Destins, tome 3 : Le piège africain

Et de trois pour cette série multi-auteurs qui accompagne les choix cruciaux et la destinée d'Ellen Baker: une ancienne criminelle ayant échappé à la justice et qui, rongée par la culpabilité, fait carrière dans l'humanitaire.

Le premier album et les deux choix qui se posent à la fin de celui-ci (tomes 2 et 3) sont sortis conjointement afin de permettre aux lecteurs de comprendre la dynamique de la série. Ce troisième volet débute donc à la fin du premier tome, mais propose un choix alternatif à celui du deuxième tome. Les tomes suivants sortiront deux par deux (retraçant chaque fois les deux choix possibles) et les diverses possibilités se rejoindront finalement lors d'une conclusion qui est prévue pour janvier 2012.

Après un duo masculin Frank Giroud / Michel Durand (qui signeront également le dernier tome) et un duo féminin composé de Virginie Greiner et Daphné Collignon, ce troisième épisode est l'oeuvre d'un trio (Pierre Christin au scénario et Yves Lecossois / Luc Brahy au dessin), toujours supervisé par Frank Giroud. Avec des noms tels que Philippe Bonifay, Éric Corbeyran, Kris, Denis Lapière, Pierre Makyo, Valérie Mangin, Matz, Frédéric Richaud, Rodolphe, Florent Germaine ou Hulet au scénario et Mezzomo, Espé, Jean-Luc Serrano, Olivier Berlion, Loïc Malnati, Sébastien Goethals, Joseph Béhé, Eugenio Sicomoro et Ruben Pellejero au dessin, ce ballet d'auteurs est encore loin d'être terminé.

Le fait de redémarrer le récit au début du tome deux, d'être placé devant le même dilemme et de se remémorer des passages de cette même histoire antérieure crée une certaine redondance en début d'album. Il faut donc attendre la mi-album et le début de la mission humanitaire africaine pour que l'histoire décolle véritablement et prenne enfin une autre tournure. Si la réflexion, l'état d'esprit et le choix d'Ellen étaient mieux abordés lors du tome précédent, le style graphique des deux dessinateurs colle mieux à celui du premier volet. Aidé par un changement de décor assez réussi, le passage de témoin entre Yves Lecossois et Luc Brahy s'effectue également sans nuire à l'uniformité graphique. Je trouve par contre que le changement répétitif d'auteurs et la variabilité des destins influe sur le caractère des protagonistes et de l'héroïne principale en particulier. Malgré la ressemblance physique, ils donnent donc l'impression d'être légèrement différents à chaque tome et ça me dérange un peu.

Un album qui a indéniablement sa raison d'être au sein de cette saga, mais qui jugé individuellement ne propose finalement rien d'extraordinaire.

J'ai choisi de suivre cet enchaînement de BD, qui imagine à partir d'une situation de départ ce que la vie va réserver aux personnages, en suivant d'abord les aventures d'Ellen, coté fil rouge (la voie de droite si on suit l'enchaînement des épisodes proposé en quatrième de couverture).
Ellen a quitté les États-Unis pour le Royaume-Uni, croyant se reconstruire là bas. Mais non, c'est impossible, alors elle se lance dans la mission d'une ONG en Afrique centrale. Et cela tourne mal, très mal... L'équipe de l'ONG arrive alors que des révoltés anti-occidentaux ont pris le pouvoir. Ellen et ses compagnons sont pris au piège.
Pour savoir comment tout cela peut tourner, il faudra patienter jusqu'aux épisodes 6 et / ou 7.
Le dessin de ce tome est plutôt plus agréable que celui du tome 1. Mais l'inconvénient avec le changement de dessinateur, c'est qu'il faut se réapproprier Ellen. Bon, de tome en tome, ce sera une rouquine à tâches de rousseur... C'est repéré. Après, l'intrigue de ce tome est assez mince et ne mène pas bien loin. Une situation d'attente, qui génère un avis mitigé.

