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Simon Reboulet (Collaborateur)
EAN : 9782909031019
145 pages
Zulma (02/01/1998)
3.33/5   3 notes
Résumé :

C'est en 1685 que le jeune chevalier de Forbin embarque à bord de la Maligne. Destination : le Siam. Mission : accompagner l'ambassade de Louis XIV auprès de Phra-Naraï, roi des Siamois. Cette expédition se transforme vite pour lui en une expérience inattendue. Promu grand-amiral et gouverneur de Bangkok par le perfide premier ministre Constance Phaulcon, Forbin, contraint de rester sur place, s'évertue en exploits chevaleres... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Lecture passionnante et frustrante à la fois.
J'aime à lire sur L'Histoire et particulièrement quand il s'agit de l'exploration du monde, des premières rencontres entre les hommes et les civilisations. Cette recherche de proximité avec le passé emprunte indifféremment aux travaux d'historiens patentés qu'aux oeuvres romanesques plus ou moins documentées d'auteurs anciens ou contemporains.
Ce "voyage du comte de Forbin à Siam" appartient à une troisième source de connaissances historiques : le témoignage direct de celui qui a vu et vécu ce dont il parle.

Bien sûr, n'étant pas historien, de nombreuses clefs me manquent pour apprécier et interpréter pleinement ce type de récit mais le plaisir demeure réel.
Celui du conte de Forbin est sobre et concis. Il ne nous vend pas de rêves aux "parfums exotiques" et l'on apprend finalement peu de ce royaume de Siam.
Rien d'étonnant à cela d'ailleurs car, dès le début , il présente lui-même ce voyage en Orient comme une opportunité de plaire au roi de France, de s'assurer sa bienveillance et éventuellement de pratiquer quelque lucratif négoce.
Le regard qu'il porte sur les contrées qu'il visite n'est que le reflet de cette motivation et de son expérience de la carrière militaire.
A tort ou à raison il ne perçoit aucun bénéfice économique à tirer du Siam si ce n'est un rôle de plaque tournante du commerce en Orient.
Se faisant il rééquilibre auprès du roi le tableau idyllique, sans doute non dénué d'arrières pensées stratégiques, rapporté par certains religieux.
L'essentiel de son propos concerne ce qu'il connait le mieux : les faits d'armes.
Mais il semble rester honnête et ne pèche pas par excès de forfanteries dans les descriptions qu'il fait des combats auxquels il participe.
Il accorde également une grande part de son récit à ses rapports conflictuels avec le premier ministre grec du roi du Siam. Les joutes et manigances qui en découlent lui sont sans doute dignes de susciter l'intérêt de ses lecteurs usés à ce type d'intrigues à Versailles.
Restent quelques détails sur les habitations, la nourriture, la chasse au crocodile, l'organisation du protocole autour du roi et la présence, surprenante pour l'époque, de si nombreux européens, commerçants, mercenaires, religieux ou aventuriers.
A lire néanmoins pour les passionnés d'Histoire et d'Asie.

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Outre les cadavres des Macassars et les Siamois, qu'on n'avait pas eu le temps d'enlever, je trouvai étendu sur le bord de mon lit, un jeune officier nommé Beauregard, fils d'un commissaire du roi à Brest; il était demeuré à Siam, et je l'avais fait major de toutes les troupes siamoises. En le voyant dans cette situation, je le crus mort, et j'en eus le cœur serré de douleur.
On ne croira peut-être pas ce que je vais dire car, en effet, il a bien plus l'air d'une fable que de toute autre chose. Je puis pourtant assurer que je n'ajouterai rien du mien, et que je ne rapporterai que la pure vérité. M'étant approché du lit, et ayant examiné ce jeune homme de plus près, je vis qu'il respirait encore, mais il ne parlait plus, et il avait la bouche toute couverte d'écume ; je lui trouvai le ventre ouvert, toutes les entrailles et l'estomac même qui étaient sortis, pendaient en s'abattant sur les cuisses.
Ne sachant comment faire pour lui donner quelque secours, car je n'avais ni remède, ni chirurgien, je me hasardai de le traiter comme je pourrais.
Pour cet effet, ayant accommodé deux aiguilles avec de la soie, je remis les entrailles à leur place, et je cousis la plaie, comme j'avais vu faire dans de semblables occasions. Je fis ensuite deux ligatures que je joignis, et après avoir battu du blanc d'œuf, que je mêlai avec de l'arack qui est une espèce d'eau-de-vie je m'en servis pour panser le malade, ce que je continuai pendant dix jours. Mon opération réussit parfaitement bien, et Beauregard fut guéri. A la vérité, il n'eut jamais la fièvre, ni aucun autre symptôme fâcheux. Je remarquai en lui remettant les entrailles dans le ventre, qu'elles étaient déjà sèches comme du parchemin, et mêlées avec du sang caillé ; mais tout cela n'empêcha pas la parfaite guérison qui suivit peu de jours après.
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