain mais où se dégagent déjà quelques nouveautés d'expression qui influenceront le reste de la production écrite. Il semble ainsi vouloir engager ponctuellement un dialogue intime avec son lecteur mais sans le manifester explicitement. le vague, la teinte du demi-mot, le goût pour ce qui est seulement suggéré et laissé au libre décryptage d'un signe se fondent pour créer une ambiance de merveilleux diffus d'où surgissent parfois, plus magistrales, quelques merveilles explicites qui s'imposent comme des interrogations émotionnelles. Elles ne laissent pas indifférents et inquiètent très souvent. Elles font littéralement vibrer et impliquent le lecteur dans la résolution d'une énigme qui devrait le rassurer, le faire rire ou l'enfoncer dans une terreur encore plus sombre.


Avec le Conte du Graal, on flotte dans un entre-deux mondes étrange, grave ou enfantin, drôle ou sinistre. C'est une expérience de lecture déroutante qui s'achève abruptement pour mieux se poursuivre peut-être sur les traces du mystérieux Graal…

Lien : http://colimasson.blogspot.f..
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Ce livre m'a permis de découvrir Chrétien de Troyes qui est considéré comme le fondateur de la littérature arthurienne française. Toutefois, je reste mitigée sur cette lecture. Perceval a été élevé par sa mère loin de tout, il ne connaît rien au monde extérieur. Un beau jour, le jeune homme décide de partir à la découverte, tout en laissant sa mère terriblement malade et inquiète. A la cour du roi Arthur, il va découvrir l'amour et les vertus chevaleresques qui vont tout d'un coup le bouleverser. Ma déception a été énorme lorsque j'ai découvert que la Quête du Graal n'était que très peu abordée. J'ai bien aimé suivre le parcours initiatique de Perceval dans le monde de la chevalerie. Néanmoins, je me suis ennuyée une bonne partie du roman à cause d'un manque considérable d'actions et de suspense. L'écriture n'est pas très compliquée, elle est facilement abordable pour des jeunes collégiens. Les 70 dernières pages de mon édition m'ont paru extrêmement longues, j'avais la forte impression de n'aboutir à rien. Il n'y a pas de rebondissements extraordinaires, certains passages étaient intéressants comme les débuts de Perceval en tant que chevalier et les premiers émois amoureux. L'auteur s'éloigne du personnage principal que j'appréciais énormément pour s'intéresser à Gauvain et j'ai été déçue par cet ajout qui a causé une coupure dans l'intrigue principale. Je vous laisse vous faire votre propre avis sur ce roman court et inachevé !
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Le conte du Graal est autant le roman de Perceval que celui de sire Gauvain. J'ai eu grand plaisir à le lire, ainsi que les autres romans de Chrétien de Troyes, malgré la frustration liée au fait qu'il est inachevé. Dans ce roman, on assiste la naissance d'un héros au sens des trouvères du XIIème siècle. Point de grandes batailles ou de sorts spectaculaires dans ces romans du moyen-âge ; le merveilleux n'intervient qu'au moment clé ; le héros triomphe souvent de ses adversaires d'un seul coup d'épée, au terme d'une joute oratoire dithyrambique. On est loin de la chanson de Roland du 11ème siècle et des romans de medieval fantasy modernes. On y trouve d'abord un magnifique témoignage historique de l'esprit du temps et des premiers romans françois. On y trouve aussi des personnages qui ont marqué l'imaginaire collectif. Dans celui-ci, j'ai aimé la jeunesse et la maladresse -pleine d'humour-du jeune Perceval apprenti chevalier, son caractère entier et, contrastant avec la force tranquille de sire Gauvain. L'expression est peine de poésie. On ne s'ennuie pas, car l'histoire est prenante et pleine de trouvailles... la scène chez le roi Pêcheur, pleine de symboles, est marquante... les trouvères étaient bel et bien les dignes successeurs des Aèdes antiques... on se transporte aisément à la cour de Marie de France, séduits par la finesse de ces contes, sensés adoucir les moeurs, en réalité restés fort rudes- de l'époque... au service de la foi, des règles de chevalerie... et d'un plus grand respect des femmes.
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Les chevaliers de la Table ronde, le roi Arthur, le Graal, … tout ça berce mon imaginaire depuis tout petit. Dessins animés, films, romans, fantasy : les références se retrouvent partout. Il était donc temps d'aller à la source même de ces légendes, en commençant par Perceval et ce fameux Graal que certains cherchent encore obstinément aujourd'hui.

