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EAN : 978B007SL2GCE
Transworld Publishers Ltd (20/01/2011)
3.82/5   34 notes
Résumé :
Anglais et Français. Une histoire d'amour contrariée entre deux nations au passé glorieux, deux mondes que tout semble séparer alors qu'ils ne le sont, en réalité, que par un bras de mer de quelques dizaines de kilomètres. Et une rivalité millénaire dont Stephen Clarke démonte un à un, dans mille ans de mésentente cordiale, les ressorts ô combien nombreux et complexes !

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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Dans cet ouvrage très complet et parfaitement documenté, Stephen Clarke met à mal un millénaire de préjugés français à l'encontre de ses compatriotes britanniques et de croyances françaises à propos de la France elle-même. Quelques exemples:

- les Français sont très fiers de Guillaume le Conquérant, ce noble français qui, en 1066, s'est emparé de la couronne d'Angleterre...

... mais Guillaume était Normand ce qui, au XIe siècle, n'était pas tout à fait la même chose que Français. D'ailleurs, le Conquérant détestait les Français qui avaient tendance à se moquer de sa bâtardise.

- les Anglais ont brûlé Jeanne d'Arc pour se venger de cette héroïne française qui allait leur faire perdre la Guerre de Cent Ans...

... oui, mais les Français les ont laissés faire, trop heureux de voir de voir les Anglais se charger du sale boulot à leur place! Car cette pauvre Jeanne devenait quelque peu gênante pour les Français.

- les Anglais ont empoisonné Napoléon Bonaparte alors que l'ancien Empereur se trouvait sous leur garde à Sainte-Hélène...

...archi-faux! L'autopsie du cadavre de Napoléon a révélé qu'il était mort d'un cancer de l'estomac.


Comique mais pus profond qu'il n'y paraît, 1000 years of annoying the French amène parfois des réflexions intéressantes chez le lecteur.
Même si l'on a parfois du mal à croire Stephen Clarke sur parole, comme lorsqu'il affirme que le Champagne est une création britannique que Dom Pérignon s'est contenté de reprendre à son compte, la plupart de ses théories semblent parfaitement plausibles.
Et si l'on finit par plaindre les Français de leur millénaire de déboires et d'humiliations infligés par les Anglais, on ne peut s'empêcher de penser que leur entêtement à considérer les Anglais comme des ennemis héréditaires leur a plus d'une fois porté préjudice. Car, au fil des pages, on fait connaissance avec non pas une, mais avec deux grandes nations; la France n'ayant rien à envier à la Grande-Bretagne. Il vient même un moment où l'on se demande ce que des deux grands pays auraient pu réaliser s'ils s'étaient alliés au lieu de se haïr. Au vu de leur puissance à une certaine époque, l'Europe entière serait peut-être franco-anglaise à l'heure actuelle...
Mais voilà, les inimitiés et la méfiance ont été plus fortes que la diplomatie et, aujourd'hui encore d'après Clarke, les deux pays continuent à se détester cordialement.
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J'ai trouvé ce livre extrêmement plaisant dans sa façon de raconter l'histoire de la France et l'Angleterre. Stephen Clarke fait preuve d'un certain humour et surtout d'un angle particulier pour conter 1000 ans d'histoire commune entre les deux pays.
On connaît tous la rivalité entre les deux pays qui dure depuis des siècles et des moments forts dans cet antagonismes (Crécy, Azincourt, siège d'Orléans, Trafalgar, Waterloo…) mais j'ai découvert des histoires dans la grande histoire étonnantes ! Entre la naïveté des français ou leur bêtise voire leur sabordage ; entre la roublardise des anglais ou leur allégeance aux américains ; bref, deux nations qui ne pouvaient que s'entendre pour se faire la guerre sur l'ensemble de la planète, du moins entrer en compétition l'une contre l'autre.
Évidemment l'auteur revient sur Guillaume le Conquérant (fondateur de l'Angleterre) Jeanne d'Arc, les défaites cinglantes De Crécy et Azincourt, les déboires de Napoléon, les exaspérations de de Gaulle (le portrait du Général est assez peu flatteur soit dit en passant), la construction du Tunnel sous la Manche… et tant d'autres moments vus en détails des relations anglo-française. C'est caustique, c'est parfois drôle mais surtout c'est une vision toute nouvelle de l'histoire. Comme je l'ai dit auparavant, on découvre des faits étonnants qui mettent en lumière des relations que l'on savait… particulières, comme un vieux couple.
Dans une écriture claire et efficace, Stephen Clarke nous propose une redécouverte de l'histoire vus du point de vue des deux éternels rivaux. Un vrai régal pour les fans d'histoire.
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Stephen Clarke nous plonge dans l'histoire avec un millénaire de relation franco-anglaises parfois douloureuses pour les Français.

