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Jean Rosenthal (Traducteur)
EAN : 9782847344776
478 pages
Tallandier (31/10/2007)
4.28/5   55 notes
Résumé :
Homme d'Etat exceptionnel, Winston Churchill fut également un écrivain prolixe, puisant dans sa propre vie une source inégalable d'inspiration. Né en 1874, petit-fils, du vice-roi d'Irlande, il sera l'un des témoins privilégiés, et plus tard l'acteur, des principaux événements des XIXe et XXe siècles. Elève plus que médiocre, il entre au 4ehussards, poursuit une carrière d'officier et de journaliste à Cuba, en Inde, en Egypte, et en Afrique du Sud puis quitte finale... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Ce fut rude... non pas que Winston Churchill ait une mauvaise plume, au contraire! de ses années d'une scolarité médiocre à sa carrière militaire en Inde où il s'adonne au polo avec passion tout en y faisant la guerre, son récit est pétillant est d'un humour tout-à-fait british. Quand enfin il nous emmène à la deuxième guerre des Boers, en 1899, en Afrique du Sud, son autobiographie est carrément digne d'un roman d'aventures à la Stevenson (qu'il lit d'ailleurs pendant sa captivité); car notre Premier Ministre british y a sauvé une garnison de soldats en faisant repartir un train attaqué, avant d'être fait prisonnier et enfin de s'échapper en parcourant 800km en terre ennemie au bord d'un train de marchandises, un sacré exploit.
Et pourtant, pourtant... ces récits de guerre ne font pas très grand cas du peuple lui-même et tout est question de stratégie, de politique et de manoeuvres, ce qui m'a personnellement ennuyée...
Un livre à mettre plutôt dans les mains de ceux qui ont joué aux petits soldats quand ils étaient enfants, qui adorent les films de guerre ou se passionnent pour les tactiques militaires, ce qui n'est pas mon cas.
Le récit se termine à l'aube du XXème siècle mais Churchill fait régulièrement référence à la Grande Guerre, la vraie, celle qui bouleversera tout, et dont celles-ci n'étaient qu'une préparation pour lui sans qu'il ne s'en doute.
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Mes jeunes années évoque rapidement l'enfance de Winston Spencer Churchill avant de retracer sa jeunesse, en particulier dans l'armée.
On y découvre le caractère bien trempé de celui qui est appelé à devenir le Premier Ministre de Grande Bretagne dans un des moments les plus difficiles de son Histoire.

Cette autobiographie, au rythme particulièrement enlevé, se lit comme un roman d'aventures et le style fluide permet d'entrer immédiatement dans l'histoire.
Avec son humour proverbial, Churchill nous invite à traverser avec lui les années particulièrement intenses de sa jeunesse et ses premiers pas en politique, à la chambre des communes.
C'est un morceau d'Histoire qui permet de mieux appréhender cette lointaine époque que fut la fin du XIXème Siècle et de découvrir à hauteur d'homme les grands conflits qui ont secoué l'empire britannique.
De la bataille d'Omdurman à l'Afrique du Sud, on vit intensément ces moments exaltants qui ont contribué à forger le caractère d'un personnage qui a fait l'Histoire de son pays.
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Comme le titre l'indique, Winston Churchill retrace sa jeunesse, depuis sa naissance en Irlande dans une famille de Lord jusqu'à la guerre des Boers et ses débuts en politique.