Le récit est un roman d'initiation assez classique, avec Perceval, ne connaissant rien du monde, mais décidé à le parcourir pour prouver sa valeur. Brute, un peu benêt, sans religion, le Gallois n'inspire pas franchement la sympathie dans les premiers instants. Mais avec l'aide des gens qu'il rencontrera, il finira par s'élever, tant dans la société que spirituellement, pour accomplir sa destinée.

Difficile évidemment de juger un roman qui date de mille ans. Je n'ai pas les références culturelles de l'époque et ne peut voir l'histoire qu'avec mes yeux de lecteur moderne.

Une chose qui m'a frappé est le côté très factuel du récit, sans s'embarrasser de considérations psychologiques ou introspectives des personnages – ce qui ne m'a pas toujours facilité la vie : par exemple, lorsque Perceval échoue sa première quête près du Roi pêcheur, sa faute et ce qu'il aurait dû faire à la place n'étaient pas très clairs pour moi.

Certains tics d'écriture m'ont également paru très naïfs. Ainsi, les membres d'une même famille ne se reconnaissent jamais lorsqu'ils se rencontrent. Perceval ne reconnaît même pas sa fiancée quand il la retrouve après un an de voyage ! Perceval n'hésite pas non plus à se qualifier de « plus pur chevalier » alors qu'aujourd'hui, on attendrait plus de modestie d'un héros. Les descriptions des combats sont également extrêmement répétitives.

Le roman donne également la part belle à la Courtoisie : les paroles données sont sacrées, on n'hésite pas à secourir veuves et orphelins, on fonce tête baissée à l'aventure.

Enfin, on voit l'importance de la religion : le signe de croix est une arme redoutable, la progression de Perceval est en grande partie due à ses participations assidues à toutes les messes possibles et son respect du clergé. Il y a même quelques diatribes sorties de nulle part – par exemple contre les relations homosexuelles masculines et la description des tortures qui attendent ses adeptes en Enfer – qui semblent plus des messages destinés aux contemporains qu'une composante essentielle du récit.

