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EAN : 9782849507407
Syllepse (04/07/2019)
5/5   1 notes
Résumé :
La révolte sociale des Gilets jaunes a marqué l’actualité sociale et politique. Quel qu’en soit l’issue, rien ne sera plus comme avant.
Ce numéro des Utopiques est consacré à ce mouvement et donne la parole à certain·es de ses actrices et acteurs : Gilets jaunes, syndicalistes, gilets jaunes-syndicalistes, syndicalistes-gilets jaunes…
Ils et elles témoignent, expliquent, analysent, interrogent. Les auteurs et autrices sont de Fougères à Saint-Gaudens ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Syndicalisme et solidarité, luttes et rêves, l'espérance d'un autre monde

« le mouvement des Gilets jaunes, trois ans après les Nuits debout, questionne à nouveau la place du syndicalisme dans le champ social. Plus en arrière, le mouvement contre le CPE de 2006, dernier mouvement interprofessionnel victorieux, était lui aussi porté par une mobilisation extra syndicale. Ce sont les jeunes qui en ont constitué la colonne vertébrale, qui l'ont lancé, le firent durer et gagner, y compris en réussissant à obtenir, chose rare, une unité des organisations syndicales. le mouvement des Gilets jaunes est là sur le terrain social – mais pas que – à côté des syndicats, voire éventuellement en opposition avec eux, et relativise de fait les stratégies syndicales »

Dans un premier article Les Gilets jaunes. de l'urgence à poser des questions pour le syndicalisme, Verveine Angeli aborde, entre autres, les positionnements des organisations syndicales, leur difficulté à s'inscrire dans le contexte actuel de mobilisation, les modifications de l'organisation du travail, « ledéveloppement effréné de la sous-traitance et la multiplication de statuts différents parmi les personnes travaillant dans un même lieu », l'émiettement des lieux de travail, la dépolitisation des enjeux syndicaux, la distanciation de nombreux et nombreuses élu·es avec les salarié·es (situation que la nouvelle représentation institutionnelle des comités sociaux et économiques (CSE) ne manquera pas d'aggraver).

L'autrice insiste sur les responsabilités propres des organisations syndicales dans un contexte où « très vite, le mouvement des Gilets jaunes a mis sur le devant de la scène des éléments majeurs de la critique des politiques gouvernementales portés depuis des années par une frange importante du mouvement social », l'inadaptation des structures syndicales, le manque d'engagement « des militantes et militants des secteurs professionnels à statut encore relativement protégé » vers « les travailleurs et travailleuses qui ont d'autres statuts ». Il est nécessaire de « défendre le salariat comme il est », penser « l'articulation des dominations de classes, de genre et de race comme constructions sociales », prendre en compte les revendications spécifiques et assurer les actions contre les discriminations, ne pas contourner la question de l'unité syndicale, « Élargir l'unité doit rester un objectif, avec les autres syndicats quand c'est possible, avec d'autres mouvements si nous le pouvons ». Dans chaque situation, il est possible de faire ressortir des contradictions, des éléments positifs, des ambiguïtés, « Des ambiguïtés demeurent, bien sûr, et la présence de l'extrême droite dans la mobilisation montre qu'il n'est pas si simple de mettre de côté les questions qui marquent la vie politique publique depuis des années : immigration, racisme… », des éléments qui doivent être traités faute de quoi d'autres discours se renforcent.

L'autrice interroge les stratégies syndicales, « Il est significatif que les organisations syndicales de contestation aient maintenu, dans le contexte des Gilets jaunes, une stratégie strictement identique à celle qu'elles mettent en oeuvre depuis des années : journées de grève en semaine, pas de véritable tentative de jonction, pas de tentative de lien », l'impulsion des luttes et le rythme de mobilisation, les revendications dont celles autour démocratie, les nouvelles pratiques, les thématiques écologiques, la place des travailleurs et des travailleuses, le syndicalisme qui « regarde le monde avec les yeux d'une femme, d'une personne racisée, d'un chômeur ou une chômeuse, d'une habitante ou un habitant de quartier populaire ou déshérité, d'un ou une jeune en contrat précaire ou sans contrat », le syndicalisme interprofessionnel comme outil « que chacun et chacune se sente prêt.e à utiliser », les moyens de rencontre et d'actions communes, les dynamiques possibles « entre militantes et militants de diverses organisations syndicales qui se posent des questions communes sur l'avenir du syndicalisme »….