Dans un récit très romancé à l'écriture majestueuse, se dessine un véritable parcourt initiatique dans lequel on pourra voir se former petit à petit l'esprit de l'homme d'état par des expériences parfois périlleuses et par une soif continue d'apprendre. En effet, Winston Churchill n'a jamais fait de « grandes écoles » il était même un piètre étudiant avec, cependant, un don unique pour la littérature, et une grande soif de justice et d'indépendance. Toutes ses connaissances et son savoir, ont été acquis sur le terrain en étant tour à tour soldat dans un régiment de cavalerie et correspondant de guerre pour le" Morning Post" : en se confrontant aux champs de batailles et à la hiérarchie dans des lieux divers et variés : L'inde du Nord, Cuba et durant la guerre des Boers en Afrique du Sud. Autant de guerres régies par des codes de l'honneur et un certain flegme aristocratique encore en usage à l'époque. Un jeune homme ambitieux et fougueux qui saura faire feu de tous bois et saura tirer les leçons de ses propres échecs et ne jamais rester dans l'impasse. Truffés de bons mots, d'expressions choisies et de descriptions épiques, ce livre plaira autant aux amateurs d'histoires, qu'aux lecteurs de romans.
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J'avais découvert cet homme d'exception il y a en environ neuf ans en lisant sa biographie écrite par François Kersaudy et j'ai pensé que ça pourrait être intéressant de revenir sur sa vie, ou du moins ici sur sa jeunesse, à travers sa propre plume. Je me souviens que Kersaudy l'avais comparé dans sa jeunesse à Tintin, et c'est une comparaison très juste il me semble. En effet bien avant d'être ce fameux premier ministre britannique à qui l'on doit en grande partie (individuellement parlant bien sûr) la victoire sur les force de l'axe, il se trouve que Churchill a été jeune, bien que cela puisse paraitre difficile à croire. Et le moins que l'on puisse dire c'est que sa jeunesse a été mouvementée. Bien qu'étant né dans une ancienne famille plutôt aisée et politiquement influente, Winston Churchill ne s'est pas contenté de faire un parcours classique. Elève relativement médiocre, c'est dans l'armée que Churchill apprendra à devenir un homme en frôlant la mort à de nombreuses reprises en tant que solda et/ou reporter de guerre à Cuba, en Inde, en Egypte ou encore et peut-être surtout en Afrique du Sud. Churchill était une tête brûlée, les nombreux dangers qu'il a affronté, il est allé les chercher, et il y'aurait largement de quoi faire un film (ou une bande dessinée) des ses nombreuses et périlleuses aventures. J'ai eu cependant un peu plus de mal à suivre les parties plus politiques de ce livre, mais c'était globalement plutôt prenant, en particulier le passage sur l'attaque du train en Afrique du Sud ainsi que son évasion peu après de son camps de prisonniers. Je me suis déjà procuré ses mémoires de guerre (1919- 1941 et 1941-1945) que je tâcherai de lire courant 2025.
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J'ai avalé ce premier tome d'une traite, je me suis même levé tard dans la nuit pour l'achever.
On ne lit pas souvent de témoignages d'homme aussi important, avec tant d'esprit et de courage ; qui puisse porter, à la fois, témoignage de premier ordre sur le XIXème et le XXème siècle.

Il y a tout dans les mémoires de Churchill : du lyrisme, de l'humour, de l'action, et surtout une analyse des rapports de force politiques de son temps, au Royaume-Uni, et de son empire.

En plus de ses prouesses d'orateur politique, Churchill fut un grand chroniqueur. Ses mémoires sont écrites avec une belle verve dans un style journalistique, fluides et très agréables.




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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Bien sûr, ce que j'appelle mathématiques n'est que ce que les examinateurs du Civil Service exigeaient de vous pour passer un examen très sommaire. Je présume que pour ceux qui possèdent ce don particulier, qui ont la bosse des mathématiques, les eaux dans lesquelles je nageais ne doivent paraître qu'une mare aux canards comparée à l'océan Atlantique. Néanmoins, lorsque j'y plongeai, je ne tardai pas à perdre pied. Quand je songe à ces mois de soucis, leurs traits les plus marquants émergent des abîmes de ma mémoire.
