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EAN : 9782070447060
128 pages
Gallimard (08/03/2012)
4/5   33 notes
Résumé :
Riverains de la Baltique, de l'Atlantique, de la mer de Norvège ou du cercle polaire, ces 5 poètes scandinaves ne se ressemblent pas : chacun a son Nord, sa route, ses nuits, ses rêves. Aussi singuliers soient-ils, ils gardent cependant en partage une lueur d'hiver, une profondeur de champ mêlant la neige et le ciel.
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Dérouté ; je crois que c'est le mot qui décrit le mieux mon ressenti après la lecture de ce recueil.
La traduction n'y est sans doute pour rien, mais chacun des cinq poètes a son propre style, et la juxtaposition des extraits de leur oeuvre a une saveur étonnante.

J'avoue :
- N'avoir été que peu touché par les textes de Inger Christensen, Penti Holappa et Tomas Tranströmer. Une poésie moderne qui m'a laissé un peu indifférent ;
- N'avoir pas du tout aimé les vers de Jan Erik Vold. Une poésie totalement déstructurée, peut-être inspirée du surréalisme ? Je plains Jacques Outin qui a du beaucoup suer en traduisant ;
- Avoir beaucoup plus apprécié les textes de Sigurdur Pálsson, où j'ai retrouvé du rythme et de la musicalité.

En résumé, un recueil déroutant, sans doute pas le meilleur que j'ai lu, mais qui m'a quand même fait découvrir la poésie du Grand Nord, moins connue que les polars de la même région.
Lien : http://michelgiraud.fr/2024/..
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Un recueil de poésie scandinave, c'est une vraie découverte pour moi avec un genre que j'apprécie mais lis au final peu souvent et des auteurs originaires de pays que je parcours rarement dans mes lectures.
La préface d'André Velter est très utile pour situer chaque auteur dans son contexte géographique et historique.
Comme chacun à son propre style, je vais détailler ce que j'ai pensé de chaque auteur.

Inger Christensen, Danemark. Ses poèmes sont constitués de morceaux de phrases, d'enchaînements de mots sans véritable unité de phrases. Des vers courts, non rimés. le thème principal : une ode à la nature et une fusion de l'être avec ce qui l'entoure. J'ai trouvé que le tout dégageait une réel optimisme. Mon poème préféré est Lumière.

Petti Holappa, Finlande. La structure formelle est plus "classique". On alterne entre prose poétique, quatrains, tercets. Les phrases sont longues mais bien rythmées, non rimées là encore mais une fluidité indéniable. Les thèmes principaux sont l'amour et la famille avec des accents bucoliques. Mon poème préféré : le berger.

Tomas Transtömer, Suède. Des histoires de mer, froides et dures. Ses phrases se déroulent et s'enroulent comme des vagues successives de sens, assez liquides. On est à la limite du récit de voyage. J'ai préféré la partie IV de son long poème intitulé Baltiques.

Jan Erik Vold, Norvège. Ses phrases sont étalées par petites touches sur trois ou quatre lignes. L'esthétique qui ressort ressemble à une toile. L'atmosphère en est aérienne et le ton assez spirituel. Mon poème préféré : le grand jeu de flipper.

Sigurdur Palsson, Islande. Ce qui frappe, c'est la quasi absence de ponctuation, avec néanmoins une utilisation très fréquente des parenthèses et de l'interrogation. du coup, les phrases sont longues et sans interruption. L'atmosphère est assez sombre et empreint de mythologie. Mon poème préféré est Ronde.

J'ai vraiment aimé découvrir ces auteurs et irait lire plus avant les oeuvres de Transtömer, Palsson et Vold, ceux dont la style m'a le plus touchée. Avis aux amateurs de poésie et de grands espaces nordiques, maritimes ou terrestres.
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Quoi de plus poétique que ce titre nordique ? Il résume à lui seul un des thèmes principaux de la poésie du Grand Nord : l'ouverture vers l'espace, le besoin d'immensité s'expriment dans les actes, les sentiments...
C'est un réel plaisir de découvrir cette poésie nordique à travers ces cinq auteurs (Inger Christensen, Pentti Holappa, Tomas Tranströmer, Jan Erik Vold et Sigurdur Pálsson ) qui représentent chacun leur pays respectif (dans l'ordre : Danemark, Finlande, Suède, Norvège et Islande).
Inger Christensen (1935-2009) publie son premier recueil en 1962 (« Lys ») alors qu'elle est encore enseignante. Elle se consacre ensuite à l'écriture et se fait connaître internationalement grâce à son poème « Det » quelques années plus tard. Elle s'essaie ensuite aux romans, nouvelles, pièces de théâtre et d'autres genres encore tout en continuant la publication de poèmes.
Pentti Holappa (1927- ) est un poète autodidacte, il a ainsi été antiquaire, ministre de la culture, éditeur en chef, traducteur.
Tomas Tranströmer (1931-2015) reçoit le prix Nobel de littérature en 2011. Il est le plus connu des poètes nordiques et le plus traduit.
Jan Erik Vold (1939- ) a vécu plusieurs années dans l'univers du jazz qui a inspiré ses créations.
Sigurdur Pálsson (1948- ) fait partie du renouveau poétique islandais. Incontournable pour tout amoureux de la littérature islandaise.