Sommaire :

Verveine Angeli : Les Gilets jaunes : de l'urgence à poser des questions pour le syndicalisme
Christian Mahieux : Les couleurs des Gilets jaunes
Patrick le Tréhondat : Avec nos excuses
Elie Lambert : Dijon : chez nous
SUD Industrie : Gilets jaunes : une aide à la construction d'un syndicalisme révolutionnaire ?
François Giraudon : Nîmes : mon expérience de Gilet jaune
Gérard Gourguechon : La place des retraité·es dans le mouvement des Gilets jaunes
Frédéric Bodin : Gilets jaunes et extrême droite
Didier Labertrandie : Journaliste et Gilet jaune à Toulouse
Fabienne Lauret : Au coeur des Gilets jaunes du Mantois (78), par une Gilet jaune
Laurent Degousée : D'une fièvre jaune à une colère rouge
Thierry Pérennes et Pascal Viton : À l'UL CGT Guingamp
Ligue des droits de l'Homme, Fondation Copernic, Syndicat des avocats de France : Toulouse : l'Observatoire des pratiques policières
Comité La vérité pour Adama : Les quartiers populaires
L'assemblée des assemblées de Saint-Nazaire
Des Zèbres de Gaillac : Gaillac : une expérience de vie collective et de démocratie directe
Villeneuve-sur-Lo : les Gilets jaunes du rond-point du Campanile
Floriane Hédé et Serge le Quéau : Syndicalistes Solidaires et Gilets jaunes : arrêt sur images à Saint-Brieuc
Yves Bauney : Nous sommes tous des Gilets jaunes
Brigitte Sourrouille : Besançon : retraité·es syndiqué·es et Gilets jaunes
François Marchive : le syndicalisme de Solidaires à la lumière des Gilets jaunes
Gilets jaunes de tous les pays…
Hors dossier :
Bernard Dréano : du portail de Strasbourg, à propos de l'antisémitisme, de l'antisionisme et de tous les racismes
Laélia Véron : Prendre la parole, bousculer les dominations
Jean-François Marquis : Expliquer les inégalités ou les effacer

Je ne vais pas détailler tous les textes et encore moins intervenir dans les choix particuliers d'intervention syndicale. Je me contente de souligner subjectivement certains éléments qu'il me semble nécessaire de discuter.

Christian Mahieux aborde les couleurs des gilets jaunes, le contrôle direct des négociations par celles et ceux qui les ont permises par leur action, les actions de l'extrême-droite, les violences, celles et ceux qui n'ont que leur « force de travail » à vendre, la démocratie sans occulter « la démocratie de l'entreprise, donc la propriété sociale des moyens de production, leur autogestion par toutes et tous », les questions de représentativité, la condamnation par la grande majorité des organisations syndicales de la violence des manifestations dans le déni de « celle de l'Etat, sa police et son armée », le hors-entreprise et le local, les enjeux actuels et futurs pour les organisations syndicales…

Je souligne le texte plein d'humour de Patrick le Tréhondat : « Avec nos excuses ».

La solidarité, « la solidarité démontre qu'en situation d'urgence et de tension, presque de vérité, elle surmonte la fragmentation et l'individualisme », des salarié·es et le syndicalisme comme « grand inconnu », la semaine et le dimanche, « la semaine les corps souffrent au boulot, le samedi, ils hurlent leur douleur dans la rue », le rond-point comme lieu de rendez-vous, « le nécessaire aménagement de ces lieux inhospitaliers et la construction des cabanes et autres bâtiments en dur, toujours plus grands, par l'addition des savoirs faire », des permanences à l'air libre, l'énergie collective pour reprendre « main sur sa vie », les doléances et l'injuste fiscalité, le travail, « c'est tout un monde du travail dégradé, relativement modeste, désenchanté, travail souvent forcé, qui peuple les rangs des actes du samedi », les réalités sociales et les demandent « qui interpellent et bousculent la pertinence de notre quotidien professionnel et syndical »…

