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Georges Hilaire Gallet (Traducteur)
EAN : 9782277119043
314 pages
J'ai lu (04/01/1999)
3.49/5   74 notes
Résumé :
Sur Titan, depuis trois siècles, règnent les Makenzie : Malcolm, âgé de 124 ans, Colin son fils, et Duncan, son petit-fils. Colin et Ducan, nés par procréation clonienne... C'est Malcolm, pionnier terrien, qui, le premier, a découvert comment acheminer vers la Terre l'hydrogène dont elle manque et qui abonde sur Titan. Aujourd'hui, en 2276, Ducan va représenter sa planète aux fêtes du cinquième centenaire des Etats-Unis. La Terre sera pour Ducan une révélation exalt... >Voir plus
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Le résumé de la 4e de couverture énonce que : « Sur Titan, depuis trois siècles, règnent les Makenzie : Malcolm, âgé de 124 ans, Colin, son fils, et Duncan, son petit-fils. Colin et Duncan, nés par procréation clonienne... C'est Malcolm, pionnier terrien, qui, le premier, a découvert comment acheminer vers la Terre l'hydrogène dont elle manque et qui abonde sur Titan. Aujourd'hui, en 2276, Duncan va représenter sa planète aux fêtes du cinquième centenaire des États-Unis. La Terre sera pour Duncan une révélation exaltante et périlleuse : le monde d'une technologie de pointe mais aussi d'une nature inconnue sur Titan : des fleurs, des écureuils, la pluie... Et, soudain, la découverte d'un trafic clandestin de titanite : Duncan est en danger et l'équilibre de l'univers vacille... »
*
Oui, c'est exact… sauf que l'âge de Malcolm n'a aucune importance, la technologie de pointe guère plus et que l'ensemble laisse supposer un thriller au rythme haletant qui est presque aux antipodes du ton de ce roman. Était-ce simple maladresse ou volonté de chercher à vendre de façon peu honnête ce livre au ton assez atypique ?