Cet ouvrage n'a pas seulement une vocation humoristique, malgré sa couverture très colorée et certains passages qui font sourire. En fait, il fait réfléchir le lecteur qui suit, page après page, les relations entre la France et la Grande-Bretagne. Que se serait-il passé si ces deux pays, au lieu de se haïr, s'étaient alliés? L'histoire aurait-elle été différente?
Sûrement, car ce sont deux grandes nations que Clarke nous fait découvrir au fil de son récit. A une certaine époque, si l'Angleterre était beaucoup plus démocratique et "libre" que la France; la France, elle, avait la culture et se retrouvait au centre du monde des lettres et de l'art. Si ces deux pays avaient enterré la hache de guerre, ils auraient certainement pu accomplir de grandes choses ensemble...
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Quand un humoriste britannique revisite la relation houleuse qui lie la France et l'Angleterre depuis un millénaire, le résultat est plutôt décapant ! Même s'il fait preuve d'une certaine mauvaise foi (d'ailleurs parfaitement assumée !), l'auteur remet en perspective certains points d'histoire que les français préféreraient oublier. Au hasard : le triste rôle joué par la France dans la mort de Jeanne d'Arc, la perte du Canada, la paternité usurpée du champagne, la vente calamiteuse de la Louisiane, le formidable déculottée prise par Napoléon à Waterloo, et bien d'autres...Dans un style savoureux, Stephen Clarke passe ainsi en revue la longue histoire d'amour-haine qui unit nos deux pays, et avec tant de talent et d'humour qu'on ne peut vraiment pas lui en vouloir !
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Un livre que j'ai lu en anglais, ce que je conseille si vous êtes un minimum anglophone car il contient beaucoup d'humour anglais qui n'a pas forcément été toujours facile à traduire.
C'est un livre intéressant pour les français, car il traite évidemment de pages d'histoire que nous avons plus ou moins volontairement oublié. Bon il traite aussi de certaines pages que nous croyons connaître et qu'il nous raconte un peu différemment (la révolution française, Voltaire...).
Un livre vraiment très documenté et très bien écrit.
En tant que français, il faut une (bonne) petite dose de masochisme pour lire ce livre. J'ai parfois pensé aux dessins animés de bip-bip et le coyote, où le coyote perd toujours à la fin, violemment. Bon ben ici la France joue le rôle du coyote...
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Bon, c'est effectivement bien documenté et agréable à lire. Mais j'ai lu une quantité de livres écrits par des anglophones sur la France (y compris certains inédits en France) pour être agacé par une telle démonstration. Car c'en est une : la France ennemie héréditaire de l'Angleterre. J'ai du mal. Oui du mal. Doté d'une licence d'anglais, amoureux des iles britanniques et de mon pays, élevé par la musique des Beatles, rédacteur d'un magazine rock français rédigé en anglais et maintenant chanteur dans un duo franco-britannique, je ne me suis jamais senti un martien au pays de Shakespeare et de Conan Doyle (qui avait, tiens, des origines françaises !). Pour moi, il y a complémentarité et non opposition. C'est souvent ce que disent les livres évoqués ci-dessus. Le danger d'un tel ouvrage c'est d'exacerber le sentiment anti-anglais en France ou les positions anti-françaises de certains tabloïds British.
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p.222.-3.
Le directeur de cette singulière start-up offrait 5 000 parts à 100 pounds chacune, avec des dividendes garantis de 100 pounds par an et par part. La seule mise de départ demandée était un acompte de 2 pounds pour acquérir une part. Un matin, à 9 heures, il ouvrit les portes de son bureau et découvrit la foule qui se pressait devant lui. À 15 heures, il avait recueilli 1 000 acomptes et à 15h01 précise il disparaissait pour ne plus jamais faire entendre parler de lui, après avoir empoché 2 000 pounds (moins une journée de location de bureau et un peu de travail d'imprimerie) en six heures, à une époque où un commerçant doué pouvait espérer 200 pounds par an.

