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Georges Hilaire Gallet (Autre)
EAN : 9782070317585
480 pages
Gallimard (01/12/2005)
3.72/5   123 notes
Résumé :
Né en 1917 en Angleterre. Journaliste scientifique et auteur de romans de science-fiction mondialement célèbre. 2001 — L'Odyssée de l'espace, Les enfants d'Icare, Avant l'Eden, Rendez-vous avec Rama ont été publiés par J'ai Lu.

Lorsque Vannevar Morgan arrive à Taprobane un jour de l'an 2142, cet ingénieur de génie — à qui la Terre doit déjà le Pont qui unit l'Europe à l'Afrique — est tout entier tendu vers un nouveau projet. Il veut construire un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Selon mon misérable avis , c'est un des meilleurs romans de l'auteurs, pas tant à cause du fond car en général l'auteur ne manquait pas de suite dans les idées , mais cependant , il bâclait assez souvent ses textes du point de vue romanesque.
Les fontaines du paradis ne rentrent pas vraiment dans ce défaut assez installé chez A. C. Clarke . Ceci malgré une assez considérable énumération des thématiques à cause de la brièveté de ce roman riche , s'il en est .

Le thème principal de ce texte est un sujet majeur de la prospective en matière d'accès simple et économique à l'orbite terrestre . C'est l'ascenseur spatial. Une bonne idée qui fatalement sera un jour indispensable à réaliser si l'exploration et l'industrialisation de l'espace se développent à grande échelle .
Actuellement une société privée peut vous rendre le service de mettre vos 10 grammes terrestres en orbite , pour environ 1499 euros ( info relativement récente ) . le kilo en orbite , reste donc très couteux . Mais toutes les matières fossiles et fissibles de la planète ne permettraient pas d'alimenter une
expansion spatiale notable, durable et de routine ,à très grande échelle et surtout sécurisée et fiable sur le très long terme . L'ascenseur spatial le peut lui un peu mieux, encore faut-il être capable de l'usiner , de le fixer et d'avoir des matériaux appropriés pour le construire .
Ce roman projette le lecteur dans un futur assez proche où le septième ciel est désormais près d'être accessible par ascenseur également . La religion vient contrarier cet élan vers le septième ciel , comme d'habitude sourires et c'est vrai que les grand projet ne sont pas forcément les moins dangereux …
Ce roman qui confine au septième ciel , a eu le HUGO en 1980 et le NEBULA en 1979 .
Cependant il ne faut pas s'attendre à un texte de hard science stricto sensu , car l'auteur qui vivait au Sri Lanka , décide que la création de l'ascenseur impliquera la destruction de deux hauts lieux saint du bouddhisme de Ceylan . Et il s'en suit une analyse fouillé des soubresauts sociologiques et religieux que ce projet génère en nécessitant la destruction de ces espaces numineux et populaires .
Le créateur de l'ascenseur dans ce roman a déjà construit un pont au-dessus du détroit de Gibraltar et cette merveille est analysée aussi assez en détail dans ce livre . Un texte qui brille aussi des couleurs de l'ile de Ram ( Jai Sri RAM ), Sri Lanka . L'auteur insiste à juste titre sur les beautés et les subtilités de cette ile dominée par le bouddhisme . Une ile assurément ravissante , du moins jusque le moment où son armée s'est mise en tête de réaliser le génocide de sa population tamoule ( bien après la rédaction du roman) . Ce que l'inde n'a heureusement pas permis . Mais les moines bouddhistes de l'auteur sont eux , plus intellos que sanguinaires et heureusement pour l'auteur il n'y a pas de génocides en cours à l'époque .
Un roman tropical donc , et pas que de hard science , et pas que dans l'espace aussi , car la politique et l'économie sont également convoquées dans ce texte méticuleux , qui invite également les découvertes spectaculaires d'une lointaine sonde spatiale humaine qui est en voyage lointain dans l'espace .

Sinon , sachez que , le roman ( court et dense ) : , La toile entre les mondes , de Charles Sheffield est un texte ancien qui brille encore sur ce thème de l'ascenseur spatial . Il aborde cette thématique sur un mode magistral et il imagine même un projet encore plus grandiose que un simple ascenseur et c'est un roman dont la lecture demeure ludique et passionnante grâce à un auteur formidable trop méconnu en France .
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Ce livre raconte la construction d'un édifice qui égale, et même dépasse, celles des grandes pyramides et de la tour Eiffel : un ascenseur spatial.