Ce petit recueil est un florilège de poésies nordiques, les extraits sont issus des recueils principaux des poètes nommés ci-dessus. On y retrouve, quelque soit le pays d'attache, les thèmes récurrents de la nature : les mots étoiles, mer, gel reviennent régulièrement tout au long de la lecture. Là bas, on compose avec tout cela : avec le quotidien de la terre abrupte, cruelle et sublime, avec le quotidien de l'homme dévastateur, sentimental et seul face à cette abrupte, cruelle et sublime terre.
On peut trouver l'écriture de ces poèmes chaotiques et déroutants mais pensons que l'hiver est long, empli de morosité et de dangers, la nature est endormie pendant un long moment, que reste-t-il à ces poètes? La mer de gouttes et la mer d'étoiles, alors elles envahissent l'esprit et la feuille petit à petit jusqu'à ce que se présente le réveil, brusque et beau et tout reprend vie, la nature, l'amour et l'espoir !
Les cycles se déroulent ainsi avec le passé, le présent, l'avenir, l'interrogation sur soi et le monde, l'introspection et l'ouverture au monde, les deux pieds dans la réalité et de l'au-delà dans la tête !
Chacun exprime cela à sa manière, avec son style bien particulier, on aime ou non, il faut bien relire plusieurs fois chaque poème avant de saisir son essence profonde. Il ne faut pas oublier que la traduction modifie et perturbe le sens et le rythme des vers et qu'il préférable, pour ceux qui le peuvent, de lire ces textes en langues originales.
Une petite bibliographie en fin d'ouvrage permet de retrouver facilement les références des oeuvres traduites en français par auteurs.
Pour aborder ce recueil, il faut être un peu familiarisé avec les poésies en général, avec la mentalité et la littérature nordiques qui présentent les faits de manière abrupte et direct.
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Voici un joli moyen de voyager en poésie avec cinq poètes, la Danoise Inger Christensen, le Finlandais Pentti Holappa, le Suédois Tomas Tranströmer, le Norvégien Jan Erik Vold et l'Islandais Sigurdur Pálsson, tous nés entre 1930 et 1948.

Pour chacun, des extraits d'un de leurs recueils ont été choisis, ce qui permet une certaine unité par auteur (thématique en général), tout en faisant découvrir l'éventuelle diversité de style (en vers et en prose, en vers longs ou courts, en strophes fournies ou lapidaires, régulières ou non etc.).

J'ai eu du mal avec la poésie d'Inger Christensen (extraits du recueil "Lumière"), difficile de me faire des images, sans doute des références manquantes, cependant à force de relectures de certains poèmes, j'ai fini par accéder à du sens - pour moi - et ai été touchée.

J'ai bien aimé la poésie de Pentti Holappa (extraits du recueil "les mots longs"), qui navigue entre images poétiques et réflexions philosophiques, accents noirs sur l'avenir et la société ou lyriques sur l'amant, dessinant autant des paysages que de brèches temporelles.

Je me suis laissée complètement porter par les vers libres et la prose poétique de Tomas Tranströmer qui fait surgir les paysages de la mer Baltique en même temps que des souvenirs générationnels (extraits du recueil "Baltiques"). Je suis très curieuse de lire d'autres oeuvres de lui. Après une recherche rapide, je constate qu'il a été prix Nobel 2011...

J'ai été au départ déstabilisée par les vers courts et saccadés de Jan Erik Vold (extraits du recueil "la Norvège est plus petite qu'on ne le pense"), d'autant plus qu'ils sont souvent rejetés sur la strophe suivante, finalement je m'y suis globalement faite, et j'ai surtout constaté la multiplication d'images, d'idées et de significations que cela apportait, enrichissant donc l'expérience.

J'avoue que je n'ai pas du tout été conquise par les poèmes de Sigurdur Pálsson (extraits du recueil "poèmes des hommes et du sel"), je suis restée complètement extérieure, j'ai trouvé ses écrits plus verbeux que poétiques. Quelque chose m'a clairement échappé.

Une bonne idée que ce recueil, j'ai apprécié la variété des styles, et l'univers presque toujours nordique - qui m'a permis un dépaysement rafraîchissant à peu de frais.

