- Les femmes, affirma Poirot, sont merveilleuses; elles inventent et, par miracle, elles ont raison. En réalité, ce n'est pas tout à fait cela. Les femmes observent, sans s'en rendre compte, mille détails que leur subconscient coordonne. Elles appellent ensuite intuition le résultats de déductions qu'elles ignorent elles-mêmes. Je suis très fort en psychologie et, vous le voyez, je connais bien toutes ces choses.
Il gonfla la poitrine avec importance et me parut si ridicule que j'eus grand-peine à ne pas éclater de rire. Puis il but une gorgée de son chocolat et s'essuya la moustache.
[...] On peut faire indéfiniment pression sur un homme, pas sur une femme. Car les femmes gardent au cœur un grand désir de vérité. Combien d’époux infidèles emportent tranquillement leur secret dans la tombe ! Mais combien de femmes infidèles ruinent leurs vies en avouant tout à ces hommes-là, leur jetant la vérité à la figure ? Le poids était trop lourd. Dans un moment d’insouciance téméraire – qu’elles regretteront après coup, bien entendu –, elles oublient toute prudence et proclament la vérité. Ce qui, sur le moment, leur procure une immense satisfaction. Je pense que, dans notre affaire, les choses ont dû se passer ainsi, n’est-ce pas ? La tension est devenue trop forte pour la victime, et ce fut, comme dit le proverbe, la fin de la poule aux œufs d’or. Mais pas la fin de l’histoire. L’homme dont nous parlons a peur d’être découvert. Ce n’est plus le même homme que… que seulement un an plus tôt, peut-être. Son sens moral s’est émoussé, c’est bien le mot ? Il est désespéré, prêt à tout, car s’il est découvert, il est perdu. Et alors… le poignard frappe.
Je regrette d'avoir à avouer que je déteste Mme Ackroyd. Elle est un composé bizarre d'os, de dents et de bijoux.
Il suffit d'entendre exprimer par autrui une opinion que l'on préférerait taire pour eprouver le besoin de la nier avec véhémence.
Ah ! Si seulement Hercule Poirot n'avait pas pris sa retraite, et n'était pas venu chez nous cultiver des courges !...
Cette femme est un fort déplaisant amalgame de colliers, de dents et d'os.
Un médecin sait toujours reconnaitre un mensonge.
Les fenêtres étaient fermées et un grand feu ronflait dans l'âtre.
- Les Anglais ont la manie d'aérer, déclara Poirot. Le grand air, ça va très bien dehors, c'est sa place, n'est-ce pas ? Pourquoi vouloir le faire entrer ?
S'il faut en croire Kipling,la devise de la gent mangouste tiendrait en quatre mots : Va, cherche et trouve.Et selon moi la mangouste conviendrait parfaitement comme emblème à ma soeur Caroline, à supposer qu'elle s'inventât des armoiries.Quant à la devise, le dernier mot suffirait. Caroline n'a jamais besoin d'aller nulle part: elle trouve.Sans bouger de chez elle ni faire le moindre effort.Comment s'y prend elle ? Je l'ignore mais c'est un fait: rien ne lui reste caché.Ou bien peu de choses. J'incline à croire que domestiques et livreurs lui servent d'agents de renseignements.Et quand elle sort, ce n'est pas pour aller aux nouvelles mais pour les diffuser- autre de ses talents qu'elle exerce avec un brio confondant.
Il me semble ridicule de s'extasier parce qu'une personne a porté ou employé un objet. La plume avec laquelle George Eliot a écrit " Le Moulin sur la Floss", par exemple, n'est après tout qu'une plume. Si vous admirez George Eliot, mieux vaut acheter son livre et le lire.