Parfums du monde

A la première lecture, j'ai été déroutée par ce grand livre cartonné fait d'une seule page qui se déplie. Mais, au final, je le trouve très judicieux et parfaitement adapté à l'histoire. Je me suis aperçu, un peu tard, que les pages étaient numérotées. Ce qui ne m'a pas empêché de le lire dans le bon ordre ;-)

Un matin, une petite fille trouve un chat sur son palier. L'occasion, pour elle, de partir à la recherche de son propriétaire et, pour nous, de découvrir les différentes cultures regroupées au sein d'un même immeuble.
Cette petite gourmande a pour habitude de donner des noms de parfums à ses voisins. Habitant "avant les oiseaux", au dernier étage, nous allons donc la suivre de palier en palier et, pour le livre, de rabat en rabat. Un immeuble qui se déploie, sous les yeux de l'enfant, c'est vraiment astucieux et magique.

Commençons la descente : au 5ème étage nous découvrons M. Moxion, un vieux monsieur vietnamien, parfum mangue ; au 4ème, la famille togolaise Akélé, parfum chocolat ; au 3ème la famille Yacoube, originaire du Maroc, parfum caramel. Au second, nous ne sonnons pas, pour ne pas réveiller les bébés de l'assistante maternelle. Mais, au 1er étage, nous rencontrons Martin l'irlandais, parfum pistache ; puis, au rez-de-chaussée, le concierge, parfum fraise.

A chaque appartement, la petite fille nous présente toujours avec entrain, les particularités de chacun, et reçoit une friandise. Mais, même si elle l'imagine choyé par tous ses voisins, le chat n'appartient à personne. [...]
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Ce matin, une petite fille découvre un chaton devant sa porte. Mais à qui peut-il bien appartenir ? Pour le découvrir, elle décide d'aller interroger chacun de ses voisins, tous si différent qu'ils forment comme un gâteau aux parfums du monde.

Cet album se déroule pour permettre aux lecteurs de découvrir un nouvel étage à chaque page. C'est alors l'occasion pour l'héroïne de l'histoire de nous confier ses impressions sur le(s) locataire(s) de chaque palier et de lui/leur attribuer un parfum (tel une pièce montée). Ainsi la famille congolaise, parfum chocolat, le voisin vietnamien, parfum mangue, la famille marocaine, parfum caramel ou encore le concierge essoufflé, parfum fraise… La fin de l'histoire est bien trouvée. Elle fait un rappel avec la métaphore du gâteau et franchement je ne l'ai pas vu du tout venir.

Il est toujours intéressant de chroniquer un album, de le décortiquer car il permet de pousser plus loin ses propres réflexions. Je m'explique sur cette digression. Je trouvais dommage que les illustrations fourmillent de clichés (tous les irlandais ne jouent pas de la cornemuse en kilt et toutes les congolaises ne portent pas de boubou). Au final, après avoir relu plusieurs fois l'album, je pense tout simplement que l'illustratrice a voulu que les personnages revêtent leurs costumes de fête, donc traditionnels, pour la scène finale. le partage culturel et l'envie de découvrir l'autre remplacent alors ce que j'avais d'abord pris pour une représentation de stéréotypes bien connus.

J'ai aimé le style des illustrations, très colorées et le trait de Sandrine Gambart, un brin rectangulaire, est sympathique.

Un album atypique et surprenant pour une maison d'édition que je découvre pour la première fois.
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"Parfums du monde", un bel album coloré qui rend hommage à la diversité culturelle et incite à la tolérance...
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