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Hercule Poirot - Romans tome 3 sur 33

Virginia C. Andrews (Traducteur)
EAN : 9782702423172
191 pages
Le Masque (19/09/2001)
  Existe en édition audio
4.15/5   4432 notes
Résumé :
Cela fait tout juste un an que le mari de Mrs Ferrars est mort. D'une gastrite aiguë. Enfin, c'est ce qu'il semble. Après tout, les symptômes de l'empoisonnement par l'arsenic sont presque les mêmes... Hier, Mrs Ferrars est morte à son tour. Une trop forte dose de véronal. Suicide ? Allons donc ! Elle était encore jeune et très riche... Et puis, aujourd'hui, Mr Ackroyd a été assassiné. Cette fois, le doute n'est pas permis. Mais pourquoi ? Bien sûr, Mrs Ferrars et M... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (409) Voir plus Ajouter une critique
4,15

sur 4432 notes
Bien que je connaisse Agatha Christie au travers des adaptations de ses romans au cinéma, je n'avais jamais ouvert un seul de ses livres, il était grand temps de combler ce qu'il faut bien appeler une lacune.
Pour le titre j'ai fait confiance aux lecteurs de Babélio en choisissant l'un du top cinq, une bonne pioche, d'autant que celui-là je ne l'avais pas vu au cinéma.
J'ai été agréablement surpris et conquis par le style, c'est très bien écrit, c'est fluide et la construction est plus que maîtrisée, si l'on considère que le livre a été écrit en 1926, on peut même dire que ça a sacrément bien vieilli.
Côté histoire et scénario quel bonheur ! J'ai retrouvé le Hercule Poirot que je connaissais déjà, inénarrable et parfait de suffisance, fin psychologue et subtil manipulateur.
Des dialogues pertinents et souvent pleins d'humour mais surtout et c'est ce qui importe, une énigme digne de ce nom et carrément passionnante, non mais quelle construction, quel raisonnement et quel final !
Ce que j'ai apprécié dans cette lecture c'est ce côté léger et désuet bien que sérieux, cette impression que l'on mène l'enquête nous aussi en échafaudant des hypothèses pour finalement nous avouer vaincus par la grande dame.
Car pour ce qui me concerne je me suis bien fait balader je le reconnais ;)
Un roman policier sans un seul "gros mot", pas même zut ou flûte, je ne savais plus que ça avait pu exister et ça fait aussi du bien.
En fait, même si j'en veux toujours aux anglais pour Crécy et Waterloo, je dois avouer à mon corps défendant que j'apprécie énormément les ambiances anglaises.
Pour conclure, Agatha m'a convaincu qu'elle était une grande dame de la littérature policière !
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King's Abbot a tout pour plaire. Petit village paisible, campagne verdoyante, population accueillante... Enfin, il faudrait plutôt le dire au passé parce que l'un des plus grands notables du coin, Roger Ackroyd s'est fait assassiner dans son bureau avec un poignard lui appartenant. 🔪 L'enquête se présente rapidement comme évidente avec un suspect tout désigné puisque celui-ci est étrangement absent depuis le meurtre. Seulement, dans ce merveilleux petit village, un petit détective y réside et y cultive des cucurbitacées... Hercule Poirot.
Accompagné du Dr Sheppard, Hercule Poirot décide de reprendre du service... et les secrets cachés ne tiendront pas longtemps face à sa perspicacité.


Ce roman est le plus emblématique de l'oeuvre d'Agatha Christie et avait suscité à sa sortie une telle polémique en raison de la structure narrative inédite pour l'époque. Ce n'est pas tant l'intrigue qui l'a rendu incroyable puisque le meurtre de Roger Ackroyd, un soir dans une bibliothèque avec autour de lui plusieurs suspects n'a rien de révolutionnaire. Non, ce qui a rendu ce roman incroyable pour l'époque c'est tout simplement le culot d'Agatha d'oser sortir du carcan en vigueur du roman policier en innovant d'une manière astucieuse et simple... donc crime de lèse-majesté pour ses pairs.. Sérieusement, elle a bien fait puisque cela n'en rend que plus savoureuse l'intrigue de base.


Côté intrigue et personnages, rien de très inédit. Un crime, des suspects et un Hercule Poirot plus imbu de sa personne pour la résoudre. le seul plus c'est la narration faite au travers des yeux du Dr Sheppard et les commentaires de celui-ci lorsqu'il fait par des ses peurs sont à double sens. C'est ingénieusement bien pensé.


