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"Dix petits nègres" change de titre, en France et devient "Ils étaient dix."
En 1940, le livre était paru sous: "And then there were none." Puis ce fut "Dix petits indiens" en 1960, outre atlantique...


Agatha Christie, la romancière devint apprentie archéologue, en suivant Max, son mari, en 1935...


Les lecteurs eurent alors le plaisir d'avoir: "Mort sur le Nil, Meurtre en Mésopotamie et le crime de l'Orient Express".


Vos bagages sont prêts?
Max veut fermer une valise trop rebondie. "Cet exploit surhumain est finalement accompli grâce à mon seul enbompoint..."


Agatha prenait des photos, assistait son Indiana Jones de mari en Irak et en Syrie et se battait contre les douaniers turcs (Un douanier turc s'étonne devant le nombre de ses chaussures, Agatha part en acheter... d'autres !)


Ou les banques et les postes syriennes. Et les ouvriers sur place...
Pour eux, "travailler pour un salaire est une idée très abstraite. Pourquoi nous donner de l'argent ? A quoi l'argent sert-il?"


Sans oublier les puces et les souris...
"Une souris ou deux, dans une chambre à coucher, ne me perturbent pas le moins du monde. J'ai éprouvé une certaine tendresse pour une intruse, baptisée affectueusement Elsie... Mais des centaines?"


Avec un humour so british!
"Max dévore un goûter copieux...mais son esprit vagabonde environ 4000 ans avant J.C...
-Chéri, tu m'écoutes?


C'est une contrée où les habitants : Arabes, Kurdes, Bédouins... se côtoient, s'allient et s'entretuent depuis des millénaires... La SDN attribua le mandat de protectorat sur la Syrie (qui subissait la férule des Turcs) et le Liban à la France en 1920... La question de la guerre entre tous ces peuples n'est pas terminée, hélas...


" Si Dieu le veut, je retournerai là bas, et tout ce que j'ai aimé n'aura pas disparu de la surface de cette terre." Agatha Christie.
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Agatha Christie Mallowan nous confie dans cet ouvrage une tranche de vie qui lui fut particulièrement chère: celle d'épouse d'archéologue dans les années trente jusqu'à la deuxième guerre mondiale.
Elle ne nous livre aucun témoignage de son travail d'écrivain et pourtant on devine à quelques allusions qu'elle poursuivit son oeuvre en Syrie tout en secondant son mari dans sa tâche d'archéologue à travers la prise de clichés qu'elle développait elle-même, le classement et l'inventaire des trouvailles mais aussi des croquis de certaines pièces.
Elle nous conte avec naturel et simplicité la vie de fourmi de ces "fous d'histoire" mais aussi les relations avec les ouvriers du chantier de fouilles.
La "khatùn" se fait aussi infirmière auprès des épouses du cheikh, ce qui la mettra plus d'une fois dans l'embarras, notamment quand on la remerciera pour avoir contribué à la naissance de jumeaux après avoir prescrit un remède contre la constipation!
Elle nous raconte aussi avec quelle patience et diplomatie son "khwaja" de mari arrive à désamorcer les conflits.
Un récit émouvant qu'elle a achevé en des temps difficiles:
"Car après quatre ans passés à Londres, je mesure combien nous étions incroyablement heureux, et cela a été une joie et un délassement de revivre ces journées en pensée. Ecrire ce témoignage n'a pas été un travail mais un acte d'amour."
Je termine ma critique par un hommage à Camille Aboussouan, décédé en janvier 2013, diplomate et amoureux d'histoire qui a légué à notre petit Musée des Beaux Arts d'Agen quelques 1400 pièces somptueuses provenant du Liban, de Syrie et de l'ancienne Mésopotamie, nous rendant accessibles des oeuvres de ce Moyen Orient, berceau de l'écriture et de l'humanité.
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Agatha Christie fut une femme chanceuse : elle a réussi l'exploit d'écrire des dizaines de romans à succès et d'être encore aujourd'hui une des auteures les plus lus au monde, mais elle a aussi vécu des aventures rocambolesques et palpitantes en Irak et en Syrie, quand elle suivait son mari archéologue sur les champs de fouilles.

A la manière d'un journal de souvenirs, Agatha Christie Mallowan nous parle de relations humaines, de paysages, de rencontres, de coutumes, de moeurs, des différences culturelles entre les peuples, sans jugement et avec beaucoup d'humanité. Elle relate avec cet humour si cher aux britanniques le rôle qu'elle occupe : femme du khwaja, elle est sollicitée parfois pour des choses totalement en dehors de ses compétences. Elle exprime aussi toute l'admiration et la tendresse qu'elle éprouve pour son mari, Max.