Ellen à pris sa décision, elle assurera sa mission au Kivu avec son ONG WAFA. Elle espère en partant au loin, s'éloigner, disparaître pendant un certain temps. Elle prévient de sa décision Sir Timothy, responsable des élections au sein du Labour qui a beaucoup d'espérance dans l'avenir politique du mari d'Ellen, Richard Cluster, avocat réputé, spécialisé dans la défense d'hommes politique et chefs d'état. Arrivé au Kivu, l'équipe d'Ellen est pris en otage par les nouveaux maîtres du pays qui refusent l'aide occidentale. Un tribunal spécial les condamne à la peine de mort, sentence qui sera mise à exécution dès le lendemain. Ellen, était chargé de filmé l'intervention de l'équipe auprès des populations locales. Les militaires décident de laisser la vie sauve à Ellen à condition qu'elle filme le supplice de ses amis. La voici enfermée et condamné à mort comme Jane aux Etats-unis. Ellen se voit confronter à un nouveau choix, accepter de sauver sa vie ou mourir avec ses compagnons.
Ce troisième tome entame la version africaine du destin d'Ellen. Un dessin classique et très expressif, une très belle mise en couleur avec un scénario captivant font un agréable moment de lecture et l'envi de poursuivre le destin d'Ellen.

Ellen jeune femme, étudiante à Houston et employée dans la cafetéria du coin, est loin d'être la plus populaire de l'université. Tout le contraire de Jane Tyler qui elle est très populaire, plutôt mignonne et surtout militante. Elle n'hésite pas à faire part de ses idéaux aux autres universitaires en faisant des rassemblements et entrainer la foule pour une révolution violente contre les riches.
Greg est toujours un révolté qui attend le bon moment pour attaquer, et un jour il demande à Jane sa petite amie militante de faire un coup ensemble. Mais celle-ci à son grand désespoir refuse, et se sépare. Greg qui est ami avec Ellen la contacte pour parler de son idée, ce qu'il ne sait pas c'est qu'Ellen est secrètement amoureuse de lui. Et Ellen quant à elle est prête à faire cette attaque. L'idée de Greg est de produire des actions contre des banques au nom d'un groupuscule : l'Armée Populaire pour une Authentique Démocratie. Quelques jours après leur discussion Greg et Ellen braquent une banque mais le braquage tourne mal et Greg est mortellement touché. D'après l'enquête de police la complice de la vidéo serait Jane la petite amie de Greg, mais voilà qu'elle a un alibi, elle entretenait une liaison secrète avec un richissime homme d'affaire, le fils d'un industriel, Ronnie Crompton, et ce jour là elle était avec lui. La police fait chou blanc et reste persuadé que l'associé était Jane, ils sont déçus car lors de la fusillade, une jeune femme a été abattue ainsi qu'un vigile. Ellen est rassurée que la police est relachée Jane. Mais vont-ils cherchés plus ???
J'ai apprécié ce premier tome de la série, ce n'est pas un coup de coeur mais agréable pour preuve je lis la suite pour connaitre le fin fond de l'histoire. Intrigue policière sympa !!! La suite est divisée en deux parties car se sont ces deux destins. Ellen n'arrivant pas à se décider sur ce qu'elle doit faire et quels seront les conséquences de ces actes ??? Vous le découvrirez au fil des tomes et en deux possibilités pour arriver à la même finalité !!!
Vraiment très agréable à lire !!! Un peu perturbant de se retrouvé avec les deux destins mais qui se retrouve pour au final n'en faire qu'un. Original. A lire !!!
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Changement de cap dans ce tome qui nous emmène en Afrique. Comment ça, en Afrique, répétez-vous?

Revenons à notre premier dilemme: Ellen a ici décidé de laisser Jane à son sort et les scénaristes en profitent pour nous montrer son quotidien professionnel. En quoi consiste la journée typique d'un envoyé en mission humanitaire? C'est ce que nous allons découvrir et c'est franchement dépaysant. On se rend compte qu'il suffit d'une décision pour qu'une ligne de vie se divise entre l'Afrique et l'Amérique.

Je dois dire que cette tournure m'a surprise car ce n'est pas quelque chose que j'aurais pu prévoir dans la mesure où la personnalité d'Ellen met ici l'accent sur un trait que personnellement, je n'apprécie pas: la faculté qu'ont certaines personnes de pratiquer la fuite en avant.

A partir de là, j'ai eu du mal à ressentir de l'empathie ou de la sympathie pour Ellen. Même en la voyant interagir avec son fils Dylan, j'ai trouvé son comportement incroyablement égoïste et en même temps, elle est tellement centrée sur elle que ça pourrait paradoxalement éviter la fin du deuxième tome en ce qui concerne sa famille.

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