J'avais naturellement progressé bien au-delà des fractions vulgaires et du système décimal. Nous étions parvenus dans un monde d'Alice au Pays des Merveilles, aux portes duquel se dressait l'Equation du Second Degré. Celle-ci, avec une étrange grimace, montrait le chemin de la Théorie des Indices, laquelle à son tour livrait l'intrus à toutes les rigueurs du Théorème des Binômes.
Plus loin, de sombres réduits éclairés par des feux sombres et sulfureux étaient censés abrier un dragon appelé Calcul Différentiel. Mais ce monstre était au-delà des limites établies par les examinateurs du Civil Service, qui fixaient les étapes de ce rude voyage du pèlerin.
Nous nous détournions donc, non pas certes vers les contreforts des Montagnes Délectables, mais vers un bizarre corridor orné d'anagrammes et d'acrostiches appelés Sinus, Cosinus et Tangentes. Ces signes étaient, paraît-il, très importants, surtout quand ils se multipliaient entre eux ou par eux-mêmes ! Ils avaient également ce mérite : on pouvait apprendre par coeur nombre de leurs évolutions.
Lors de mon troisième et dernier examen, il y avait une question concernant ces cosinus et ces tangentes, avec accompagnement de racines carrées, et qui dut avoir une influence décisive sur tout le reste de mon existence. C'était un problème. Mais, par bonheur, j'avais vu son affreux visage seulement quelques jours auparavent, et je le reconnus aussitôt.
Jamais depuis lors je n'ai rencontré une de ces créatures. Une fois ce troisième examen passé avec succès, elles disparurent comme les fantasmagories qui vous hantent dans la fièvre. On m'affirme qu'elles rendent de grands services en architecture, en astromnomie et dans d'autres domaines. Il et très important de bâtir des ponts et des canaux et de calculer toutes les tensions que peut supporter la matière, très important aussi de compter toutes les étoiles et même les univers et de mesurer à quelle distance ils se trouvent de nous, il est très important de prédire les éclipses, l'arrivée des comètes et autres évènements de cet ordre. Je suis ravi qu'il existe un certain nombre de gens qui naissent avec le don et le goût de ces sortes de choses ; comme les grands joueurs d'échecs qui jouent les yeux bandés seize parties à la fois et ne tardent pas à mourir d'épilepsie. C'est tant mieux pour eux ! J'espère que les mathématiciens sont récompensés comme il se doit. Je promets en tout cas de ne jamais leur faire concurrence ni de leur retirer le pain de la bouche.
Il me sembla un jour que j'avais une vision totale des mathématiques : une profondeur après l'autre se révélait à mes yeux, les abîmes s'ouvraient devant moi. Je les voyais, comme on pourrait voir le passage de Vénus, ou même le défilé du lord-maire, une quantité passant à travers l'infini et changeant de signe, du plus au moins. Je comprenais exactement comment cela se passait et pourquoi la tergiversation était inévitable : et comment une opération entraînait toutes les autres.
C'était comme en politique. Mais cela se passait après un bon dîner, et je n'allai jamais plus loin !
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Un tiers des sapeurs et des canonniers avaient étaient atteints, et presque tous les mulets étaient morts ou ruisselaient de sang. Le visage hagard des officiers survivants apportait une dernière touche à cette sinistre scène matinale. Mais tout était fini maintenant. Nous entreprîmes donc d'abattre les mulets blessés et de prendre notre petit-déjeuner.