La plume est légère, drôle, passionnée, teinté aussi de nostalgie : souvenirs d'avant la seconde guerre mondiale, Max et Agatha ne retourneront pendant plusieurs années sur les champs de fouilles.

Une très jolie découverte.
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Délicieusement british et évocateur d'une époque révolue, ces souvenirs de la grande dame du crime nous emmènent dans une facette de sa vie : celle de l'épouse de l'archéologue Max Mallowan.
Il ne s'agit pas ici de relater et de nous instruire sur des découvertes précises et techniques mais de nous raconter les soucis du quotidien dans un champ de fouilles avec les aléas de l'époque (déplacements, ravitaillement, relations).
Avec cet humour spécifique d'outre-manche, avec cette ironie impitoyable émanant d'une observation certes lucide mais aussi marquée par les critères du temps et d'un ton pincé, Agatha Christie nous offre des portraits humains sans concessions et des descriptions on ne peut plus réalistes.
Se déroulent, devant nos yeux habitués à la facilité de communication et des moyens, des années où voyages, échanges, perceptions, langues et présence étrangère donnaient à ces fouilles un exotisme qui n'est (heureusement) plus.
Au-delà du plaisir de la lecture, c'est un témoignage sur les conditions et les coutumes d'un pays aujourd'hui en dérive...
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Mais qu'est-ce qui m'a poussé à lire ce livre ? La quatrième de couverture laisse penser qu'il s'agit d'une autobiographie.

Agatha Christie nous dit que son mari, qu'elle a épousé en 1930, et elle-même étaient incroyablement heureux, voyant ses notes, de revivre en pensée les journées passées en Mésopotamie pour à la fois une passion et un métier l'archéologie.

Les premières pages du livre mon déçues. Il préparaient leur voyage. Il était question d'achats de vêtements, de chef d'équipe qui manquait de délicatesse pour les montres qui leurs étaient prêtées, que l'eau à l'hôtel était bouillante à la sortie du robinet et qu'il était impossible d'ajouter de l'eau froide. Max Mallowan chef d'expédition engage un chauffeur, Abdullah, un homme sans travail, qui accepte un salaire très avantageux. Il se réjouissent de faire des économies mais se rendront vite compte que ce chauffeur est déplorable.

Je veux bien moi, si j'avais été du voyage, j'aurais pu trouver intérêt à lire ce qui a fait rire et peiné l'équipe d'archéologie mais pour moi qui aime lire pour apprendre ou me distraire, les conditions pour y arriver son absente. Je poursuis malgré tout ma lecture espérant apprendre un petit peu sur l'archéologie. Rien à ce sujet, mais heureusement le texte est teinté d'humour british.

Agatha Christie était passionnée d'archéologie. Elle secondait son mari dans ses recherches. Elle fouille, nettoie, inventorie, restaure et photographie les pièces. Ils connaissent l'inconfort du camping, du vent, de la chaleur. Ce qui est important pour eux c'est que près des sites archéologiques il doit y avoir un village pour recruter des travailleurs et posséder de l'eau. Max ce veut juste pour la rétribution des travailleurs, il prévoit une prime pour les objets trouvés d'importance. Il se frotte à une culture moyen-orientale qu'il doit connaître et à laquelle, il doit s'adapter.

Au fil des pages, je fini par trouver progressivement un intérêt de lecture. Agatha Christie, pour les voyages avec Max Mallowan, s'est inspiré de ce qu'elle à vue pour écrire ses romans, plus particulière pour : le Crime de l'Orient-Express ; Meurtre en Mésopotamie et Mort sur le Nil.

Max Mallowan était l'assistant de Woolley sur le site d'Ur en Mésopotamie. Il y était avec son épouse Agatha Christie. Elle avait quarante ans, lui vingt-cinq. Woolley trouvant que ça avait un parfum de scandale renvoya Agatha Christie en Angleterre. Agatha Christie pour se venger identifia l'épouse Woolley, à la femme retrouvée morte dans sa chambre du roman Mort en Mésopotamie. Plus tard, Mallowan dirigea ses propres fouilles. Agatha l'accompagna et participa aux fouilles. C'est à cette occasion qu'elle relata les souvenirs dans : « La romancière et l'archéologue.
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Comme le savent ceux qui me suivent, je suis en pleine relecture d'Agatha Christie. Ses romans ont un parfum de nostalgie tout en restant intemporel. En rangeant ma bibliothèque, je suis tombée sur ce livre. Ce n'est pas un roman mais un récit de ses voyages avec son mari archéologue avant la seconde guerre mondiale.