Je crois qu'Arthur C. Clarke est le premier à avoir mis l'objet en scène dans un roman de SF (il y a aussi, je crois, Charles Sheffield dans La toile entre les mondes, mais c'est quelques années plus tard). Il consiste en une tour ancrée sur l'équateur terrestre et accrochée de l'autre côté à une masse (une station spatiale par exemple) en orbite géostationnaire à… 36000 km, bigre ! le « câble » reste tendu comme un i, en équilibre entre la force centrifuge de la rotation terrestre et la force gravitationnelle. le transport de matière de la Terre vers l'espace à l'aide de cet ascenseur devrait être beaucoup plus économique que par fusée.

Dit comme ça, le thème peut paraître fastidieux. Mais l'auteur sait comment emballer un sujet technique rébarbatif dans un récit captivant. Certes Arthur C. Clarke écrit de la hard science, mais il la met à portée du lecteur profane, distillant l'information dans des dialogues, des réflexions personnelles ou des scènes d'action qui évitent (la plupart du temps) de la rendre assommante.
La construction de l'ascenseur spatial est le rêve de l'architecte Vannevar Morgan, qui est le héros principal de l'histoire. Pour en faire une réalité, l'homme va devoir affronter nombre de tracasseries administrative, un conflit avec un monastère bouddhiste millénaire sur la plus haute montagne du Sri Lanka – unique lieu possible pour l'ancrage terrestre – et quelques accidents incroyables qui maintiennent une angoisse et un suspense poussés. Par moments on se croirait dans le film Apollo 13 ; j'en ai eu le vertige.
Une alternance de chapitres avec l'époque du roi Kalidasa, lui aussi grand constructeur (des fameuses fontaines et du palais associé) rêvant d'atteindre les dieux, ajoute, au début, un exotisme bienvenu au récit. Je ne connaissais pas ce site du Rocher du Lion et des fresques millénaires que l'on voit encore aujourd'hui. Cela a l'air fascinant.
Et puis, il y a aussi les extraterrestres, toujours discrets mais dont l'existence est désormais établie. Un thème qui est ici assez annexe.

J'ai cependant un petit et un gros regrets.
Le petit, c'est le passage du temps qui n'est pas sensible. Les années passent, les héros vieillissent, mais on ne s'en aperçoit pas avant que l'auteur écrive leur âge.
Le gros, c'est la non-réalisation de la vision du futur de l'auteur, partagée par Isaac Asimov je pense. L'idée que le progrès technique va inéluctablement éduquer et assagir les passions des hommes, les détourner des religions, et les rapprocher au sein d'un gouvernement mondial. Les hommes n'ont visiblement pas pris ce chemin et restent englués dans les conflits géopolitiques voire tribaux et les croyances plus ou moins extrémistes. Ajoutez à cela le dérèglement climatique et on se rapproche plus d'une dystopie à la John Brunner ou J. G. Ballard qu'à un monde Clarkien.

Ce roman n'est pas mon préféré de l'auteur, je le trouve peut-être un peu long, mais il est assurément distrayant, instructif, et parfois angoissant.
Et c'est un prix Hugo et Nébula, potentiels gages de qualité.
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Un roman et une intrigue tournant autour d'une idée : et si on se rendait dans l'espace à bord d'un ascenseur?
L'idée est connue, ce n'est d'ailleurs pas une invention clarkienne contrairement à ce qu'on peut en avoir entendu. Mais il est le seul à en avoir fait le sujet central d'une oeuvre de science-fiction.
Alors... Où placer Les Fontaines du Paradis dans l'oeuvre de Clarke? Pas au niveau de Rama ou 2001 et ses suites, selon moi. Mais bien au-dessus des Chants de la Terre Lointaine par exemple.
En fait, j'ai toujours eu beaucoup d'affection pour ce roman, bien qu'il ne soit pas réellement époustouflant. le rythme est assez lent, linéaire, et il y a relativement peu d'action ou de rebondissements. Mais on sent que Clarke s'est fait plaisir, il est dans son élément : c'est presque une brochure commerciale pour un projet qui chercherait un financement. C'est assez touchant, ce côté "SF à l'ancienne", où la technologie est à tel point au coeur de l'intrigue qu'elle finit par s'y substituer.
Mais ce qui sauve Les Fontaines du Paradis de l'ennui (ou de bien pire), c'est le génie de Clarke pour les descriptions évocatrices, le monde qu'il bâtit avec maestria, l'intensité qu'il met à nous faire comprendre ses idées, ses visions.
Alors non ce n'est pas le meilleur de Clarke, ça ne valait peut-être pas autant de prix si l'on considère le strict point de vue littéraire, mais ça méritait bien son succès car lorsqu'on l'a fini, on ne peut pas refermer cet ouvrage sans chercher à transposer dans notre ciel cette formidable idée développée avec tant talent. Il marque notre imaginaire, à jamais.
C'est un peu ce qu'on demande à la SF, non?
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Les fontaines du paradis c'est plutôt un roman d'ingénieur. Il raconte le projet fou de construction d'un ascenseur spatial sur plusieurs milliers de km. C'est tout l'enjeu du roman, exploré dans toutes ses facettes : politiques, éthiques et religieuses, et surtout scientifiques et techniques.

