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3,9

sur 69 notes
Ce qui frappe à la lecture de « The cape » c'est l'incroyable inventivité du scénario. Joe Hill (rejeton du grand Stephen King, bon sang ne serait mentir) nous donne une histoire de super héros en tout point génial. Il bouscule les archétypes du genre avec une jubilation amorale jouissive. Récit haletant ou les flash back viennent donner le grain à moudre pour tenter de comprendre le destin des deux frangins Eric et Nicky. Tandis que le premier fait la fierté de Maman, Nicky lui ronge son frein entre amertume et jalousie. Une rupture et cette fameuse cape vont le projeter dans une descente aux enfers, infernale, ultraviolente, sans retour possible.
Rien que pour le premier chapitre « The cape » mérite sa lecture. Une chute (!) imprévisible donne le tempo à une histoire aussi effrayante que passionnante.
Une plongée ou un envol (au choix) vers les méandres du mal et de la folie.
Et comme le graphisme est à la hauteur du récit autant vous dire que « The cape » va vous mettre sans dessus dessous.
Amateur du genre ou non, un vrai régal.

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Cape ou pas Cape ?... de vous élancer dans les airs, uniquement soutenu par la cape fétiche de votre enfance ? de faire régner votre sens de la justice à l'aide de vos nouveaux pouvoirs ? Par le biais de l'outil indispensable à tout costume de super-héros, aussi fortuit qu'inutile bien souvent, The Cape mise sur l'imaginaire collectif autour de cette figure symbolique.

Avec cette histoire sordide adaptée d'une nouvelle de Joe Hill, un des nouveaux maîtres du fantastiques, accessoirement fils de Stephen King, Jason Ciaramella nous concocte un scénario où il prend l'état de super-héros, le retourne et lui assène un coup de poing là où ça fait bien mal. Ce drame à la Chronicle (pour citer des références récentes, disons, car je n'ai pas aimé le film alors que j'ai bien apprécié ce comics), Milady Graphics nous le vend comme un comics qui « pulvérise le mythe du super-héros et enveloppe sa dépouille sanglante dans un linceul d'un bleu éclatant ». Il faut reconnaître que leur expression fait mouche et est parfaitement adaptée à ce que nous lisons là.
Entre jeux d'enfants et désirs d'adultes, les thèmes abordés ici sont très convaincants et surtout touchants. Comme c'est un scénario adapté d'une nouvelle, les événements se précipitent parfois trop vite, mais cela permet de maintenir un rythme compulsif et de ne pas s'enfermer dans des théories vaseuses : il y a un fait, le héros et son environnement y font face de manières différentes, et cela demande une résolution.
De leur côté, je ne sais pas comment ils se sont répartis le travail, mais les dessins de Zach Howard et de Nelson Daniel sont vraiment d'une grande beauté et surtout l'enchaînement des cases est rarement malheureux. Je retiens surtout l'aperçu rapide de ce qui se trame dans la tête du héros, du beau boulot ! Je peux comprendre qu'ils étaient nominés au Eisner Award, car tant sur les visages que dans le mouvement ou sur les petits détails, je trouve l'ensemble de qualité et cela m'a suffisamment transporté.
Merci donc à Babelio, à son opération Masse Critique et aux éditions Milady Graphics qui m'ont permis de découvrir ce petit bijou (d'autant plus vu les 20€ qu'il m'aurait fallu débourser en d'autres circonstances...) ; je le conseille évidemment à tous les fans d'histoire tragique, mais également à tous ceux qui ne peuvent pas blairer le concept de « super-héros » : vous y trouverez votre compte !

Un one-shot d'une rare violence, qui nous fait passer de bains de sang atroces à des moments tendres et touchants. Ce grand écart est surtout très bien servi par l'organisation graphique des dessinateurs qui mise, comme le scénariste, sur un réalisme des plus cruels, mais ô combien bienvenu. Une bien belle découverte !

