La nuit qui ne finit pas

Une histoire d'amour sauf que l'auteur étant Agatha Christie, il y a forcément un ver dans la pomme. Michaël Rogers rêve d'une demeure qu'il pourrait habiter avec la femme qu'il aime, un rêve hors de sa portée. La rencontre avec Fenella Goodman lui offre cette opportunité. Il tombe amoureux et Fenella a les moyens financiers d'acquérir une magnifique propriété. le couple emménage dans leur nouveau domaine et tout va pour le mieux. Pour le mieux ? Pas tout à fait, Michaël déteste Greta, l'amie de sa femme et des rumeurs sombres courent sur leur propriété.
La fin est tellement surprenante que j'ai dû faire une pause et relire les phrases. Un excellent Agatha Christie.

Quelle petite histoire !
Il ne s'agit pas ici d'un roman policier comme a l'habitude de nous présente la célèbre Agatha Christie.
Histoire étrange, envoutante...
A qui faire confiance ?...
Livre à découvrir pour les amateurs de l'auteur.

J'aime beaucoup Agatha Christie, vers qui je reviens régulièrement. Mais je dois dire que, si j'ai retrouvé sa fine plume, ses personnages bien campés, et son amour pour les coups de théâtre que l'on ne devine pas, j'ai par contre été agréablement surprise par l'intrigue.

Ici, pas de meurtre ni de disparition. On a d'abord l'impression de lire une romance, où comment un bel homme pauvre et aventureux tombe sous le charme d'une jeune femme riche en mal d'indépendance.
Mais on s'aperçoit bien vite que quelque chose cloche. Grâce à certaines tournures de phrases du narrateur, à quelques ellipses dont on se demande si elles sont volontaires, grâce (surtout) à l'atmosphère générale qui se dégage du récit.

Agatha Christie, via le personnage d'Esther Lee, romanichelle de son état, via surtout le terrain sur lequel le couple fait construire la maison de ses rêves (et sur lequel pèserait une malédiction), distille quelques touches fantastiques qui obscurcissent le tableau idéal que le narrateur nous dépeint.

Tout au long des deux premières parties, on cherche à savoir qui va mourir, par qui il sera tué (car jamais nous n'avons de doute sur le fait qu'un drame va survenir) et surtout pourquoi. Je vous défie de trouver la réponse à ces questions en menant votre propre enquête !

La troisième partie dévoile petit à petit les tenants et aboutissants de l'intrigue et ressemble plus à ce dont la reine du crime nous a habitués.

Une vraie surprise que cet opus qui ne fait qu'ajouter au plaisir que je ressens par avance en ouvrant l'un de ses ouvrages.

Une rencontre avec un architecte d'exception donne à notre narrateur une envie soudaine de posséder une superbe maison. Tuant le temps dans un trou perdu, une affichette annonçant la vente aux enchères d'une propriété attire son attention. Sur le sommet d'une colline, ce terrain, avec une habitation en ruines, serait l'endroit idéal pour construire cette maison de rêve.
Mike est un jeune qui prend du bon temps, enchaîne les petits boulots et les belles filles. Soudainement lui vient l'envie de stabilité et il se verrait bien dans une merveilleuse maison pour « vivre heureux jusqu'à la fin des temps. »

Mais le hasard ne fait parfois pas bien les choses, surtout dans les romans d'Agatha Christie !
Car la vieille gitane, diseuse de bonne ou en l'occurrence de mauvaise aventure, l'a pourtant averti que ce terrain nommé l'Arpent du Gitan, est un endroit maudit, suintant la malédiction, attirant le mauvais sort.
Car parfois, on tombe malencontreusement amoureux d'une fille riche, une pauvre petite fille riche empêtrée dans son rang social.
Car autour de cette jeune fille gravitent des oncles qui ne sont pas réellement des oncles, une belle-mère hypocrite, une amie qui la guide peut-être un peu trop, un banquier qui gère sa fortune…
Alors, le narrateur nous annonce que les choses ne se déroulent pas toujours comme dans un conte de fées.