Et ce scénario se répéta cent fois à Londres. Des actions étaient proposées le matin, un public fou de titres et de valeurs rencontrait ses courtiers préférés dans des cafés et achetait, le directeur de la société vendait immédiatement pour rafler la mise et la société fermait du jour au lendemain.
C'était de la folie pure et l'on se demande comment les gens pouvaient être si crédules pour continuer à se présenter ainsi comme des moutons devant le loup (même si la réponse est, évidemment, fort simple : comme le montre l'effondrement, en 2008, du fonds d' « investissements » Madoff, nous les humains avons une propension quasi illimitée à la crédulité dès lors que quelqu'un nous promet un retour sur investissement faramineux).
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p.83.
Lorsque Barbe Noire leur suggéra de gagner le large à bord des galères pour prendre à revers la lente flotte anglaise et la couler, les deux Français refusèrent.
Il s'agit là d'une caractéristique française. Encore aujourd'hui, si une entreprise est en difficulté, on y parachutera un diplômé des grandes écoles, quelqu'un qui aura étudié les théories commerciales et les maths pendant dix ans sans avoir jamais mis les pieds dans une usine. Pour les Français, ce qui compte n'est pas l'expérience mais la gestion – ou, plus exactement, la gestion à la française, qui consiste pour l'essentiel à ignorer l'avis de toute personne expérimenté dont le CV ne porte la marque d'aucune « grande école ».
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p.404.
Dans ses mémoires de guerre, Goodbye to All That - « Adieu à tout ça » -, Robert Graves offre une description bien peu romantique de l'un de ces bordels : « Une queue de cent cinquante hommes attendait devant la porte pour se faire chacun débraguetter par l'une des trois femmes de la maison, […] le tarif était de dix francs par personne [soit environ deux semaines de paye pour un soldat de base]. Chaque femme s'occupait de quasiment un bataillon par semaine, jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus. Selon l'assistant du prévôt, la limite autorisée était habituellement de trois semaines,"après quoi elle se retirait avec ses gains, blafarde mais fière". »
En réalité, Graves (ou l'assistant prévôt) pèche ici par romantisme car un bataillon pouvait compter jusqu'à 1 000 hommes, soit environ 50 clients par jour et par femme. Aucune femme ne peut rester « fière » après un tel bombardement – notamment de la part d'hommes qui, à leur corps défendant, souffraient d'une hygiène plus que douteuse.
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p.20.
Avant 1066, la question qui occupe les esprits des habitants de l'actuelle Grande-Bretgane n'est pas : « Aurai-je droit à une retraite décente ? » ou « Pourrais-je rembourser mon crédit immobilier ? », mais plutôt : « Quand donc va débarquer la horde de bandits armés de haches, venus pour violer nos femmes et voler notre bétail (ou inversement pour certaines tribus vikings) ? »
À condition de ne pas mourir de faim ou de ne pas être victime de pillages, à condition d'avoir le temps d'engranger les récoltes et de les consommer, la vie était belle. Pour avoir une chance raisonnable de goûter à ces plaisirs, ce dont les gens avaient le plus besoin, c'était d'un roi fort – quelqu'un qui les saignât à blanc tout en les gardant en vie pour payer leurs impôts. Un peu comme le font les gouvernements de nos jours, en somme.
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