Donc ce livre au rythme assez lent (n'oublions pas que Clarke est l'auteur de 2001) n'a rien d'un thriller. L'univers ne vacille guère (et ce serait sans grande importance) et, en prime, cet ouvrage qui a plus de 40 ans est proposé par le maître de l'époque de la « hard SF » (« un genre de science-fiction dans lequel les technologies décrites, les formes sociales présentes dans l'histoire et les découvertes ou évolutions ne sont pas en contradiction avec l'état des connaissances scientifiques au moment où l'auteur écrit l'oeuvre. »). Il comprend donc de très nombreuses connaissances scientifiques de l'époque dont certaines sont aujourd'hui invalidées (atmosphère de certains satellites par exemple).
*
Ajoutons que cet ouvrage est notablement moins connu que « 2001 » ou « Rendez-vous avec Rama », moins même que « La cité et les astres » ou « Les enfants d'Icare », et c'est assez juste. Il est clairement moins bon.
***
Alors faut-il le lire ? Non. Peut-on le lire avec intérêt ? Clairement oui.
***
D'abord cet ouvrage, comme les autres de cet auteur, a très bien vieilli. À cela différentes raisons :
- Clarke a une écriture riche et une fort belle plume.
- Son sujet de prédilection à savoir la recherche/rencontre de vie extraterrestre reste plus que jamais d'actualité. Il en va de même dans ce roman pour le clonage, la constitution de dynasties ou la conquête du système solaire.
- Clarke réussit à intégrer de nombreuses connaissances scientifiques, donnant une crédibilité et une profondeur à ses textes, tout en restant très facile d'accès. Que certaines soient aujourd'hui datées ne pose pas de réel souci.
- Les concepts mis en avant sont d'une rare poésie en SF, ce qui crée une oeuvre unique affichant un émerveillement face à la beauté de l'espace. Nous retrouvons ici le feu sacré de tant de grands astronomes.
- Clarke se soucie profondément de l'humain et ses personnages sont crédibles et fréquemment attachants. Ici Duncan, jeune homme qui découvre la vie d'adulte, se confronte à un passage clé de l'existence. Il doit à la fois prendre sa place dans le monde, ne pas décevoir sa famille, gérer une amitié compliquée avec quelqu'un de plus âgé et de plus brillant que lui (sujet rarement abordé et pourtant très intéressant), réussir sa vie de famille tout en peinant à oublier un ancien amour et se confronte en prime à diverses difficultés techniques et politiques comme à de nombreuses questions éthiques. le programme est dense et Clarke le relève avec finesse mais aussi légèreté.
Pour faire simple Clarke continue de parler à l'enfant de 10 ans que j'étais et qui regardait les étoiles. Je pense qu'il doit en être de même pour qui n'a pas oublié le regard qu'il portait jadis en levant les yeux.
*
Ensuite cet ouvrage propose des ouvertures que je trouve intéressantes :
- La vision de la terre (et des fonds sous-marins, autre passion de Clarke, somme toute logique pour un amoureux de la vie extra-terrestre) par un « persan » est amusante et judicieuse.
- J'ai découvert, comme beaucoup, les pentominos par ce livre. C'est l'occasion de s'intéresser à un jeu géométrique passionnant mais aussi, avec Clarke, de se questionner sur une forme de génie humain capable de transcender les probabilités. Cette logique a été depuis mise en évidence aux échecs par exemple, lorsqu'un homme battait un ordinateur calculant 10 000 fois plus de positions que lui… puis a rencontré ses limites lorsque les progrès des mêmes ordinateurs ont amené l'homme à devoir capituler, irrémédiablement. Autre sujet.
- Clarke nous offre ici une intéressante réflexion sur la force de l'amour et de l'amitié à l'adolescence, sur la façon dont cela peut façonner une vie, sur le fait aussi que le passé ne peut jamais vraiment être compensé, revécu, soldé. Sans être de la haute philosophie c'est bien écrit et peut donner à penser/rêver.
- Surtout Clarke, comme personne en SF je trouve, sait mettre en avant la beauté d'une vie tournée vers la découverte, la recherche, l'émerveillement de l'homme levant les yeux, regardant les étoiles et cherchant à en savoir plus. Ce grand écrivain, comme Carl Sagan et d'autres, sait nous emporter loin d'un monde matérialiste et étroit et nous proposer de rêver, de chercher et de nous grandir. Rien que pour cela ce livre, comme beaucoup de cet auteur, mérite d'être lu.
*
Enfin j'apprécie ses formules, son sens de l'humour, son mélange de logique et de poésie, sa capacité aussi à exprimer beaucoup en peu de mots : « L'hypothèse était ingénieuse et non sans une certaine vraisemblance poétique. Il se trouvait simplement qu'elle était fausse. » Clarke nous a offert des livres poétiques, ingénieux et parfois faux factuellement. Il se trouve que cela n'a aucune importance car le sujet essentiel est humain et ailleurs.
Clarke a rejoint les étoiles il y a une décennie (j'espère que le ridicule de la formule le ferait rire). Là aussi c'est scientifiquement faux et pourtant je sens sa présence dès que je lève les yeux. En effet « J'ai trouvé Clarke… il était en moi ».
Plus sérieusement je déconseille franchement ce livre à qui privilégie les space-opéra « haletants » où les héros sans peurs ni reproches se tirent dessus à grands coups de rayons ultra-mauves (je jure que je l'ai lu !), à qui a besoin d' "action "… Il sera déçu. Ce livre intéressera en revanche qui n'a pas oublié en lui l'enfant curieux, se questionnant sur tout et avide de regarder le monde l'entourant, de profiter de ses merveilles tout en aspirant à tenir une place digne dans la communauté des hommes.
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Quel ennui !

Un titre qui claque, mais une narration poussive et un scénario truffé de défauts.

Et pas d'Empire, malgré la promesse du titre.

Au XXIIIe siècle, Duncan est un habitant de Titan, le satellite de Saturne. Son grand-père Malcom a fait fortune en exploitant l'hydrogène de l'atmosphère, car c'est un gaz nécessaire aux systèmes de propulsion de ce futur. Victime d'un accident, Malcolm ne pouvait plus avoir d'enfants en bonne santé et s'est fait cloner lors d'un séjour sur Terre pour faire naître son fils, Colin. Devenu adulte, Colin, ayant hérité des problèmes de son père, a dû aussi se faire cloner afin d'avoir Duncan, qui lui-même n'a d'autre solution que le clonage pour avoir un enfant. Et ici, le lecteur attentif tique : même si le grand-père Malcolm a eu un accident, le clone Colin avait un corps neuf sans séquelles, donc capable d'avoir un enfant sain. Oups. L'auteur reconnaît en postface avoir eu des réactions outrées de ses lecteurs face à cette grossière erreur.