La double besogne, les revendications immédiates et le changement radical de société, l'implantation locale des mobilisations, un objet quotidien devenu « signe de reconnaissance, accessible au plus grand nombre », les contradictions des discours « anti-impôts », la répression policière et la question de l'auto-défense ou de la violence, « Des travailleurs et travailleuses, des retraité.es, des citoyens et citoyennes au sens large, qui se révoltent en partant de préoccupations quotidiennes pour aller vers une remise en cause plus globale de la société capitaliste, en exprimant leur rage et leur révolte loin des cadres institutionnels (et ceux affiliés), n'est-ce pas pour quoi nous militons au quotidien dans les entreprises et administrations ? »…

Un article est consacré à l'extreme-droite dans le mouvement des gilets jaunes, son intégration dans certaines mobilisations, son intervention sur les réseaux-sociaux et internet, ses obsessions notamment « l'invasion migratoire », le confusionnisme de certain·es – y compris de François Ruffin dans son hommage au peu recommandable Etienne Chouard -, les attaques de cortèges… les mobilisations pour la justice sociale participent de la marginalisation des courants d'extrême droite, ce qui n'implique pas de baisser les bras face à des réflexions racistes, antisémites, islamophobes, sexistes ou homophobes…

J'ai aussi été particulièrement été intéressé par l'article sur Toulouse et « l'observatoire des pratiques policières », les tirs de grenade ou de LBD et les blessures, les dispositifs et l'escalade dans les armements, « Il existe une asymétrie importante entre les moyens mis en oeuvre par la police et la nature des actions menées par certains manifestant.es », les communications institutionnelles, « Les violences, qui ne manquaient jamais alors de commencer, devenaient, non des erreurs conceptuelles et stratégiques, mais un moyen de mettre en exergue « les casseurs » », la police et les décisions du lieu et de l'heure des affrontements, la prise de distance avec les codes et les lois de la part des BAC, la brutalité, « Les policiers ne sont pas seulement violents, ils sont brutaux : ils gazent à bout portant, ils visent la tête, ils frappent des manifestant.es par derrière, souvent aux articulations, ils frappent à terre, ils frappent des personnes menottées, ils empêchent très souvent les street medics de porter secours. C'est la brutalité de ceux et celles qui veulent revenir sur le droit de manifester » (pour cela, certains d'entre-eux viennent d'être décorés par le ministre de l'intérieur ce qui en dit long sur l'ordre du gouvernement !).

Les auteurs et autrices soulignent l'évolution significative de la doctrine des autorités en manière de pratiques policières à l'occasion des manifestations sur la voie publique, la volonté de dissuader « purement et simplement les manifestant.es d'occuper l'espace public et de mettre fin à la protestation sociale par un usage immodéré et disproportionné de la force publique », la peur générée par les « forces de l'ordre ». Iels exposent un certain nombre de revendications : « * L'interdiction définitive, dans la dotation des policiers destinés à assurer le maintien de l'ordre, des grenades GMD et GLI-F4 ainsi que des LBD simples ou multi-coups ; nous refusons que ses armes de « défense » deviennent, en fait, des armes offensives ; * le retrait de la police pénale, en particulier des Brigades anti-criminalité, des dispositifs destinés à encadrer les manifestations ; * La mise en oeuvre d'un audit indépendant sur la formation et le déploiement des Compagnies de sécurisation / Compagnies départementales d'intervention ; * Une remise à plat profonde de la doctrine du maintien de l'ordre en France, respectueuse des droits de manifester, doit être rapidement initiée afin de favoriser, comme dans la plupart des pays européens, la « désescalade ». »

Les gilets jaunes, les cheminots maliens, le Brésil, la Suisse, l'Allemagne, les bergers sardes, le Maroc…


En complément du dossier, trois textes.

