Parfois, c'est mieux de ne pas se comporter comme si tout allait bien, d'exprimer les choses franchement avant que quelqu'un d'autre ne le fasse.
On ne devrait jamais renoncer à l'espoir, peu importe combien la situation peut paraître dramatique.
Désolée ! J'ai oublié qu'on n'a pas le droit de critiquer les gens comme elle. Les "victimes". Ça doit être assez cool, en fait, comme statut. C'est un peu comme de gagner un passe gratuit pour se comporter comme une connasse jusqu'à la fin de ses jours, t'en penses quoi ? (p. 347)
Imaginez que vous jouez dans un bac à sable dans le jardin devant chez vous par une chaude journée d'été. Vous montrez à votre petite sœur comment construire un château de sable. Votre mère est à l'intérieur, dans la cuisine peut-être. Votre père passe la tondeuse à l'arrière de la maison. Un homme s'arrête pour vous parler. Il semble gentil. Il regarde de chaque côté de la rue, puis ouvre le portillon, et s'avance vers vous. Il prend votre sœur par la main, et déclare qu'il va lui acheter un glace. Que faites-vous? Vous vous coincez votre ours en peluche sous le bras, et écartez votre sœur - si fort qu'elle en pleure.
- Non! Je veux une glace! Faith n'a qu'à rester là.
Et vous partez avec cet homme. Très vite. Vous ne vous retournez pas.
Vous faites ce qu'il faut.
- J'aimerais que tu ne sois jamais revenue.
- Tu savais que les coucous n'ont pas de nids à eux?
J'ai secoué la tête, en pensant qu'il avait visiblement perdu le fil de ses pensées.
- Ils laissent un œuf unique dans le nid d'un autre oiseau, et ensuite, ils s'en vont. Leur congénère ne se rend compte de rien, parce que l’œuf du coucou est camouflé au milieu des siens. Du coup l'oiseau grugé se retrouve à s'occuper d'un œuf qui ne lui appartient pas. Le pauvre volatile est bien avancé, quand il éclot...
Mon coeur battait fort dans ma poitrine. Ma bouche était sèche. Il est au courant.
J'essaie de me mettre à la place de ma sœur. Retrouver sa famille après si longtemps... On doit sûrement espérer que rien n'ait changé, non? Or beaucoup de choses se modifient, en treize ans. Une mère peut devenir l'ombre d'elle-même, un père s'installer avec un charmant français, et une petite sœur arrêter de construire des châteaux de sable pour élever un mur en béton armé autour d'elle.
Faith. p.36
Imaginez que vous jouez dans un bac à sable dans le jardin devant chez vous par une chaude journée d'été. Vous montrez à votre petite sœur comment construire un château de sable. Votre mère est à l'intérieur, dans la cuisine peut-être. Votre père passe la tondeuse à l'arrière de la maison. Un homme s'arrête pour vous parler. Il semble gentil. Il regarde de chaque côté de la rue, puis ouvre le portillon, et s'avance vers vous. Il prend votre sœur par la main, et déclare qu'il va lui acheter un glace. Que faites-vous? Vous vous coincez votre ours en peluche sous le bras, et écartez votre sœur - si fort qu'elle en pleure.
- Non! Je veux une glace! Faith n'a qu'à rester là.
Et vous partez avec cet homme. Très vite. Vous ne vous retournez pas.
Vous faites ce qu'il faut.
Les "et si" ne servent jamais à rien dans la vie.
Est-ce qu'avoir un petit copain dont on doute vaut mieux que de ne pas en avoir du tout ?