En lisant l'histoire de Mike, on y arrive doucement mais sûrement à la révélation finale. Tous les petits détails ont leur importance mais en lecteur non averti, on n'y prête que peu d'importance et pourtant… pourtant les indices sont nombreux, disséminés innocemment dans toute cette mise en place, dans toute cette histoire qui part d'une belle rencontre amoureuse, bien romantique.
Prédictions de gitane, superstitions, grosse fortune, personnages qui viennent tourmenter les pauvres tourtereaux ; les ingrédients de ce chaudron peuvent sembler classiques chez Dame Agatha mais cette fois-ci, le déroulé est bien différent et l'issue… à lire.
À lire pour un divertissement rapide et efficace !

Alors pour une surprise, c'en est une!!!
La reine du crime non seulement nous surprend dans La nuit qui ne finit pas mais aussi, elle nous fascine par ce changement de style qui nous rend très attachant le héros du livre dans la première partie. Et c'est dans la deuxième partie qu'on se rendra compte qu'il s'agit plutôt d'un anti héros…un véritable psychopathe pour qui la vie ne sera qu'entaché de la noirceur de son âme...
Et le magnifique personnage de sa mère nous en avertit quelque peu dans la première partie, l'aversion qu'elle manifeste pour l'ascension sociale de son fils, survenue trop brusque pour elle, et le fils qui n'ose la rassurer ...mais on ne peut pas s'en douter...
Agréable lecture, magnifique rebondissement!

Une fois encore je me suis laissée prendre dans les filets d'Agatha Christie! Publié en 1967 ce roman surprend par son intrigue.
Ici ni détectives, ni cadavre dans la bibliothèque, ni Major qui arpente la dune ou de colporteur qui vend des bas. Non rien de toute cela une simple histoire d'amour. Michael Rogers est un jeune homme ambitieux aux multiples talents. alternant les jobs sans trop s'investir il rêve à son avenir, à la femme qui sera à ses côtés , il rêve d'avoir un jour sa propre maison. Il a déjà l'architecte, son ami Santonix ... Rêver ne mange pas de pain.
C'est "le Champ du gitan" qui attire ses regards, c'est là que sa route croise celle d'une riche héritière Ellie. Quand les rêves les plus fous se concrétisent ...Seule ombre au tableau la dame de compagnie d'Ellie, une dénommée Greta omniprésente quelle plaie !
Trêve de plaisanterie Madame Agatha Christie c'est bien un roman policier que je suis en train de lire? Bien sûr la quiétude initiale semble s'altérer au fil des pages mais ....;
Il faudra attendre la troisième partie du roman pour que tout se mette en place surprise, surprise...

Un des livres les plus méconnus d'Agatha Christie et pourtant un de ses meilleurs, si ce n'est le meilleur...ca ne ressemble pas à ses enquetes classiques d'Hercule Poirot, le narrateur est une jeune homme et qui va nous raconter une histoire qui commence comme une histoire d'amour classique et qui va virer à la machination diabolique dont le dénouement final est absolument inattendu et remarquable!!! Un chef d'oeuvre au meme titre que les 10 petits nègres et le meurtre de Roger Akroyd...

Ackroyd II.

Un OVNI dans l'oeuvre d'Agatha Christie. Si tout le monde la connaît pour Poirot ou Miss Marple, le grand public ne connaît pas ses autres romans sans ces personnages cultes, à part Dix Petits Nègres... Et dans le lot, il y a bien des perles, comme cette fameuse Nuit qui ne finit pas.

