Les politiques de la ville

Que sais-je ? Honnête, de bonne facture avec un dinosaure des études sur les politiques urbaines. le tout est assez complet avec un retour sur des concepts connus, des situations vécues et des distinctions bien nécessaires. Quelques « spécialistes » de la question sont mentionnés.
La banlieue n'est pas un tas informe qui regroupe tout ce qui n'est pas le monde rural ni la métropole. Ainsi, « foutre un pognon de dingue » là-dedans pour rendre hommage au président de la République n'a en soi aucun sens dans la formulation. Certes, des milliards d'euros sont investis chaque année, mais ils sont investis dans des politiques de la ville.

Contrairement à une idée répandue, «le mal des banlieues » avec ses « handicaps cumulatifs » ne concerne pas uniquement les Grands ensembles (tours-barres) qui font régulièrement l'actualité. La plus grande misère se situe dans les quartiers anciens dégradés, péricentraux ainsi que dans les « campagnes ». Pour autant, le manque de mixité, les incivilités, la délinquance et l'islamisme sont biens présents dans les villes. L'auteur concède aussi des « bouffées » de violence (émeutes de 2005 par exemple), des lois et des plans pour la ville parfois cosmétiques et un arrosage des associations déplorable. Là, les Grands ensembles sortent de terre et montrent des erreurs dès leur conception, que cela soit l'échec total des « dalles », leur mauvaise localisation, l'impossibilité d'y maintenir des emplois à proximité ou encore le manque de services publics et d'État.

Alors, que faire pour ces villes  et ces quartiers ? Pour La Reynerie ou le Mirail à Toulouse ? Pour Grigny, le Val fourré, les Mureaux, le Val d'Argenteuil, la Goutte d'or, pour Dreux, les Minguettes et toutes les autres territoires parfois « perdus de la République »? Pour ces ZUP devenues ZUS et maintenant QPV voire QRR ?

On peut agir. Par exemple en remettant des services publics, des services, en modifiant totalement à plat les politiques HLM, en excluant en rassemblant, en ajoutant de l'humain au lieu de caméras, en ayant une politique de retour à l'emploi digne.

On peut toujours mettre des milliards (il en faudra) mais il sera nécessaire d'avoir de l'autorité, de l'humanité, de la rénovation urbaine et des élus au service du peuple.