Pour conclure : si vous ne deviez lire qu'un roman d'Agatha Christie, lisez celui-ci.😊
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Ah le plaisir de lire Agatha, on peut trouver un côté désuet aux intrigues et aux personnages de Miss Christie, parfois stéréotypés mais, y a pas à dire, c'est drôlement savoureux. « le crime de Roger Ayckroyd » n'échappe pas à la règle. A.C. nous mène sur les pas de ce cher Hercule Poirot et son flair légendaire mais le récit nous est conté par le Docteur Sheppard (assez rare chez Christie pour ne pas être signalé). Trois disparitions qui jettent le trouble dans ce petit village typiquement anglais. L'intrigue est toujours agréable, ces personnages des pions que la géniale anglaise déplace au gré de sa malice et de son humeur. C'est toujours prenant, Poirot est un enquêteur oisif, bon vivant mais surtout un fin limier observateur. Sans avoir l'air d'y faire, A.C. embarque le lecteur avec une maestria qui fera d'elle la reine du crime. Avec « le crime de Roger Ayckroyd » on comprend pourquoi. A faire lire à nos jeunes lecteurs. God save the Queen.
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« Ne vous inquiétez pas de ce que vous dites à un homme, il ne vous croira pas si ce n'est pas flatteur : ils sont tous tellement vaniteux ! »

Poirot est vieux, il végète en compagnie de citrouilles qu'il tente de cultiver dans son jardin en Angleterre pendant sa retraite ...et Hastings lui manque, parti en Argentine. On se dit que cela va être calme. Vlan ! Agatha Christie livre un roman qui pour l'instant est mon préféré. C'est enlevé, drôle, l'écriture est léchée, on ne s'ennuie pas à un seul instant et quel final ! Jusqu'à la dernière ligne. Jamais je n'aurais imaginé Hercule avoir la force de balancer une citrouille dans le jardin de son voisin, le docteur Sheppard. C'est pourtant sa force herculéenne qui lui permet de rencontrer ce substitut d'Hastings qui va le seconder dans cette enquête visant à résoudre le meurtre de Roger Ackroyd.

« Les femmes, affirma Poirot, sont merveilleuses ; elle inventent et, par miracle, elles ont raison. »
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Merci, tout d'abord, à mon amie Cathe, grande spécialiste des romans policiers, qui a déniché pour moi ce vieux bouquin dans une boîte à livres… Quel plaisir de commencer l'année par la lecture d'un bon vieux polar des familles, et de retrouver par la même occasion Agatha et Hercule, que je n'avais pas fréquentés depuis des années !

Dans "Le meurtre de Roger Ackroyd", tous les ingrédients chers à la “Reine du Crime” sont à nouveau réunis : un meurtre (évidemment !) et donc un coupable à démasquer, des indices, des fausses pistes, un chantage, un coup de théâtre, les jeux de l'intelligence, du raisonnement, de la déduction… et l'implacable logique des faits qui conduit, comme toujours, notre ridicule petit détective belge, moustache empesée et gestuelle compassée, à faire triompher l'exceptionnelle efficience de ses “petites cellules grises” de l'ignoble perfidie du coupable.

Le charme opère immédiatement : Agatha Christie a le don, en quelques phrases, en quelques mots seulement parfois, de nous rendre une atmosphère immédiatement perceptible, un personnage crédible, une situation plausible, et de faire de nous les captifs consentants de ses intrigues machiavéliques où la vérité, souvent biaisée, se cache, comme le diable, dans les détails.

"Le meurtre de Roger Ackroyd" n'est néanmoins probablement pas son meilleur polar. Mais c'est assurément l'un des plus célèbres car l'identité du coupable, à l'époque de la parution du roman (1926), causa une stupéfaction quelque peu indignée chez les lecteurs comme chez les critiques en ce qu'elle avait de novateur par rapport aux canons habituels du roman policier, avec lesquels elle consommait une véritable rupture. Et cette hardiesse d'Agatha Christie lui valut une belle polémique qui fit aussitôt du "meurtre de Roger Ackroyd" un roman à part et une référence absolue dans l'univers du polar.

Un livre qui, ne serait-ce que pour cette raison, se doit d'être lu par tous les amateurs de romans policiers… et quelques heures de lecture bien agréables. Champagne, Agatha, et bonne année à tous !

