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4,15

sur 4492 notes
Bien que je connaisse Agatha Christie au travers des adaptations de ses romans au cinéma, je n'avais jamais ouvert un seul de ses livres, il était grand temps de combler ce qu'il faut bien appeler une lacune.
Pour le titre j'ai fait confiance aux lecteurs de Babélio en choisissant l'un du top cinq, une bonne pioche, d'autant que celui-là je ne l'avais pas vu au cinéma.
J'ai été agréablement surpris et conquis par le style, c'est très bien écrit, c'est fluide et la construction est plus que maîtrisée, si l'on considère que le livre a été écrit en 1926, on peut même dire que ça a sacrément bien vieilli.
Côté histoire et scénario quel bonheur ! J'ai retrouvé le Hercule Poirot que je connaissais déjà, inénarrable et parfait de suffisance, fin psychologue et subtil manipulateur.
Des dialogues pertinents et souvent pleins d'humour mais surtout et c'est ce qui importe, une énigme digne de ce nom et carrément passionnante, non mais quelle construction, quel raisonnement et quel final !
Ce que j'ai apprécié dans cette lecture c'est ce côté léger et désuet bien que sérieux, cette impression que l'on mène l'enquête nous aussi en échafaudant des hypothèses pour finalement nous avouer vaincus par la grande dame.
Car pour ce qui me concerne je me suis bien fait balader je le reconnais ;)
Un roman policier sans un seul "gros mot", pas même zut ou flûte, je ne savais plus que ça avait pu exister et ça fait aussi du bien.
En fait, même si j'en veux toujours aux anglais pour Crécy et Waterloo, je dois avouer à mon corps défendant que j'apprécie énormément les ambiances anglaises.
Pour conclure, Agatha m'a convaincu qu'elle était une grande dame de la littérature policière !
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King's Abbot a tout pour plaire. Petit village paisible, campagne verdoyante, population accueillante... Enfin, il faudrait plutôt le dire au passé parce que l'un des plus grands notables du coin, Roger Ackroyd s'est fait assassiner dans son bureau avec un poignard lui appartenant. 🔪 L'enquête se présente rapidement comme évidente avec un suspect tout désigné puisque celui-ci est étrangement absent depuis le meurtre. Seulement, dans ce merveilleux petit village, un petit détective y réside et y cultive des cucurbitacées... Hercule Poirot.
Accompagné du Dr Sheppard, Hercule Poirot décide de reprendre du service... et les secrets cachés ne tiendront pas longtemps face à sa perspicacité.


Ce roman est le plus emblématique de l'oeuvre d'Agatha Christie et avait suscité à sa sortie une telle polémique en raison de la structure narrative inédite pour l'époque. Ce n'est pas tant l'intrigue qui l'a rendu incroyable puisque le meurtre de Roger Ackroyd, un soir dans une bibliothèque avec autour de lui plusieurs suspects n'a rien de révolutionnaire. Non, ce qui a rendu ce roman incroyable pour l'époque c'est tout simplement le culot d'Agatha d'oser sortir du carcan en vigueur du roman policier en innovant d'une manière astucieuse et simple... donc crime de lèse-majesté pour ses pairs.. Sérieusement, elle a bien fait puisque cela n'en rend que plus savoureuse l'intrigue de base.


Côté intrigue et personnages, rien de très inédit. Un crime, des suspects et un Hercule Poirot plus imbu de sa personne pour la résoudre. le seul plus c'est la narration faite au travers des yeux du Dr Sheppard et les commentaires de celui-ci lorsqu'il fait par des ses peurs sont à double sens. C'est ingénieusement bien pensé.