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Eric et son frère Nicky jouent souvent ensemble, notamment aux super-héros, l'un étant l'Eclair rouge et l'autre le traceur. C'est vêtu d'une cape bleue, anciennement un plaid devenu trop abîmé dans lequel sa mère a fait quelques retouches et qu'elle a paré d'un éclair de feutre rouge que le benjamin court, tente de semer son aîné et grimpe aux arbres. C'est alors qu'un jour, juché sur une branche, cette dernière se casse sous son poids et fait dégringoler ainsi le jeune garçon de plusieurs mètres. Heureusement pour lui, la chute ne lui fut pas fatale, seulement quelques blessures dont il se remettra vite.
Quelques années plus tard, Eric vit avec Angie, une ex de son frère. Il a beaucoup moins réussi que son aîné devenu médecin. Ne trouvant aucun boulot plaisant, il ne fait que traîner dans l'appartement à longueur de journée ou à jouer aux jeux vidéos. Lassée, sa copine le quitte. Il est alors contraint de retourner vivre chez sa maman, ne pouvant assumer le loyer. Assez irritable, il tourne en rond et perd patience. Un soir où il se trouve à la cave, il tombe sur sa cape. Content comme tout, il la passe sur ses épaules, se couche avec … et s'envole! Comme il l'avait pressenti quelques années plus tôt, cette cape aurait-elle des pouvoirs magiques? Et que faisait-elle dans la cave? Tout fier de lui et voulant alors prouvant à Angie qu'il est capable lui aussi de faire quelque chose de sa vie tout comme son frère, il se rend chez elle. Voulant alors lui montrer les pouvoirs de sa cape, il l'emmène avec elle dans les airs. Mais il est là pour se venger du mal qu'elle lui a fait ne le quittant et la lâche froidement. Celle-ci atterrit dans une fontaine. Eric tient sa revanche et ne compte pas s'arrêter là...

Romancier reconnu et fils du non moins célèbre Stephen King, Joe Hill s'attaque cette fois au 9ième art. Eric, ce super héros brisé par la vie, déçu par ses proches et amer, saura utiliser les pouvoirs de la cape pour assouvir sa vengeance. Il est bien loin des super héros qui sèment le bien autour d'eux et sauvent la vie des gens. Ce scénario original, fantastique et terriblement obscur est étonnant. Distillant ici et là quelques flashbacks permettant de comprendre comment il a pu en arriver là, l'auteur nous offre un personnage tourmenté et violent. Avec un dessin assez gras, fouillé et épais et des couleurs sombres hachurées d'un noir provocateur, cet album aux pouvoirs magiques est machiavélique à souhait.

The Cape... à enfiler!
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Joe Hill , fier rejeton d'un papa qui pourrait , se murmure-t-il dans les milieux autorisés , y aller de sa petite carrière d'écrivain mondialement connu et reconnu à savoir Stephen King , prouve ici qu'il possède également un sens certain du fantastique et qu'il n'est pas là pour conter fleurette , oh non...

Eric et Nicky , deux frangins jouant aux super-héros comme nous jouions aux gendarmes et aux voleurs . Nicky s'épanouissait dans le rôle du gentil , le traceur , alors que son frère vénérait un méchant qu'il incarnait drapé dans sa cape 100% plaid et doudou officiel auquel sa mère avait accolé en plein centre un éclair de feutre rouge et un écusson des marines de son père retrouvé dans sa cantine militaire , seule rescapée du Vietnam . L'éclair rouge était né ! le Mal adolescent à l'état pur ! Seulement voilà , lorsque ce super vilain fit une super gamelle à l'age de huit ans – les branches sont souvent super traitresses – le destin d'Eric allait également basculer...

The Cape, magistrale adaptation d'une nouvelle de Joe Hill par Jason Ciaramella au scénario et Zach Howard au graphisme , pulvérise méticuleusement le mythe du super-héros . Une simple cape vous conférant la possibilité de voler . Que feriez-vous ? Eric , lui , ne se posera pas la question bien longtemps . Depuis ce magistral gadin alors qu'il n'était encore qu'un gamin insouciant , il ne vit plus que dans l'ombre de son frère , à qui tout réussit , et s'épanouit dans la glande et le ressentiment . Véritable bombe à retardement , une vieille cape retrouvée pourtant cause de tous ses déboires en sera le puissant détonateur .
De sa genèse à sa chute , le parcours d'un être en perdition trouvant son nouvel équilibre dans la vendetta . Ni jugement , ni condamnation , tout au plus quelques flashbacks tendant à expliciter les racines profondes d'un tel déchainement de violence .
Le scénario est implacable même si l'on pourrait faire la fine bouche en déplorant une fin légèrement convenue . le graphisme est dans le plus pur style comics et sert parfaitement cette explosion de férocité trop longtemps refoulée . du grand art .
Sur la thématique des super-pouvoirs et des nouvelles responsabilités qu'ils devraient conférer , Hill , conteur de talent , brode un scénario abouti tout en invitant à une certaine réflexion sur les origines de la violence et ses capacités à les surmonter .
A noter , comme habituellement dans cette collection , les pleines pages finales superbes crayonnées par des dessinateurs étrangers au projet .
Bon , le sujet qui fâche maintenant , 19.90 euros l'objet , casser son PEL pour l'acquérir peut faire réfléchir...
Une étoile offerte rien que pour l'odeur émanant de cette BD et donnant l'impression de sortir tout droit de l'imprimerie...