Bernard Dréano propose des réflexions à propos de l'antisémitisme, de l'antisionisme et de tous les racismes. L'auteur analyse l'histoire et les formes de la judéophobie, son inscription religieuse historique, les premières lois raciales modernes dite de la pureté du sang – limpieza de sangre -, les justifications idéologiques « scientifiques » du racisme, l'invention du terme antisémite, les effets du Décret Crémieux – une « discrimination positive » envers les « israélites indigènes » en Algérie coloniale, la politisation de la « question juive », la singularité du fantasme raciste antisémite (les similitudes et les différences avec un autre racisme ancien et permanent : le racisme contre les tziganes -rromophobie), le temps long du racisme exercé « pendant des siècles sur des populations autochtones vise essentiellement les Juifs et Tziganes européens », la destruction industrielle de ces populations par l'appareil d'état nazi, l'imaginaire construit et profondément enraciné…

L'auteur revient sur le mot « sionisme », le « sionisme réellement existant », des critiques antisionistes dont celles de populations se considérant comme juives. Il parle d'un ethno-nationalisme centre-européen s'inscrivant dans le mouvement colonial, de droits nationaux limités pour « son seul peuple/communauté/ethnie », un refus de l'autodétermination d'un autre peuple – le peuple arabe de Palestine -, des politiques des gouvernements israéliens, du mouvement national palestinien, des Juifs non-sionistes et des sionistes opposés aux politiques anti-palestiniennes.

Instrumentalisation de minorités, luttes anti-coloniales, organisation par l'état israélien de l'exode des populations juives, instrumentalisation du terme « sionisme » par des gouvernements arabes ou des courants nationalistes ou islamistes, absence de soutien aux droits effectifs des populations palestiniennes…

Antisémitisme et antisémites en France, confusion entretenue entre critiques de la politique israélienne et prisme antisémite, effet ravageur des traitements asymétriques envers l'Etat d'Israël et envers les droits des Palestiniens, banalisation des clichés antisémites, actes violents, dérive conservatrice d'une part des populations se considérant comme juives ou comme musulmanes, actions incantatoires contre les effets du racisme, virulence de l'islamophobie, « la critique comme quoi parler d'islamophobie serait « serait interdire de critiquer une religion » est un sophisme ridicule », racismes coloniaux et orientalisme…

L'antiracisme ne se divise pas. Bernard Dréano termine sur des questions pour un front antiraciste…

Laélia Véron aborde son travail sur les dominations au travers du langage, le travail sur le vocabulaire et la grammaire, les mécanismes de solidarité masculine, les violences langagières en lien avec les aspects matériels et économiques, la Ligue du LOL, « ce phénomène de Ligue du LOL, de pseudo-esprit potache, allait de pair avec une politique managériale extrêmement violente, avec une intrusion permanente dans le travail, voire dans la vie privée des gens qui travaillaient là-bas », les insultes au lieu d'arguments, l'instauration de la violence au travail vis-à-vis des subordonné·es, les listes mail entre garçons et la non-mixité masculine regrettée, le refus de d'hommes blancs dominants de laisser la parole à d'autres, le refus de l'égalité, la délégitimation ou la disqualification de formes d'expression alternative et la réduction en clichés par exemple des Gilets jaunes, la richesse de la langue déniée au profit d'un certain parler et d'un certain accent, la parole d'éditocrates, l'insistance sur le fait divers pour masquer les questions politiques, la focale sur certaines violences, « La violence des dominé·es sera toujours dénoncée à hauts cris, tandis que celle des dominants, dans les mots et dans les faits, est systématiquement relativisée »…

Je souligne les paragraphes sur l'incompétence de l'Académie française, « des gens absentéistes, qui ne font rien et qui nous coûtent cher », les pseudo-experts, les normes édictées contre notre langue, les mots et la politique comme par exemple « cotisations sociales » ou « charges sociales », citoyen et citoyenne comme appellation d'égalité au lieu de monsieur dérivant de monseigneur, le libéralisme et l'instauration d'« imaginaire de l'entreprise et du profit partout »… La démasculinisation de la langue et l'usage politique de vocabulaire adéquat ne sont pas un combat secondaire…

Une invitation à lire son livre écrit avec Maria Candea : le français est à nous ! Petit manue d'émancipation linguistique.

