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Citations sur Il était une femme (6)

Elle poursuivit en disant pensivement que ce n’était pas juste, qu’on ne traite pas de tels hommes avec le dégoût et le mépris dont on accable les femmes qui vivent de leur corps. C’est vrai nous n’avons pas de mots comme « pute » ou « gueuse » pour vilipender ce genre d’hommes.
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Je me moque des trônes. Ce que je veux savoir, c’est pourquoi des hommes qui ne sont ni propriétaires terriens ni rois acceptent de combattre et de s’entretuer pour des terres et des couronnes. 
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[...] ... Désormais veuf aisé et sans famille, le Vieux John avait fait une offre généreuse à mon père, une offre qui sauverait notre famille : une forte somme d'argent et la moitié de ses propres actifs commerçiaux. Avec cela, non seulement nous pourrions engager de la main d'oeuvre pour nos terres et notre bétail, mais la production de laine et le commerce avec la Flandre et l'Italie seraient à nouveau développés. En échange, je devais épouser le vieil homme.

Ce n'était pas le moment de piquer une colère ou de recourir à une autre de ces tactiques qui avaient si souvent réussi. La douleur se lisait dans les yeux de mon père. Je me retournai pour le regarder sans pouvoir prononcer un seul mot. Le mariage devait avoir lieu dans trois mois, le jour de mes douze ans. Mon père me chuchota que le Vieux John avait promis de ne pas me toucher avant le jour de mes quatorze ans. ... [...]
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Lollius 1404-1412

[...] De nombreuses questions me torturaient l'esprit. Qui était le père de Lys ? Pourquoi la rencontre entre mère et fille fut-elle un tel choc pour toutes deux ? Qu'est-ce qui les avait séparées et quand ? Matilda ne me dit rien. Peut-être n'a-t-elle pas les réponses elle-même.

Mes pensées se tournèrent vers Lys même, seule quelque part dans la maison, mangeant ce que les domestiques déposaient devant sa porte, buvant de l'eau et un peu de vin, mais ne parlant à personne. La solitude, me dit Matilda, est ce qui convient à beaucoup de religieuses. Lys suivrait le chemin que Dieu avait choisi pour elle, quel qu'il soit. Elle parlait avec la conviction de la foi, mais elle en dit trop peu pour moi. Il me fallait en savoir plus.

La porte de la petite chambre en haut de l'escalier était entrebaîllée. Lys était assise près d'une fenêtre, les mains sur les genoux. Alors que je me tenais dans l'embrasure de la porte, elle se retourna et me regarda sans montrer de mécontentement ni de surprise. Je m'en allai sans un mot. Chaque jour, après cela, je rentrais dans la pièce et m'asseyais près d'elle sans parler. Jamais longtemps, et seulement quand Alison était endormie dans son fauteuil.

J'attendais. Enfin, Lys parla. Elle me questionna sur moi-même, de manière directe et enfantine: quel était mon nom et depuis quand avais-je épousé sa mère ; ce que j'avais fait dans la vie avant de vivre ici. Je dus sourire quand elle me demanda si j'avais été aussi gentil avant d'être un vieil homme. Son attitude était toujours pleine de respect. Elle écoutait pensivement chacune de mes réponses.

Je n'essayais pas de la persuader de quitter sa chambre. Matilda m'avait fait comprendre que Lys avait besoin d'un espace à elle où elle pourrait réfléchir à ce qui la troublait. Un jour vint où, d'elle-même, elle me suivit pour descendre l'escalier étroit.

Elle montre quelque intérêt pour sa mère telle qu'elle est maintenant, mais ne s'intéresse pas à sa vie passée. Elle sait qu'elle n'existe nulle part dans la mémoire d'Alison, mais se demande si elle a pu y avoir une place, aussi petite, aussi vague soit-elle.
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Je levai les yeux sur une femme forte et imposante, vêtue sans ostentation, les cheveux serrés avec soin dans une guipure aux plis impeccables. Ce que je voyais c'était une belle jeune fille aux yeux rieurs, le visage encadré de boucles d'un blond cuivré, une fente entre les deux dents de devant. Pippa la regarda puis son regard revint vers moi, interrogateur. Je parvins à dire : "C'est Alisson... "
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"Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi les consolations de la chair que Dieu a créée devraient être l'apanage du Diable et de lui seul." (p. 218)
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