Content d'avoir découvert Chrétien de Troyes, mais le récit est un peu trop daté à mon goût pour que je puisse y prendre un plaisir entier.
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Perceval est un jeune homme à la fois brave et naïf. Sa mère l'a élevé dans une forêt, dans un esprit de piété, loin des codes et des excès d'une chevalerie qui ont déjà amputé sa famille. Mais ce sera en vain, car Perceval, impressionné par la prestance de quelques chevaliers qui passaient par là, décide de partir et de rejoindre la cour du roi Arthur où il conquerra par la force ses premières armes. Il lui arrivera alors mille aventures, qui semblent parfois plus fantastiques que réelles, dont cette rencontre avec le roi pêcheur qui l'invite à son château dans lequel il aperçoit une lance qui saigne et un vase mystérieux : le Graal. En Parallèle le roman de Chrétien de Troyes s'intéresse aux aventures d'un autre chevalier, Gauvain, le neveu du roi Arthur, mais restera inachevé, suscitant ainsi de nombreuses continuations et, après tant de siècles, son aura semble intact.
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Citations et extraits (89) Voir plus Ajouter une citation
L’oie avait été atteinte au cou et elle per­dit trois gouttes de sang qui se répan­dirent sur la neige blanche, telle une cou­leur natu­relle.
Elle n’avait pas été bles­sée au point de res­ter à terre et de lais­ser à Per­ce­val le temps d’arriver jusqu’à elle.
Elle avait donc repris son vol et Per­ce­val ne vit que la neige fou­lée, là où l’oie s’était abat­tue, et le sang qui appa­rais­sait encore.
Il prit appui sur sa lance et contem­pla la res­sem­blance qu’il y décou­vrait : le sang uni à la neige lui rap­pelle le teint frais du visage de son amie, et, tout à cette pen­sée, il s’en oublie lui-même.
Sur son visage, pense-t-il, le rouge se détache sur le blanc exac­te­ment comme le font les gouttes de sang sur le blanc de la neige.
Plongé dans sa contem­pla­tion, il croit vrai­ment voir, tant il y prend plai­sir, les fraîches cou­leurs du visage de son amie qui est si belle.
Per­ce­val passa tout le petit matin à rêver sur ces gouttes de sang, jusqu’au moment où sor­tirent des tentes des écuyers qui, en le voyant ainsi perdu dans sa rêve­rie, crurent qu’il som­meillait.
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Tout beau, monseigneur, tout beau ! Calmez vous, vous arrivez comme si vous aviez perdu la tête. Il ne faut pas tant vous presser au risque de rompre l'amble. Bien fou d'ailleurs qui se travaille pour rien !
- Soyez bénie de dieu, jeune fille ! mais dites moi, ma belle amie, à quoi songiez vous, quand vous m'avez si vite rappelé à la mesure, sans trop savoir pourquoi ?
- Si, je le sais, chevalier, sur ma parole, car je lisais dans vos pensées.
- Et quoi donc ? fit-il.
- Vous n'avez qu'une envie, c'est de me prendre et me porter là en bas sur le col de votre cheval.
- Vous avez dit vrai, ma demoiselle !
- Je le savais bien, fait-elle. Malheur à qui a eu cette pensée ! Garde toi bien de jamais penser me prendre sur ton cheval ! Je ne suis pas de ces bretonnes lègères dont les chevaliers s'amusent et qu'ils emportent sur leurs chevaux, quand ils partent faire leurs actes de chevalerie ! Moi, en tous cas, tu ne m'emporteras pas ! Et pourtant, si tu l'osais, tu pourrais m'emmener avec toi. Si tu voulais seulement te donner la peine d'entrer dans ce jardin m'en ramener mon palefroi, j'irais avec toi le temps qu'il faudra pour qu'il t'arrive en ma compagnie malheur et tourment, deuil, honte et infortune.
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Les jeunes gens porteurs des candélabres
Etaient d’une grande beauté.
Sur chaque candélabre brûlaient dix chandelles pour le moins.
D’un graal tenu à deux mains
Etait porteuse une demoiselle,
Qui s’avançait avec les jeunes gens,
Belle, gracieuse, élégamment parée.
[…]
Le jeune homme les vit passer
Et il n’osa pas demander
Qui l’on servait de ce graal,
Car il avait toujours au cœur
La parole du sage gentilhomme.
J’ai bien peur que le mal ne soit fait,
Car j’ai entendu dire
Qu’on peut aussi bien trop se taire
Que trop parler à l’occasion.
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Apparition du Graal et importance de questionner l’inconnu, v. 4368-4429 :
Que qu’il parolent d’un et d’el,
Uns varlés d’une cambre vint,
Qui une blance lance tint,
Empoignie par emmi leu ;
Si passa par entre le feu
Et cil ki sor le lit séoient,
Et tout cil ki laiens estoient
Virent la lance et le fer blanc :
S’en ist une goute de sanc
Del fer de la lance el somet,
Et, jusqu’à la main au varlet,
Couloit cele goute vermelle.
Li varlés voit cele mervelle,
Qui laiens ert noviaus venus ;
Si s’est del demander tenus
Coment celle chose avenoit ;
Que del casti li souvenoit
Celui ki chevalier le fist,
Ki li ensegna et aprist
Que de trop parler se gardast ;
Et crient, se il le demandast,
C’on le tenist à vilounie ;
Pour çou ne le demanda mie.
Atant dui varlet à lui vinrent,
Qui candelers en lor mains tinrent
De fin or ouvret à chisiel ;
Li varlet estoient moult biel,
Qui les candelers aportoient ;
En cascun candelles ardoient,
X candoiles à tout le mains.
Un graal entre ses II mains
Une demoisièle tenoit
Qui avoec les varlés venoit,
Bièle, gente et acesmée ;
Quant ele fu laiens entrée
Atout le graal qu’ele tint,
Une si grans clartés i vint
Que si pierdirent les candoiles
Lor clarté com font les estoiles
Quant le solaus liève ou la lune ;
[…]
Ensi come passa la lance,
Par devant le lit s’en pasèrent
Et d’une cambre en l’autre entrèrent ;
Et li varlés les vit passer
Et n’osa mie demander
Del graal, qui on en servoit ;
Que tous jors en son cuer avoit
La parole au preudome sage ;
Si crient que il n’i ait damage,
Pour çou qu’il a oï retraire
C’ausi bien se puet-on trop taire
Com trop parler à la foïe.

