Un chronologie journalière de la période de 1788 à 1799.
Très largement illustrée, comportant des notices sur la vie des acteurs de cette période, des portraits des principaux personnages et des développements spécifiques sur les "grandes journées".
C'est une de mes bibles
Travail remarquable et très sérieux.
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A la veille de 1788, la situation était instable, et les signes avant-coureurs d'une commotion se multipliaient.
Pourtant, une révolution paraissait bien improbable.
Ceux qui s'agitaient le plus ne la souhaitaient pas.
L'opposition des parlements qui paraissait la plus efficace ne visait qu'à substituer l'oligarchie des juges à l'absolutisme monarchique dont elle redoutait les velléités réformistes, désirait contrôler le roi pour l'empêcher finalement d'imposer les solutions qui auraient pu assurer la survie du régime.
Quant à ceux qui rêvaient de grandes secousses, ils ne disposaient que de moyens médiocres et leurs efforts semblaient voués à l'insuccès.
La société que Bonaparte trouva en s'emparant du pouvoir avait été renouvelée depuis 1789.
Les ordres avaient disparu et les séparations qu'ils établissaient entre les citoyens abolies, mais une autre ligne de rupture divisait la société et elle était tout aussi contraignante : l'argent.
La prise des Tuileries, après un combat de trois heures, qui a fait plus d'un millier de victimes, a virtuellement mis fin à la monarchie capétienne, vieille de huit siècles.