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EAN : 9782748354003
206 pages
Mon Petit Editeur (06/10/2010)
3.9/5   5 notes
Résumé :
"Avant je m’appelais Black, juste Black. Mais Attila ça me va…"
A la première personne, Black nous raconte ses aventures. D’abord sauvage, ce robuste chat noir aux yeux verts parvient à apprivoiser un homme et à faire de lui son compagnon de vie. Mais au cours d’un déménagement, pris de panique, Black s’échappe. Le lecteur est invité à le suivre pas à pas le long de la voie ferrée, pendant plus de quatre ans, jusqu’à ce qu’il retrouve son maître.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Après avoir lu à l'automne dernier, le livre “Chat Pitre” de Christine Lacroix (dont le pseudo Babelio est Chatpitre, forcément !), je viens de terminer son deuxième ouvrage “Par Cat Chemins”.
À travers le témoignage de Black, petit matou noiraud né dans un landau, recueilli (et baptisé un temps Attila) par un jeune célibataire, puis égaré lors d'un déménagement, l'auteur(e) va nous emmener au gré des pérégrinations ferroviaires du petit héros. le livre est découpé en vingt-quatre chapitres, dont les titres sont à consonance “Tintinophile”, Ch. Lacroix avouant sa passion immodérée pour l'oeuvre d'Hergé. Nous trouverons donc ici ou là, Coke en Sacs, La voie Mystérieuse, La Ville Noire, L'Oreille sectionnée, ou encore mon préféré : Les Six gares en Question.
Le jeune Black dont l'histoire est basée sur des faits réels, erre inlassablement le long des voies ferrées d'une métropole tentaculaire et va rencontrer au long de son périple, de nombreux animaux qui, s'ils ne lui ont pas été présentés, ne lui sont pas inconnus, ni eux ni leurs manières grâce à la plume de l'auteur(e). Beaucoup de personnages humains aussi, croiseront la route de Black, une petite fille au teint noiraud comme lui, mais plutôt de saleté, vivant dans un terrain vague, quelques marginaux plus malheureux que méchants squattant d'anciens locaux abandonnés, un vieux jardinier bougon mais ne faisant pas de mal aux animaux, et une mamy gardienne d'immeuble, grâce à laquelle il évitera la mort et retrouvera son maître à la toute fin du livre.
Les descriptions de ses rencontres, Black les fait toujours à la première personne, doué d'un vocabulaire très riche, parlant plutôt de ver luisant que de TGV, de pluie de photons quand il croise un réverbère, ou de ses vibrisses quant il s'agit de ses moustaches. Vous apprendrez à utiliser un jargon digne d'un élève vétérinaire qui parlerait plus d'arachnides que d'araignées, de muridés que de rats, de lépidoptères que de papillons, ou de lagomorphes quand il s'agit de lapins ou de lièvres. Personnellement j'ai dû recourir au dictionnaire pour vérifier quelques mots et j'ai été satisfait d'apprendre que je n'étais pas affligé d'ailurophobie, moi qui aime tant les chats en particulier et beaucoup d'autres animaux d'ailleurs.
Les passages de poésie ne sont pas absents de ce livre, et au cours des saisons nous apprendrons beaucoup des moeurs de nombreux animaux qui croisent la route du petit Black. de l'amour aussi, avec son maître trop tôt quitté, et tardivement retrouvé. Des souvenirs d'enfance dont je vous livre par ailleurs un extrait.
En conclusion, qui aime les chats sera certainement séduit par ce livre au parfum d'aventures, de bagarres félines et de blessures autant physiques que d'amour-propre.
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Le titre est bien trouvé. le contenu est excellent.
Tous les chemins ramène minet à la maison ! C'est une chance.
Un livre plein de sensibilité. On est vraiment "dedans".
A lire absolument
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"PAR CAT CHEMINS" (dessin de couverture Bernard Vercruyce et préface de Brigitte Bulard-Cordeau) est un road movie félin. L'histoire d'un chat qui perd son maître lors d'un déménagement et qui le retrouve après un périple de trois ans, en suivant comme fil d'Ariane, la voie ferrée au mitan de la ville. Les vingt-quatre chapitres de ce roman sont un hommage aux vingt-quatre albums des héros de Hergé. C'est un livre adulte et parfois un peu dur, car la vie d'un chat errant livré à lui-même n'est pas un long tapis de roses. Et ce livre montre la réalité.
Il est en autoédition et n'est disponible que chez Lulu.com
Pour tous les amoureux des chats.
Lien : http://chat-pitre.over-blog...
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J'aime les auteurs classiques mais de temps en temps je lis les jeunes écrivains pour avoir un vocabulaire plus actuel vu que je suis étudiant de Français comme langue étrangère.

