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Cela fait maintenant trois jours que Queequeg, le compagnon d'Ismaël, est dans la cale à charrier les tonneaux. L'humidité, l'eau croupie et le froid l'affaiblissent de jour en jour. Lorsque les hommes d'équipage le remontent à la surface, celui-ci demande à ce qu'on lui fabrique un cercueil. Cependant, son heure ne semble pas venue. de son côté, le capitaine Achab est plus que jamais déterminé à tuer cette maudite baleine blanche, Moby Dick. Il demande à son forgeron de lui fabriquer le plus solide des harpons, à l'aide de clous de fer à cheval, acier le plus solide qui soit. Vaillant et encore robuste malgré sa jambe de bois, il force le respect de son équipage, Ismaël le premier. Celui-ci a beau le raisonner quant à la poursuite acharnée qu'il a entrepris depuis des années, rien ne semble changer d'avis le capitaine Achab, déjà en poste sur le pont...

Chabouté nous offre une plongée dans l'univers d'Herman Melville assez époustouflante. L'adaptation graphique donne un second souffle au roman tant le graphisme est empreint d'une force incroyable : les visages sont marqués au fer rouge, l'auteur fait la part belle aux séquences muettes et le noir et blanc somptueux s'inverse de façon originale. Moby Dick est plus que jamais présente dans ce second tome, poursuivi par un capitaine dérivant peu à peu dans la folie et la tourmente. Chabouté étonne, encore une fois, et nous épate.

Moby Dick... une lutte sans merci...
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La quête touche à sa fin.
Ce que l'on prenait pour de l'obsession s'avère être pure folie.
Achab ne vit plus que dans le fol espoir de tuer ce démiurge marin.
Starbuck, son second, tout comme l'ensemble de l'équipage, subit les harangues journalières d'un capitaine à la psyché vacillante.
La confrontation semble inévitable.
Un rendez-vous avec la mort qu'Achab appelle de toutes ses forces, dût-il pour cela sacrifier son bateau et ses hommes...

Un second volet tout aussi prenant.
Si l'histoire révèle peu de surprises, l'aliénation qui habite Achab est un pur régal.
Moby Dick s'avère constituer un diptyque iodé franchement réussi. Un récit d'ambiance malsain à la normalité inexistante.
Dérisoire conseil de lecture, se prémunir de son petit canard gonflable. Gros temps en vue.
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La mer... un lieu isolé des cercles et convenances sociales qui isole les hommes, même au sein de l'équipage, chacun est profondément seul face à lui-même - et à ses tourments.
A mesure que le bateau se rapproche de sa destination, Achab et Moby Dick finissent par se confondre : le cachalot devient le côté sombre et destructeur du capitaine. Ce capitaine qui se demande quand même si cette quête à laquelle il a sacrifié toute sa vie lui a apporté quelque chose de bon... Il n'est devenu ni plus riche ni meilleur et n'a pas non plus rendu sa famille plus heureuse. Un bien triste bilan. Mais voilà, Moby Dick est devenue une pulsion obsessionnelle si forte qu'il ne eut plus l'abandonner. Laisser Moby Dick, ce serait lâcher prise sur la gloire passée, son être intact , et ça, Achab ne peut s'y résoudre. Tant pis pour les conséquences.

Une adaptation tout simplement magistrale qui met en valeur la grandeur de l'oeuvre d'Herman Melville. Une adaptation à ne pas manquer, avec des graphismes dignes des meilleurs story boards - et qui, personnellement, m'a rappelé l'émerveillement que , petite fille, j'avais ressenti devant le film de John Huston.
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Le noir et blanc en photo, comme en BD, apporte toujours une dimension supplémentaire : davantage d'intensité, de mystère, de puissance.
C'est le cas dans ces deux albums. (Et j'écris un seul avis pour les deux tomes.)
La BD reprend très fidèlement le déroulé du roman de Melville, je ne vous refais donc pas l'histoire.
Mais le magnifique dessin de Chabouté apporte indéniablement un plus. Chaque situation est rendue plus dramatique, chaque personnage est encore plus caractérisé que dans le roman, que ce soit la folie d'Achab, la candeur d'Ishmaël, la singularité de Queequeg, la résistance de Starbuck.
C'est vraiment une très belle réussite.
Challenge Bande dessinée 2023
LC thématique juillet-août 2023 : "Auteur·e français·e et/ou saga familiale"
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Je n'ai pas lu le chef-d'oeuvre de Melville, mais j'ai quand même pris une petite claque en lisant cette adaptation. D'abord le dessin de Chabouté est magnifique d'expressivité, l'encrage noir et le découpage sont à l'avenant. Quant à l'histoire, chacun la connait et pourtant on se laisse entrainer dans cette chasse au cachalot blanc, avec l'halluciné capitaine Achab et son hétéroclite équipage. Les références bibliques et les paraboles sur le Mal et les forces de la Nature ; sur la petitesse, l'acharnement de l'Humain et sur sa folie aussi, sont parfaitement retranscrites. Un passage d'anthologie : Celui où il faut transformer un cercueil en bouée de sauvetage, donne le ton du texte. Un très bel ouvrage en deux tomes, qui vaut 5*.
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Partir sur un navire à la chasse à la baleine, ça n'a rien d'une croisière qui s'amuse, nageant dans le luxe, bouffant des mets délicats et bronzant sur le pont, les dames minaudant devant le capitaine, uniforme blanc immaculé, sans un cheveu de travers.