300 pages et plusieurs années interrompues par quelques ellipses, pour voir se dresser la construction immense qui supportera l'ascenseur. Et évidemment, quelques impromptus et contretemps viennent ponctuer le récit, interrogeant la faisabilité, la portée et les conséquences de cette invention. Contrairement à pas mal de bouquins de SF où les technologies avancées en jeu sont déjà effectives, ici tout est à faire. Et on va se heurter à des problèmes. On va donc parler mécanique, techniques, sciences… Comme une sorte de mode d'emploi. J'ai adoré ce double concept : celui de l'ascenseur et aussi celui d'une SF qui se construit.

Mais avec Arthur C. Clarke, ce n'est pas aussi casse-tête qu'un mode d'emploi basique. L'auteur sait faire passer la pilule. Il explique, se fait pédagogue, sans que ce soit non plus un cours de physique imbitable. Nulle difficulté dans ce texte, vous pouvez tout à fait l'aborder sans avoir fait d'études scientifiques. Ainsi, vous apprendrez très facilement tout sur le concept d'ascenseur spatial, qui n'est pas nouveau à l'époque.

Tout ceci pourrait paraître assez aride, mais Arthur C. Clarke est un conteur de talent, qui n'oublie jamais qu'il écrit du roman.
Même s'il ne se passe pas non plus 50 millions de choses à la seconde, Les fontaines du paradis est un roman passionnant et captivant. L'intrigue s'étire sur plusieurs années, et est très facile à suivre, composée d'une trame principale avec quelques petits retours dans le passé.
On pourrait se dire qu'au bout de 200 pages il y en a marre de ce fichu ascenseur, mais non. Car la curiosité l'emporte, et la manière dont la hard SF et le côté romanesque se mélangent est habile. En effet, on reste toujours dans un roman, même si celui-ci s'imbrique avec un historique avéré.
De ce fait, on a dans ce roman tous les attirails traditionnels du genre. Certaines personnes pourraient cependant estimer que c'est un peu mou du genou, car la tension dramatique n'est pas non plus hyper développée.

L'écriture de Clarke est par ailleurs assez unique et reconnaissable. L'auteur a une plume enveloppante, poétique mais simple, directe sans être précipitée. Avec lui, pas besoin de 50 000 métaphores, mais le bon mot exact à la bonne place, et de la simplicité joliment enrobée.
Je ne peux pas dire que j'ai lu énormément de hard SF encore, mais de ma petite expérience, Clarke est l'auteur qui a su le mieux me captiver avec un texte aussi savoureux que pointu.

Ce que j'aime aussi beaucoup avec cet auteur, c'est le lien souvent très étroit qu'il fait avec l'exploration d'un univers tellement grand et inconnu qu'il nous dépasse, et des considérations empreintes d'une certaine religiosité.
C'était déjà le cas avec L'odyssée de l'espace, mais c'est encore plus flagrant ici avec ce dialogue sciences-religion dont on pourrait se dire qu'il enfonce des portes ouvertes. Mais Clarke nous surprend. Car ces moines sont parfaitement au fait des sciences récentes, entourés de spécialistes et amateurs eux-mêmes d'astronomie et d'astrophysique. La dichotomie entre les deux est donc beaucoup moins marquée, évidente, et débouche sur des questionnements particulièrement passionnants.