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Cinq poètes scandinaves dont surgit, hors Tranströmer, l'immense Finlandais Pentti Holappa.

Heureuse initiative de la collection Poésie Gallimard, tentant peut-être de profiter en tout bien tout honneur du récent prix Nobel de Tomas Tranströmer, ce court volume permet de découvrir "cinq poètes du Grand Nord" : le Danois Inger Christensen, le Finlandais Pentti Holappa, le Suédois Tomas Tranströmer, donc, ainsi que le Norvégien Jan Erik Vold et l'Islandais Sigurdur Pálsson.

Si je n'ai guère accroché aux poèmes hachés de Vold, trois autres en revanche m'ont séduit. Jugez plutôt sur ces brefs extraits :

"Les déserts refusent d'abandonner leur chant
(les déserts qui ne sont naturellement pas
seulement dans la nature
comme sur les hautes terres)
Non les déserts intérieurs
aussi plein que les déserts externes
Ils refusent d'abandonner leur chant
Par leur chant ils renoncent
aux biscuits durs comme verre de l'habitude
les prétendues causes
les prétendues conséquences
la prétendue réalité"
(Sigurdur Pálsson)

"Il fait nuit.
Le planétarium des stratégies se tord. Les lentilles scrutent l'obscurité.
Le ciel de la nuit déborde de chiffres, et ils alimentent une armoire scintillante,
un meuble
qu'habite l'énergie d'une armée de sauterelles dénudant
plusieurs arpents de terre somalienne en une demi-heure."
(Tomas Tranströmer)

"L'hiver s'attend à bien des choses
la plage est déjà raide
tout fera un fera un cette année
ailes et glace feront un dans le monde :
le bateau entendra ses pas sur la glace
la guerre entendra sa guerre sur la glace
la femme entendra son heure sur la glace
l'heure de la vie dans la glace de la mort
l'hiver s'attend à beaucoup."
(Inger Christensen)

Le dernier, le Finlandais Holappa donc, m'a (presque) littéralement ébloui :

"Pour une mère les débris de l'océan suffisent, l'écume
et le sable, car elle est tout entière au désir de faire
naître,

les possibles s'unissent en matière désormais vivante
non plus par son ventre mais par la force de sa volonté.

Elle est la mère de Lemminkainen, la femme vêtue
de noir des tragédies antiques, et dans les cortèges

elle crie le nom des combattants pour la liberté d'aujourd'hui
défiant les charges de police et les gaz lacrymogènes,

mais sous d'autres habits elle est un des bourreaux,
criminelle complice du procréateur ploutocrate,

ourdissant les mensonges sur l'égalité. Telles sont
les fables modernes sur les princes et les princesses.

Responsable de l'absurdité de sa descendance elle aussi
voit s'effondrer les hautes voûtes des cathédrales,

les chefs d'oeuvre de Léonard et de Picasso périssent
dans les flammes de la bibliothèque d'Alexandrie.

Les déformations cellulaires provoquées par les déchets
industriels sont la chair vivante des enfants, leur avenir.

Veillant seule, quand la foule aguerrie dort déjà,
elle cherche sa consolation dans la paix universelle

puisqu'elle sait que dans les accélérateurs de particules
les cours closes de la matière s'ouvrent en tunnel béant."
(Pentti Holappa)
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critiques presse (1)
Actualitte
03 mai 2012
Ce petit livre est une aubaine pour les lecteurs amoureux de littérature nordique mais pas forcément initiés à la lecture de poésies.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation

LES SEULS ROIS D'ISLANDE

Les oiseaux désignent notre chemin depuis longtemps
couvert d'herbe
perdu sous le gazon et le vent dru
courbe les brins d'herbe qui poussent sur les ruines
de fermes perdues depuis longtemps et de sentiers
reverdis

Mais les oiseaux désignent notre sentier parmi du gazon
bien vert
et des ruines de fermes où siégèrent un jour des rois
qui écrivaient; roi du poème et de la saga
dans de petites fermes mais des immensités dans la tête

Dans leur vol brillant les oiseaux nous montrent
le sentier qui toujours monte et va de l'avant
le sentier que temps, ruines et gazon laissent intact
le sentier qui traverse les lignes que ces rois inscrivirent
sur parchemin

Perdues les fermes et perdus les sentiers battus des
vents
Mais le sentier du poème et de la saga est toujours
ouvert et libre.


Sigurdur Palsson (1948)

Poèmes des hommes et du sel (extraits)
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RONDE
de Sigurdur Pálsson
Extrait de « Poèmes des hommes et du sel »
(Traduit de l’islandais par Régis Boyer)

Je sais, je sais.
Snorri Sturluson est animateur de radio à Reykjavik, Reagan cordonnier à Baltimore et Napoléon est un cognac.