Pour conclure : si vous ne deviez lire qu'un roman d'Agatha Christie, lisez celui-ci.😊
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Ah le plaisir de lire Agatha, on peut trouver un côté désuet aux intrigues et aux personnages de Miss Christie, parfois stéréotypés mais, y a pas à dire, c'est drôlement savoureux. « le crime de Roger Ayckroyd » n'échappe pas à la règle. A.C. nous mène sur les pas de ce cher Hercule Poirot et son flair légendaire mais le récit nous est conté par le Docteur Sheppard (assez rare chez Christie pour ne pas être signalé). Trois disparitions qui jettent le trouble dans ce petit village typiquement anglais. L'intrigue est toujours agréable, ces personnages des pions que la géniale anglaise déplace au gré de sa malice et de son humeur. C'est toujours prenant, Poirot est un enquêteur oisif, bon vivant mais surtout un fin limier observateur. Sans avoir l'air d'y faire, A.C. embarque le lecteur avec une maestria qui fera d'elle la reine du crime. Avec « le crime de Roger Ayckroyd » on comprend pourquoi. A faire lire à nos jeunes lecteurs. God save the Queen.
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« Ne vous inquiétez pas de ce que vous dites à un homme, il ne vous croira pas si ce n'est pas flatteur : ils sont tous tellement vaniteux ! »

Poirot est vieux, il végète en compagnie de citrouilles qu'il tente de cultiver dans son jardin en Angleterre pendant sa retraite ...et Hastings lui manque, parti en Argentine. On se dit que cela va être calme. Vlan ! Agatha Christie livre un roman qui pour l'instant est mon préféré. C'est enlevé, drôle, l'écriture est léchée, on ne s'ennuie pas à un seul instant et quel final ! Jusqu'à la dernière ligne. Jamais je n'aurais imaginé Hercule avoir la force de balancer une citrouille dans le jardin de son voisin, le docteur Sheppard. C'est pourtant sa force herculéenne qui lui permet de rencontrer ce substitut d'Hastings qui va le seconder dans cette enquête visant à résoudre le meurtre de Roger Ackroyd.

« Les femmes, affirma Poirot, sont merveilleuses ; elle inventent et, par miracle, elles ont raison. »
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Ce qui fait et a fait le succès de ce roman c'est son récit, son écriture et le génie de Mme Christie qui bouscule, ici, la narration habituelle des romans policiers.
King's Abbott, village où vient de s'installer Hercule Poirot pour sa retraite.
Roger Acroyd est assassiné, on ne peut pas supposer qu'il se soit suicidé d'un coup de poignard dans le dos. La police patauge un peu. Il est fait appel à Poirot, qui abandonne pour un temps ses chers cucurbitacées.
En l'absence de Hastings qui est parti en Argentine courir le guilledou, le docteur Sheppard, intime d'Acroyd, présent le soir du crime, fera office de scribe.
Poirot se met, alors, en chasse avec ses méthodes et ses petites cellules grises. Rencontres avec les protagonistes, recherches à droite et à gauche, enquête chez les proches ou lointaines connaissances et, au final, réunion générale avec une conclusion qui, si elle m'a effleuré, m'était inconnue.
C'est de l'excellent Agatha Christie et si, par cette énigme et sa façon de la conter, elle aura révolutionné (presque) le genre c'est dans l'essence même du récit qui, si je vais plus loin, m'amènerait à dévoiler qui, quand, comment. Aussi pour savoir il faudra lire, ce qui ne sera pas désagréable du tout.
Je conseille cette lecture.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Je crois que je n'avais pas lu de roman d'Agatha Christie depuis le collège. C'était donc il y a au moins…bref, parlons d'autres chose ! Je me demandais si je n'allais pas trouver ça un peu surfait, un peu longuet et carrément soporifique. Eh bien non ! Dès les premières pages, j'ai été happé par l'intrigue. Pourtant, détail qui a son importance, je ne sais plus très bien par quel biais mais je connaissais l'identité du ou de la coupable. J'ai donc entamé la lecture de ce roman comme je me serai installé devant un épisode de Columbo, en connaissant le coupable mais en me demandant de quelle manière Hercule Poirot allait bien pouvoir s'y prendre pour le démasquer.

