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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce tome est le dernier de la série qui forme une histoire complète ; il vaut mieux avoir commencé par le premier tome. Il est publié dans le sens japonais de lecture (de droite à gauche), en noir & blanc. Il a été réalisé par le collectif Clamp : Nanase Ōkawa, Mokona, Tsubaki Nekoi, et Satsuki Igarashi. Initialement ces 19 tomes ont fait l'objet d'une prépublication de 2003 à 2011, au Japon.

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- ATTENTION - Ce commentaire révèle des éléments de l'intrigue des tomes précédents.
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Ce tome comprend 3 chapitres de longueur inégale. Chapitre 1 -Il commence par un échange entre Dômeki et Watanuki sur les 5 fêtes traditionnelles japonaises qui prennent leur source dans la philosophie chinoise du yin et du yang. Ces 5 fêtes sont jinitsu no sekku (07 janvier), jôshi no sekku (03 mars), tango no sekku (05 mai), shichiseki no sekku (07 juillet) et chôyô no sekku (09 septembre). Watanuki a fait un rêve prémonitoire et il demande l'aide de la petite fée de la pluie pour qu'elle lui apporte des chrysanthèmes, cueillis par la zashiki-warashi à son intention.

Chapitre 2 - Watanuki aperçoit une jeune femme sous un parapluie dans son jardin. Il s'y reprend à plusieurs reprises pour réussir à établir le contact et découvrir quel voeu elle souhaite voir exaucer. Sur son parapluie est apposé un fuda : un morceau de papier avec une incantation magique, l'oeil du serpent.

Chapitre 3 - Kohané rend visite à Watanuki qui lui apprend comment enfiler un kimono de cérémonie et ajuster les accessoires (obi, faux col, la ceinture et broche). Puis Dômeki lui apporte un paquet contenant un objet que son tuteur en ethnologie n'arrive pas à identifier.

Chapitre 4 - Watanuki fait un rêve récurrent d'un papillon avec lequel il n'arrive pas à communiquer. Chaque lendemain, il parle de son rêve avec Dômeki.

Dès les premières pages les Clamp ont décidé de placer ce tome sous le signe de la philosophie chinoise avec le rappel de l'origine de ces 5 fêtes traditionnelles, l'équilibre entre le yin et le yang, puis plus loin, avec l'énoncé des 5 éléments de la pensée traditionnelle chinoise. Pour ce dernier point, le lecteur occidental est à nouveau bien en peine de déterminer le degré de reconnaissance chez les japonais, de ces couples couleur / élément : bleu / bois, rouge / feu, jaune / terre, blanc / métal, noir / eau.

Pour ce dernier tome, les Clamp proposent donc une découverte de plusieurs éléments culturels. Outre la philosophie traditionnelle chinoise, le lecteur découvre les konnyaku ryoza (raviolis chinois grillés), le vin de chrysanthème, le fuda, l'heigushi, ainsi qu'une référence à "Dix rêves", (1908), un recueil de nouvelles de Nastume Sôseki, auteur également de Botchan et Je suis un chat. Il a également le droit à un proverbe japonais un peu tendancieux, voire misogyne : "une femme est toujours plus belle de nuit, de loin ou sous un parapluie".

C'est bien joli tout ça, mais le lecteur est venu pour une résolution, car il s'agit du dernier tome de la série. le rythme est toujours aussi indolent, et les Clamp se focalisent sur des futilités plutôt que d'utiliser les pages restantes pour apporter une clôture satisfaisante. Certes, elles montrent que Dômeki est toujours professeur assistant, et que l'inimitié entre lui et Watanuki n'a pas complètement disparue. Effectivement, on apprend incidemment au cours d'une conversation téléphonique qu'Himawari s'est mariée (comme ça, de manière indirecte, comme s'il ne s'agissait pas d'une des personnages principaux du récit).

Toutefois de nombreux points restent sans résolution. Pour commencer, Watanuki n'est toujours pas guéri de ses visions. Dômeki n'a même pas utilisé son oeuf dont le lecteur ne sait toujours pas à quoi il sert (depuis le tome 11 quand même). Au final certains personnages ne se sont toujours pas étoffés, à commencer par Dômeki, en passant par Himawari. Effectivement, c'est agréable de revoir une dernière fois Watanuki en train de tricoter, mais c'est bien insuffisant au regard de ce qui reste en suspens.

Les Clamp donnent même l'impression d'avoir perdu le goût pour les aphorismes et autres pensées philosophiques. Il y a tout juste un esprit qui remarque que la date de la fête du chôyô no sekku (09 septembre) ne correspond plus à l'ancien calendrier et que les esprits sont ballotés par le bon vouloir des humains. Par contre, elles recommencent à douter de la capacité d'attention du lecteur quand elles expliquent pesamment le symbole du papillon dans le dernier chapitre. À moins d'avoir oublié les 18 tomes précédents, il avait immédiatement identifié l'animal totémique de Yûko.

Un peu désappointé, le lecteur arrive au dernier chapitre, assez pauvre visuellement (un papillon et Watanuki sur fond noir), tourne les pages et se rend compte qu'une larme perle au coin de son oeil, une vraie larme (peut-être même plusieurs). Et c'est fini. Les Clamp ont conclu avec une sensibilité extraordinaire sur la relation unissant Yûko et Watanuki, sur la figure maternelle de substitution qu'elle était. C'est d'une justesse terrassante, sans effet de manche, sans sensiblerie, sans afféterie. le lecteur en ressort décomposé.

En 19 tomes, les Clamp ont donné vie à Watanuki et à sa relation à Yûko. le lecteur ne saura pas tout d'eux (peut-être qu'il y a plus d'informations dans la série parallèle "Tsubasa Reservoir chronicle"). Elles ont développé un point de vue sur la vie et la réalité, assez personnel et convaincant à partir de la philosophie chinoise. Elles ont eu la sagesse, tome après tome, de montrer le nouveau dans l'ordinaire en s'accommodant du monde tel qu'il est (Santoka Taneda).

En 2013, les Clamp ont entamé une suite à cette série : XXX holic Rei.
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Une fin tout en subtilité, à l'image de cette série. Rien d'éclatant, pas d'image too much. Juste d'énièmes révélations inattendues, un rêve qui n'en finira jamais plus. La boucle est bouclée tout en douceur, encore et toujours par les déesses du plot twist.
(ce commentaire n'a strictement rien d'objectif, bien sûr mais VOILA.)
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