Expliquer ou effacer les inégalité, Jean-François Marquis discute, entre autres, de l'idée de « distinguer dans ces différences de salaire la partie « expliquée » de la partie « non expliquée » », d'explication, de justification, des écarts salariaux et des grilles d'interprétation, de voile sur les réalités, « L'analyse statistique devient une machine à effacer les discriminations », de la notion de « travail de valeur égale », des discriminations ignorées, « Les inégalités qui se mettent en place en dehors du rapport de travail direct sont donc ignorées », d'utilité sociale, du cadre juridique étriqué en vigueur, de l'isolement des caractéristiques par l'analyse statistique, « Elle ne rend pas compte de comment ces caractéristiques interagissent dans la réalité », de la fiction du « salaire standardisé », du salaire effectivement touché dépendant fortement du taux d'activité, « le recours au temps partiel différent selon le genre est donc un produit de mécanismes discriminatoires qui façonnent la place respective des femmes et des hommes dans la société, dans le monde du travail et dans la prise en charge du travail gratuit, éducatif, domestique, sans lequel la société ne fonctionnerait tout simplement pas », du tiers en moins – écart entre le salaire net moyen des hommes et celui des femmes en 2014 –« Cette différence, d'un tiers (!), a un impact massif non seulement sur les revenus immédiatement disponibles, mais aussi sur les retraites et la qualité de vie des femmes âgées. Voilà la mesure des inégalités salariales en Suisse ».
Lien : https://entreleslignesentrel..
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Le mouvement des Gilets jaunes, trois ans après les Nuits debout, questionne à nouveau la place du syndicalisme dans le champ social. Plus en arrière, le mouvement contre le CPE de 2006, dernier mouvement interprofessionnel victorieux, était lui aussi porté par une mobilisation extra syndicale. Ce sont les jeunes qui en ont constitué la colonne vertébrale, qui l’ont lancé, le firent durer et gagner, y compris en réussissant à obtenir, chose rare, une unité des organisations syndicales. Le mouvement des Gilets jaunes est là sur le terrain social – mais pas que – à côté des syndicats, voire éventuellement en opposition avec eux, et relativise de fait les stratégies syndicales
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* L’interdiction définitive, dans la dotation des policiers destinés à assurer le maintien de l’ordre, des grenades GMD et GLI-F4 ainsi que des LBD simples ou multi-coups ; nous refusons que ses armes de « défense » deviennent, en fait, des armes offensives ; * Le retrait de la police pénale, en particulier des Brigades anti-criminalité, des dispositifs destinés à encadrer les manifestations ; * La mise en œuvre d’un audit indépendant sur la formation et le déploiement des Compagnies de sécurisation / Compagnies départementales d’intervention ; * Une remise à plat profonde de la doctrine du maintien de l’ordre en France, respectueuse des droits de manifester, doit être rapidement initiée afin de favoriser, comme dans la plupart des pays européens, la « désescalade ».
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Des travailleurs et travailleuses, des retraité.es, des citoyens et citoyennes au sens large, qui se révoltent en partant de préoccupations quotidiennes pour aller vers une remise en cause plus globale de la société capitaliste, en exprimant leur rage et leur révolte loin des cadres institutionnels (et ceux affiliés), n’est-ce pas pour quoi nous militons au quotidien dans les entreprises et administrations ?
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Les policiers ne sont pas seulement violents, ils sont brutaux : ils gazent à bout portant, ils visent la tête, ils frappent des manifestant.es par derrière, souvent aux articulations, ils frappent à terre, ils frappent des personnes menottées, ils empêchent très souvent les street medics de porter secours. C’est la brutalité de ceux et celles qui veulent revenir sur le droit de manifester
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Le recours au temps partiel différent selon le genre est donc un produit de mécanismes discriminatoires qui façonnent la place respective des femmes et des hommes dans la société, dans le monde du travail et dans la prise en charge du travail gratuit, éducatif, domestique, sans lequel la société ne fonctionnerait tout simplement pas
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