Le célèbre détective belge vient de prendre sa retraite dans la petite bourgade de King's Abbot. Il compte y cultiver son jardin, ainsi qu'accessoirement des citrouilles. Suite au meurtre de Roger Ackroyd, un notable du cru, il est appelé à la rescousse. Comme souvent chez Agatha Christie, on retrouve une galerie de personnages plus ou moins stéréotypés, certains issus de la bonne société, d'autres espérant y accéder un jour, en passant par les domestiques ou le docteur du village. Tous se retrouvent plus ou moins suspectés du meurtre du riche, obstiné mais surtout pingre Roger Ackroyd, sa belle-soeur et sa nièce Flora comprises. En l'absence d'Hastings, Poirot se fait assister dans sa tâche par le brave Docteur Sheppard qui se trouve également être le narrateur du récit. La soeur de ce dernier, Caroline, vieille demoiselle célibataire friande de récits policiers, n'est jamais avare d'une idée ou d'une piste, notamment grâce à son réseau de relations et à tous les ragots et commérages qu'elle ne se prive pas de recueillir. En cela, elle m'a un peu rappelé la Miss Marple du Miroir se brisa qui mène l'enquête sans quasiment sortir de chez elle.

Inutile de faire l'inventaire complet de tous les personnages du roman, autant vous laisser les découvrir. Pour ma part, je retiendrai surtout l'intrigue prenante au point que j'avais réellement du mal à me détacher de ma lecture et surtout le personnage de Poirot, absolument délectable, il est suffisant, arrogant, sûr de lui, pointilleux, parfois irritant mais tellement brillant, qu'on ne peut que l'adorer et se régaler à chacune de ses interventions.

Avec le meurtre de Roger Ackroyd, la reine du crime nous rend accro !

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Merci, tout d'abord, à mon amie Cathe, grande spécialiste des romans policiers, qui a déniché pour moi ce vieux bouquin dans une boîte à livres… Quel plaisir de commencer l'année par la lecture d'un bon vieux polar des familles, et de retrouver par la même occasion Agatha et Hercule, que je n'avais pas fréquentés depuis des années !

Dans "Le meurtre de Roger Ackroyd", tous les ingrédients chers à la “Reine du Crime” sont à nouveau réunis : un meurtre (évidemment !) et donc un coupable à démasquer, des indices, des fausses pistes, un chantage, un coup de théâtre, les jeux de l'intelligence, du raisonnement, de la déduction… et l'implacable logique des faits qui conduit, comme toujours, notre ridicule petit détective belge, moustache empesée et gestuelle compassée, à faire triompher l'exceptionnelle efficience de ses “petites cellules grises” de l'ignoble perfidie du coupable.

Le charme opère immédiatement : Agatha Christie a le don, en quelques phrases, en quelques mots seulement parfois, de nous rendre une atmosphère immédiatement perceptible, un personnage crédible, une situation plausible, et de faire de nous les captifs consentants de ses intrigues machiavéliques où la vérité, souvent biaisée, se cache, comme le diable, dans les détails.

"Le meurtre de Roger Ackroyd" n'est néanmoins probablement pas son meilleur polar. Mais c'est assurément l'un des plus célèbres car l'identité du coupable, à l'époque de la parution du roman (1926), causa une stupéfaction quelque peu indignée chez les lecteurs comme chez les critiques en ce qu'elle avait de novateur par rapport aux canons habituels du roman policier, avec lesquels elle consommait une véritable rupture. Et cette hardiesse d'Agatha Christie lui valut une belle polémique qui fit aussitôt du "meurtre de Roger Ackroyd" un roman à part et une référence absolue dans l'univers du polar.

Un livre qui, ne serait-ce que pour cette raison, se doit d'être lu par tous les amateurs de romans policiers… et quelques heures de lecture bien agréables. Champagne, Agatha, et bonne année à tous !