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J'avais tout juste dix-huit ans et j'étais en vacances ... On me donnait la chasse depuis vingt minutes et j'étais un peu hors d'haleine, lorsque je décidai de traverser le pont. Arrivé en son centre, je m'aperçus à ma consternation que mes poursuivants avaient divisé leurs forces. Il y en avait à chaque extrémité du pont: ma capture semblait certaine. Mais, dans une brusque intuition, il me vint une brillante idée. Le ravin qu'enjambait le pont était envahi de jeunes sapins. Leurs frèles sommets parvenaient au niveau du tablier. "Ne serait-ce pas possible, me demandai-je, de sauter sur l'un d'eux et de me laisser glisser le long du tronc, en brisant une branche après l'autre au fur et à mesure de ma descente, afin de freiner ma chute?" J'examinai la chose. Je calculai. Je méditai. Puis j'enjambai la balustrade. Mes jeunes poursuivants, abasourdis, attendaient chacun à une extrémité du pont. Plonger ou ne pas plonger, c'était là la question! En une seconde j'avais plongé, les bras tendus pour étreindre le faîte du sapin. Mon raisonnement était juste; mais le problème était mal posé. Il me fallut plus de trois jours avant de reprendre connaissance et plus de trois mois avant de pouvoir me traîner hors de mon lit.
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Je me découvris, sur bien des points, des opinions différentes de celles de l'un comme de l'autre parti, et j'étais assez naïf pour m'imaginer que je n'avais qu'à penser ce qui me semblait juste et l'exprimer sans crainte. Je croyais que loyauté à cet égard l'emportait sur toute autre forme de loyauté. Je ne croyais pas à l'importance de la discipline et de l'unité de parti, et les sacrifices d'opinion que l'on est en droit de faire pour leur cause.
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Mon stage à Sandhurst ne tarda pas à parvenir à son terme ... En décembre 1894, je rentrai chez moi pleinement qualifié pour recevoir un brevet d'officier de la reine. Contrairement à ce qui s'était passé durant mes années de collège, je m'étais fait un grand nombre d'amis, dont trois ou quatre vivent encore. Quant aux autres, ils ne sont plus. La guerre des Boers a fauché une grande proportion, non seulement de mes amis, mais de ma compagnie; et la Grande Guerre a tué presque tous les autres. Les quelques-uns qui ont survécu ont été blessés à la cuisse, à la poitrine ou au visage par les balles ennemies. Je les salue tous.
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Videos de Winston Churchill (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Winston Churchill
Winston Spencer Churchill ou l'Angleterre (1965 / France Culture). Par Francis Crémieux. Assistant : Gilbert-Maurice Duprez. Avec la participation d'Emmanuel d'Astier de La Vigerie et de Jean Vilar. Photographie : Winston Churchill • Crédits : Wikimedia Commons. Diffusion sur France Culture le 5 février 1965. Présentation des Nuits de France Culture : « Il avait prévenu Joachim von Ribbentrop : “Lorsque vous parlez de guerre - et il s'agirait d'une guerre générale -, il ne faudrait pas sous-estimer l'Angleterre. Oui, c'est un pays curieux l'Angleterre, dont peu d'étrangers parviennent à comprendre la mentalité.” Il ajoutait : “Vous verrez de combien d'actions inattendues seraient capables le gouvernement et la nation britanniques.” Il ? Winston Spencer Churchill. “Un air de vieux nouveau-né”, selon l'invité principal de Francis Crémieux ; “un merveilleux comédien”. “Winston Spencer Churchill ou l'Angleterre” : un mauvais sous-titre, disait le même Francis Crémieux. Première diffusion sur France Culture le 5 février 1965, quelques jours après la disparition du “Vieux Lion”. » Winston Leonard Spencer-Churchill est un homme d'État britannique, né le 30 novembre 1874 au palais de Blenheim (Woodstock, Oxfordshire, Royaume-Uni) et mort le 24 janvier 1965 à Londres. Sa lucidité face au nazisme, son action décisive en tant que Premier ministre du Royaume-Uni de 1940 à 1945 durant la Seconde Guerre mondiale, joints à ses talents d'orateur et à ses bons mots, en ont fait un des grands hommes politiques du XXe siècle. Ne disposant pas d'une fortune personnelle, il tire l'essentiel de ses revenus de sa plume. Ses dons d'écriture seront couronnés à la fin de sa vie par le prix Nobel de littérature. Il est également un peintre estimé.
Sources : France Culture et Wikipédia
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