Je sais.
François Villon est le nom d’un magasin de chaussures rue Bonaparte dans le sixième arrondissement à Paris, Van Gogh une auberge à Arles en France méridionale et Lénine un chantier de constructions navales à Gdansk en Pologne.

Je sais.
Victor Hugo est une avenue et Sigurdur Pálsson est chauffeur de poids lourds à Reykjavik et c’est ainsi; tout passe et change d’image et l’histoire de l’humanité est un shaker de cocktails efficace entre les mains d’un barman pétulant qui n’en a jamais assez. Personne ne sait si quelqu’un boit tous ces cocktails ; probablement qu’il n’y a personne dans ce bar sauf ce stupide barman au goût de sang dans la bouche.

Je sais.
J’ai peur et d’ailleurs, je suis superstitieux et nous allons arriver au terme du vendredi treize. La tension augmente et cependant rien de catastrophique encore et bientôt on va avoir une catastrophe pour en finir.

Oui.
Je me réjouis de ce que la pluie soit pluvieuse et la chanson à la radio impartiale. Je sifflote faux, engourdi dans le courant d’air qui vient de la porte du balcon.

Je sais.
Ces événements que je crains en ce jour mènent une vie indépendante de l’autre côté de la muraille grandiose du silence étendu. Comme les événements de l’histoire de l’humanité. Tout mène cette vie indépendante tandis que l’homme, chaque homme, se tord comme un vers de terre dans une lutte désespérée contre les moineaux ou le pêcheur de saumon. Mène une vie indépendante.

[...]

Je sais.
Je pleure comme un fou. Pourtant, ils partent toujours à la pêche les bateaux, les vieux tigres de mer et quelqu’un vomit sur le pont. Les oiseaux crient et les Frères Jurés chantent et les baleines chantent sûrement de même et à vrai dire qu’est-ce qui ne chante pas nous oblige-t-on à demander. Chante et crie. Et pourquoi diable ? Pour se manifester ? Les frontières entre moi et le monde et toi. Provocation. L’amour ? Sais pas. Une sorte de fourmillement d’impatience aurait dit un vieil homme que j’ai bien connu un jour. Une sorte de fourmillent d’impatience.
Oui. Rien que des chansons. Sans interruption. Assurément, le vieux tigre ne chante pas mais cela chante en lui. De retentissante façon.
[...]



"Il pleut des étoiles dans notre lit" réunit les cinq poètes scandinaves :
Inger Christensen, Pentti Holappa, Tomas Tranströmer, Jan Erik Vold, Sigurdur Pálsson

Note de l’éditeur :
Snorri Sturluson. Le plus grand écrivain islandais du Moyen Âge. Vécut de 1178 à 1241.
Les Frères Jurés. Un chœur bien connu de chanteurs islandais.
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COUPS D'AILE

Ceux qui se perdent
en terre, se perdent
en terre.
Certains

battent
des
bras, presque avec humour, comme pour
dire: non

vous savez, j'en ai
vraiment assez! D'autres
restent au bord du nid et s'agitent
jusqu'au dernier jour.

Jan Erik Vold (1939)
La Norvège est plus petite qu'on ne le pense (extraits)
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Il est une pièce minuscule, cachée
dans la source de l’espérance
Il est un matin le rouge du soleil
la dernière couleur que j’oublierai
Il est dans le trèfle précoce ce que je
trouve très tôt sans chercher
Il est une fissure dans la terre de l’hiver
printemps obstiné, bouche d’eau
baisers clapotants

Il est le puissant exorciste de l’effroi
qui pleure avec le soutien de l’oiseau
Il est la pente argileuse durcie
par la longue lutte du soleil avec son corps
qui abrite un couple d’hirondelles
Il est dans les ailes tictaquant la première
rencontre avec l’air bleu du matin
Il est dans le chant et le bec contre bec

La terre capture sa fenêtre, balance,
émoustille le temps
La terre saisit son oiseau et l’emmure
dans le gris
La terre enferme sa source
dans un coffre blindé
La terre consume le bec ardent
à la chute de l’oiseau soleil
Je refuse d’avoir honte de mon
espoir en les morts

Je refuse d’avoir honte de mon
espoir en l’espoir de mon amour
Je porte un puissant chant de soleil
matin rencontre passagère
J’ouvre la fenêtre de mon amour
hume l’odeur de la terre
qui est nous, espoir éphémère

Espérance malgré tout
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Je m'appuie tendrement contre la nuit
sur la rampe rouillée
je trouve ma joue, mon épaule
je trouve ma tendresse:
fer et chair.

Le reste ondoie, s'effrange
en silence, interroge dedans, dehors
dans l'espace de la nuit, dans l'espace de l'âme :
est-ce la mort?
je pose ma main sur le visage
tremblant de la nuit
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