[Challenge MULTI-DÉFIS 2019]
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Je me suis rendue compte dernièrement que je n'ai lu que deux Agatha Christie, et ceci il y a fort longtemps.
Désireuse de combler un peu cette lacune, car cette dame mérite le détour, je me suis donc lancée dans la lecture du meurtre de Roger Ackroyd.
J'ai retrouvé avec plaisir Hercule Poirot, maniéré à souhait, mais qui sait utiliser à merveille ses petites cellules grises.
On plonge dans une ambiance " british " à souhait, au charme certes un peu désuet, mais l'intrigue est tellement bien ficelée que l'on ne peu s'empêcher de savourer chaque phrase.
Ma décision est prise : je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin, mais lire régulièrement un roman de la " reine du crime" ...
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A ma grande surprise ce ne fut pas une relecture mais une première lecture. le fait que je n'ai pas le livre chez moi aurait dû me mettre la puce à l'oreille, mais le titre est si connu, et puis, il faut bien l'avouer, avec le nombre d'adaptations cinématographiques des romans d'Agatha Christie, c'est difficile de s'y retrouver : la plupart du temps, qu'on l'est lu ou non, on sait déjà qui est l'assassin, et, bien sûr, ce fut le cas pour Roger Ackroyd, sauf qu'entre les deux, quasiment tout le reste fut une découverte, en particulier le personnage de Caroline Sheppard, et le délicieux ton du livre, censé être l'humour de James Sheppard, le narrateur. Donc ma lecture a ressemblé un peu au visionnage d'un épisode de Colombo. Et c'est particulièrement adapté à ce roman, car cela permet de repérer bien des trucs d'écrivain dont l'utilisation abondante d'un double langage ambigu. Pas étonnant que ce soit l'un des romans les plus connus de l'auteur : le procédé narratif était très innovant pour l'époque (1926), impossible alors pour le lecteur de ne pas se retrouver piégé et désarçonné par le twist final. Ce roman est une réussite totale, un bijou d'ingéniosité dans l'utilisation des ficelles du polar : déguisement du meurtrier (nature, rôle, position, fonction), alibi apparemment très solide, détournement de l'attention du lecteur vers des fausses pistes, des intrigues secondaires, des indices mineurs,mensonge par omission d'éléments, et surtout discours à double entente. le tout avec une écriture précise comme le mécanisme d'une horloge, pour nous conduire de main de maître là où Agatha Christie le veut. A lire absolument, même si on connaît déjà.
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Dans un paisible village anglais où Poirot a pris sa retraite, meurt une certaine Mrs Ferrars dont le mari était mort un an auparavant, ainsi qu'un notable, Roger Ackroyd à quelques jours d'intervalle. Aussitôt , Poirot est mandaté par la belle-fille du mort, assisté par le médecin local. il est impossible pour notre cher Hercule, de résister à un meurtre qui passait par là ! Cultiver ses courges, ça va un temps !
Disparition, chantage, mystérieux visiteur, héritage, vol : les pistes sont nombreuses et impénétrables, sauf pour le plus anglais des détectives belges ...
C'est une relecture que je fais, et manque de bol , des décennies après, je me suis souvenu du coupable assez vite. C'est un Agatha Christie classique avec une fin impossible à deviner, ( si c'est le cas, changez de métier , rentrez dans la police ! ). Vieilles demeures, domesticité ultra stylée (et bien à sa place, à qui on donne du " Mon brave"... ), mariage secret, major, vieilles filles commérages, ce tome fait partie des romans du XX siècle, incontournables d'après le journal le Monde ( le seul Agatha Christie de la liste ) . Et c'est là, que je ne les suit pas ...pour moi, ce n'est pas le meilleur. Ils étaient dix, le crime de l'Orient Express (et d'autres) sont bien meilleurs dans sa bibliographie. Ce doit être pour la fin, sûrement.
Une fin ( presque ) impossible à deviner...
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