Ce récit est plein d'humour et si il n'est pas toujours politiquement correct, on y découvre des lieux, des peuples (Yézidis) que l'actualité actuelle remet douloureusement à l'ordre du jour.

On y découvre également une Agatha Christie très loin de l'image de la dame British. Ce couple est riche mais va vivre dans des conditions difficiles. Les pages où elle décrit son installation dans des maisons infectées de vermines m'ont fait frissonner.

C'est un livre plein d'humour qui permet de mieux connaitre cette autrice mais également une autre époque.
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« Écrire ce témoignage n'a pas été un travail mais un acte d'amour.Il ne s'agissait pas de m 'évader dans le passé mais d'intégrer ce même passé dans les difficultés et la tristesse de notre quotidien.Ces souvenirs impérissables font partie de notre mémoire et nous aident aujourd'hui à vivre mieux.
J'aime ce pays fertile et paisible, le naturel de ses habitants qui savent rire et apprécier la vie, qui sont indolents et gais, dignes et bien élevés, dotés d'un grand sens de l'humour, et pour qui la mort n'a rien de bien terrible.
Inch Allah...Si Dieu le veut, je retournerai là-bas et tout ce j'ai aimé n'aura pas disparu de la surface de cette terre. »   Printemps 1944. Agatha Christie

« Avant la Première Guerre mondiale, la Syrie était une vaste région – carrefour entre l'Orient et l'Occident – qui comprenait en plus de l'actuelle Syrie, le Liban, la Palestine et la Transjordanie. Mosaïque de petits peuples depuis la nuit des temps, la Syrie d'alors subissait la férule des Turcs et cette situation s'est aggravée par une période de grande famine.
Le 25 avril 1920, la Société des Nations (SDN) attribua à la France des mandats de protectorat sur la Syrie et le Liban. La Palestine et la Transjordanie passaient, quant à elles, sous mandat britannique. »
le mandat français du levant prendra fin en 1946.
Syrie- de 1932 à 1939 , le couple Christie- Mallowan partira à l'assaut des tells pour des campagnes de fouilles archéologiques dans le nord Syrie, près des frontières turques et irakiennes.
C'est avec une certaine émotion que l'on voit resurgir le visage des cités. Alep, Homs, Beyrouth...
et l'on songe à ce temps où la romancière donnait vie au crime de l'Orient Express dans une chambre de l'hôtel Baron.
et puis nous revient également en mémoire notre présence en ces terres non lointaines...
Ce récit autobiographique, jovial et plein d'humour, au détours de ses pages retrace les lignes du caravansérail d'une époque qui semble malheureusement éternelle .
Kurdes, arabes, yézédis,musulmans, assyriens, bédouins, arméniens, turques, allaouites, chrétiens, se croisent s'entrecroisent cohabitent s'allient s'engueulent se tuent se tolèrent se bousculent dans les plaines, steppes et montagnes mésopotamiennes. L'Europe gendarme. L'Europe gère et commerce. L'Europe fouille et emporte. Et l'occident ne régla rien au pays du levant.

Astrid Shriqui Garain
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Quelle bonne surprise de retrouver Agatha Christie dans ce récit de voyage pétillant et passionnant !

Mariée en seconde noces à Max Mallowan, archéologue, elle va le suivre pendant plusieurs campagnes de fouilles entre 1930 et 1939 au Moyen-Orient (Syrie et Irak).
Des campagnes où elle va partager la vie, quand même assez rude à l'époque, d'épouse de chef d'expédition.
Elle le suit partout, le seconde, fait des photos, prend des notes, s'occupe de la vie des participants aux fouilles, à l'occasion fait office de médecin auprès des populations locales…
Tout cela avec bonne humeur et un humour tout britannique !
Je venais de lire les Hercule Poirot dans l'ordre chronologique et on retrouve dans ce récit toutes ses inspirations pour plusieurs romans qui se passent au Moyen-Orient et même pendant des fouilles (« Meurtre en Mésopotamie  » par exemple… mais aussi « Le crime de l'Orient-Express »,….)