Merci à Babélio et aux éditions Milady pour ce petit moment d'apocalypse .

The Cape : one-shot de haut vol !
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« Quand on jouait aux super-héros, mon frère et moi, je faisais toujours le méchant... Il en faut bien un. »

Tout commence, de manière anodine. Deux gamins, Eric et son cadet, Nicky, jouent aux super-héros. Les deux frères sont marqués par la « disparition » de leur père durant la guerre du Vietnam. Eric porte une cape qui, à ses yeux, est magique. Pas n'importe quelle cape bien sûr. La cape que sa mère lui a cousue à partir d'un vieux doudou. Elle l'a joliment agrémentée d'un bel éclair de feutrine rouge vif et d'un écusson des marines de son père disparu…

Quand subitement, le jeu bascule. le drame est évité de justesse. Mais malgré les apparences, rien ne sera plus jamais vraiment comme avant. Eric va sombrer jusqu'au jour où, devenu adulte, il va retrouver sa fameuse cape. Et si cette cape était vraiment magique comme il le prétend ? Un nouvel horizon semble s'ouvrir à lui…

Un univers noir, des personnages sombres et l'importance du regard. Regard sur soi, regard des autres ; du noir, rien que du noir...

Une fois de plus, le talentueux et imaginatif Joe Hill, nous régale de son inventivité. le scénario inspiré de sa nouvelle est machiavélique. Il sait à la fois, nous émouvoir, nous surprendre ou nous bluffer pour ensuite mieux nous glacer d'effroi.

The Cape de Joe Hill, plus qu'une cape, une sacrée claque !

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Batman, Superman, Thor… Autant de personnages qui respectent soigneusement l'une des principales règles de base du code vestimentaire des super-héros : le port de la cape. Accessoire superficiel pour certains, élément essentiel de la panoplie de tout véritable héros pour d'autres, ce simple bout de tissu figure en tout cas parmi l'un des principaux symboles caractérisant l'aspect exceptionnel de son porteur. Un symbole qui revêt encore davantage d'importance pour les plus jeunes, et notamment pour le petit Éric, protagoniste de ce comic sombre et surprenant signé Jason Ciaramella (au scénario) et Zach Howard (aux graphismes). L'histoire débute de façon tout à fait banale avec l'affrontement de deux enfants, Éric et Nick, qui s'amusent à imiter ces super-héros et super-vilains que nous connaissons tous. Éric est le héros et arbore fièrement un long bout de tissu amoureusement cousue par sa mère en guise de cape... jusqu'à ce qu'il dégringole de l'arbre sur lequel il s'était installé et découvre ainsi par hasard les pouvoirs insoupçonnés de sa précieuse cape.

Une histoire de super-héros comme on les connaît toutes, serait-on tenté de penser. Ce serait oublier que « The Cape » est en réalité une adaptation d'une nouvelle de Joe Hill, alias le fils de Stephen King et l'auteur de l'excellente série mi-fantastique mi-horreur « Locke & Key ». C'est ainsi qu'au lieu d'une histoire de super-héros tout ce qu'il y a de plus traditionnelle, le lecteur assiste médusé à la descente aux Enfers d'un homme qui, au lieu d'utiliser les capacités surnaturelles à sa disposition pour faire le bien, va plutôt choisir de laisser parler son amertume et sa rancoeur pour se venger de tous ceux qui ont un jour eu le malheur de l'offensée, à commencer par ses proches. Une fois le choix fait, plus de retour possible et c'est alors l'escalade dans la paranoïa, la folie et la cruauté la plus pure. Âmes sensibles, abstenez-vous, car nous avons le droit à un véritable déchaînement de violence, pas tant physique que psychologique. On reconnaît sans mal ici la patte de Joe Hill qui excelle encore une fois à multiplier les retournements de situation inattendus et à manipuler ses lecteurs qui ne manqueront pas de ressortir de cette histoire satisfaits, mais aussi légèrement ébranlés.