Ce n'est pas fini : Duncan a un caractère légèrement différent de son père Colin et son grand-père Malcolm, mais il fait les mêmes erreurs qu'eux… à cause de la génétique qui induit des comportements identiques. Malcolm sait ce que va penser Duncan, car ils raisonnent pareillement, à cause de la génétique.

Arthur C. Clarke est peut-être un auteur reconnu de hard-science, mais il pipait que dalle en génétique !

Passons au reste.

Le premier quart du roman est une exposition de la vie sur Titan, de Duncan et de son entourage, mais il ne se passe pas grand-chose. Certes, l'auteur décrit le quotidien sur un satellite isolé, inhospitalier mais sur lequel (ou plutôt dans les profondeurs duquel) vit une communauté, en utilisant quelques connaissances scientifiques et extrapolations. Mais ça ne suffit pas à maintenir l'intérêt. Puis Duncan doit aller représenter Titan sur la Terre pour le 500e anniversaire de la Déclaration des États-Unis.

Deuxième quart : le voyage vers la Terre. Oui, un quart du roman. À part une rapide description du système de propulsion, bah, toujours pas d'intrigue en vue. Un quart de roman pour un voyage où il ne se passe rien.

Troisième quart : Duncan arrive sur Terre, s'adapte à la pesanteur, rencontre des officiels, et des personnes annexes, et le lecteur fait pffff, il ne se passe toujours rien… Et paf, Duncan se met à enquêter sur un vol de titanite (cristal rare de Titan). Enfin un début d'intrigue, même si le lecteur en comprend mal l'enjeu car ce cristal ne sert à rien. Divulgâchage : en fait, quand le lecteur aura la réponse, il comprendra que le vol de ce cristal n'était pas important. Ah bon.

Quatrième quart : il se passe quelque chose !!! Quelque chose de grave ! Ah, enfin. Divulgâchage : eh bien, ce n'était qu'un accident qui n'aura pas de conséquence.

Et la conclusion de tous ces rebondissements : un super projet du tonnerre. Oui, cher lecteur ! Magnifique pour la connaissance de l'univers ! Une avancée pour la science. Mais ça n'a aucun rapport avec tout ce qui vient de précéder. C'est ballot.

Alors, certes, Arthur C. Clarke est solide sur le plan de la hard-SF : la description de Titan et la vie de ses colons, les adaptations à la gravité, le mode de propulsion des vaisseaux naviguant dans le système solaire, et le projet exposé à la fin du roman. Il a aussi anticipé internet (il n'est pas le seul écrivain à l'avoir fait), et il a imaginé une Terre du futur réconciliée avec l'environnement (en passant très vite sur le sujet). Cependant, ces éléments forment moins de 5 % du roman, et le reste est décevant. Il n'a pas construit d'histoire ; j'ai eu l'impression qu'il avait ses inspirations hard-SF, et qu'il a essayé de les relier dans un récit. Ça ne fonctionne pas. Pire, la narration est le plus souvent plate.

Bonus : le personnage qui s'avère le plus important n'est pas Duncan, qui est creux et ne sert qu'à mettre en lumière un autre protagoniste, Karl. Ce Karl qu'on voit très peu, au demeurant. Encore un problème de construction du roman.

Bonus bis : les clones naissent par mère porteuse. Si le concept vous met mal à l'aise, l'auteur va plus loin. Les mères porteuses de la Terre du futur sont des handicapées mentales car celles-ci, c'est bien connu, ne forment pas d'attachement et se laissent prendre leur bébé en gardant le sourire. Notre « héros » Duncan assiste à une danse de mères porteuses parquées sur une île paradisiaque, elles sont heureuses de leur situation, Duncan est ému… le lecteur beaucoup moins.