Elle n'évoque pratiquement pas son métier, alors qu'elle est déjà très connue comme écrivain.
A peine peut-on deviner qu'elle écrit quand même régulièrement pendant toutes ces années (puisqu'elle a promis un livre par an à son éditeur…) et c'est vraiment en temps que membre de ces expéditions qu'elle nous les décrit avec une joie de vivre revigorante !
Elle se révèle un excellent auteur de récit de voyage et on aurait souhaité avoir d'autres récits de ses nombreux voyages .
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Agatha Christie précise dès les premières pages que son livre n'a pas pour thème l'archéologie mais la vie quotidienne sur les chantiers de fouilles en Orient.


L'effervescence de la préparation du voyage décrite par l'auteur parlera à de nombreux voyageurs. Que mettre dans la valise ? Combien de livres emmener en voyage ? Qu'est ce qu'on va oublier ? Elle raconte également son trajet entre l'Angleterre, la France puis de la France à Istanbul en Orient-Express et enfin l'arrivée à destination en Syrie à la découverte des tells et d'objets archéologiques.

Agatha Christie et Max Mallowan embauchent sur place des ouvriers pour les fouilles. L'écrivaine analyse les réactions de chacun avec humour. Parfois, les ouvriers ne comprennent pas l'attitude des Occidentaux et vice-versa. Mac l'architecte qui les accompagne est un personnage déconcertant, les débuts son difficiles avec Agatha mais leurs relations s'amélioreront. Ensuite, viennent se greffer d'autres architectes, de nouveaux domestiques dont Agatha Christie décortique la personnalité. Il manque quelques photos qui auraient permis d'illustrer ses propos. L'auteur évoque des lieux qui font rêver mais qui sont actuellement pris dans l'étau de la guerre.

Je n'ai pas saisi le dédain pour les objets ayant appartenu aux Romains car pour moi L Histoire c'est un tout et on ne peut pas négliger telle période pour une autre. En revanche, je me suis bien amusée lorsque la romancière évoque la constipation des ouvriers par ce genre de phrase : "Max a enfin recours au médicament qui-guérirait-un cheval prescrit par le médecin de Kamechliyé". En effet, Agatha et son mari ont aussi un rôle de docteurs auprès de leur personnel. Max règle des conflits entre ouvriers et négocie avec fermeté pour maintenir la bonne "réputation" de la maison. Les deux Anglais font face aussi à une administration très lente.

Je suis ravie d'avoir découvert cet ouvrage car j'ai plutôt l'habitude de lire les enquêtes notamment celles avec Hercule Poirot. Agatha Christie se livre un peu plus alors que d'habitude elle se cache derrière une fiction, ce fût un réel plaisir.

Lien : http://lilasviolet.blogspot...
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De ses différents voyages en Syrie ou en Irak, où elle a accompagné et épaulé son second mari archéologue, Agatha Christie Mallowan nous délivre ici toutes ces petites anecdotes qui ont fait leur quotidien pendant ces saisons de fouilles.
Voilà donc une petite chronique sans prétention, comme elle le souligne elle-même, mais qui nous dépayse doublement : c'est un voyage au Moyen-Orient mais également un voyage dans le temps.

C'est avec le sourire que l'on parcourt toutes les pages de ce récit car Agatha Christie l'attaque directement avec beaucoup d'humour. Il est question de son embonpoint, de l'épopée des bagages, de son amour pour les chaussures, de ses vaines tentatives pour tenter d'apprécier de boire et fumer, de ses crises d'hystérie face aux souris et cafards qui grouillent dans sa chambre…C'est drôle, cocasse.
On découvre quelques facettes de sa personne et j'en ai été ravie. Elle avait, comme le soulignait son mari, beaucoup d'esprit et ce trait de caractère est omniprésent dans cette chronique.

Toutes les personnes qu'elle côtoie nous sont présentées avec justesse. Les différents peuples d'Orient sont toujours gais mais souvent bagarreurs et ont une philosophie de la vie aux antipodes de celle anglaise. Il y a aussi, Mac, l'architecte, avec qui elle n'arrive pas à établir de relation, elle ne le trouve pas humain, jusqu'à la scène de la lampe à pétrole. Et puis Max, son mari, qui sait si bien mener avec justesse son équipe, malgré les aléas rencontrés fréquemment.
Sans enjoliver, ni noircir le tableau, l'auteure nous livre tout ce petit quotidien avec beaucoup d'humanité.

C'est savoureux, j'ai apprécié cette lecture comme une petite récréation qui fût la bienvenue.
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