J'aime enfin la manière dont le titre du roman fait lui-même un pont entre ce projet scientifique et le passé de Taprobane.
Le début du roman alterne plusieurs chapitres dédiés à différents personnages, situés dans le passé et dans le présent. Ces différents récits se font alors écho. J'ai aimé ce concept de pont, non seulement entre la Terre et l'espace mais aussi entre le passé et le présent (et l'avenir, dont il est question dans le roman). Cet ascenseur spatial est une sorte de tour de Babel, comme les fontaines du paradis. Autre point de vue qui relie le roman à toute une culture religieuse et antique.

Un roman avec une importante densité en définitive : plutôt court mais incroyablement rempli de surprises et de réflexions captivantes.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/a..
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"Les fontaines du Paradis" de Arthur C. Clarke.
Je vais faire une critique rapide pour ce roman ci.

Je sors de quelques livres qu'on pourrait qualifier de "classiques" (sans compter les mangas) et j'étais content de retourner dans la bonne vieille SF surtout de notre maître à tous C. Clarke.
Je n'ai lu cependant que 2 de ses livres qui étaient 2001 et 2010 qui m'avaient tous les deux plus.
Je m'attendais à autant apprécier ce roman que les autres !
Finalement, j'ai tout de même apprécié celui-ci mais sans plus.

Ce roman est surtout l'évolution du idée à travers son personnage principal, Vannevar Morgan, qui est un homme qui a été important pour l'humanité (celui-ci a construit un pont reliant l'Europe et l'Afrique tout de même) et qui a l'idée de construire une "tour" (qui est une sorte de fil de ce que j'ai compris) qui pourrait remplacer les fusées trop coûteuses pour les voyages spatiaux.

Mais en fait c'est tout. On suit l'idée de la construction, la construction en elle-même et l'utilisation de celle-ci suite à un problème dans la station qui se situe au dessus de la tour.

Le roman n'a pas beaucoup d'action mais arrive tout de même à donner envie de savoir la suite. Si néanmoins je devais donner un avis plus concret : il ne faut pas se fier à la 4eme page de couverture qui ne nous résume que le tier du roman, mais ce roman reste sympathique sans pour autant être exceptionnel (c'est vraiment beaucoup plus simple que 2001, même si l'aspect psychologique entre la religion et le technologie était plutôt sympathique).

Je ne recommande pas forcément ce roman si vous n'êtes pas un fan de Clarke ou si vous avez envie d'un roman de SF avec de l'action.

(6/10)
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Comme si elles poursuivaient leur ancienne rivalité, les eaux des fontaines défiaient le feu, s'élevant vers le ciel avant de se fracasser en retombant à la surface de leurs bassins miroitants. Mais, à présent, longtemps avant que les flammes n'aient terminé leur tâche, les réservoirs se vidèrent et les jets d'eau s'effondrèrent en ruines liquides. La Rome impériale aurait disparu, les armées de l'islam auraient traversé l'Afrique, Copernic aurait détrôné la Terre de sa place au centre de l'univers, la Déclaration d'indépendance des États-Unis aurait été signée et des hommes auraient marché sur la Lune avant qu'ils ne jaillissent à nouveau dans les jardins de Kalidasa.
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J’ai toujours eu envie, fit-il d’un ton rêveur, de savoir ce qui se passerait exactement si une force irrésistible rencontrait un objet inébranlable.
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En attendant, parmi tous ses innombrables effets sur la culture humaine, le Vagabond avait porté à son apogée un processus déjà bien entamé. Il avait mis un terme aux milliards de mots en charabia pieux avec lesquels des hommes en apparence intelligents avaient pourri leur esprit pendant des siècles.
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Il demeurait aveugle aux beautés de la terre et du ciel qui l’entouraient, car elles étaient totalement insignifiantes en comparaison de celles qu’il était seul à voir dans les armées d’équations qui défilaient dans esprit.
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On connaissait la chanson. La devise des Lardner et des Bickerstaff semblait être: "On ne pourra jamais rien faire pour la première fois."
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Videos de Arthur C. Clarke (5) Voir plusAjouter une vidéo
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L'écrivain Colson Whitehead, récompensé du National Book Award, du prix Pulitzer et du prix Arthur C. Clark pour son roman "Underground Railroad", publie "Harlem Shuffle". New York, fin des années 1950. Père de famille sans histoires, Ray Carney se retrouve aux prises avec la pègre. Une fresque tragi-comique sur un quartier livré aux passions tristes.
Colson Whitehead est l'invité d'Olivia Gesbert.
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