La chasse à la baleine, c'est sale, c'est violent, c'est barbare et les conditions de vie des marins feraient défaillir le syndicat de 5 fruits et légumes par jour.

Les marins croupissent dans l'eau sale, froide et super humide (ça, vous ne le saviez pas !). Queequeg est malade, prêt à mourir. Un cercueil pour Queequeg !

Achab, lui, tel un fanatique religieux, fait forger des harpons, les enduisant du sang de ses harponneurs et ne vit que pour sa vengeance, alors qu'en fait, Moby Dick, attaqué, n'a fait que de défendre les autres baleines, tout en se défendant lui-même. Achab étant l'agresseur, il ne faut pas se plaindre ensuite d'y avoir laissé une jambe.

Les dessins, toujours en noir et blanc, expriment bien la folie du capitaine, sa haine pour les baleines, son fanatisme et son égoïsme face aux autres qui encaissent, qui souffrent, les entraînant dans sa descente aux enfers de la vengeance aveugle.

Pourtant, Achab montrera aussi sa faiblesse, son respect pour son second, Starbuck, son désir de le nommer capitaine s'il venait à disparaître. On le pensait cruel, froid, fou et voilà qu'il nous montre un autre visage, plus humain. Pas de manichéisme, son portrait est réaliste.

Dans ce second et dernier album, Moby Dick mène la danse, se retrouve plus présente, s'impose dans les pages et le combat entre elle et Achab est titanesque, jusqu'à son acmé…

Un très bon diptyque pour celles et ceux qui voudraient découvrir le roman de Melville, sans devoir lire les 940 pages de l'édition Phébus. Moins de détails dans la version bédé, certes, mais l'essentiel se trouve dedans (et pas dans Lactel©).

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Magnifique récit, pathétique, montrant l'acharnement d'un homme atteint par la folie venue de son désir de vengeance. Les planches reflètent l'ambiance démoniaque générée par Achab, que rien ne peux empêcher d'assouvir sa haine qui le domine. En particulier un impressionant dessin montre Moby Dick décollant du dessous de la mer en fracassant une baleinière et en mettant ses hommes à la mer. On peux conclure au grand art pour ce récit graphique.
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Magnifique, marquant, touchant, édifiant...le talent de Chabouté se prête à merveille à cette histoire au combien connue mais que je n'ai pas encore lue.
J'ai trouvé ça magnifique et passionnant, avec un dessin qui colle parfaitement à l'ambiance et aux personnalités.
Une diptyque que je suis très contente d'avoir emprunté et que je pense acheter à l'occasion.
Un incontournable de la BD pour un essentiel de la littérature...que je vais sans doute lire à présent...
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Nous retrouvons le Pequod, baleinier dirigé par un capitaine fou. Achab ivre de vengeance envers le cachalot blanc est près à tout risquer pour planter son harpon dans la peau épaisse de Moby Dick.

Ce tome 2 cloture l'adaptation BD de la célèbre oeuvre de Herman melville par Chabouté.
La tension est palpable et monte avec une lenteur calculée jusqu'à l'affrontement final. On retient notre souffle, sur que la conclusion ne peut qu'être terrible. Pourtant à bien y regarder il ne se passe rien de palpitant.

Les dessins de Chabouté sont assez remarquables. du vrai noir et blanc. Ca n'a jamais été ma tasse de thé mais on ne peut nier le talent du dessinateur qui sait parfaitement manier les fond tout blanc ou au contraire tout noir. J'ai du mal à accrocher à ses visages torturés se mélant facilement les uns aux autres mais on ne peut pas passer à coté de leur expressivité. D'ailleurs nombre de cases n'ont aucun texte. Pas besoin quand tout est dit par un dessin!
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Le capitaine Achab poursuit son voyage infernal, dans des tempêtes dantesques, toujours à la poursuite de la grande baleine blanche Moby Dick. Malgré les mises en garde de ses coéquipiers, il ne change pas d'avis et réussit à convaincre l'équipage de continuer. Il fait fabriquer le harpon le plus solide qui existe, et en avant ! Jusqu'où ? On le sait…


Magnifique bande dessinée ! Comme dans le premier volume, Chaboute transcende les ambiances, les peurs, les haines dans des dessins noir et blanc superbes. Les vignettes doivent être regardées de près pour saisir tous les détails. Un ouvrage magnifique qui me donne une image très forte de cette histoire (que par ailleurs je n'ai jamais lue…)

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