Selon moi, cet ouvrage a mal vieilli ou alors, il faut davantage l'appréhender comme un ouvrage d'histoire, qu'un ouvrage de sociologie. Mais encore, il faut reconnaître qu'il a mal vieilli. (Il a été écrit dans les années 50.)
Les constats sur les disciplines telles que la sociologie, la psychologie sociale ou l'anthropologie sont dépassés ; au mieux, ces constats nous apprennent la genèse de ces différentes disciplines. Toutefois, il est difficile à notre époque de regarder en arrière, quand on voit la place importante de ces sciences dans nos sociétés, facultés, etc d'aujourd'hui.
De plus, je trouve que l'ouvrage se mord un peu la queue, tant il se répète sur la place de chaque discipline dans différents pays. Nous comprenons que les sciences socio-culturelles ont un pris un fort essor aux Etats-Unis alors qu'en France, la philosophie demeurait la reine des disciplines. Toutefois, ne pouvons-nous pas dépasser ces constats tautologiques dus à des héritages universitaires et intellectuels ?
Vraiment dommage que cet ouvrage n'est pas approfondi le côté sociologique de la place de ces disciplines.
Pour conclure, cet ouvrage est un bon livre d'histoire des sciences socio-culturelles, mais c'est tout.
Il faudrait donc penser à réitérer cette enquête (hors norme, il faut le reconnaître) à notre époque pour pouvoir comparer les "résultats"...
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Quelles sont les fonctions des enseignements de sociologie, de psychologie sociale, d'anthropologie sociale ? S'agit-il de satisfaire l'intelligence ou de servir l'action ? Veut-on former l'esprit, désire-t-on le mûrir ou surtout le meubler ?
Lukas Bärfuss présente "Le carton de mon père – Réflexions sur l'héritage", en librairie dès le 2 février 2024.
À la mort de son père, il y a vingt-cinq ans, Lukas Bärfuss refuse l'héritage, constitué essentiellement de dettes. Il ne garde qu'un carton, rempli d'une triste paperasse. Quand, à la faveur d'un grand rangement, il l'ouvre et passe en revue ce qu'il contient, c'est toute son enfance précaire qui défile.
À la lumière de la Bible, Darwin, Claude Lévi-Strauss ou Martine Segalen, l'écrivain décortique les notions de famille et d'origine, ces obsessions dangereuses de notre civilisation. Il en profite pour évoquer les "biens jacents", ces biens sans propriétaires que sont les océans, les animaux sauvages, et surtout les déchets. Dans cet essai qui est sans doute son livre le plus personnel, Lukas Bärfuss démontre une fois encore son esprit critique acéré.
https://editionszoe.ch/livre/le-carton-de-mon-pere
Réalisation: Fran· Gremaud
Tournage réalisé dans les locaux de la HKB Berne
Avec le soutien de Pro Helvetia
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