Voilà un ouvrage de qualité, bien éloigné des histoires de super-héros traditionnelles et qui vous donnera sûrement quelques frissons (de plaisir autant que de peur). Que vous soyez amateurs de super-héros et de comics ou non, « The Cape » est indiscutablement une lecture à ne pas manquer !
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Voilà un Comics qui sort de l'ordinaire !

On retrouve ici un héros, ou plutôt anti-héros qui, il faut bien le dire à une vie bien pourrie (même si c'est un peu sa faute) et qui un beau jour retrouve la cape de son enfance avec le pouvoir de voler.

Bon, jusque-là, rien de bien palpitant, les héros avec des capes, c'est pas ce qui manque. Mais lui est bien différent, car il va profiter de ce pouvoir, non pas pour faire le bien, mais pour se venger.

Nous nous retrouvons donc avec ce que l'on pourrait appeler un super-vilain. Sauf que lui ne veux pas dominer le monde ou autre, lui n'as qu'un seul but ; se venger.

Et c'est sur cette voie que ce Comics est très fort, car la vengeance va couler toute seule pendant toute la durée du volume, avec des réactions peu communes. On a vraiment un personnage principal qui sort du lot et qui, malgré sa cape magique est très réaliste.

J'ai cru comprendre que c'est l'adaptation en Comics, d'une nouvelle de Joe Hill, et malgré que je n'ai pas lut la nouvelle, ce simple volume (car hélas c'est un one-shot) est une vraie réussite.
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Après la nouvelle « La Cape » du recueil « Fantômes » regroupant des écrits et publiés un peu partout par Joe Hill, Jason Ciaramella, accompagné de Zach Howard pour les dessins, s'amuse à l'adapter en format bande dessinée. Toujours dans ma réticence à mettre une belle somme dans un plaisir littéraire bref, quand j'ai vu ce livre dans l'édition BD de Masse Critique, je me suis précipité dessus ! Je remercie une nouvelle fois Babelio ainsi que les éditions Bragelonne pour cet envoi !

Discutons tout d'abord du scénario. Il faut savoir que la nouvelle est pour moi l'une des plus réussi du recueil « Fantômes » qui regroupe tout de même des nouvelles très mauvaises et des petits trésors ! Cette nouvelle de 20 pages a été considérablement augmentée et enrichie dans cette BD ! Pour faire simple, la nouvelle se limite au chapitre 1 de cet ouvrage. Il y a donc eu quatre chapitres en plus développant une histoire sombre de vengeance totalement inexistante de la nouvelle originelle. A vrai dire, la balance penche sur la fin du chapitre 1,

Alors est-ce forcément un mal ? de mon point de vue non ! L'idée de mettre un anti-héros aux premières loges m'a totalement emballé. J'ai dévoré ce livre. On retrouve à la fois l'énormité de l'action des super-héros et la violence/cruauté d'un méchant lambda. On a certes, du mal à s'attacher au personnage si je compare à la nouvelle. Ça aurait pu donner un effet sympa mais en une vingtaine de planches, c'est une difficulté que l'auteur n'a pas su surmonter.

Maintenant qu'en est-il de l'objet en soit ? Couverte on ne peut plus réussie avec un « Joe Hill » vendant du rêve bien que celui-ci n'ait pas vraiment participé à cet ouvrage si ce n'est par son regard et l'adaptation de sa nouvelle. Une bande dessinée comprenant plus de 120 planches (et ça, tout de même, c'est pas mal) pour un prix de 20€ (ce que je trouve cher pour le rapport tempsdelecture/prix) mais attention, ce livre est une merveille visuelle !

Et j'en arrive ainsi aux dessins. Ils sont tout simplement magnifique. Autant les couleurs que le trait. C'est l'une des plus belles bandes dessinées lu jusqu'à maintenant. Les personnages sont à l'image que l'on s'en fait lors de la lecture de la nouvelle. Les dessins prenant une planche complète sont de véritables oeuvres d'art. C'est le gros plus de ce livre !

Pour conclure, je dirais que c'est un one-shot très réussi. Je le conseille fortement aux fans de comics mais aussi surtout aux fans de Joe Hill et de méchants très méchants. Un plaisir des yeux que cette édition, permettant d'attendre la sortie de NOS4A2 dans quelques jours.
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Certes le dessin est dur, anguleux, sombre et terne ; un peu moins tout ça lors des flash-back sur l'enfance ; mais disons qu'il est dans la lignées de certain comics et que dans son genre il est remarquable.

Certes la vengeance est fréquente chez les mauvais gars des histoires de super héros, mais disons que l'originalité vient du fait que c'est le héros qui est le mauvais gars.