[Challenge MULTI-DÉFIS 2019]
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Citations et extraits (157) Voir plus Ajouter une citation
[...] On peut faire indéfiniment pression sur un homme, pas sur une femme. Car les femmes gardent au cœur un grand désir de vérité. Combien d’époux infidèles emportent tranquillement leur secret dans la tombe ! Mais combien de femmes infidèles ruinent leurs vies en avouant tout à ces hommes-là, leur jetant la vérité à la figure ? Le poids était trop lourd. Dans un moment d’insouciance téméraire – qu’elles regretteront après coup, bien entendu –, elles oublient toute prudence et proclament la vérité. Ce qui, sur le moment, leur procure une immense satisfaction. Je pense que, dans notre affaire, les choses ont dû se passer ainsi, n’est-ce pas ? La tension est devenue trop forte pour la victime, et ce fut, comme dit le proverbe, la fin de la poule aux œufs d’or. Mais pas la fin de l’histoire. L’homme dont nous parlons a peur d’être découvert. Ce n’est plus le même homme que… que seulement un an plus tôt, peut-être. Son sens moral s’est émoussé, c’est bien le mot ? Il est désespéré, prêt à tout, car s’il est découvert, il est perdu. Et alors… le poignard frappe.
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- Les femmes, affirma Poirot, sont merveilleuses; elles inventent et, par miracle, elles ont raison. En réalité, ce n'est pas tout à fait cela. Les femmes observent, sans s'en rendre compte, mille détails que leur subconscient coordonne. Elles appellent ensuite intuition le résultats de déductions qu'elles ignorent elles-mêmes. Je suis très fort en psychologie et, vous le voyez, je connais bien toutes ces choses.
Il gonfla la poitrine avec importance et me parut si ridicule que j'eus grand-peine à ne pas éclater de rire. Puis il but une gorgée de son chocolat et s'essuya la moustache.
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S'il faut en croire Kipling,la devise de la gent mangouste tiendrait en quatre mots : Va, cherche et trouve.Et selon moi la mangouste conviendrait parfaitement comme emblème à ma soeur Caroline, à supposer qu'elle s'inventât des armoiries.Quant à la devise, le dernier mot suffirait. Caroline n'a jamais besoin d'aller nulle part: elle trouve.Sans bouger de chez elle ni faire le moindre effort.Comment s'y prend elle ? Je l'ignore mais c'est un fait: rien ne lui reste caché.Ou bien peu de choses. J'incline à croire que domestiques et livreurs lui servent d'agents de renseignements.Et quand elle sort, ce n'est pas pour aller aux nouvelles mais pour les diffuser- autre de ses talents qu'elle exerce avec un brio confondant.
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"Mais trouvez-vous croyable, monsieur, qu'un homme se donne tant de mal pour atteindre un certain objectif, à savoir le moment où il pourra occuper ses loisirs à sa guise ; qu'il sue sang et eau pour y parvenir et que, une fois ce but atteint, il regrette le bon vieux temps et les activités qu'il se croyait si heureux d'abandonner ?
- Oui, répondis-je après réflexion, j'estime le phénomène assez fréquent. Il se peut même que ce soit mon cas.
- Les chaînes de l'habitude... Nous travaillons en vue d'un but précis et, celui-ci atteint, nous découvrons à quel point notre tâche quotidienne nous manque. Et notez bien, monsieur, que mon travail était particulièrement intéressant. Le plus intéressant qui soit au monde.
- Ah oui ?
- Je parle de l'étude de la nature humaine, monsieur.
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Petit déjeuner en famille
Mrs Ferrars mourut dans la nuit du 16 au 17 septembre, un jeudi. On me fit appeler le vendredi matin à 8 heures précises, soit quelques heures après sa mort. Je ne pouvais bien évidemment plus rien pour elle. Il n’était guère plus de 9 heures quand je regagnai mon domicile. J’entrai par la porte principale et pris tout mon temps pour suspendre mes vêtements au portemanteau du vestibule. Mon chapeau d’abord, puis le pardessus léger dont j’avais jugé prudent de me munir. Les matinées sont fraîches, au début de l’automne.
Je m’attardai à dessein, assez préoccupé je l’avoue, pour ne pas dire inquiet. Je n’irais pas jusqu’à prétendre qu’à cet instant, je prévoyais déjà les événements que me réservaient les semaines suivantes. J’en étais même fort loin. Mais mon instinct me soufflait que ma tranquillité était gravement menacée.
De la salle à manger, située sur ma gauche, me parvint un bruit de tasses entrechoquées, puis la toux brève et sèche de ma soeur Caroline, et enfin, sa voix.
— C’est toi, James ?
Question superflue : qui d’autre cela pouvait-il être ? Mais c’était bien à cause de Caroline que je m’attardais ainsi, et non sans raison. S’il faut en croire Kipling, la devise de la gent mangouste tiendrait en quatre mots : « Va, cherche et trouve. » Et selon moi, la mangouste conviendrait parfaitement comme emblème à ma soeur Caroline, à supposer qu’elle s’inventât des armoiries. Quant à la devise, le dernier mot suffirait. Caroline n’a jamais besoin d’aller nulle part : elle trouve. Sans bouger de chez elle ni faire le moindre effort. Comment s’y prend-elle ? Je l’ignore mais c’est un fait : rien ne lui reste caché. Ou bien peu de chose. J’incline à croire que domestiques et livreurs lui servent d’agents de renseignements. Et quand elle sort, ce n’est pas pour aller aux nouvelles mais pour les diffuser – autre de ses talents, qu’elle exerce avec un brio confondant.
C’était d’ailleurs ce dernier trait de caractère qui causait chez moi l’hésitation dont j’ai parlé. Que je communique à Caroline le moindre détail sur le décès de Mrs Ferrars et, en une heure et demie tout au plus, la nouvelle aurait fait le tour du village.
En tant que médecin, il va de soi que je suis tenu au secret professionnel. J’observe donc envers ma sœur une discrétion rigoureuse. En pure perte, il faut bien...
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