Traduction perso :
Tandis qu’ils parlaient de ci et de ça, un valet arriva d’une chambre. Il tenait une lance blanche, empoignée par son milieu. Ainsi il passa entre le feu et ceux qui étaient assis sur le divan. Et tous ceux qui étaient là virent la lance et le fer blanc : il en sortit une goutte de sang et cette goutte vermeille coula depuis le fer de la lance en son extrémité jusqu’à la main du garçon. Le jeune homme vit cette merveille, mais il était nouveau venu ici. Aussi s’est-il tenu de demander comment cette chose se faisait, car il avait le souvenir de celui qui le fit chevalier et qui lui enseigna à se garder de trop parler. Et c’est pour cela que, croyant que si il posait des questions on le tiendrait pour mal éduqué, il ne posa pas de question. C’est alors que dix valets vinrent à lui qui tenaient dans leurs mains des chandeliers d’or travaillé et coupé finement. Ils étaient bien beaux, ces jeunes garçons qui apportaient les chandeliers. Sur chacun brûlaient plusieurs chandelles, dix chandelles au moins. Une jeune fille belle, digne et élégante venait avec les valets, elle tenait un graal entre ses deux mains. Quand elle fut entrée dans la pièce, avec le graal qu’elle tenait, une si grande clarté en vint que les chandelles perdirent aussitôt leur clarté, comme le font les étoiles quand le soleil se lève, ou la lune. […] Tout comme était passée la lance, ils passèrent devant le divan et entrèrent dans la pièce voisine. Et le jeune homme les vit passer et n’osa aucunement demander au sujet du graal, qui on allait servir. Il avait toujours eau cœur les paroles du sage vénérable. Cependant, on peut craindre qu’il y ait malheur, parce qu’il a entendu exposer qu’on peut aussi bien trop se taire que trop parler.
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Lors vint a la reïne et dit :
« Dame, por Deu et por le vostre Preu, vos requier, et por le nostre, Que le non a ce chevalier,
Por ce que il li doie eidier,
Me dites, se vos le savez.
— Tel chose requise m’avez, Dameisele, fet la reïne,
Ou ge n’antant nule haïne
Ne felenie se bien non.
Lanceloz del Lac a a non
Li chevaliers, mien esciant.
— Dex ! Com en ai lié et riant
Le cuer et sain », fet la pucele. Lors saut avant et si l’apele,
Si haut que toz li pueples l’ot,
A mout haute voiz : « Lancelot ! Trestorne toi et si esgarde
Qui est qui de toi se prant garde. » Qant Lanceloz s’oï nomer,
Ne mist gaires a lui torner ;
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Vidéo de Chrétien de Troyes
Chrétien de TROYES – Au plaisir de lire 'Le chevalier de la charrette' (France Culture, 1964) L'émission "Plaisir de la lecture", par Maurice Toesca, diffusée le 28 décembre 1964. Lecture : René Clermont.
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