Note à moi-même : se contenter des oeuvres les plus connues de l'auteur.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Malgré son âge, Terre planète impériale n'a pas tellement vieilli. Les amateurs de course poursuite en vaisseaux et de tirs de blasters n'y trouveront pas leur comptes, mais ceux qui voient plutôt la conquête spatiale comme un patient effort contre l'espace et ses contraintes plus que comme un western apprécieront...
Notre héros, Duncan Makenzie, est né sur terre, ou plutôt a été conçu sur terre, clone de son père et de son grand-père, mais a grandi sur Titan. Et voici qu'il revient sur Terre et qu'il se trouve confronté à la politique local et en même temps au mystère imprévu de la présence sur Terre d'un ami d'enfance, ancien amant même, perdu de vue et devenu franchement étrange et secret...Qu'est-ce que ce morceau de son passé fabrique donc de louche?
Ce n'est pas parfait, le morceau avec les mères porteuses est franchement glauque par exemple, mais c'est bien agréable à lire, pour ceux qui apprécient cette forme de science fiction qui est plus une description d'un futur possible qu'une aventure tragique.
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J'ai été très déçu par cet ouvrage qui me promettait un mystère qui bouleverserait le monde. Je le cherche encore, ou bien je n'ai pas compris.

J'ai trouvé l'écriture recherché et le travail de recherche assez pointu. Cependant, le texte est très explicatifs et l'histoire absente. Il faut attendre la moitié du livre pour avoir un peu d'histoire, de suspens et d'intrigue et cependant on reste sur sa faim.
Je ne le conseille pas.
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Pendant les vacances, j'ai lu Terre, Planète impériale d'Arthur C. Clarke, un auteur de science-fiction bien connu, notamment pour son Odyssée de l'espace. Justement, c'était le seul livre que j'avais lu de lui, et pas en entier, car je n'avais pas accroché du tout. J'avais trouvé le livre très ennuyeux. Toutefois, je me suis retrouvé de nouveau, je ne suis plus comment, avec un autre de ses livres, alors je lui ai redonné une nouvelle chance.

Ainsi, on suit le voyage de Duncan McKenzie, le petit-fils de Malcolm McKenzie qui a fait fortune sur Titan, un satellite de Saturne, en prélevant de l'hydrogène qui s'avère indispensable pour les voyages spatiaux. S'il s'en va sur Terre pour participer à une conférence, on va suivre les motivations personnelles qui vont agrémenter son voyage.

Avec ce roman, l'auteur utilise un cadre SF pour développer plusieurs thématiques de réflexion, le clonage, la conquête spatiale, etc. L'histoire dans un cadre légèrement futuriste, l'auteur prend le temps de décrire son univers. La lecture comporte quelques longueurs, mais qui s'estompent progressivement au fur et à mesure qu'une intrigue se développe sur Terre autour de Duncan McKenzie.

Au début, j'étais un peu sceptique, mais j'ai fini par me laisser embarquer par la plume de l'auteur, bien que le rythme soit un peu lent à mon goût et que cela manquait de dialogues, j'aime les dialogues, mais malgré tout, j'ai accroché et j'ai lu le livre assez vite. Mais je pense que ce livre est vraiment à réserver à des lecteurs de SF, le style peut facilement rebuter des lecteurs qui ne sont pas forcément fans de SF.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Depuis le dernier siècle, presque toutes les nominations aux principaux postes politiques sur la Terre s'étaient décidées par choix au hasard d'un ordinateur parmi l'ensemble des personnes ayant les qualifications requises. Il avait fallu plusieurs milliers d'années à l'espèce humaine pour se rendre compte qu'il existait des postes qui ne devraient jamais être donnés aux gens qui les briguaient, spécialement s'ils y montraient trop d'enthousiasme. Ainsi qu'un fin commentateur politique l'avait exprimé, "Nous voulons un président qu'il faudra porter à la Maison-Blanche, hurlant et se débattant, mais qui ensuite fera le meilleur travail qu'il pourra, si bien qu'il obtiendra une remise de son temps de présidence pour bonne conduite".
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La propulsion asymptotique n'était pas exactement un secret; il existait une énorme littérature sur le sujet depuis les traités mathématiques les plus abscons jusqu'à des ouvrages de vulgarisation si élémentaires qu'ils se réduisaient à "Vous appuyez sur le bouton et ça marche".
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Vidéo de Arthur C. Clarke
L'écrivain Colson Whitehead, récompensé du National Book Award, du prix Pulitzer et du prix Arthur C. Clark pour son roman "Underground Railroad", publie "Harlem Shuffle". New York, fin des années 1950. Père de famille sans histoires, Ray Carney se retrouve aux prises avec la pègre. Une fresque tragi-comique sur un quartier livré aux passions tristes.
Colson Whitehead est l'invité d'Olivia Gesbert.
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