J'ai appris beaucoup de nouveaux mots en lisant ce livre, l'auteure écrit très bien avec un très bon vocabulaire, la lecture est légère.

Au début je pensais qu'il s'agissait d'un livre adressé aux enfants, mais c'est au grand public.

Les aventures du petit Black sont amusants, un livre qui fait voir les chats errants d'une nouvelle façon, recommandé pour tous les amoureux des chats.

Bonne continuation !
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Déçue par rapport au premier livre tant au niveau de l'écriture que de l'histoire. Je pense qu'il est trop réel et me rappelle trop mon travail au milieu de la souffrance animale.
Merci à l'auteure de rendre hommage à tous ces chats vivant dans la souffrance.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
PREFACE de Brigitte Bulard-Cordeau :
L’errance est une possibilité voire une forte probabilité dans une vie de chat. Il suffit d’une porte ouverte, la voie est toute tracée. La liberté a bon goût, le chat ignore encore le danger. Il aimait le steak tartare, la langouste, le sushi, et même le champagne. Mais Attila a pris la clé des champs.

C’est une histoire vraie. Il va tomber dans la coke -comprenez les sacs de charbon-, change de couleur et sera baptisé Black.
On frissonne à l’idée de cette croisée de chemins qu’il va devoir emprunter. Objectif survie. Intelligence, intuition, sixième sens, résistance, il n’y va pas par quatre chemins. Le chat contrairement à l’homme ne se laisse pas emporter par le regret, la nostalgie, c’est dans l’instant que se joue la vraie vie, il réagit au quart de tour. Rien de tel pour se sortir de l’ornière que la philosophie féline, même si cela ressemble à un chemin de croix.

Christine Lacroix sait la valeur du diplôme des chats : débrouillardise, subtilité. Dans la peau du chat perdu, elle fait place à l’humour, cela déteint sur son style et colle pile poil avec le chat. La pluie qui forme des flaques, c’est « l‘eau de vie » qu’il lape goulûment. Grâce aux « Secours Dispensés aux Félins », le chat SDF qui « mange à tous les râteliers », se nourrit de pain perdu mais pas pour tout le monde. Attila est drôle et volontiers ironique « La maladie d’Alzheimer a empiré », se dit-il, si on oublie son repas, du temps où il avait un maître. Revivra-t-il la belle époque ?
Dans l’errance, Attila a « perdu le mode d’emploi de la machine à ronronner ». Il combat la peur, volontaire, courageux. Il marche sur les rails, ose regarder dans les yeux le Yéti, la « bête hurlante » qui apparaît sur la couverture, vous avez reconnu la patte subtile et féline de Bernard Vercruyce. C’est le chemin de fer. « Avec ses barres de fer qui scarifient le paysage, teintées d’aluminium, même couleur que ses jouets-boules », ceux qu’Attila possédait jadis, il s’impose comme une source de découvertes fascinantes. C’est un chemin comme un autre pour accéder à une prochaine vie de chat, puisque dit-on, il en a sept.
C’est aussi le chemin d’une libération explosive pour l’auteure qui assemble couleurs et métaux, transforme la technique, fonctionnalités et matériaux, en une prose étonnante, précise et poétique, tout comme elle le fait pour la nature, musique de nuit, reflets du soleil, la faune qui fascine le félin.

