Il est question de bridge dans ce roman. de bridge et de jeu au chat et à la souris.
Le très riche et très excentrique Shaitana a l'idée saugrenue d'inviter ensemble enquêteurs et supposés assassins impunis pour une soirée mémorable. Evidemment, notre hôte passe de vie à trépas pendant la soirée, lors d'une partie de bridge, au nez et à la barbe de ses invités.
Pure « who's done it » que cette enquête : les coupables présumés sont au nombre de quatre, chacun d'entre eux a déjà gagné des médailles dans le palmarès du crime. Quatre, également, les enquêteurs : Poirot le célèbre détective, l'auteure de roman policier A. Oliver, le superintendant Battle et le Colonel Race des services secrets.
L'originalité vient du rôle que tient le bridge dans le roman. Je n'y connais pas grand-chose, cela m'a sans doute un peu desservie dans ma lecture, mais j'ai trouvé original que Poirot s'appuie sur l'analyse des coups pour caractériser les comportements probables des joueurs. Plutôt plaisant comme démarche.
Par contre, que de stéréotypes dans les comportements ! Ariane n'a vraiment pas le beau rôle, pétrie de préjugés et ne respirant pas l'intelligence, et les représentant de Scotland Yard et des Services secrets sont effacés au possible. Quant à Poirot, eh bien il promène sa moustache et ses petites cellules grises au milieu de présumés coupables heureusement plus consistants que ces pauvres enquêteurs.
Un récit assez divertissant, dont je n'avais pas gardé de souvenirs. Cette relecture n'en laissera sans doute pas beaucoup plus.
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