La quatrième de couverture parle d'un terrain maudit par des gitans, on se demande vraiment si on est chez le bon auteur, et l'histoire s'apparente de façon incroyable à une bleuette, pas du tout dans le sens péjoratif... Michael, jeune homme nonchalant, rêveur, fantasme sur un terrain aux alentours d'un village anglais, sur la possibilité d'y couler des jours heureux "jusqu'à la fin des temps" (tels sont ses mots!) avec une femme... et rencontre cette femme comme par enchantement à ce moment-là! S'ensuivent l'histoire de leur idylle, troublée par les fameux avertissements quant à la malédiction qui sévirait sur le lieu de leurs rêves, et moult ennuis plus terre-à-terre, financiers, familiaux, qui m'ont fait enlever une étoile, car lassants pour le lecteur, même si certains sont indispensables pour la suite. La moitié du roman s'écoule sans le moindre évènement policier ou horrifique. Puis des incidents commencent à se produire. Jusqu'au drame. Mais ce sont réellement les trois derniers chapitres qui vous dévoilent avec fracas l'interêt de ce petit bijou méconnu d'Agatha Christie. Sans vouloir trop en dire, je ne le surnomme pas "Ackroyd II" pour rien. le twist de l' "unreliable narrator", ça marche à tous les coups. J'avais été spoilé par Internet, donc je savais à quoi m'attendre, mais pas tout à fait, je ne connaissais pas les détails, je traquais les indices mais sans les avoir tous repérés, loin de là. J'ai refermé le livre comme en manipulant un objet dangereux.

Si vous aimez vous faire mener en bateau par un livre, lisez-le, ses longueurs au cours de l'histoire entre Michael et Ellie ne devant pas vous arrêter, la fin vaut LARGEMENT le détour!!

Le narrateur, d'origine plutôt pauvre, après avoir multiplié, au désespoir de sa mère, les petits jobs à droite à gauche, se retrouve dans un coin de campagne anglaise surplombant la mer, à rêver des somptueuses maisons que construit son ami Santonix, architecte. Posséder une maison imaginée par Santonix à cet emplacement serait son idéal. Mais quand on n'a pas un sou en poche et pas de solution pour en trouver…
En se promenant dans les sous-bois d'une propriété en vente, il fait la rencontre d'Ellie. C'est le coup de foudre réciproque entre lui et cette jeune Américaine. Que la vie serait parfaite si Ellie et lui pouvaient vivre dans une magnifique demeure ici-même ! Le rêve va pouvoir devenir réalité : Ellie en fait est riche, très riche. En se mariant, tout devient possible…

Voilà un Agatha Christie déconcertant. Écrit à la première personne du singulier, le texte est composé d'une grande majorité de dialogues. Les propos sont parfois décousus; la romance est naïve et vite amenée. Au bout d'une soixantaine de pages, j'ai eu un gros doute sur l'auteur de ce roman : la reine du polar à l'anglaise était-elle bien l'auteure de cette faillite ? J'ai continué, car on m'avait dit le plus grand bien de cet ouvrage. Il ne sera pas dit qu'aller au bout de 250 pages d'Agatha Christie soit au dessus de mes forces…
A vrai dire, les chose s'améliorent peu à peu. Notamment à partir de la troisième partie. Il est assez facile deviner où la romancière veut nous mener. Les moyens tortueux qu'elle emploie sont eux plus difficiles à anticiper. Reste que le livre est bien mineur par rapport à d'autres productions de la lady.

Un livre que j'appréhendais. Je l'avais déjà commencé une première fois et j'avais fini par l'abandonner. En effet, rien dans les premières pages n'indique qu'il s'agit d'un polar signé Agatha Christie. Pourtant, résolue à lire toute son oeuvre, je m'y suis attelée de nouveau et bien m'en a pris. Comme quoi, quelque fois il suffit de persévérer. J'ai abordé ce récit en n'attendant pas de lui un polar. Et en effet, sur bien des aspects, c'est ce qu'il est. Pendant les 2/3 du livre on suit Michael Rogers et ses envies, ses désirs, surtout celui de vivre dans sa maison avec la femme idéale. Pour autant la malédiction le malheur semblent tourner autour de lui. Mauvais oeil et malédiction de gitan sont au rendez-vous. En cela, la reine du crime tisse une toile avec une atmosphère pesante. On sent qu'il va se passe passer quelque chose d'affreux.
Inclassable. A la croisée des chemins entre le fantastique, le polar et le thriller, une enquête démarre bel et bien dans le dernier tiers. Surprenant, on s'attend à être frustré par une enquête bâclée... Et là survient le troisième temps du livre, les deux derniers chapitres : le coup de théâtre. Ce qu'Agatha Christie réussit de mieux. Je pense que sans ces deux chapitres, ce livre aurait obtenu la moyenne tout au plus... Mais là... chapeau bas!

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