Elle y voit comme un chat, voit le monde autrement, décrit l’invisible, cela donne une plume riche et vive, lancée à un train d’enfer pour conter le périple d’un chat entre la vie, la mort, une autre vie de chat.

Un autre extrait en copiant ce lien :
http://chat-pitre.over-blog.com/article-histoire-d-attila-alias-black-le-chat-noir-qui-cherche-son-maitre-au-mitan-de-la-voie-ferree-114392352.html
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Extrait :
Avant je m’appelais Black, juste Black. Mais Attila ça me va…
Pourtant à mes débuts j’étais blanc, tout blanc. Quand j’étais chaton je suis tombé dans un sac de cokes posé dans le coin nord de la remise où je suis né; maintenant je suis noir, tout noir avec des émeraudes à la place des yeux.......

Il paraît que les humains payent pour tout; c’est pour cela qu’ils travaillent. Ils payent pour se loger, pour se nourrir, pour se déplacer et pour communiquer. Pour nous les chats tout est gratuit; c’est pour cela que nous passons nos après-midi à faire la sieste et les nuits à déambuler à travers les rues et les champs. La locomotion est assurée par les coussinets. Le logement est offert gracieusement, si ce n’est un meublé, c’est une cave ou une grange; la pitance tombe automatiquement toutes les deux heures, enfin surtout si on habite un meublé, sinon il faut aller à la chasse ou jouer les pique-assiettes.

Un autre extrait en copiant ce lien : http://chat-pitre.over-blog.com/article-histoire-d-attila-alias-black-le-chat-noir-qui-cherche-son-maitre-au-mitan-de-la-voie-ferree-114392352.html
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Des bribes de mon enfance me reviennent en mémoire. J'ai vu le jour ou plutôt la nuit, car j'étais aveugle à la naissance, à l'extrémité d'un jardin, au bout d'une remise, au fond d'un landau, comme des bébés d'homme. Nous sommes six blottis les uns contre les autres, apeurés quand notre mère nous quitte, se bousculant sans se voir, piaillant de concert comme des oisillons au nid quand elle revient, pourtant elle ne régurgite jamais de nourriture mais nous offre ses mamelles pleines de lait en récompense.
Premier né, le suis le plus costaud de la portée de six. Je choisis la plus grosse et la plus juteuse des mamelles, me la disputant avec un rouquin aux yeux d'ambre. Ma mère me le présente comme mon frère, Rayon de Soleil, mais je ne la crois pas, il ne me ressemble en rien ; je suis blanc, il est roux, j'ai des yeux d'émeraude, il a des yeux topaze. J'affirme haut et fort, malgré les dénégations de ma mère Luth que la couleur jais de ma robe est due à ma chute dans les galets de houille, car ma génitrice écaille de tortue, est blanche, fauve, miel et ocre mais aucunement noire ; quand j'ai vu le jour, j'étais blanc comme neige, comme le dessous de son ventre et puis j'ai eu ce stupide accident et maintenant je suis Black.
Un jour le landau devint trop petit. Je fus le premier et le seul d'ailleurs, à faire le grand saut, me jetant littéralement dans le vide, au bas mot, quatre-vingts centimètres, coussinets en avant. Les autres, couards, ne réussirent jamais à égaler mon exploit ; ceci n'étant pas vraiment un exploit, puisqu'un chat peut sauter cinq fois sa hauteur et six fois sa longueur. Au pied de notre couche, je vois mes frères et sœurs s'agripper au bord, je les entends couiner, je les regarde sauter sur place ; il fallut que notre mère les descende un par un dans sa gueule pour qu'il me rejoignent sur la terre ferme. Mais ceci est une autre histoire.
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La journée s'achève, l'air vibre à mes oreilles. Il fera encore beau demain, comme à chaque fois que je l'entends. Le bruit vient de l'est et annonce une belle aube à venir. C'est un phénomène météorologique qui dépend du sens du vent. Ce son familier, atténué m'a accompagné tout au long de l'aventure que je vais vous conter ; si ancrée dans ma mémoire que j'ai l'impression de la vivre au présent. Effrayant, strident, assourdissant, le train chuinte dans le crépuscule.
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