Certes la violence de cette histoire est vraiment extrême ; mais elle est toujours présente dans ce style de BD et nous l'acceptons tacitement en choisissant de la lire, on pourra même envisager de la dire bienvenue - ça « taquine » un peu.

Mais là où ça me choque, là où cela me semble devenir brusquement insupportable, là où je ne peux plus trouver d'explication, voire d'excuse, c'est quand cela devient malsain, c'est quand cela relève de la pathologie.

C'est insidieux, cela remonte des planches (dessinées). Pourquoi le héros s'acharne-t-il si névrotiquement sur un point de douleur unique ? Pourquoi la réponse à sa vengeance est-elle absolument unique, invariable et obsessionnelle ?


Bien sûr nous en avons clairement une explication sur une double page que je qualifierais de psychiatrique : le héro est un dément.

Alors même si cette interprétation obsessionnelle de, je ne sais lequel des trois auteurs, peut être envisagée comme un trait de génie, nous pouvons facilement la confondre avec la trace d'une inspiration psychiquement maladive.

Une bande dessinée à ne pas laisser traîner n'importe où sans mise en garde et dont on sort ébranlé.
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A la dernière masse critique BD de Babelio, j'avais demandé Une jeune fille en Dior. Cependant, suite à une erreur, je me retrouve avec quelque chose d'un genre tout à fait différent .... Or, si je suis toujours partante pour découvrir des lectures totalement inattendues, là, ça ne m'a malheureusement pas convaincue. The Cape a marqué mes premiers pas dans les comics. Je ne m'y étais encore jamais risquée car je craignais que ce ne soit trop masculin. Ça n'a pas loupé. le public visé est définitivement un lectorat de niche dont je ne fais pas parti!

Adapté d'une nouvelle de Joe Hill (fils de Stephen King), on nous raconte l'histoire d'un gamin qui possède une cape de super-héros lui donnant le pouvoir de voler. Suite à un accident où il manque de perdre la vie, sa mère cache cette cape. Dix bonnes années plus tard, ce costume continue de hanter Eric. Lorsqu'il le retrouve dans la cave de sa mère, il commence à devenir paranoïaque et à perdre les pédales. Il utilise alors le pouvoir de la cape pour se venger de sa famille dont il imagine qu'elle veut lui nuire. (Je n'ai pas lu la nouvelle, je n'en ai pas particulièrement envie.)

Première remarque, pourquoi The cape et pas La cape? Moi pas comprendre... le titre est sans doute plus vendeur en anglais. Mais c'est dommage.

Ce qu'il y a d'original dans ce comic, c'est un héros-méchant. Ou plutôt, un gentil devenu méchant car pervertit par le pouvoir. Dans le fond, Eric est un bon gars qui s'est plongé dans la rancoeur et la jalousie. Il n'a pas accepté d'être le loser de la famille. Quand son frère est médecin, lui est sans emploi. Quand son frère a de l'argent, lui vit au dépend de maman et de sa copine. le jour où elle le quitte, il est d'ailleurs contraint de retourner vivre chez sa mère. Bref, il n'a jamais rien fait de sa vie. Alors quand il se met à voir le mal partout, que sa famille cherche à lui nuire, qu'elle le trompe et le méprise, on peut difficilement ressentir de la compassion pour ce personnage antipathique et lui trouver des excuses. Son comportement est d'autant plus ingrat et horrible qu'il est incapable de reconnaître que toutes ces personnes tiennent à lui.

The cape nous présente ainsi un univers très très masculin! Dans les sentiments et le comportement décrit ci-dessus mais pas seulement. Les blagues sont lourdes et salaces. le corps nu de la femme y est montré dans toute sa beauté et sa volupté alors que le corps masculin ne se dévoile pas. le personnage principal étant un homme, sa relation avec sa copine n'a rien de romantique loin de là. Ce qui est mis en avant c'est la possessivité et la testostérone. Enfin et surtout, la fin se termine en tuerie. Pour vous dire, à la fin de la toute dernière page, il ne reste qu'un seul personnage de tout ceux qu'on nous a introduit au début du livre. C'est peu ...

En bref, entre une ambiance toute masculine, le caractère du héros et la tuerie finale, je me suis un peu sentie dégoûtée. Je ne vous recommanderai certainement pas ce comic mais je ne fais de toute évidence pas du tout parti du lectorat visé. Par contre, mon père a adoré. Il a trouvé ça très "réfléchi". Comme quoi ...
Lien : http://mariae-bibliothecula...
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